1 juil. 2018

Aven Cresp

Participants : Léa, Audrey, Kévin, Bruno, Jérôme, Daniel et Mathieu
TPST : 7h en comptant tous les morceaux

Aujourd'hui, nous rejouons un grand classique de la spéléo dans le département : l'initiation sur corde au Cresp. Pour les initiés, c'est la promesse de découvrir la corde sur 10 petits mètres et de faire une belle balade pas trop difficile en plus. Pour les autres, c'est sûr qu'à force de le faire trois ou quatre fois par an, ça devient un peu lassant.

Mais qu'à cela ne tienne. Si la proposition de Bruno de faire découvrir la corde à son ami Kévin, a commencé à soulever un vent de fronde auprès des membres les plus avinés du GSV, dès que j'ai pu annoncer qu'on pourra (enfin) initier Léa à la corde, le silence se fit. Ça doit être l'effet de mon autorité naturelle.

Pour rappel, Léa est la seule fille de toute la fac de géologie, qu'Audrey ait réussi à intéresser à la spéléo. Toutes les autres se destinent visiblement à rester le nez devant un écran et le cul sur un fauteuil. J'ai du mal à imaginer comment on peut faire de la géologie sans aller sur le terrain, mais Audrey m'a assuré que c'est possible (défense de rigoler !). Un jour, il faudra que je parle du vieux qui a inventé le mot "To Spelaion" (το σπήλαιον) et pour quelle raison...

Comme d'habitude, nous commençons la journée par dire du mal des retardataires. Jérôme m'a envoyé un SMS particulièrement honteux, qu'Audrey a eu du mal à me lire jusqu'au bout pendant que je conduisais, et dont elle a catégoriquement refusé de taper la réponse que j'avais commencé à lui dicter.

Malheureusement Jérôme n'est pas le seul retardataire du jour. Bruno qui est toujours d'une ponctualité exemplaire, est prêt à défaillir en se rendant compte que son invité se fait attendre. Celui-ci, Kévin,  arrive un quart d'heure plus tard, juste au moment où la patience du Président était arrivée à bout et où il s’apprêtait à aller faire le trou sans nous.

Finalement, nous sommes encore à nous équiper à l'entrée du Cresp quand Jérôme arrive avec ses trois quart d'heures de retard, prêt à nous faire des remarques désobligeantes et me reprochant de ne pas avoir répondu à son SMS...

Afin de pouvoir me laisser faire les démonstrations tranquille sous un pin, Dada se charge d'équiper les deux puits pour laisser descendre les plus expérimentés (tout est relatif). Je commence d'abord avec Léa. J'ai de la chance d'avoir une élève attentive, elle assimile relativement rapidement.

Nous étions sur le point de terminer quand Bruno arrive tout affolé en criant "Je vais mourir ! Je vais mourir !". Incapable d'articuler une explication, il arrive néanmoins à nous montrer le descendeur rouge sans frein qu'il tient serré dans ses mains. J'en déduis que l'ami Jérôme cherche à lui imposer une expérience d'échangisme de descendeur. Je l'invite à laisser de coté l'aspect moral de la chose qui voit la marque d'une pulsion antiphysique refoulée, car cela nous amènerait trop loin. Je vais déjà avoir fort à faire pour lui résumer les débats sur la comparaison du descendeur simple avec le descendeur avec frein, sans risquer de me faire lyncher par les sectaires des deux bords.

Pour commencer, je l'invite à essayer le "rouge" sur la verticale de 1 m que j'ai installée pour la démonstration, en insistant bien sur la réalisation d'une clef complète quand on a besoin de ses deux mains pour enlever les longes. A noter que c'est aussi vrai avec le "bleu", même si la conséquence est moins systématique. Ce n'est pas parce que le fait que Jérôme soit toujours vivant, est la preuve qu'il existe un Dieu pour les ivrognes, que le "rouge" est plus dangereux que le "bleu". Le frein du "bleu" sert uniquement pour le cas où l'on se prend un éboulement sur la tête en pleine descente. Ayant soigneusement étudier le risque pendant de nombreuses années, j'ai conclu que l'utilisation du "bleu" s'impose à partir du moment où Jérôme se trouve au-dessus, mais ça ne saurait être un cas général. Mon conseil est plutôt que chacun prenne celui qu'il préfère, et surtout qu'il respecte le choix de son prochain...

Ayant réussi à rassurer Bruno, on peut enfin laisser Kévin faire les exercices à son tour. Une fois celui-ci au point, je récupère la corde pour l'installer en double dans le puits d'entrée. Daniel est déjà remonté car il est bientôt midi. Je descends en short, t-short et baskets, mais avec le casque, pour appeler les autres pour le repas. Audrey est juste en-dessous, elle ressort peu de temps après moi.






Nous pouvons attaquer le repas, mais sans les deux échangistes de descendeur. Après quelques minutes, le Président déclare qu'il est inadmissible de manger sans vin. Il se lève et commence à vider tous les sacs pour trouver la bouteille. Je me dépêche de lui dire que Jérôme a mis un kit au frais dans l'entrée avant qu'il n'éparpille tout. Hélas, le-dit kit fera les frais de la recherche du tire-bouchon.

On aurait pu croire que l'impatience présidentielle allait être calmée rapidement, mais c'était sans compter sur le coté technophile de M. Jérôme. Son tire-bouchon est plutôt une pince à bouchon. Le Président reste de nombreuses minutes avec la bouteille entre les jambes, en essayant désespérément de ne pas enfoncer le bouchon à l'intérieur. Bruno et Jérôme ont même le temps de ressortir avant que la bouteille ne soit ouverte. Jérôme, fort mécontent, se propose de réaliser l'opération lui-même, mais le Président lui réplique : "Si un jour tu as un accident sous terre, il faudra bien que quelqu'un soit capable d'ouvrir la bouteille !". Nous restons tous sans voix pendant que Président arrive enfin à ses fins.

Les filles ne boivent pas. Je me contente d'un fond de verre. Je laisse les autres terminer le repas et la bouteille pendant que j'entraîne Léa vers la cavité pour sa première descente et surtout première remontée. Encore une fois, il n'y a rien déclarer, elle s'en sort très correctement. Vient ensuite le tour de Kévin. Une fois en-bas, nous laissons descendre Dada, Jérôme et Bruno qui ont besoin de se mettre au frais, avant de pouvoir faire la remontée.





Résultat des courses, je n'ai plus qu'Audrey pour m'aider à encadrer les deux initiés. Qu'à cela ne tienne, elle est prête à prendre des responsabilités sans se plaindre. Je lui confie Kévin. Ils descendent tous les deux, puis nous fermons la marche avec Léa.

On retrouve Dada sur le chemin du Puits du Lapin. Celui-ci se traverse en main courante jusqu'au début de la Galerie du Rasoir. Mais comme il faut retrouver les deux échangistes de descendeur, nous allons d'abord rejoindre la Grande Galerie. Comme prévu, ils traînent dedans. Nous allons jusqu'au ressaut de la fin, avant de remonter.





La visite de la Galerie du Rasoir va nous offrir un peu de divertissement. M. Jérôme réussit à motiver tout le monde pour passer les Champs Enlisés. Il est décidément taquin ces temps-ci ! On envoie les filles devant et tout le monde suit. Le niveau est haut, l'eau est froide, la boue est toujours aussi collante. Audrey regrette son choix, mais trop tard. Le seul à ne pas passer est le Président, il n'aime pas l'eau froide. Il est aussi assez contrarié, car il avait caressé l'idée de ne pas laver les cordes, mais là c'est définitivement foutu...

On termine la visite rapidement avant qu'Audrey ne me tienne pour responsable de l'avoir laissée passer devant. Je ne me risquerais pas à prendre un tel risque. Nous ressortons rapidement, mais toujours moins vite que le Président qui a réussi à refiler le déséquipement à Jérôme, ce qui est quasiment une grande première.

Une fois, le Président, Audrey et les initiés dehors, je redescends voir ce que Jérôme et Bruno fabriquent. Ils sont encore dans le grand puits car ils ont préféré se laver les bottes pour ne pas affronter la rancune Présidentielle. Je laisse passer Bruno et j'attends Jérôme pour l'aider à ranger la corde dans le kit. Nous sortons tous les deux vers 16h30. Je termine de ranger. Nous rentrons aux voitures vers 17h.

A première vue, nos initiés du jours n'ont pas l'air complètement traumatisés. Oseront-ils revenir pour l'apprentissage du passage de fractionnement ?

Mathieu




Désobstruction Juillet 2018 (10 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs, Dada): 5 sorties.

-Grotte du Parking: 2 sorties pour vérifier et topographier des passages vus plusieurs années auparavant.
-Grotte sous l’étoile & Grotte des Ampoules: 2 sorties, suite des travaux.
-Réseau R1-Cocon: 1 sortie pour ouvrir 2 passages.


SUR TOURRETTES: 2 sorties (Georges du Loup, rive gauche ; Dada):

-Grotte du site d’Escalade: suite à la prospection précédente, fin de la désob dans la grotte trouvée sur le site éponyme car pas de suite visible. Vu petit départ situé au-dessus de la grotte précédente mais pas de suite visible là non plus.
-Petit boyau de 75m au Sud. Désob en cours, à suivre…

SUR ROQUEFORT les PINS: 2 sorties.

-Résurgence (Dada et Christophe) [vue le 12 Mars 2018 par Dada au cours d’une prospection dans les gorges du Loup puis repérée à nouveau courant juin par Dada et Christophe]: début de l’ouverture de la cavité. Gros blocs enlevés et jetés en bordure du lit du Loup. Beaucoup de boulot en perspective.
-105 F2 (Dada) : calibrage du ressaut au bout de la ‘galerie’ donnant dans le réseau boueux avant le siphon.

SUR PONT DU LOUP: 1 sortie (Dada).

-Désob dans le Craignos (68M5).

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Grotte d’Encaneau (Bouches du Rhone, Ondine), Aven Cresp sur Caussols (initiation), Aven Fourchu sur Gourdon (club), Primevères (club) et Ollivier (club) sur Caille, Réseau R1-Cocon (Vence, avec Pierre Delbugat).

Pour le club,
Christophe

24 juin 2018

Aven Abel

Participants : Audrey, Bruno, Daniel, Mathieu et Pierre. 
TPST : 7h45

La tenue de l’Ironman et son lot de routes fermées a poussé le GSV à sortir sur Saint Vallier pour sa sortie dominicale. Le rendez-vous est donc convenu pour 9h45 au village. Une fois le groupe rassemblé, nous prenons la direction de l’Aven Abel. Choix présidentiel judicieux. Des travaux étant en cours au fond, la cavité est donc entièrement équipée, ce qui permet aux instances dirigeantes de profiter d’une sortie tranquille. Point de kits de cordes à traîner, point de nettoyage de cordes. Après tout c’est dimanche pour tout le monde. 


La troupe est rapidement en tenue, puis au bord du trou. Après le rapide déblayage, le président s’engouffre le premier dans l’aven, suivi de Bruno (notre reporter photo du jour), moi-même, Audrey et Mathieu qui ferme la marche. 







Les premiers puits s’enchainent plus ou moins rapidement. Le temps d’observer les quelques concrétions et apprécier le volume des puits de 32 et 27m. Arrivés au niveau du chevauchement géologique entre le plateau de Saint Vallier et celui de Saint Césaire à -110m, la pause repas s’impose. Chacun s’installe, se détend, observe ce magnifique plafond prenant la forme d’une dalle presque parfaite que quelques concrétions de calcites viennent perturber. M. Jérôme et son breuvage présidentiel étant absent, je ponctue le repas avec la présentation d’une petite bouteille de champagne afin de célébrer dignement ma récente inscription officielle au GSV. Bruno partage sa fameuse mangue fraîche et une fois tout le monde repus, nous continuons tranquillement la descente.




Après l’observation de jolies concrétions, nous nous engageons dans le long boyau chatière. Audrey et Mathieu partent comme des flèches bien décidés à descendre du puits. Après plusieurs arrêts photo le président prend le large avec ma personne. Au bout d’un certain temps nous stoppons la progression. Le président émet le souhait d’une prise de vue dans cette partie de boyau déchiqueté. Nous attendons M. Bruno que nous n’entendions plus depuis en moment. Après quelques minutes d’attente nous finissons par l’entendre puis le voir débarquer. Ce dernier ayant fait plusieurs arrêts photo. Nous prenons la pose pour quelques clichés, puis continuons. 





Nous marquons une nouvelle fois l’arrêt un peu plus loin. En effet la suite de la progression doit se faire les pieds dans l’eau. Le président ainsi que Bruno ne désirant pas s’humidifier la voûte plantaire ceux-ci décident de s’arrêter là. Je continue alors seul les deux pieds dans la flotte avec pour but de rattraper l’équipe de tête qui a pris une sacrée avance. Arrivé en bas du premier puits rencontré, j’aperçois en haut Dada, ayant réussi à passer sans se mouiller celui-ci m’informe qu’il entame la remontée avec Bruno. 




Après un bout de progression en solo, enchaînant désescalade et un second puits de 10m, je fini par atteindre le peloton de tête à -191m qui m’attend dans la salle de l’ex siphon. Après une petite pause tergiversation et prenant en compte mon statut de bleusaille pour ma première « vraie » sortie spéléo c’est sous le conseil avisé de Mathieu que nous décidons sagement d’entamer la remontée. Les cotes -280 et -329m données sur la topo si alléchante, seront pour une prochaine fois, chaque chose en son temps. 

Audrey remonte donc la première, talonnée de près par Mathieu, puis vient mon tour. Les petits puits s’enchainent et il me vient l’intime sentiment que je vais en chier sur la fin. En effet Je ne crois pas si bien dire. Nous rattrapons rapidement le duo présidentiel au bas du P27. Bruno entame sa remontée, suivi rapidement par Audrey. Vient mon tour. Après une erreur bête de placement de longes et une petite erreur au passage de fractionnement sans gravité aucune, Mathieu veille au grain, je commence effectivement à en chier sur la fin du puits… Mais on n’est pas venu faire du farniente sur la Croisette et puis finalement j’y prends goût. 






J’atteins la sortie sous le flash d’un Bruno en embuscade suivi par Mathieu. Ce dernier subira un simulacre de douche d’eau présidentiel. Une dernière photo de groupe pour clore cette sortie. Nous refermons le trou et la pluie commence à tomber. L’orage gronde. Heureusement les voitures ne sont pas loin il est approximativement 16h30. 

Pierre

17 juin 2018

La bonne descente du Vigneron

Participants : Bruno, Daniel, Jérôme et Mathieu
TPST : 5h

Seul rescapé du perfectionnement « cordes » aux Carrières de la Turbie, notre ami Bruno nous a fait savoir qu'il se sentait prêt pour une sortie Club dans un vrai trou avec puits, fractios, dev' et tout et tout. Pour ne pas effaroucher le bestiau, Mathieu et le Président Dada se sont mis d'accord sur l'aven Vigneron dont le premier apprécie la facilité de progression et les nombreuses concrétions, et le second aime surtout le nom...




Le temps est exceptionnellement doux et beau lorsque la fine équipe se retrouve à 10h ce dimanche sur le parking du Parc de la Moulière à Caille. Bruno qui est venu quasiment à poil me taxe bottes, K-Way et gants et se voit remis par le Président casque et quincaillerie. Mathieu, pressé comme un lavement, part équiper pendant que nous finissons de nous préparer. A 10h45, Dada s'enfile dans le joli P9 d'entrée tout moussu, suivi de Bruno et de votre serviteur. L'Initié de frais retrouve rapidement les bases de la manipulation des longes et du descendeur, et progresse à plutôt bonne allure, ce qui m'évite de lui crier toutes les cinq minutes de se bouger le fion. On finit par rejoindre le Président planté à côté de Mathieu qui finit d'équiper le P25. Pendant l'embouteillage Bruno nous interroge sur l'histoire du trou. Il apprendra que la cavité fut découverte par un certain Jacques Vigneron en 1949 (rien à voir donc avec la viticulture, au grand dam de Dada) et servit de décor à une expérience de vie « hors du temps » menée par le spéléologue Michel Siffre en 1965 : il envoya une jeune fille dénommée Josy Laures, 26 ans, passer 88 jours au fond de l'aven, à moins 95 mètres. Au mot « jeune fille », les yeux de Bruno s'illuminent, mais Mathieu tempère son ardeur en lui précisant que si elle est toujours vivante, la « jeune fille » en question doit être aujourd'hui quasi-octogénaire. Le Président, estimant que la parenthèse historique a assez duré, prévient qu'il est midi passé et qu'il commence à avoir soif.






Seule petite difficulté à noter dans le beau P25 plein gaz qui mène au campement de la jeune Josy, une déviation sur amarrage naturel que Bruno passera les doigts dans le nez. Il convient de signaler que tout au long de la visite, il n'a cessé de dégainer son petit numérique, ce qui nous vaut les clichés joints à ce compte-rendu. A part quelques planches pourries et un tas de carbure, il ne reste rien de la grande expérience « hors du temps », ce qui ne nous empêche pas de siffler une bouteille de côtes de Duras 2016 bio et sans sulfites à la santé de la Science. Dada s'étonne que Marguerite Duras ait fait du vin en plus d'avoir écrit des livres. Mathieu soupire, je m'étouffe de rire et Bruno lui propose une part d'un excellent cake au saumon et aux légumes qu'il nous a concocté. Je sens que le Président apprécie de plus en plus cette nouvelle recrue aux multiples talents. Mathieu et moi qui postulons tous deux pour le titre du plus gros fayot sommes un peu jaloux...


Peu après 13h Dada nous convie à quitter notre somnolence pré-digestive pour parcourir la galerie terminale. Inévitablement nous passons devant la « crèche » et ses nombreux personnages de glaise solidement membrés. Mathieu, très en verve, explique à Bruno que la jeune Josy, pour s'occuper pendant ses presque trois mois passée seule sous terre, avait modelé de ses petites mains les statuettes priapiques. Je confirme d'un air docte en précisant que l'obsession sexuelle est l'une des conséquences reconnues de l'isolement sensoriel. Dada nous prie d'arrêter de dire des conneries et propose à Bruno de s'enfiler dans le boyau final tout sale qui ne mène nulle part. Notre ami décline en sentant venir le coup fourré et en revanche se déclare raidi pour la remontée (c'est sûr qu'avec tous ces petits personnages phalliques...). Il attaque donc l'ascension du P25 derrière le Président et accepte volontiers que je tende la corde pour lui faciliter les premiers mètres, ce qui fait dire à cet empaffé de Mathieu que Bruno aime bien être tiré par votre serviteur. C'est fin.




Pendant que le Président et son nouveau protégé remontent le toboggan, Mathieu qui est de corvée de déséquipement, me colle dans les bras, en ricanant, un kit plein de cordes qui pèse un âne mort. Stoïque je termine mon ascension imperturbablement avec deux kits en guise de roubignolles et le sens du devoir accompli. Il est 15h45 à la montre présidentielle quand Mathieu s'extrait du trou le dernier sous les acclamations des acrobranchistes pendus au-dessus. Après une dégustation de mangues bien fraîches fournies par notre ami Bruno (Mathieu, perfide, me susurre que « Bruno », ça rime bien avec « fayot »), la mauvaise troupe rompt les rangs.






Jérôme