28 juil. 2024
Climatisation naturelle au Chapeau II
3 juil. 2024
Initiation aux trois mille-pattes
9 juin 2024
Sortie 'light" à l'aven du chapeau II
Participants : Bernard, Daniel, François, Jérôme
TPST : 2h15
Voilà un sortie allégée dans tous les sens du terme pour notre vieille garde du Groupe Spéléo de Vence.
En ce premier dimanche de juin, certains étant libres, quatre gars du GSVence alléchés par la dernière découverte de leur président, décident d'aller visiter l'aven du chapeau II, sur le plateau de Roquefort les Pins. Pourquoi allégée me direz vous ? Mais tout simplement parce que les actifs du GSV étant en ce moment en sieste obligatoire, l'effectif ne se trouva être que de quelques mordus et passionnés du monde souterrain.
- Allégée parce que quatre courageux spéléos sur tout l'effectif du club ont répondu présent à l'invitation du président Dada.
- Allégée parce que la cavité visitée n'avait que 24 m de profondeur pour environ une cinquantaine de mètres de développement.
- Allégée parce que notre ami et doyen Bernard a fait une cure de jouvence et d'amaigrissement (pensez donc, il a perdu 12 kg !)
Voila trois critères d'allègement, qui incitent à dire "c'est pas grand chose !", mais quand on voit ce que nos yeux ont vu, on aimerait bien y retourner, rien que pour la beauté de cet aven, et je pèse mes mots !
Le rendez-vous était fixé pour 9h30 au départ de la piste du Debram, et à 5 mn près le GSV version allégée était présent. Le trou étant déjà équipé nous descendons. Il était alors 10h15 au clocher de l'Eglise ND de Roquefort. Priorité présidentielle, Dada ouvre la marche, suivit de notre reporter en chef Jérôme qui, je pense, a loupé sa vocation ! Suit notre ami Bernard, celui qui est tombé dans la marmite étant petit, puis le rédacteur de cet article, le révérend Père François, pour fermer la marche.
En hors-d'œuvre, un joli puits d'entrée de 12 m bien lisse et trés esthétique : à la remontée, les rayons du soleil passaient par l'entrée, donnant un spectacle du plus bel effet ! Vient ensuite un méandre concrétionné à outrance à parcourir en main courante, jusqu'à un petit puits de 4 m. Nous arrivons finalement dans une jolie salle très décorée, à - 20 m, avec de fines fistuleuses magnifiques en plafond.
Dada nous fait visiter quelques parties ornées de concrétions remarquables aux fistuleuses d'une finesse étonnante, l'une d'entre elles faisant environ 1,5 m de longueur pour quelques mn de diamètre ! Si vous éternuez à proximité elle se casse, c'est garanti ! Autant vous dire que notre ami Jérôme a fait chauffer sa caméra.
Nous cassons la croute, il est alors 11h 45. Le GSV étant trés respectueux des traditions, notre ami Jérôme nous sortit du fond de son kit un bon rouge, et pas un rosé, la vieille garde n'aimant que le rouquin ! Mais les bonnes émotions quand elles sont trop fortes, en plus du plaisir qu'elles procurent peuvent provoquer des dérangements nécessitant une évacuation rapide. Ne voulant pas souiller la beauté de ces lieux, certains n'ayant pas mis de couches culottes ont préféré remonter sans trop tarder avec des risques de pollution imminente ! Quel fut notre étonnement de voir que la perte de poids de notre ami Bernard, lui donna des ailes, et qu'il sortit assez rapidement du trou, bien allègrement. Quand je pense que certains critiquent les cures d'amaigrissement, ils auraient eu là un bel exemple d'efficacité.
A 13h40 nous étions tous dehors, avec comme bruit de fond le tonnerre et l'orage qui s'annonçait venant des baous !
Rapidement changé aux voitures, et après s'être soulagés dans la nature pour certains, nous repartons vers la civilisation, nous promettant de revoir cet aven, mais sur l'écran de la salle de réunion du club.
François
La sortie en images qui bougent est ici :
19 nov. 2023
Vestiges anciens et beaujolais nouveau à la Belle Borie
Participants : Bernard, Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPST : 2h30
Notre momie préférée et doyen certifié des spéléologues actifs dans les Alpes-Maritimes est de retour par minou (chat alors !). Le vénérable Bernard (82 piges aux prunes) aussitôt débarqué de sa Charente-Maritime a téléphoné au père François et lui a fait part d'une violente envie de se frotter à de la corde. Notre séminariste perverti ayant compris que l'égrillard vieillard voulait se livrer à des pratiques masturbatoires fétichistes à base de chanvre lui a de fait raccroché au nez : pas de ça au Club ! Il a fallu tout l'entregent du Président Dada pour que le malentendu soit rapidement levé : le Priapique Canonique voulait tout simplement se remettre à la spéléo verticale après de longs mois d'inactivité, et ce dans une cavité peu profonde et sans-trop-d'étroitures-merci. Daniel a ainsi dû farfouiller dans ses fiches pour trouver le trou idéal : l'aven de la Belle Borie, ses 5 puits et ses 53 mètres de profondeur.
Le commando de vieillasses a rendez-vous à 9h30 au parking du GR menant au Plan des Noves, route du Col de Vence. Avec le retour de Bernard, la moyenne d'âge du Club a pris une vieille claque et le GSV penche désormais plus du côté de l'EHPAD souterrain que de l'association sportive culture et jeunesse. Votre serviteur ayant à coeur d'atténuer le caractère gérontologique de la sortie a voulu insuffler un peu de nouveauté en apportant une bouteille de beaujolais... nouveau ! Mathieu fait naturellement la grimace en râlant sur ce pinard chimique fabriqué en un mois et qui attaque impitoyablement le système urinaire et fissure l'anus. Je lui rétorque sèchement que la nouveauté est à ce prix et qu'aujourd'hui nous avons bien besoin de nouveauté au GSV. Le Président coupe court au débat en nous annonçant qu'il y a quarante minutes de marche pour arriver au trou et qu'il faudrait se bouger l'anus justement. Don Francesco ayant depuis peu récupéré le quasi-usage de son genou fait remarquer qu'il avancera moins vite que d'habitude pour s'économiser la rotule. Dada soupire, lève les yeux au ciel, et nous nous ébranlons finalement.
Le temps est anormalement doux pour un 19 novembre et le ciel irrémédiablement bleu. Il nous faudra presque une petite heure pour atteindre l'aven qui tire son nom d'une jolie borie inachevée plantée à quelques mètres de là. Cette découverte présidentielle est actuellement le plus profond gouffre du Plan des Noves et il est toujours en cours de désobstruction par le Grand Homme. Comme il est équipé de façon permanente, nous descendrons légers, sauf mézigue qui se coltinera le kil de rouge dans un kit rembourré. Il est onze heures lorsque que nous nous introduisons dans le puits d'entrée de 6 mètres. Dada ouvre la marche, je le suis et précède Mathieu qui a pour mission de surveiller les deux vestiges. La descente se fait sans encombres jusqu'à une petite salle sise à moins quinze mètres et dont le magnifique concrétionnement servira de décor à notre déjeuner. Bernard et François nous y rejoignent sans avoir exprimé le moindre reproche : le Président a bien choisi son trou. Pour fêter ça je débouche la fameuse bouteille de pseudo-vin. Finalement, le délicat Mathieu lui trouve quelque agrément alors que François le juge infect. Je le rembarre en lui suggérant de retourner picoler son vin de messe. Le chanoine déviant (comme l'eau) se rebiffe et m'assène que le vin de messe c'est du blanc et pas du rouge. Je vois rouge justement et lui rétorque que Jésus avait du sang rouge aux dernières nouvelles et pas blanc, sinon ce serait du sang de navet. Le fourbe Bernard vient jeter un peu d'huile sur le feu en expliquant que si les curés servent la messe avec du vin blanc c'est pour ne pas se tacher la bure quand ils s'en foutent partout les jours où ils ont un coup dans le nez. Don Francesco crie au blasphème, Mathieu se bidonne et il faut toute l'autorité présidentielle pour ramener la conversation sur des sujets de discussion plus habituels au GSV, à savoir les pratiques sodomites en milieu souterrain et les remontées d'urgence en cas de chiasse incontrôlable.
Il reste deux puits avant le joli P20 terminal et c'est donc l'esprit clair (la bouteille n'a même pas été finie) et apaisé que notre délégation les dévale. Les deux ancêtres ne feront pas le voyage au fond du puits final, Bernard parce qu'il veut préserver la bête pour cette sortie de reprise, et François parce qu'il réprime depuis l'entrée une formidable envie de débourrer qui nécessite une remontée pas trop tardive. Mathieu et moi toucherons donc le fond (on a l'habitude...), le Président s'arrêtant à mi-puits pour évaluer une possibilité d'exploration d'un conduit latéral prometteur. Tout ce joli monde sort la tête du trou aux alentours de 13h30.
Sur le chemin du retour, Daniel veut nous montrer la centaine de cavités qu'il a ouvertes dans le coin. Nous nous contenterons d'en apercevoir une demi-douzaine car c'est-bien-joli-tout-ça-mais-il-y-a-encore-quarante-cinq-minutes-de-marche-jusqu'aux-voitures.
Jérôme
L'aven de la Belle Borie filmé par Mathieu lors d'une sortie précédente :
5 nov. 2023
Douche évitée au Zorro
Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu
TPST : 3h
Notre ami Mathieu ayant souhaité manger un peu de corde histoire de ne pas perdre la main, Daniel nous propose de retourner visiter l'aven Zorro, sur la commune de Caussols. Rappelons que ce trou découvert par Alain Gomez en 2003 a fait l'objet d'une exploration complète par le GSV à partir de 2008 et qu'il se compose d'une succession de puits et ressauts aboutissant à la cote - 139 au fond d'un puits aveugle. L'objectif de la journée est d'atteindre les moins 115 mètres, juste avant la succession de boyaux et ressauts merdiformes menant au bourbier terminal à 135 mètres de profondeur. Pas de difficultés particulières pour équiper et progresser, si ce n'est un beau P25 "bien arrosé en période pluvieuse" ainsi que le mentionne le guide touristique édité par le CDS06.
Le TSV (Trio Spéléologique de Vence) a rendez-vous au parking de l'aven à 9h30 en ce frais et venteux matin de novembre. Le mistral souffle d'autant plus fort qu'il a copieusement plu les deux derniers jours. Du coup nous nous équipons en deux coups de cuillère à pot et à 10h nous sommes à pied d'oeuvre à l'entrée du trou. Nous allons vite nous réfugier à l'abri de la bise dans le boyau qui mène au premier puits, un P12. Dada équipe tranquillou en s'émerveillant de la solidité des spits de 12 plantés avec amour par son ami Gomez. Après un ressaut de 3 mètres, nous enquillons le long méandre de 30 mètres dont Mathieu me fait remarquer qu'il suinte un petit peu. Ben oui, il a quand même plu pas mal ces jours-ci. Nous enchaînons avec un P18 qui, alimenté en eau par le méandre et quelques fissures deci-delà, commence à éclabousser un chouïa. Le Président, qui comme vous le savez désormais, est particulièrement allergique à l'eau, commence à s'inquiéter : "J'espère que le P25 ne coule pas trop parce que moi je descends pas sous la flotte !". Le seul moyen de savoir c'est d'y aller. Lorsque nous arrivons au bas du P5 suivant, Mathieu constate que l'endroit est suffisamment sec et abrité pour qu'on y casse la croûte et qu'il ne sent pas vraiment un pique-nique au bas du P25 comme nous le faisons habituellement. Nous descendons donc le P13 qui nous conduit à la tête du puits de 25 mètres. Et là, il faut se rendre à l'évidence, le bruit de l'eau qui cascade n'est pas de bon augure. Daniel accroche quand même la corde, espérant aller jusqu'au fractionnement pour évaluer la situation. Même pas. En se penchant un peu il scrute le tube puis nous crie son verdict par-dessus le vacarme de la flotte : "Même pas en rêve ! On fait demi-tour."
Nous voilà donc à déboucher une bouteille de bordeaux dans le P5, comme l'avait prédit Mathieu. Il faut bien cela pour faire oublier au Président toute l'eau qu'il a failli prendre sur la tête. Soyons honnête, je ne me voyais pas non plus sortir trempé du trou pour finir gelé par le mistral du dehors. Finalement Mathieu a quand même eu sa ration de corde jusqu'à la cote - 65. Douche évitée est à moitié pardonnée !
Il est un peu plus de 13h à la montre présidentielle quand nous reposons la grille sur l'aven en nous y donnant rendez-vous lors de la prochaine sècheresse.
Jérôme
22 oct. 2023
Tourisme aux trois mille-pattes
Participants : Aline, Daniel, Jérôme, Mathieu, Océane, Philippe, Sacha, Yannick
TPST : 5h
Aline et Philippe ayant, lors d'une sortie précédente, exprimé leur appétence pour les étroitures et le plat-ventre, le Président a décidé que ce dimanche 22 octobre serait consacré à la visite de la grotte des trois mille-pattes. Cette cavité, découverte par Daniel et explorée par le GSV, est si labyrinthique que sa topographie 3D réalisée par notre ami Christophe ressemble grosso-modo à une boule de poils régurgitée par un chat épileptique. Autrement dit, on ne peut se fier qu'à la mémoire présidentielle pour naviguer dans ce dédale. Nos intermittents de la spéléo ont tous répondu présent à l'invitation, même le jeune Sacha.
A 8h15 l'équipe est au complet pour attaquer la montée vers le trou qui s'enfonce sous le baou des blancs, avec un développement répertorié de 1500 mètres. Le seul équipement prévu pour chaque convive est une ceinture (qui a dit "de chasteté" ?) avec longe qui permettra de s'assurer lors des passages en vire. A 9h30 la colonne s'insère dans la cavité. Le ton est donné d'emblée : quatrepattage et reptation. Aline et Philippe sont aux anges, Océane, Sacha et Yannick font contre mauvaise fortune bon coeur. Il vaut mieux car les genoux et les fesses seront mis à rude épreuve pour les cinq heures à venir. Ayant visité la grotte dans sa totalité il y a bien des années, je n'avais plus souvenir d'autant de boyaux, de ressauts, de méandres et de petites salles partant dans toutes les directions. Fermant la marche pour ramasser les éventuels retardataires, je me suis retrouvé plus d'une fois égaré avec lesdits retardataires, le Président ayant tendance à tracer tel un furet dans son terrier sans trop regarder derrière lui. De toute cette cavalcade je n'ai finalement retenu que le repas de midi pris dans la jolie salle du Théâtre, avec, au dessert, les toujours appréciées chouquettes-chantilly de notre amie Aline, le tout arrosé d'un bon chenas, d'un café, d'Elixyr de Grande Chartreuse et de Verveine Maléfique du Bon Frère Mathieu.
Lorsque qu'à 14h30 nous nous extirpons du trou, les visages sont marqués car hormis la pause déjeuner, nous n'avons pas chômé côté crapahut. Mention spéciale à Sacha, frais comme un gardon, qui nous confie être tout à fait prêt à y retourner. Ce qui ne semble pas être dans les projets immédiats de son géniteur, le brave Yannick, qui comme moi en a plein les rotules. Nos touristes de l'extrême reconnaissent toutefois que la cavité offre de très belles choses à voir pour qui s'en donne la peine. Je les recompte quand même des fois qu'on en ait oublié un(e) à l'intérieur.
La descente bien raide jusqu'aux voitures finit de nous pulvériser les genoux, dans les cailloux et sous le regard curieux des hiboux.
Jérôme
8 oct. 2023
Sortie familiale à la Baume-qui-remonte et à la Baume Chabert
Participants : Daniel, Hugues, Jérôme, Marion, Nina, Noam, Vincent,
TPST : 5h
La famille Addams étant depuis longtemps partante pour une initiation spéléo, Daniel et votre serviteur nous sommes portés volontaires pour encadrer papa, maman, fifille, petitgars et grand-papa en ce beau et chaud dimanche d'octobre qui ressemble fort à un dimanche de juillet. La Baume-qui-remonte et la Baume Chabert ont été choisies par le Président car susceptibles de plaire à une marmaille (10 ans pour Nina et 6 ans pour Noam) déjà rompue aux exercices endurants de type randonnée et escalade grâce à Marion et Vincent, leurs psychopathes de parents. N'oublions pas grand-papa Hugues qui, sous ses dehors de paisible retraité joueur de PMU, a un très lourd passé d'escaladeur, de varappeur et de traceur de chemins. Tout cela n'est finalement qu'affaire d'atavisme. Les deux cavités, proches l'une de l'autre, présentent aussi l'avantage de proposer aux novices de tous âges des petites salles bien décorées reliées entre elles par d'aimables boyaux.
Rendez-vous est donc pris à 8h15 au départ du GR menant au Baou des Blancs, sur les hauteurs de Vence. Cette heure matinale nous est imposée à la fois par le confort d'une grimpette à l'ombre jusqu'au plateau et par la nécessité de trouver une place pour les voitures, le lieu grouillant autant de randonneurs que les sièges du métro parisien grouillent de punaises de lit. Nous grimpons sans tarder pour profiter de la fraîcheur et je dois reconnaître que la petite famille dépote côté cadence. Je ferme la marche et je tire la langue comme un vieux clebs. Même Papi Brossard cavale comme une gazelle ! Ces gens-là sont des mutants.
Ça se calme un peu quand nous basculons de l'autre côté du plateau, là où seul Daniel connaît la trace scabreuse qui mène aux trous. Nous profitons d'une superbe vue sur la mer, Vence et le Baou de Saint-Jeannet.
Il est 9h10 à la montre présidentielle quand nous arrivons à la Baume de l'Oignon à la gauche de laquelle Dada a élargi l'un des trois accès à la Baume-qui-remonte.
Neuf heures trente sonnent dans le lointain lorsque nous nous enfilons dans la cavité. Quelques mètres de reptation plus loin nous débouchons dans la grande salle du Champignon avec sa belle stalagmite si caractéristique et qui de fait accueillera notre repas de midi. Nous y laissons nos sacs.
Nous partons ensuite à la découverte d'un réseau qui se développe sur 300 mètres et s'étage sur trois niveaux. Pour ne pas effaroucher nos initiés de frais, le Président a décidé de shunter les coins problématiques (essentiellement des étroitures pas très engageantes menant à des culs-des-sac sans intérêt). Nous croisons quelques poignées de chauve-souris, lesquelles font fondre Marion qui n'en avait jamais vu d'aussi près. Daniel nous confie qu'il est censé les compter pour la commission "Chiroptères" du CDS06 mais qu'il n'en a finalement pas envie parce qu'on est dimanche et que le dimanche il a autre chose à faire que de compter des chauve-souris pour satisfaire des écolos chevelus amoureux des rats volants et non-mais-c'est-vrai-quoi.
Je sens que le Grand Homme s'échauffe un peu, aussi je l'invite délicatement à poursuivre la visite avec, au bout, la perspective d'une bonne bouteille de rouge. Nina et Noam furètent dans tous les coins tandis que leur père, Vincent, se prend d'une passion subite pour les chatières. Le garçon aime le challenge et de voir notre vieux Président se faufiler comme une anguille au milieu des concrétions chatouille quelque peu son amour-propre de quarantenaire sportif.
Il s'en tire plutôt bien et Dada lui dit que s'il aime vraiment les étroitures, il en a un plein wagon à sa disposition dans de nombreux trous du département. Grand-Papa ne démérite pas mais me chuchote qu'il n'a pas la condition de son gendre pour aller faire l'andouille dans des boyaux aussi riquiquis. Je le rassure en lui confiant que c'est tout à fait normal et qu'au GSV les seuls goulots d'étranglement qu'on apprécie sont ceux qu'on trouve au sommet des bouteilles...
Et à propos de bouteille, il est quasiment 11h30 quand nous revenons à la salle du Champignon. C'est l'heure de l'apéro et j'exhibe donc un petit vin de l'Aveyron (et oui, ils font aussi du vin là-bas) qui excite notre curiosité : piquette ? Nectar ? Il n'existe qu'un moyen de trancher. Accompagné de quelques chips et d'un excellent pâté maison concocté par les parents de Vincent, le picrate s'avère finalement fort agréable et même un peu sournois, preuve en est la titubation de Marion qui s'était relevée pour mieux se rasseoir. C'est tout simplement l'ivresse des profondeurs. Et un seul verre suffit.
Le café avalé, nous sondons l'état de forme des pitchounets qui sont tout prêts à redécoller. Papi requinqué au gros rouge est également d'attaque, aussi ressortons-nous de la Baume-qui-remonte pour aller explorer la Baume Chabert, une centaine de mètres plus loin.
Même concept : des petites salles décorées et plusieurs entrées. Le Président ayant jonctionné la cavité avec l'abri C9, un ancien gisement archéologique, cela nous permet d'aller tripoter quelques nonosses et bouts de poterie pour le plus grand plaisir des mômes. Grand-Papa, qui fut dentiste dans une vie antérieure, s'interroge quand même sur l'origine humaine d'un mandibule aux dents bien trop usées.
Ça rampe pas mal, ça grimpe, ça descend et ça gadouille un poil, histoire qu'on ne ressorte pas tout propres comme les premiers blaireaux venus.
Finalement nous sortons par l'entrée originelle du trou qui ressemble justement à un terrier de blaireau. Grand-papa et moi nous extirpons les premiers pendant que le reste de la petite famille suit Dada dans un cul-de-sac bien étroit. Si étroit et farci de concrétions que même Vincent, notre récent addict aux étroitures, renonce de peur de faire un carnage parmi les stalagmites.
Il est 14h30 et nous avons fait le tour de la question. Il est temps de remettre leur diplôme de nouveaux initiés à Noam et Nina, diplôme qui prend la forme d'une grosse sucette.
Grand-papa en veut une aussi, mais Marion le tance : "Papa, voyons, tu as passé l'âge de sucer !". Sur ces considérations familiales, nous nous changeons et attaquons la remontée vers le plateau.
Jérôme
(avec les photos de Hugues)
Les deux grottes lors de sorties précédentes :
3 sept. 2023
Retour aux Gleirettes
Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Nicolas
TPST : 8h
La dernière fois que le GSV avait fait des images à l'aven des Gleirettes remonte à 2012. Et encore notre caméra n'avait pu franchir le fameux puits-chatière de 16 mètres que seul le longiligne Mathieu avait réussi à descendre et remonter avec peine. Il faut donc saluer l'initiative interclubs pilotée par nos amis Christophe Duverneuil et Antoine Naudeix qui, en 2021, a permis de réaléser une bonne fois pour toutes ce très étroit puits-chatière pour le rendre enfin accessible à des personnes de corpulence normale. Les travaux s'étant étalés sur plusieurs semaines et ayant mobilisé les compétences des meilleurs terrassiers du Club Martel et du GSV, il était donc temps pour l'unité cinématographique du groupe vençois d'aller enfin poser ses appareils dans la grande salle située sous le P16.
Rendez-vous fut donc donné aux restes du GSV en ce doux dimanche de septembre à 9h au col de la Sine, l'aven des Gleirettes étant situé, rappelons-le, à Canaux, commune d'Andon.
Vers 10 heures, le Président attaque l'équipement du P15 d'entrée, suivi de Mathieu et son gros kit bourré de technologie chinoise, votre serviteur avec un kit vidéo plus compact, et enfin le très prévoyant Nicolas avec un mini-kit impossible à coincer dans le puits-chatière. Trente minutes plus tard, nous arrivons à la tête du fameux P16 qui a effectivement subi une belle cure d'élargissement. C'est sûr, on est encore bien loin des dimensions pédagogiques du P10 de l'aven Cresp, mais ça n'est déjà plus l'infâme boyau vertical que la gravité terrestre permettait jadis de descendre tant bien que mal, et que l'on n'était jamais sûr de remonter... Pendant que Dada l'équipe avec un fractionnement indispensable au niveau du passage en baïonnette, notre ami Nicolas s'agite à la recherche d'une bestiole qui furète quelque part dans la faille au-dessus de nos têtes. Renseignements pris, il s'agirait d'un loir attiré par nos éclairages et notre activité cavernicole. Nico espère bien lui tirer le portrait lors de notre remontée.
Mathieu, tout en appréhension, s'enfile dans le P16 en bourrant à grand coups de bottes son énorme kit plein de matos délicat qui a décidé de se bloquer en travers tous les 20 centimètres. Nicolas me chuchote à l'oreille qu'on n'est pas rendus en bas. Finalement, avec force ahanements et jurons non reproductibles ici pour des raisons de bienséance (c'est un blog convenable, tout de même), notre David Hamilton des profondeurs franchit le puits-chatière. Je le rejoins sans difficulté particulière, suivi par Nicolas.
Etant le seul du groupe à n'avoir jamais posé la botte sous le P16, je découvre la grande salle Mairetet (du nom d'un éminent membre du Spéléo-Club de Cannes qui, en 1986, désobstrua et explora au-delà de la cote -28 l'aven découvert en 1965 par le club Martel). Pendant que Mathieu installe ses trois flashes chinois à fonctionnement aléatoire, je fais quelques images mouvantes de la cavité. Le Président est allé équipé le réseau du Grand Gour qu'il envisage de nous faire découvrir après le déjeuner. Puis vient la séance photos proprement dite qui nécessite la présence d'un modèle-étalon pour donner une idée du volume photographié. Une fois de plus, je fais l'étalon (je suis habitué à faire l'étalon, demandez à ma femme...). Notre ami Mathieu étant toujours aussi long à procéder, je finis par me geler les testicules (c'est que c'est délicat un étalon) puis je suis sauvé par le gong présidentiel : il est 12h30, l'heure de grailler. Nous déjeunons tranquillement en nous moquant affectueusement de notre ami François qui a encore trouvé une excuse foireuse pour couper à la sortie et à son attraction-phare, le puits-chatière (je vais finir par me demander si ce garçon n'a pas un problème avec les étroitures...).
"Putain de bordel de merde !". La détresse qui transparait dans cet appel déchirant est à la mesure du désarroi de Mathieu qui vient de faire tomber l'un de ses trois flashes atomiques en voulant le ranger. Le bulbe n'ayant bien sûr pas résisté, notre photographe des abîmes se demande s'il pourra en trouver un de remplacement. J'essaye de le réconforter en lui disant qu'il y en a plein Aliexpress, et à des prix défiant toute concurrence. In petto je me dis qu'avec seulement deux flashes (insuffisants pour éclairer correctement le volume), je vais peut-être couper à une nouvelle séance de pose après déjeuner. C'est le cas (Yesssssssss !) et du coup nous suivons le Président à la découverte du réseau du Grand Gour ainsi nommé car à son entrée se trouve un gour dissimulé sous un fin dôme de calcite. Fin dôme de calcite que le premier explorateur a crevé avec sa botte (sans l'avoir fait exprès, bien sûr) et sans la maladresse duquel nous ne pourrions contempler le joli gour dissimulé au-dessous. Deux planches pourries permettent de le contourner jusqu'à une chatière donnant sur les deux puits terminaux. L'endroit est concrétionné et mérite quelques images. Nous quittons le réseau et, après avoir traversé la salle Mairetet, nous crapahutons jusqu'à la salle Ardéchoise, ce qui signifie descendre à -75 pour remonter à -59 mètres. Le coin regorge de belles concrétions que nous nous empressons de filmer. A la question attendue "pourquoi Ardéchoise ?" Daniel explique que les biroutes ("stalagmites" en langage présidentiel) et autres colonnes ont des dimensions imposantes que l'on retrouve plutôt dans les cavités du département 07. Nicolas propose une autre explication plus physiologique en émettant l'hypothèse que les découvreurs du Spéléo-club de Cannes aient ainsi voulu rendre hommage à leurs homologues ardéchois connus pour être solidement membrés. Dans les deux cas, il est question de calibre.
A propos de calibre, il est temps de voir si le récent calibrage du P16 a rendu la remontée plus confortable. Seize heures sonnent à la montre présidentielle lorsque le fluet Nico part comme une fusée et émerge du puits-chatière quelques minutes plus tard. C'est plutôt bon signe, mais rappelez-vous qu'il n'avait qu'un mini-kit. Pour éviter de mauvaises surprises à Mathieu, Daniel et moi soulageons son énorme kit en récupérant une partie de son bazar dans nos sacs respectifs. Au moins, s'il reste coincé, notre ami ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Finalement, le Robert Doisneau cavernicole s'extirpe du divin boyau une bonne vingtaine de minutes plus tard non sans avoir tiré, sué et ronchonné. Je le suis en prenant bien soin de ne pas accrocher mon kit, et Dada ferme la marche en déséquipant. Ce sont en fait les 8 derniers mètres qui sont les plus folkloriques car, même élargi, le puits laisse très peu d'amplitude aux genoux pour appuyer sur la pédale. Résultat, la montée se finit à petit coups de jumar qui ne vont pas sans rappeler les joyeux mouvements de poignet d'une masturbation réussie.
Alors que j'émerge du trou, j'entends notre ami Nico farfouiller quelque part au-dessus :"j'ai trouvé le nid du loir" me chuchote-t-il. Je lui passe mon smartphone pour qu'il immortalise la tranche de vie d'une maman loir trimballant son petit dans sa gueule. Avec une chauve-souris nous ayant survolée dans la salle Meiretet, ce seront les seules bestioles que nous aurons aperçues dans l'aven.
Le dernier à sortir du trou est Dada aux alentours de 17 heures. Après les fraîches températures de la salle Mairetet nous redoutions un coup de chaud à l'extérieur mais au final l'air est doux et le ciel toujours aussi bleu. Le GSV ne retournera plus aux Gleirettes pour y faire des images mais il n'est pas exclu qu'à l'occasion de sorties interclubs, il participe à la suite de l'exploration de la grande salle sous laquelle se trouvent de nombreux départs.
Jérôme
La sortie en images qui bougent :
6 août 2023
Sortie de merde au Beaulieu
Participants : Daniel, François, Jérôme
TPST : 3h30
Dans ce désert spéléologique estival qui se fait de plus en plus aride chaque année, il faut noter l'opiniâtreté d'une poignée d'irréductibles membres du GSV qui persistent à faire des sorties club le dimanche. Quinze jours après l'escapade aux Primevères, le TSV (Trio Spéléologique de Vence) monte à la Moulière, cette fois-ci pour dévaler l'aven Beaulieu que, pour ma part, j'ai du visiter il y a plus de 13 ans. Le rendez-vous est pris pour dix heures en ce splendide premier dimanche d'août aux températures particulièrement clémentes. Après un petit café bien mérite au Snack de la Glacière (on a tous dû se farcir des hordes de cyclistes depuis le littoral, cyclistes méprisables qui adorent rouler à trois de front et sur dix rangs de manière à imiter l'encombrement d'un autobus...), nous nous habillons et la montre présidentielle sonne 11 heures quand nous descendons dans le trou.
Broché intelligemment, l'aven est rapidement équipé par le Président Dada et il nous faut moins d'une heure pour atteindre le puits de la Vire. L'objectif de la journée est la salle du Miroir à moins 120 mètres, ce qui va très bien aux fossiles que nous sommes devenus et en matière de quantité de corde (2 kits pour 3 personnes). Daniel finit d'équiper la vire et j'attends patiemment juste derrière lorsque un pet monstrueux nous parvient depuis la tête de puits. Notre séminariste à gaz, le bon père François vient sûrement de se déchirer l'anus car nous l'entendons gémir : "Pitain les amis, j'ai une énorme envie de débourrer !". Le Président, légèrement agacé : "Tu fais chier François ! (SIC) Tu sais bien que la Fédé interdit formellement de déféquer dans les cavités répertoriées !". "Oui mais j'en peux plus, il faut que je remonte avant que ça se termine mal dans ma combi...." Le président, de plus en plus agacé : "Tu peux pas te retenir jusqu'à la fin de la sortie ?"."Et non !" soupire le pétomane liquide, "Si j'arrive à me retenir jusqu'en haut ce sera un miracle !". Et en matière de miracles Don Francesco en connaît un rayon... Finalement François a l'autorisation présidentielle de faire demi-tour car au GSV c'est Daniel qui a le dernier mot en ce qui concerne les dérangements intestinaux des membres du club. Un dernier prout lugubrement pâteux nous informe que notre ami regagne précipitamment la surface.
Le Président m'informe que nous n'irons pas jusqu'à la salle du Miroir mais nous arrêterons à la grande salle du Squelette à moins 84 mètres, ce qui nous évitera d'avoir à utiliser (et donc trimballer) le deuxième kit de cordes. Il est vrai qu'à deux, la sortie a quelque peu perdu de son intérêt et j'accepte donc la sage décision présidentielle. Il est 12h30 quand nous débouchons dans la vaste salle du Squelette qui accueillera nos agapes dominicales. Daniel et moi nous partageons équitablement la demi-bouteille de côtes-du-rhône que j'avais amenée pour l'occasion, à savoir un verre pour moi et trois pour lui. La conversation du repas tourne autour de la défection (ou défécation) de François. "Il commence quand même à nous emmerder avec ses envies de chier à tout bout de champs" ronchonne le Grand Homme. J'essaye de le tempérer : "C'est vrai qu'à la visite médicale imposée par la FFS, ils pourraient faire un toucher rectal pour juger de la fermeté des sphincters du futur licencié". "Tiens c'est pas bête ça." marmonne le Président du Comité Départemental de Spéléologie du 06, "J'en parlerai à la prochaine réunion du CDS. C'est facile. On prend tous ces trous du cul de spéléos et on fait deux groupes : ceux qui savent se retenir ont leur licence, les autres vont se faire voir ailleurs là où il y a des cagoinsses pas loin". "Bravo Président, ça c'est une riche idée !" fayoté-je.
Il nous faudra un peu moins de deux heures pour sortir la tête du trou, Daniel déséquipant et votre serviteur se coltinant deux kits dont un plein de cordes qui n'ont pas servi à cause de la tripaille taquine de Saint-François-d'Assis (sur la cuvette des chiottes). Lequel François nous attend à l'entrée du puits, frais comme un gardon et, visiblement, les boyaux vides. Pour pénitence, le Président le condamne à payer sa tournée. Du coup je me dis qu'à la prochaine visite médicale façon Dada, notre séminariste diarrhéique risque de se faire recaler et que les effectifs déclinant du GSV n'ont vraiment pas besoin de ça...
Jérôme
Exploration du Beaulieu il y a plus de 13 ans...
23 juil. 2023
Un peu de fraîcheur aux Primevères
Participants : Daniel, François, Jérôme
TPST : 4h
Par ces temps de canicule insupportables sur la Côte, quelques membres actifs du GSV ont eu la bonne idée de s'offrir un peu de fraicheur. Comme dans tout EHPAD qui se respecte, il faut un lieu climatisé afin de préserver les pensionnaires. Pour le GSV (Groupement Spéléologique de Vieillasses) ce lieu c'est la montagne, mais pas le Mercantour qui est trop fréquenté en été (même les marmottes s'y plaignent des troubles de voisinage...). Donc, les trois spéléos vençois se sont donnés rendez-vous dans le massif de l'Audibergue pour aller y faire l'aven des Primevères, réputé pour ses chatières et ses passages exigüs, mais avec un enchainement de puits de - 118 à - 210 de toute beauté. La suite vers le fond à moins 317 mètres n'est que méandres taillés pour les filiformes avec des étroitures sévères ! Un vrai TALC (Trou A La Con) comme le dirait si bien notre ami Jérôme .
25 juin 2023
Un peu de ménage à l'aven Yvan
Participants : Daniel, François, Mathieu
TPST : 3h
21 mai 2023
Traversée Grotte du Revest - Grotte du feu
Participants : Aline, Daniel, François, Jérôme, Nicolas, Philippe, Yannick
TPST : 5h50
En ce beau mois de mai pluvieux lors duquel Sainte-Claire a remis les pendules à l'heure en ouvrant grand les vannes célestes, le Groupe Spéléo de Vence a organisé une sortie pour les nouveaux arrivants au club.
30 avr. 2023
Initiations à la Baume des Caranques
Participants : Aline, Bernard, Daniel, François, Jérôme, Nicolas, Océane, Philippe, Yannick
TPST : 3h00
En cette fin avril où la pluie de printemps nous fait défaut et se fait languir, la fine équipe du Groupe Spéléo de Vence a programmé une sortie initiation à la Baume des Caranques dans les Gorges du Loup. Avec la venue de quatre nouveaux en cette journée, la moyenne d'âge du club a brutalement chuté, ce qui fait plaisir à voir ! En effet deux charmantes jeunes filles, Aline et Océane, et deux gaillards dans la force de l'âge, Philippe et Yannick, nous ont rappelés nos jeunes années spéléologiques ! P... que c'est bon !! Ca fait plaisir ! la porte est grande ouverte au sang neuf !
Après cet intermède de pure nostalgie, revenons à nos moutons. Il est 9h30 quand tout le monde est là, enfin presque ! Il manque juste le trio mixte composé d'Aline, d'Océane et de Jérôme un peu à la bourre ! Il est dix heures lorsque, après nous être chargés des casques, des combis, de la bouffe et des quilles de rouge, nous attaquons la montée vers la Baume dans la brume, mais toujours en l'absence de pluie ! A l'issue de 35 à 40 mn de montée haletante dans la sueur (p... quelles est dure cette grimpette) nous arrivons ! Nous nous équipons sous le porche d'entrée et nous voilà dans le vif du sujet.
Nous nous introduisons dans la baume alors que ma montre indique 11 heures tapantes. Nos quatre nouveaux apprécient la beauté des concrétions.
Il est vrai que cette cavité est l'une des plus belles du département. Je profite de la progression pour donner aux deux jeunes filles intéressées, quelques explications géologiques et karstiques sous l'autorité universitaire de notre ami Nicolas, étudiant en géologie. Quelle stupéfaction pour nos initié(e)s dans la salle de la méduse ! Les photographes avec leurs portables se régalent ! la star de la journée s'appelle la Grande Méduse, mais ce n'est quand même pas le radeau de Géricault ! En fait, c'est une superbe concrétion tombant du plafond. Oh ! Dame nature, quelles sont belles tes œuvres !!!
Mais oui ! le festival n'est pas seulement à Cannes. Laissant les sacs de bouffe dans la Grande Galerie, nous continuons vers le fond de la cavité, et après quelques escalades nous arrivons dans la salle des Agoraphobes à prés de 200 mètres de l'entré
Nous nous arrêtons au sommet de l'infâme P37 dont le départ aérien et les ignobles étroitures boueuses permettent aux masochistes de rejoindre la grotte du Revest et la grotte du Feu. Nous stoppons là, pour une initiation c'est un bon début.
Les estomacs de certains nous rappelant à l'ordre, nous retournons vers la salle de la Méduse pour casser la croûte.
Après un pique-nique tout simple agrémenté de Pineau des Charentes de notre doyen Bernard, de quelques verres de rouge et d'une communication pharmaceutique du même Bernard et de son acolyte Jérôme sur les propriétés apaisantes du Baume des Caranques, nous retournons vers la civilisation. Arrivés sous le porche d'entrée, quelle agréable surprise : il pleut abondamment au dehors ! les prières de notre amis Jérôme ont été exaucées ! Merci Jérôme, heureusement que tu es là ! Mais à la redescente la joie n'y ést plus, ça glisse pas mal, on est trempés, les gamelles s'enchaînent, vivement qu'on se mette à l'abri ! Mais enfin, François, il faudrait savoir : il faut de l'eau, oui ou non ? Mais oui bien sûr, la question ne se pose pas ! Au final, journée trés agréable pour tous, avec d'amusantes péripéties, un aspect sportif, et quelques bonnes rigolades, mais toujours dans la convivialité et le respect mutuel.
A renouveler, ce que je souhaite avec plaisir.
François.
16 avr. 2023
Retour aux trois mille-pattes
Participants : Daniel, François, Jérôme
TPST : 3h00