30 sept. 2024

Saint-Jérôme aux trois mille pattes

Participants : Daniel, Francis, Jérôme
TPST : 3h20


"A la Saint-Jérôme, fais-en le minimum". C'est ma maxime préférée et en ce lundi 30 septembre, je l'ai mise en application avec la complicité du Président : une petite sortie tranquille à la grotte des trois mille pattes, sous le baou des Blancs. La justification ? Le dépucelage spéléologique de Francis, un sympathique garçon intéressé par le monde souterrain et qui avait même eu recours à une officine commerciale pour explorer la grotte de la Mescla. T-t-t, quelle misère.... Alors qu'avec le GSV, pour une poignée de cacahouètes il pouvait avoir accès à la plus grande et la plus belle cavité de la commune de Vence. 

Ce manquement fut donc réparé en ce dernier lundi de septembre ensoleillé et doux, en commençant par l'inévitable grimpette de 30 minutes sous le baou : une formalité pour l'ami Francis, randonneur chevronné. Le temps de nous équiper, nous nous enfilons dans l'étroiture d'entrée aux alentours de 10h. Un impératif professionnel m'obligeant à sortir du trou en début d'après-midi, j'avais suggéré au Président Dada de condenser les parties les plus remarquables de la visite dans le minimum de temps. Ainsi, avons-nous enchaîné la découverte des Salles du Carrefour, du Cierge blanc et du Théâtre, avec les divers crapahuts qui les relient entre elles. Rappelons que la grotte des trois mille pattes est un labyrinthe étagé sur cinq niveaux et étendu sur un kilomètre et demi. Le seul être humain à connaitre l'intégralité de la topo est aussi le découvreur de la grotte : notre omniprésident Daniel. A ce sujet, Francis lui a posé la question qui tue : "Mais quand tu seras mort, qui d'autre sera capable de s'y retrouver dans ce sac de noeuds ?". "En tous cas pas Jérôme, avec son sens de l'orientation de poisson rouge" rétorque le Grand Homme. Je confirme : je suis presque aussi mauvais que notre ami Fred pour m'orienter sous terre, a fortiori aux trois mille pattes. "Et puis je ne suis pas encore mort donc la question ne se pose pas" conclut l'Immortel. Sur ces bonnes paroles midi sonne à la montre présidentielle et nous arrivons justement à la très belle salle du Théâtre qui accueillera nos agapes. Une bouteille de bordeaux plus tard ("A la Saint Jérôme piccole un maximum") nous prenons le chemin du retour. Francis, à qui Dada avait prêté une paire de genouillères bonnes pour la poubelle, donc parfaitement inefficaces, envisage sérieusement de se faire remplacer les genoux par des prothèses en titane. Et oui, l'architecture scabreuse de cette grotte met à mal les ménisques les plus solides... 

Il est 13h20 quand nous mettons le nez dehors et presque 14h quand nous arrivons aux voitures après l'inévitable descente rotulicide. Sauf qu'en cherchant mes clés et mes papiers dans la poche supérieure de mon sac a dos je découvre que ladite poche est ouverte et que son inestimable contenu a disparu quelque part entre le trou et le parking. Argh. Faut que je remonte là-haut. Je laisse mes deux camarades et je me remange une nouvelle grimpette, les yeux rivés sur la caillasse. Naturellement je me perds, et alors que me monte la bouffaïsse, j'entends la voix de Francis. L'excellent homme pétri de charité chrétienne, avait décidé, au péril de ses genoux, de m'aider dans ma quête. Il me remet sur le droit chemin, passe devant et quelques minutes plus tard : "J'ai tes papiers !". Aaaaah le Saint-Homme... Ne reste plus qu'à trouver la clé de la voiture. Francis repart devant et le nez au sol je guette le précieux objet... qui nous attendait tranquillement à l'entrée du trou, là où j'avais oublié de le ranger dans la poche du sac à dos avec les papiers, et surtout de refermer celle-ci. Oui, je sais, la vieillesse est un naufrage et je sens que je ne suis plus bon qu'à descendre une bonne bouteille de rouge sous terre en aimable compagnie : "A la Saint-Jérôme tape-toi un magnum"...


Jérôme 


15 sept. 2024

Aven Abel

Participants : François, Daniel et Mathieu
TPST : 4h40

Ayant espéré jusqu'au bout arriver à refaire sortir notre petit Jérôme en Spéléologie décente, nous avions prévu un objectif adapté aux fatigués de naissance se remettant tout juste d'un mal de dos et choisi par lui-même. A savoir, aller manger dans la galerie sous le plan de chevauchement vers -130 dans l'Aven Abel, cavité déjà équipée par des gens un peu moins fainéants. Hélas, il faut se rendre à l'évidence, ce garçon est définitivement perdu pour la spéléologie.

La sortie sera donc portée uniquement par le Trio Spéléologique de Vence qui est un effectif réduit issu du GSV : François, Daniel et moi-même, Mathieu. Nous nous retrouvons sur place à 9h30. A 10h15 nous rentrons dans la cavité.

Il n'y a rien de particulier à dire sur la descente. Quand on passe vers -130, François commence dire qu'on était sensé s'arrêter. Mais comme ce n'est pas l'heure de manger, on continue.

Au passage bas de -139, ça passe sans commentaire. Un peu loin, Daniel annonce à François qu'il va falloir qu'il se mouille les bottes. La réponse est ferme et définitive : "Pas question, je remonte !".

Le Duo Spéléologique de Vence poursuit donc la sortie en effectif un peu plus réduit.

A l'ancien siphon de -190, il est 11h50, il n'est toujours pas l'heure de manger, on continue.

En bas du P30, il est 12h10, il est l'heure de manger. On s'arrête donc là.

A la fin du repas, Daniel me propose d'aller jeter un oeil au départ de -280, le temps qu'il remonte le puit. Vu qu'il ne reste plus qu'un puit de 15m environ, la proposition me semble raisonnable.

On pourra donc dire que le Solo Spéléologique de Vence est allé jusqu'à -280.

La remontée se fait sans encombre. A 14h55, nous sommes dehors. François nous attend. Il est sorti depuis une heure.

En guise de conclusion, cette sortie a permis de démontrer que quand Jérôme n'est pas là pour pousser le Président à la consommation d'alcool, celui-ci n'a absolument aucun problème respiratoire. C'est assez rassurant.

Mathieu