19 oct. 2025

Baptême désob' à la Siagne

Participants: Daniel, Pierre, Francis
TPST: 3h à la louche

Objectif du jour : poursuivre la désob' d'une grotte de Pierre Mazoué surplombant la Siagne.

Pour les béotiens, quelques précisions sur le terme "désob'" souvent utilisé par nos amis cavitophiles : d'abord il s'agit d'un seul mot car, phonétiquement, les esprits déviants (comme l'eau) pensent tout de suite à une regroupement de pénis, alors que les révolutionnaires dans l'âme pensent plutôt désob'...eissance. Loin de tout cela, "désob'" est l'abréviation spéléologique de "désobstruction" c'est-à-dire l'art d'éjecter un maximum de matériaux empêchant l'accès au plus profond des conduits.

Pierre ayant épuisé le cheptel de son club (qui recrute qui veut bien s'y coller), il a demandé à son bon ami Dada s'il n'aurait pas du personnel GSV de dispo pour aller gratter sous terre. En bon tuteur, notre Président m'a donc proposé un baptème de désob'. En novice dévoué et curieux, j'ai évidemment accepté, autant pour découvrir le boulot de terrain que le bonhomme Pierre que je ne connaissais pas…

Rendez-vous est pris à 9h à Pré-du-Lac. Pierre nous invite à covoiturer et hop ! direction le quartier de la Baume Obscure. Déjà, dans la voiture, je me suis demandé si j'avais bien fait de venir : Pierre a tellement confiance en sa bagnole qu'il nous propulse à la vitesse de la lumière vers la cible; en chemin, j'ai remercié en pensée les quelques traîne-culs sur la route qui ont contribué à ralentir notre allure.

Le temps de ramasser les sacs plus ma "luge" de baptême, nous tentons de suivre Pierre, toujours branché sur le 380, qui s'élance ventre à terre pour quasiment une heure de rando dans les collines. Dada pourtant habitué à cavaler dans la nature le fait ralentir et votre serviteur, lui-même randonneur aguerri, tire la langue en maudissant son job de sédentaire. Nous sommes en période de chasse donc on surveille un peu les miradors, des fois que…

Que vient faire une luge là-dedans allez-vous me dire ? Il s'agit en fait d'un bidon en plastique coupé aux 3/4 dans le sens de la longueur et qui, attaché à une corde, sert à trimballer les gravats par glissement : pratique et pas cher !

L'accès final à la grotte, que l'on devine seulement si on nous le désigne du doigt, se fait en territoire pour chèvres sauvages, au milieu de pierriers mortels qui dévalent tous vers la Siagne, 40 mètres en contrebas. Restons concentrés...



La grotte profite d'une vue magnifique sur la rivière et dispose d'une terrasse confortable pour le déjeuner (les photos le prouvent). Son entrée est imposante, même si la déco de Pierre laisse un peu à désirer.



Après une petite montée de quelques mètres en  main courante, nous voilà à l'entrée de la galerie proprement dite. Il est environ 10h15. On s'enfile à la queue leu-leu (normal quand il y a des zobs désob') sur 30 mètres jusqu'au départ du boyau à partir duquel chacun ira à tour de rôle remplir sa luge de gravats pour ensuite la vider dans la pente en tête de galerie; c'est simple mais si ce n'est pas clair pour vous, tant pis…

Que dire de plus ? Et bien que c'est un vrai boulot de forçat et qu'au bout de quelque temps on a du mal à comprendre ce qu'on fait là étant donné qu'on ne cherche pas à se tirer d'une prison ! A chaque passage, je croise un Pierre hilare qui visiblement s'amuse comme un petit fou : encore un accro au terrassement souterrain aussi flingué que notre bon Président. De plus, si les premiers voyages se font avec des cailloux, c'est ensuite un amalgame boueux bien collant qu'il faut extraire et évacuer. Que du bonheur je vous dis.  Heureusement que c'est pour une bonne cause.

Ayant bien rampé 1h30 en trainant dans nos luges attachées à la taille je ne sais combien de kilos (au moins 5 ou 6 chargements par tête de pipe), voila enfin l'heure de déjeuner. Nous profitons bien de la terrasse et de la vue en reprenant quelques forces pour la suite. 


Pendant que Pierre prépare un tir d'élargissement avec l'aide de Dada pour les bourres (le Président aime bien bourrer en compagnie), je dégage les gravats de la pente pour les amener vers la sortie. Dada ressort me filer un coup de main pour amasser les déblais sur les cotés de l'entrée et nous nous retrouvons avec une pente bien propre, pas casse-gueule pour un sou. En attendant le retour de Pierre, annoncé par un coup de canon étouffé à peine plus sonore qu'un pet post-cassoulet, on se prépare au retour avec notamment un décrassage succint de nos fringues.

Ayant préparé le terrain pour une prochaine séance minière Pierre est en train de ressortir. Mais connaissant l'animal, Dada décide de prendre de l'avance et on décolle tous les deux fissa. Il est 15h et quelques. Désolé pour la précision horaire mais l'écran de ma montre disparait sous la boue. Nous nous concentrons au maximum pour franchir la partie scabreuse jusqu'à la passerelle sur la Siagne puis nous enquillons à nouveau 45 minutes de marche jusqu'à la voiture, avec une petite bruine pour nous rafraichir et surtout nous inciter à ne pas glander. Pierre parti dernier nous a rattrapé vite fait et ne supportant pas notre lenteur, a profité d'un raccourci pour nous faire l'intérieur et nous doubler à fond la caisse, tout cela avec un sac contenant le perfo, la batterie, etc.. Ce type est un mutant.

Après remplissage de la chignole, retour express à Pré-du-Lac avec, là encore, encore mille remerciements aux mous du genou qui ont su inconsciemment ralentir notre vitesse ! Le temps de débriefer un poil et, pour Pierre, de vérifier si le baptisé de frais est prêt à remettre ça (pourquoi pas ? Mais pas cette semaine parce que j'ai piscine...) il est déjà 16h30 quand on s'en serre cinq et qu'on part chacun retrouver nos pénates.

A celui qui dit que la spéléo n'est pas une activité physique, je propose une séance "l'excavation souterraine pour les nuls" avec l'ami Pierre et après on en rediscute...



Francis


 

12 oct. 2025

Visite aux Trois mille pattes

Participants : Adeline, Daniel, Hélène, Jean-Paul I, Jean-Paul II, Nadine, Raphaël
TPST : 3h45

Le rendez-vous était à 9h au parking du Baou avec une équipe du Club Omnisports de Valbonne. Raphaël était déjà venu lors d'une sortie précédente. Jean-Paul Sounier accompagne les filles ainsi qu'un autre Jean-Paul. Nous entrons dans la cavité à 10h. Lors de la visite des premières salles, les Jean-Paul mitraillent à tout va. Nous allons ensuite vers le réseau des Champignons avant de descendre à la salle du Théâtre : quelques amateurs vont visiter le fond. Nous finissons par la salle du Cierge blanc pour une nouvelle rafale de photos. Nous sortons à 13h45 pour casser la croûte, nos amis préférant saucissonner au soleil. Nous convenons d'une prochaine visite pour découvrir les autres merveilles souterraines du Baou.

Daniel

5 oct. 2025

Baou des Blancs : trois baumes d'un coup

Participants : Daniel, Yannick, Francis
TPST : 2h45

Après quelques semaines sans sorties découvertes pour cause d'indisponibilité des uns et des autres ou perturbations routières dues à nos "amis" (de moins en moins amis du coup) tri-athlètes, environ le tiers du GSV soient trois braves se retrouvent enfin ce dimanche matin à 9h non loin du domaine St Martin, sur les hauteurs de Vence. Comme d'habitude tout le monde est à l'heure voire en avance : encore une preuve du sérieux des membres du GSV quoiqu'on en dise.

Objectif : la découverte pour les deux novices pilotés par son Eminence Dada, de rien moins que trois  grottes : la baume-qui-remonte, la baume Chabert et enfin la baume du sécateur ! Ne s'agissant pas d'un stage d'initiation à la retraite spirituelle en ermitage, c'est bien ensemble que se feront ces visites et non pas chacun dans son trou. L'expérience ne prévoyant pas de manipulation de cordes, c'est délestés de toute la quincaillerie que nous attaquons les 45 minutes de rando dans le maquis pour arriver à la première cavité, la fameuse baume-qui-remonte et ses multiples entrées (6 pour le moment voire 7 prochainement). Évidemment, seul le Président en connait l'accès et il a beau nous dire qu'il faut juste se repérer "par rapport à la barre rocheuse", nous autres acolytes-boulets serions infoutus de refaire le trajet le lendemain.

Le temps de nous équiper nous démarrons le ramping vers 10h. Le casse-croûte se fera au retour, en extérieur, pour profiter de la magnifique vue sur la côte et de la température idéale de ce début octobre. On rampe donc léger dans une petite partie du réseau (450m de développement à ce jour). Des boyaux et de sympathiques étroitures desservent de très belles salles dont celles du Minaret et du Champignon avec de remarquables concrétions.

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On descend par ici, on remonte par là, on s'enfile (non, ce n'est pas sale...) dans un sens, on revient dans l'autre, le tout en copiant au mieux les gestes du Vénérable qui aurait vite fait de nous larguer si nous prenions Yannick et moi un peu trop de temps à nous contorsionner dans les méandres. Un couple de chauve-souris roupille au plafond à l'aplomb d'une belle plage de guano. Le Président nous montre les restes d'un gamin préhistorique : un bout de crâne et de mandibule qu'on ne pourrait pas attribuer à une quelconque bestiole du type blaireau ou renard. L'Ancien nous fait grâce des étroitures trop merdiques et il est 11h45 quand nous ressortons de cette première baume vraiment très cholie (non je n'ai pas encore bu !) par l'entrée  historique situé quelques mètres plus bas par rapport à la sortie par laquelle on est entrés (hips !). Ça va ? Vous suivez ?....





L'heure du déjeuner sonne dans le lointain. Yannick ayant picolé un peu, beaucoup, passionnément la veille, il ne nous est pas d'une grande aide pour dégommer la bouteille de 2018 que j'ai amené. Le bouchon de ladite ayant souffert au débouchage, on s'est donc fait un devoir de ne pas verser le divin breuvage bio ailleurs que dans nos gosiers desséchés à Dada et à votre serviteur. Néanmoins, comme ça titre 15°, nous prenons bien soin de nous caler l'estomac car la journée n'est pas finie. Pour éviter tout problème digestif le bon docteur Yannick nous prescrit deux doigts de sa verveine maison à 50° qu'il transporte toujours dans sa trousse de premier secours, bien calée entre les préservatifs et la pommade pour les hémorroïdes. Le remède est si puissant que j'en ai perdu la vue pendant une quinzaine de secondes. Le Président, lui, l'a trouvée un peu "légère". Quand on vous dit que cet homme est en inox !


Du coup, je ne sais plus à quelle heure on a commencé la visite de la baume Chabert, aussi bien boyautée que la précédente mais un peu moins jolie et un peu plus boueuse. Dada nous énumère bon nombre d'accès dont j'ai perdu le compte : la verveine, comme tout médicament, a des effets secondaires sur la mémoire. El Presidente nous confie que certains de ces accès sont devenus infréquentables car désormais infestés de puces. Les petites bêtes ont été amenées, probablement, par des bestioles amatrices des travaux de terrassement de Dada. En véritable amoureux de la faune il leur fabrique en effet de confortables terriers. 

Toujours est-il qu'on ne lambine pas car notre infatigable Président mutant veut aussi bosser un peu sur l'entrée encore étroite de la baume du sécateur, troisième et dernière cavité du programme. Elle a ainsi été nommée car il a fallu jouer sérieusement de l'instrument pour accéder au site, c'est dire l'hospitalité de la végétation alentour. Un bon conseil : prévoyez des gants de jardin pour circuler dans le coin...

Pour élargir l'orifice de la demoiselle (cette baume quasi-vierge est une récente découverte), Daniel n'y va pas par quatre chemins : un coup de burin par ci, un coup de perforateur par là et pour finir ou presque, un petit coup de grisou pour éparpiller la caillasse. Le temps de balancer les gravats hors de l'entrée nous voilà repartis récupérer nos affaires sous le magnifique porche de la baume-qui-remonte et hop, après 45 minutes dans la pampa, nous retrouvons nos chignoles vers 17h. 

Bref, encore un superbe dimanche souterrain entre potes avinés. Et selon la formule consacrée et éprouvée : les absents ont toujours tort !


Francis

(avec les photos de Yannick) 

17 août 2025

Vigneron et bonne bouteille

Participants : Daniel, Jérôme, Yannick, Sacha et Francis
TPST : 6h

Devenu  un classique des Alpes-Maritimes, l'aven Vigneron est notamment connu pour avoir hébergé pendant 3 mois en 1964-65, la première femme spéléonaute, Josie Laurès, pour une expérience hors du temps pilotée par Michel Siffre. Des féministes cul-serrés diront que la maltraitance des femmes ne date pas d'hier. Au GSV nous préférons rendre hommage à ces courageuses pionnières.


Il est 9h30 quand le club des cinq constitué de trois bleus-bites encadrés par deux vétérans jamais blasés se retrouve sur le parking de la via Souterrata à La Moulière. Au programme, un passage de déviation un peu acrobatique pour les nouveaux venus au GSV afin de parfaire leur formation. Le démarrage est un peu mou et il est déjà 10h15 quand on soulève la grille qui ferme l'entrée du trou, pourtant à 100 mètres du parking ! 


Dada ouvre la marche pour équiper les premiers puits en passant la consigne de faire suivre au plus près le kit contenant la corde du P25 mais les bleus-bites ne captent rien et c'est Jérôme qui hérite du fardeau alors qu'il prend le rôle de serre-file : le Président va pouvoir attendre ses cordes un moment...


Le Vigneron étant depuis toujours accessible aux débutants, la descente des petits puits et toboggans se fait sans difficultés particulières jusqu'au palier précédant le P25 où, bien entendu, Dada réclame son kit de cordes à corps et à cris. Il rouspète sur le manque de clairvoyance de ses compères et prend donc l'initiative de remonter jusqu'à Jérôme pour le récupérer plus rapidement. L'objectif d'atteindre le fond pour la pause-déjeuner, à midi s'est évanoui, ce qui tend l'ambiance tant il est vrai qu'on ne badine pas avec l'estomac présidentiel…





Par ailleurs, force est de constater que le Vénérable a encore de belles qualités d'acrobate quand on le voit équiper l'entrée du puits à bout de bras tout en faisant le grand écart ! Dada parti devant pour installer la suite c'est donc Jérôme qui pilote la descente de Yannick et du jeune Sacha toujours prompt à s'énerver quand cela ne se passe pas comme il veut. Aah comme la jeunesse est impétueuse. Votre serviteur étant promu serre-file, il devra se démerder pour justifier sa récente (et relative) autonomie… L'amarrage de la déviation étant loin d'être optimal (tiens Dada, prends-toi ça...), celle-ci décide de se barrer au passage d'un des larrons, les suivants faisant alors tout leur possible pour limiter le frottement de la corde sur le rocher.

Arrivés pour déjeuner à l'endroit où la spéléonaute passa ses trois mois, on s'interroge sur la façon dont elle a bien pu s'occuper tout ce temps dans cet espace humide dont on a vite fait le tour. Cet obsédé sexuel de Jérôme a bien une petite idée mais nous l'empêchons d'ouvrir la bouche dans un souci de bienséance et de politiquement correct. Bien installés sur les bancs d'époque on débouche la sacro-sainte bouteille, un bon rouge corse "cuvée du Président". La quille de rosé bien calée dans le kit de votre serviteur (qui devait servir de secours en cas de bris de la bouteille principale) remontera intacte, les effectifs étant moins nombreux que prévu. Tout le monde sait que j'ai l'habitude de faire voyager mes boutanches pour m'entrainer au portage du kit. 



Chacun ayant amené un petit truc sympa, le casse-croûte se passe admirablement et les nouveaux venus poussent ensuite un peu (mais vraiment un peu) plus loin la descente jusqu'à s'arrêter à l'entrée des 2 boyaux boueux et bien étroits pas super motivants après les beaux volumes précédents. Yannick, comme a son habitude, nous a fait de belles prises de vues des superbes concrétions de ce magnifique aven et surtout du musée composé de petits personnages en glaise solidement membrés. Nouveauté depuis la dernière visite du GSV en 2021 : un squelette nazi...




La digestion faite, Dada repart comme une flèche rétablir la dév'  qu'il surveille désormais comme le lait sur le feu à la remontée des blaireaux. Comme à mon habitude, j'ai oublié mon bloqueur de pied dans la voiture, ce qui du coup m'avantage pour le passage de la déviation sous l'oeil acéré du Président. Celui-ci en profite pour étudier la modification à apporter plus tard afin d'avoir une dév' qui joue vraiment son rôle : à priori un simple décalage de 10cm sur l'installation. Comme le dit notre Vieux Singe...Sage : "Mal foutu au début, mal branlé pour l'éternité". 

Yannick et Sacha se sortent plutôt bien de l'exercice. Dada nous épate encore en récupérant acrobatiquement ses cordes et Jérôme ferme la marche en déséquipant le P25 et les mains courantes (c'est sa punition pour avoir livré le kit de cordes en retard lors de la descente). Il est à peine plus de 16h quand nous refermons la grille, au milieu des braillements des adeptes de l'accrobranche suspendus juste au dessus; le retour au bruit de la populace après le monde du silence est un peu brutal pour le coup, sans parler du choc thermique avec la canicule de ce mois d'août ! On ne s'attarde donc pas trop...

L'aven Ollivier, tout proche et prometteur, a lui aussi été le cadre d'une expérience hors du temps à la même époque.  Voilà un prochain thème de sortie pour les bras-cassés du GSV.



Francis
(avec les photos de Yannick, Francis et Vincent Gargano)

31 juil. 2025

Désobstruction JUILLET 2025 (17 sorties)

 

VENCE (x1) :

Baou des Blancs, Grotte du Sécateur : désob terminus haut.

LA COLLE (x4) :

Grotte des Barres : désob.

Faille des champignons : désob du passage à -23m, pas de suite, terminée par là. Désob du passage à -30m, bas P14 ouverture, passage R2, suite à ouvrir.

Grotte du gant rouge : désob entrée.

ROQUEFORT (x7) :

Gagai ; grotte du couvercle, désob passage vers 2e entrée.

Vignefranquet (x3) : la baume triangulaire, désob plusieurs départs, dev actuel de 86m.

Pibou-Haut (x2) aven de l’Indice, P 6.7m, terminé. Aven Racine Poignée, P 3.5m, suite à ouvrir.

Grotte du Tramway (x1) : enfin ! Depuis le temps qu’il se l’était promis, Christophe a commencé l'ouverture 'propre' du passage vers la suite déjà reconnue par Eric Couillerot dans les années 70. S'il dit propre, c'est que connaissant Dada, Christophe va rendre l'accès au fond facile et à sa taille (celle de C.). Il faut d’abord bien élargir le petit puits de 2m dans la salle terminale, avec sa pseudo étroiture, qui devient vite chiante à passer à la remontée quand on est gazé par le CO2 ambiant. Qq kilos de blocs de dolomie et d’argiles plaquée ont permis de bien dégager le passage (la grotte a été au préalable reconnue et aucune chauve souris n'est visible!). L’endroit est vraiment gazé...Son neveu 'Tristan from Phuket' l’accompagne, pas plus incommodé que ça par le gaz.

VILLENEUVE-LOUBET (x3) :

Vallon de la Grande Sévérée (x1): grotte Jumelle Droite (ouverture du passage de jonction), grotte de la crevasse (désob terminus du boyau supérieur), grotte du volant (désob terminus).

GOURDON (x8:

Pont du Loup, le Craignos (x7), aménagement du point technique dans la salle de la Dune. Visite avec le service technique de l’eau. Redésob de la trémie, au point bas, sous l’IPN (suite aux crues à répétition).

Embut du Vallon de Pierrefeu (x1), visite et en même temps, fin de la topo : Prof 30.5m, dév 89m.

Sorties Club:

Roquefort, Pibou-Haut (x2), 105N2, visite club + rééquipement.

Embut du Vallon de Pierrefeu (x1), visite.

Baou des Blancs, Baume qui remonte, petite visite (en même temps que la désob de la Baume du Sécateur).

Pour le club,

Christophe

27 juil. 2025

Topographie à l'embut du vallon de Pierrefeu (secteur Fourchu)

Participants : Daniel, Jérome, Francis
TPST : 3h

Une caractéristique des membres du GSV étant la ponctualité, tous (trois ce n'est pas foule non plus...) étaient au rdv à 9h30 au petit parking quelques kilomètres après Gourdon. Connaissant l'attrait du coin pour les cyclistes, chacun avait pris ses précautions pour arriver à l'heure; et heureusement car c'est probablement un bon millier de ces adeptes de la pédale qu'il a fallu côtoyer pendant la montée !

NPJ, même en moto, a galéré tant le troupeau était dense par endroit. C'est dire...

Bref, le temps de s'équiper et de se frayer un passage dans le maquis (on est content d'avoir les bottes en pensant aux reptiles que l'on pourrait déranger...) et nous voilà à l'entrée de l'embut vers 10h15.

Située 100 mètres en aval du célèbre aven du Fourchu, cette cavité récupère également les eaux de ruissellement du vallon de Pierrefeu. Le démarrage se fait plutôt en silence car ouvrir la bouche c'est avaler d'un coup plusieurs insectes du type moucheron et moustique. Même si c'est des protéines, on évite...

L'objectif de la sortie est de compléter la topographie de l'aven commencée par le Président. Dada et son fidèle Jérome commencent rapidement à faire les relevés : à l'ancienne, avec le décamètre pour la distance, le flacon de blanco pour marquer les visées, le très fiable Suunto Combi pour mesurer inclinaison et azimut et enfin l'indispensable petit carnet à spirales.



Votre serviteur fermant la marche à distance (car il n'y a pas la place dans ces méandres pour gesticuler à plusieurs), nous enquillons un ressaut de 3 mètres, un premier méandre avec une bulle boueuse au bout, puis un puits de 6,70 mètres et ainsi de suite jusqu'à -30 mètres où nous nous arrêtons à l'entrée du boyau boueux déjà cartographié par Son Éminence. C'est fastidieux car évidemment rien n'est d'équerre et il faut choisir judicieusement les points de visée afin de limiter les inévitables contorsions lors des relevés tridimensionnels dans les étroitures.

Dada gère ça tranquillement et note tout au fur et à mesure sur son antique petit carnet à spirale qui se révèle parfois un peu court, le dessin finissant souvent dans les spirales. Jérôme déconne comme d'habitude ce qui perturbe le Président qui a du mal à écrire en rigolant.

Votre serviteur, en bon novice, a amené un pointeur laser destiné au bricolage et à la mesure des pièces d'un appartement. Comme Saint-Thomas j'ai pu ainsi vérifier ce que m'avaient expliqué mes deux compères : ces bidules électroniques chinois ne fonctionnent pas sous terre. C'est ballot car ça a l'air tellement plus pratique. Aaah, l'expérience, toujours l'expérience...

Bref ce n'est pas tout de mesurer mais le meilleur moment c'est quand même le casse-croûte et comme je l'ai signalé plus haut, au GSV on est toujours à l'heure et il est donc quasiment midi quand saute le bouchon de la bouteille d'excellent rosé que Jérome a apporté (eh oui, il ne boit pas que du rouge...).

Nous finissons sur un bon petit caoua Présidentiel avant la remontée qui se fait rapidement; MPJ, plein de sollicitude, nous rappelle que la sortie se fait bouche fermée, les bestioles n'ayant pas déserté les lieux pour aller à la plage. On est dehors vers 13h15. Nous retraversons le maquis et arrivons aux véhicules en espérant moins de casse-couilles vélocipédiques sur le trajet du retour vers la civilisation.


Francis

20 juil. 2025

Trois mous du genou au 105-N2

Participants : Daniel, François, Francis
TPST : 1h30

Entre un président encore groggy après ses examens médicaux, le père François de retour après une abstinence spéléologique de 3 mois, évidemment en manque de condition physique et un Francis qui peut à peine marcher après un match de foot avec des jeunes, voila donc les 3 motivés au départ à 9h30 chemin du Debram. Objectif le N2 : un -30 mètres et la présentation, par le Président, des 3 ou 4 trous environnant (à 100 mètres maxi les uns des autres!) qui l'occupent, entre autres, en ce moment.

Le choix du N2 tient donc :

- de la mini forme des participants,
- de l'envie du Président de suivre le tour de France l'après-midi,
- de la nécessité de faire découvrir ce trou à François qui avait jeté l'éponge une première fois après s’être emmêlé les pinceaux dans les cordes au bout de 5 minutes...

Bref, le temps de s'équiper et d'atteindre l'aven, il est déjà 10h30 quand on commence la descente.

Dada équipe le gouffre tout en notant les améliorations à apporter pour plus de confort. Comme on le sait,  il est assez perfectionniste. Après un petit ressaut on atteint le P18, magnifique, notamment à mi chemin où je regrette bien de ne pas avoir eu la possibilité de faire des photos des très belles concrétions. Un palier un peu pentu et nous voilà devant le P8 final. Après avoir atteint le fond où l'on ne s'attarde pas car même à 3 on a vite fait de se marcher dessus, Dada nous fait découvrir un balcon au dessus du palier un poil casse gueule. Et c'est reparti pour la remontée du P18. Il est autour de midi, à quelques minutes près, quand on attaque la pause casse-croûte à l'extérieur. Sans d'alcool (si si c'est possible au GSV) mais avec un bon petit café pour finir. Coup de bol : ciel voilé et ombre du bois, il ne fait pas trop chaud... Pour digérer le Président nous entraîne dans un dédale forestier où il navigue comme un poisson dans l'eau à l'aide de ses propres cairns indicateurs. Et nous voilà à faire l'inventaire d'une partie de ses trouvailles, à tenter de faire le lien entre les différentes entrées et l'orientation des failles. Bref, un bon moment en bonne compagnie...

Désolé pour les photos, rien de vraiment d'exploitable, faut décidément que j'investisse dans du meilleur matériel..

Francis

30 juin 2025

Désobstruction JUIN 2025 (17 sorties)

 

LA COLLE (x1) :

Grotte des Barres, Trou de la serrure : désob.

Grotte des chênes verts : continue la désob entrée.

Faille des champignons : désob du départ à -23m.

ROQUEFORT (x6:

Pibou-Haut, aven des taons galères, trop étroite, désob terminée.

Pibou-Haut : 105N2, descente à -22m, pose équipement, calibrage depart du P18.

Pibou-Haut : aven de l’Indice, situé à 30m du N2 ; désob entrée.

Aven Racine Poignée, trouvé le 4/10/19, calibrage entrée et désob suite à -2m.

VILLENEUVE-LOUBET (x4) :

Vallon de la Grande Sévérée (x1): grotte de la crevasse (désob du boyau supérieur), grotte du volant et grotte du pont rocheux: désob.

Mardaric (x3): grotte du nœud de racines: désob sur 3 départs.

GOURDON (x6) :

Pont du Loup, le Craignos (x5), tirage de nouveaux câbles. Début de la désob dans la trémie terminale, sous la salle de la Dune au niveau de l’IPN. Pose de l’escalier extérieur. Agrandissement de la table du camp de base !

Embut du Vallon de Pierrefeu, trouvé par Vallauris. Reprise des travaux en 2013 par le GSV jusqu’en 2015. Cavité restée équipée. Revisite, début topo du réseau principal. Prof 30.5m, dév 59m.

Sorties Club/SSF (x4):

Saint-Valliers, aven du petit renard, aven Abel (-197m), aven -5 secteur Baume Obscure avec Alexei Colun.

Cipières, Calernaum (Dada & Mathieu), exercice Secours régional.

Pour le club

Christophe