Dans le prolongement de la Saint-Valentin quelques spéléos vençois ont voulu respecter cette tradition de fêter les amoureux et cette maladie, qui je pense nous à tous touchés, de 7 à 77 ans ! Mais n'allez pas penser à mal, oh non ! Ce n'est qu'une métaphore sur l'amitié qui relie les gars de ce club de bons vivants qu'est le GSVence.
En ce dimanche un peu frisquet de la mi-février une initiation sur corde a été proposée aux nouveaux arrivants qui ont voulu ressentir l'effet d'être suspendus à une corde de 9,5 mn de diamètre au dessus d'un puits de 25 mètres tel que celui de l'entrée de l'aven du lapin à Roquefort les Pins. Certains étaient impassibles, pour ne pas dire à l'aise, d'autres avaient la mine un peu soucieuse ! Ne vous inquiétez pas les gars, on à droit à 2% de pertes...
Le président Dada équipa en double le puits d'entrée afin de descendre à deux en parallèle pour rassurer les nouveaux qui ne disaient mots. Etant six spéléos, on décida de faire des binômes mais seulement pour la descente et la remontée du puits (n'oubliez pas que c'est une métaphore, sans arrière-pensée, de la St Valentin). Les binômes se forment : Dada et Sacha (le benjamin), Yannick (père de Sacha) avec Jérôme, puis Francis avec votre serviteur. Que voilà de beaux couples !!! Après quelques hésitations et les soins attentionnés des anciens, le baptême des nouveaux s'est bien déroulé mais une paille ne passait pas (vous voyez ce que je veux dire...). Entrés à 11 h30, il était un peu tôt pour casser la croûte. Certes la moyenne d'âge des anciens présents est assez élevée mais c'est quand pas un EHPAD le GSV ! Dada nous fait faire la visite du propriétaire autour de la salle n°2 à moins 30 mètres. Aprés quelques contorsions pour les plus enveloppés, et coincement de chaussures pour Sacha, nous retombons dans la salle du repas de la St-Valentin. Il était exactement midi douze. Le menu était simple et sobre mais arrosé quand même d'un bon rouge de notre ami Francis, qui l'avait en réserve depuis moultes sorties ! Seuls Sacha et votre serviteur se sont abstenus, Sacha préférant le Coca, et mézigue souhaitant être sobre au cas où les gendarmes nous attendraient à la sortie du trou !!!
Après les agapes nos six convives se dirent " Passons aux choses sérieuses, il faut quand même ressortir d'ici ". La montée s'effectua avec les mêmes binômes qu'à la descente : Dada/Sacha, Yannick/Jérôme, Francis/François. La paille était de nouveau au rendez-vous ! Mais après quelques halètements et hésitations (pour certains la technique du va-et-vient vertical de la remontée sur corde n'étant pas idéale, ils la préfèrent à l'horizontale !) nous retrouvâmes la lumière du jour, il était alors 14h30. Ouf, ça va mieux. La paille avait disparue. Mais alors l'adrénaline, p... que c'est bon ! Après être retournés aux voitures et nous être changés, une réflexion unanime parmi les nouveaux se fit entendre: "Quand est-ce qu'on y retourne" ?
Quand je vous dis que la spéléo est un virus, en voila un exemple ! Mais quel plaisir que la découverte de salles, galeries, puits, méandres et boyaux, le tout agrémenté de belles concrétions… Que voilà une belle St Valentin !
Date : 26 Mars 2023
Participants : Je ne me souviens plus...
TPST : Pas grand-chose
Au printemps dernier, j'avais fait un premier essai avec trois flashs à ampoule chinois dans un puits. Il y en avait un attaché sur la corde tout en haut, un autre sur le model de luxe, et un en bas. La séance a été un peu laborieuse. Nous avons perdu 40% des effectifs avant d'abandonner précipitamment.
Le traitement des photos s'est soldé par un abandon. Et les raws sont tombés dans l'oubli jusqu'à ce que je re-tente l'opération avec du matériel un peu plus moderne et véloce.
Sur trente photos, on va en garder une :
Je suppose que vous aurez reconnu Jérôme sous son meilleur profil. Merci à lui pour les souffrances endurées.
Mathieu
P.S. Au fait, c'est le puits d'entrée de l'Aven du Lapin.
Bien que la mi-Carême soit tombée le 16 mars cette année, notre théologien émérite Don Francesco nous avait proposé de la fêter sous terre le dimanche 26, ce qui n'avait pas manqué d'étonner les mécréants que nous sommes. Il nous rassura en attestant qu'il bénéficiait en cela d'une dérogation papale et que, surtout, il n'était pas libre le dimanche 19. Va donc pour une mi-Carême franchement décalée vers Pâques, ce qui donna l'idée à notre photographe Mathieu d'aller finir de tester ses flashes chinois dans le P25 de l'aven du Lapin (Pâques, lapin, vous saisissez le lien ?).
Rendez-vous fut donc pris sur place en ce dimanche venteux et à 10 heures tapantes, tout le monde répondait présent. Comme d'habitude, Bernard, Mathieu et François furent les plus longs à s'équiper, notamment parce que notre doyen polémiste avait entrepris notre séminariste déviant (comme l'eau) au sujet de la sodomie en période de Carême. François fut catégorique : c'est niet. La Doctrine est implacable : même pas un doigt, sauf prescription médicale de toucher rectal pratiqué par un médecin conventionné. Ces palabres nous ayant sérieusement retardé, Daniel partit devant pour équiper le puits d'entrée en double.
A 11 heures, le dernier disciple s'était enfilé dans le trou, à l'entrée duquel Mathieu avait accroché l'un de ses trois flashes de compétition.
Niaquoué Technology
Notre photographe de l'extrême ayant besoin d'un sujet suffisamment en forme pour monter et descendre le long du P25 au gré de ses fantaisies de cadrage, je fus désigné d'office, les trois autres vestiges ayant été jugés bons pour la réforme. L'heure du repas approchant dangereusement, le Président nous enjoignit aimablement de nous bouger le fion.
Las, les dieux de la technologie chinoise en décidèrent autrement et le deuxième flash que je portai autour du cou attendit que je sois remonté à mi-puits pour ne plus se déclencher. Cela provoqua l'ire de Mathieu que j'entendis feuilleter avec rage, 12 mètres plus bas, la notice traduite du mandarin en cantonais (c'est ça quand on achète à bas prix sur Aliexpress...). Ne parvenant pas à réarmer la machine à distance il me demanda donc de redescendre (au prix d'une conversion sur corde du plus bel effet) non sans m'avoir prié d'aller ôter le diffuseur du flash à l'entrée du puits "qui lui mangeait de la puissance". On ne peut rien refuser au Robert Doisneau des profondeurs !
Lorsque je fus rendu en bas, il réussit à reparamétrer son engin et me voilà donc parti pour une nouvelle ascension ponctuée par les grommellements présidentiels et les gargouillis intestinaux des deux fossiles au bord de l'inanition. Quelques clichés plus tard, rebelote : le bijou de technologie de l'Empire du Milieu se mit en carafe, avec sur l'afficheur LED, un gros message d'erreur. Commençant à m'ankyloser méchamment, pendu au milieu de nulle part, je criai à Mathieu de chercher dans la notice comment réinitialiser son flash à l'état d'usine et d'en profiter pour casser la graine avant que je remonte poser dans les airs. J'entendais d'ailleurs les trois Stooges en contrebas commencer à déballer leur bouffe en suisse. Une fois redescendu, cela ne m'empêcha pas de déboucher une bonne bouteille de bordeaux baptisé "Entre parenthèses", parenthèse que mon dos, mes fesses et mes testicules apprécièrent tout particulièrement.
Vin de messe à la mi-Carême
Puis vint le temps de regrimper sur mon perchoir en nous étant assurés que la quincaillerie niaquoué fonctionnait correctement. Mathieu ayant aussi prévu de faire des clichés dans la deuxième salle joliment décorée de l'aven, Daniel lui demanda s'il comptait passer la nuit à me photographier dans le puits parce que ça commençait à bien faire de poireauter en espérant que ses merdes chinoises fonctionnent et qu'il n'avait pas que ça à faire et que scrogneugneu patin-couffin. Sous la pression présidentielle, notre David Hamilton cavernicole se dépêcha donc de me shooter (sans incidents techniques cette fois) puis me demanda d'aller décrocher le flash en haut du puits pour le descendre en vue des clichés dans la deuxième salle. Ce qui fut fait en un temps record, la conversion sur corde n'ayant plus de secrets pour votre serviteur. Du coup, libéré de ma mission de modèle acrobate, je remontai une troisième et dernière fois le P25 pour sortir, laissant les trois autres zouaves entre les griffes expertes de Mathieu. Quelle ne fut donc ma surprise de voir surgir derrière moi, par ordre d'apparition à l'image, un Bernard transpirant, un Daniel ahanant et un François suffocant.
Partage et abstinence à la mi-Carême
Souffrance et expiation à la mi-Carême
En fait, un peu à l'image des black blocs face à la réforme des retraites macroniste, les trois mannequins en puissance s'étaient rebellés, renvoyant ainsi les prises de vue dans la deuxième salle aux calendes grecques.
Lorsque notre Mathieu dépité franchit bon dernier l'ouverture vers 14 heures, il jura mais un peu tard, qu'il apprendrait désormais par coeur les notices de toutes les cochonneries high-tech qu'il lui arriverait d'acheter dans le futur.
Repentance à la mi-Carême
Au final, cette sortie me permit de grimper 75 mètres de corde mine de rien, ce qui ne m'était plus arrivé depuis l'avant-Covid, tant la diminution de profondeur des trous visités actuellement par le GSV est inversement proportionnelle à l'accroissement de l'âge des participants...