11 févr. 2018

Shooting au Petit Nicolas

Participants : Bernard, Daniel, Jérôme, Mathieu
TPST : 2h30

Découvert il y une dizaine d'années par le GSV dans le secteur du Plan des Noves, au-dessus de Vence, l'aven du Petit Nicolas développe 200 mètres de petites salles et galeries sur une vingtaine de mètres de profondeur. Au cours de la décennie écoulée, le Président Dada y a régulièrement fait de la désobstruction avec ses sbires Fred et Christophe. La cavité est surtout remarquable par l'abondant concrétionnement que l'on rencontre tout au long du cheminement (champignons, aragonites, fistuleuses), et qui, compte tenu de l'exiguïté du trou, oblige à se déplacer avec précautions.

Mathieu ayant manifesté le souhait de réaliser des photos artistiques après avoir feuilleté en bavant un album de David Hamilton, il fut donc décidé de consacrer une sortie dominicale à l'opération. Las, les deux mannequins pressentis pour le shooting, en l'occurrence Ondine et Audrey, s'étant déballonnés pour des raisons évidentes, le pauvre Mathieu dut se rabattre sur le fringant Bernard et votre serviteur, avec Dada en guest star. Pour du David Hamilton, on repassera...



Il est dix heures lorsqu'en en ce beau mais froid dimanche de février, la quatuor attaque la grimpette vers le Petit Nicolas. L'entrée s'ouvre au sommet d'une butte battue par les vents, ce qui oblige à s'équiper rapidement pour éviter la pneumonie. Pas besoin de quincaillerie, le trou ne comportant que deux puits de 4 et 7 mètres qui se franchissent en (dés)escalade. Le Président nous conseille toutefois le baudrier et la poignée, histoire de nous faciliter la remontée après les libations traditionnelles. A 11 heures, tout le monde est à l'intérieur, et Mathieu commence ses prises de vue.



L'oiseau est réputé pour la minutie de ses mises en place et met souvent à rude épreuve la patience de ses modèles. Il utilise de plus un langage très particulier afin que ses mannequins comprennent instantanément la position qu'ils doivent occuper sur le cliché. Ainsi, une vue du Président planté devant des concrétions nécessitait qu'il soit éclairé par l'arrière. Bernard est désigné d'office et s'exécute en ronchonnant. « Mets-toi à quatre pattes derrière Dada et lève la tête comme si tu allais lui lécher le c... » ordonne Mathieu. Profondément écœuré par l'image je dois tout de même reconnaître que notre vétéran comprend du premier coup ce langage fleuri et obéit au doigt et à l’œil...










Les clichés s'enchaînent ainsi jusqu'aux alentours de midi, heure à laquelle nous nous posons dans la plus grande salle du trou (environ trois mètres de large sur deux de haut), à la cote moins 23, pour le déjeuner. En guise d'apéritif, Bernard exhibe un litre de son désormais célèbre rhum-frelaté-qui-rend-aveugle et une minuscule fiole en plastique qui ressemble vaguement à une poire à lavement. Devant notre air interrogatif, il explique qu'il cherchait dans le supermarché une toute petite bouteille de jus de fruits afin de ne pas se charger, eu égard à son grand âge. Nous examinons avec circonspection le liquide jaune clair marqué « fruits exotiques » censé agrémenter le rhum des îles. Dada constate que ça ressemble à de la pisse. Curieux, je goûte l'indéfinissable breuvage et précise que ça rappelle de l'urine de diabétique, trouble et à peine sucrée. Mathieu, dégoûté, refuse catégoriquement que l'infâme mixture vienne polluer son rhum. Pour nous rincer les muqueuses, je nous débouche un Lirac rouge de 2015 qui affiche fièrement ses 14,5°. Nous terminons par un café bio issu du commerce équitable accompagné de chocolats fins et des papillotes périmées de Mathieu. Le Président, que l'alcool a rendu sentimental, décrète que la prochaine réunion Club tombant le jour de la Saint-Valentin, elle fera l'objet d'un trempage de biscuits en règle afin de fêter dignement les amoureux. A Bernard qui fait remarquer qu'il n'y aura sûrement aucune fille présente ce jour-là, Dada rétorque que ce sera lui qui fera la fille. Mathieu et moi nous regardons subrepticement : nous l'avons échappé belle...



Il est 13h30 quand le Président sort la tête du trou en dernier. Il n'y a eu aucun abus sexuel pendant les séances de prises de vue. Heureusement pour nous, Mathieu n'est pas David Hamilton...

Jérôme

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 (Hommage à David Hamilton, Aven du Petit Nicolas, le 31 Janvier 2010)

28 janv. 2018

Aven du Petit Agneau

Participants : Audrey, Daniel et Mathieu
TPST : 4h

Comme ce qui doit être arrosé, doit toujours l'être au plus vite avant que ce ne soit définitivement trop tard, j'avais convié le banc et l'arrière-banc du GSV à venir partager une goutte de champagne sous terre à ma santé. Hélas, trois fois hélas ! La moitié du GSV est à l'infirmerie et l'autre en cellule de dégrisement. Je crois que pour une fois, ce sera plus rapide de dire du bien des présents, plutôt que de dire du mal des absents.

Qu'importe, la vie est belle et à défaut de pouvoir compter sur la base du club, je peux définitivement compter sur les instances dirigeantes : le seul et unique Président à vie, toujours aussi inusable, et la non-moins inusable Audrey qui peut se permettre de rire à pleines dents de cette bande de vieux débris, du haut de ses vingt et ans et 16 jours. Ça tombe bien, j'ai toujours préféré la qualité à la quantité !

Vu que je ne m'attendais pas à devoir me passer des boit-sans-soif, j'avais trouvé plus prudent de limiter les risques à -50, et encore avec un pallier à -25. Il faut dire que ça doit bien faire plus de deux mois qu'on n'est pas descendu à une telle profondeur. Si vous ne me croyez pas, vous pouvez consulté les archives du blog.

Aujourd'hui nous allons visiter un petit bijou que tous les autres clubs considèrent avec mépris, ce qui est très bien comme ça. J'ai nommé l'Aven du Petit Agneau, quelque part au milieu du plateau de Saint Vallier de Thiey. Il fait beau, le temps a comme un avant-goût de printemps alors que nous sommes en plein hiver.

A 11h30, nous sommes à l'entrée du trou. Audrey et Daniel dégagent l'entrée des branches qui la protège pendant que je les prends en photos. Daniel s'attaque à l'équipement, ce qui me permet d'expliquer à Audrey tout ce qu'il ne faut pas faire pour le jour où elle équipera à son tour. Daniel me fait remarquer que quand on n'est pas longé, on peut aussi balancer dans le trou le kit de cordes que l'on précédemment attaché à soi, mais ça c'est uniquement pour les grandes occasions !



Que les psychorigides des procédures de sécurité se rassurent, ce n'est pas parce qu'il y a vingt cinq mètres de vide que ça passe comme une lettre à la poste. Il y a plus de risques de boucher le trou que de finir au fond. Il faut d'abord descendre deux trois mètres à la verticale, puis prendre le haut d'un trou de serrure pour arriver au fractionnement. Puis il faut encore se décaler pour prendre au plus large (tout est relatif), sinon ça ne passe pas, avant de pouvoir revenir à la verticale et descendre au milieu d'un beau puits.

Ce départ de puits permet néanmoins d'illustrer la maîtrise technique du GSV : Audrey a réussi à faire passer un kit gâteau et moi-même un kit champagne sans aucune casse, et le tout en faisant des photos !




A -25, Daniel a équipé le passage en balcon pour aller de l'autre côté du puits où nous allons manger. Audrey se précipite pour aller repérer les lieux pendant que Daniel équipe le puits suivant et que je fais (encore) quelques photos.

Après les derniers festins organisés par le GSV, mon repas d'anniversaire fait un peu tristounet. Mais heureusement la bonne humeur et la qualité des convives savent transformer un repas tout simple au champagne en un moment inoubliable. Et puis rien ne vaut un gâteau fait maison avec amour, avec quarante deux bougies dessus !






Audrey me fait remarquer que 42 bougies sur son gâteau, ça commence à faire beaucoup et que l'année prochaine j'aurai droit à un 4 et un 3. Ça me laisse encore un an pour la convaincre du contraire. Cela dit, en soufflant tout doucement pour lui laisser le temps de prendre des photos, je n'arrive pas jusqu'au bout. Je commence à manquer de souffle, j'aurai donc droit à un gage.




Elle s'inquiète aussi de savoir si j'ai fait un vœu. Je dois avouer que je n'y ai même pas pensé. C'est idiot, j'aurais pu souhaiter d'éviter un procès en machisme, après avoir soumis Audrey à la pratique de la pâtisserie maison. Si celle-ci ne s'en offusque pas, il y en d'autres qui pourraient être tentées de nous dénoncer.

Pour ceux qui sont trop jeunes, qui ne voient pas du tout de quoi je parle, et qui pensent que le machisme c'est quand il y a de l'argent à faire au tribunal, je me permets de faire un petit aparté. Les autres peuvent passer directement au paragraphe suivant. Le machisme consiste en fait à classer les femmes suivant leur fonction. Il y a tout d'abord les dispensatrices d'amour maternel, dont l'âme est d'or. Puis les travailleuses de la bouche et de l'arrière-train, dont l'âme est d'argent (c'est le cas de le dire). Et enfin, celles qui ne servent absolument à rien, dont l'âme est d’airain. Mais comme ce sont de loin les plus nombreuses et les plus agressives, je me garderai bien de dire le moindre mal sur elles.

Si il arrive que les femmes hésitent et se cherchent, Audrey elle, n'a jamais douté de sa vocation. Son âme est d'or, ça n'aurait aucun sens d'aller contre sa nature. Il suffit de la voir s'occuper de la petite Camille pour se dire qu'elle aime "ça" ! Le seul problème, c'est qu'en fait Audrey ne sait pas faire les gâteaux. La chaîne des générations de femmes a été brisée. Les dernières qui savent encore faire, rentrent dans la catégorie des technologies d'avant-guerre !

La première fois qu'elle m'a demandé ce que je veux, ça l'a mise dans l'embarras. Pour son anniversaire, elle est passée chez le pâtissier. Mais deux semaines plus tard, pour le mien, elle s'est lancée. Même si pour une première fois, ce sera avec des ingrédients pré-mélangés pour celles qui ne savent pas faire, elle peut déjà nous combler avec un gâteau qui a le goût du fait maison. Pour la suite, je pense qu'elle n'aura pas beaucoup de difficultés à apprendre. Il suffit juste qu'elle s’entraîne régulièrement. Je suis sûr que Camille acceptera de te tenir le rôle du jury et nous aussi. En tout cas, elle a déjà au moins assimilé la base de la cuisson qui consiste à éviter de téléphoner à sa sœur quand il y a quelque chose au four... Encore une fois, un grand merci à elle !

Après avoir enlevé les bougies, elle découpe le gâteau avec mon couteau à couper les cordes et fait la distribution. Moi, je le trouve très bon et Dada ne dit plus rien. Tout le monde en reprend une deuxième part. Le gâteau est approuvé à l'unanimité.

Une fois le repas terminé, nous allons faire la suite de la visite. J'essaie tant bien que mal de faire encore quelques photos avec l'éclairage des casques, mais ça ne donne pas terrible-terrible par rapport à tout ce qu'il y aurait à faire, si on était venu pour ça avec un peu plus de matériel.














Je ressors à 14h50, suivi d'Audrey vingt minutes plus tard, puis vers 15h30 de Daniel qui déséquipe.





Nous terminons le champagne à la voiture. La dernière goutte est pour moi, ce sera mon gage...

Mathieu






15 janv. 2018

Désobstruction Janvier 2018 : 14 sorties


SUR VENCE : 12 sorties (Dada).

-Grotte des Trois Mille-Pattes (Baou des Blancs) : 1 sortie, séance dans le réseau du haut.

-Réseau R1-Cocon (Baou des Blancs) : 1 sortie : ouverture du départ à gauche en bas du toboggan ; ouverture du départ dans la salle du Carrefour ; ouverture du départ en haut de la salle #2.

-Grotte des Pénitents (157E et 157N, Baou des Blancs) : 4 sorties. Equipement de la cheminée et désob dans la E. Puis pose d’équipement (barreaux) pour accéder à la N (située au-dessus de la E et qui pourraient jonctionner).

-La Foux : 3 sorties. Topos dans 157-B9,-C9, D9, E9, F9, G9, H9 et I9.

-Plan des Noves : 3 sorties. Prospection et désob ; retrouvé Aven de la Roquette (Puits de 5m, D de 15m).  

SUR TOURRETTES : 1 sortie.
-Pic de Courmettes, prospection et désob. Trouvé 2 grottes + désob aven + topo : prof 9.5m et dvt 45.7m (suite ventilée à ouvrir).

SUR ROQUEFORT les PINS : 1 sortie.
Prospection dans les gorges du Loup, du C2 (source du Noyer, captage) vers l’amont. Trouvé 6 cavités + 1 à voir.

SORTIES CLUB (en vrac, et sans forcément de CR et en plus non comptées dans le titre !):

- Aven Alziary (Roquefort les Pins, Fondue annuelle) et Petit Agneau (Saint Vallier).

Pour le club,
Christophe
(tjs au Nord!)

17 déc. 2017

Noël à Combrières

Participants : Audrey, Sophie, Camille, Christophe, Bernard, Daniel, François, Jérôme, Mathieu et la chienne Lily.
TPABAM (Temps Passé A Boire et A Manger) : 4h00

Le GSV est connu de longue date pour sa capacité à enchaîner les premières spéléologiques, et si ces dernières se sont faites plus rares ces dernières années (hormis les exceptionnels réseaux des Trois Mille Pattes et du Cocon), il reste leader dans la première festive et en 2017, les fêtes de fin d’année sont le prétexte d’un déjeuner à la grotte de Combrières dans le Var, plus connue sous le nom de Grotte de Mons.




Curieusement, peu de membres du groupe ont déjà visité cette cavité de 365 m de développement étagée sur 22 mètres d’amplitude, très facilement accessible et connue depuis des décennies par les habitants du coin. Qui dit grotte accessible, dit forcément vandalisme et il faut reconnaître que Combrières conserve de beaux restes malgré sa fréquentation.

Le rendez-vous est donné en ce beau dimanche bien froid à l’intersection de la route menant à l’usine hydroélectrique de la Siagne, le covoiturage étant ensuite impératif pour pouvoir garer deux voitures sur l’étroite route de Mons à proximité de la grotte. Tout le monde est au rendez-vous sauf évidemment Christophe qui nous rejoindra, avec sa petite famille, sous le porche de la baume 45 minutes plus tard.


Le président Dada nous donne d’emblée LA consigne : du fait de la présence de la petite Camille, interdiction formelle de proférer nos insanités habituelles à caractère sexuel ou scatologique. Bernard, passionné par les bêtes, demande si l’on pourra parler zoophilie. Le Président le foudroie du regard en lui rappelant la présence de la petite chienne Lily à laquelle il est interdit de toucher, sauf sur la tête entre les deux oreille. Bernard marmonne que ça va être gai…

Je pars en premier pour repérer le lieu des ripailles. A mi-chemin du fond de la cavité, des dalles tombées du plafond constitueront l’endroit idéal pour poser nos fesses et déployer les agapes. J’allume une douzaine de bougies pour donner un air de fête. En fait, les photophores confèrent à la scène un air mortuaire qui inspirera le doyen Bernard un peu plus tard. Pour compenser cet éclairage funéraire, je déploie mon sapin de Noël artificiel, portatif et éclairé. Lorsque la troupe finit par me rejoindre aux alentours de midi, elle s’extasie devant mon agencement et François en profite pour faire remarquer qu’il a aussi amené ses boules pour le sapin. Audrey, qui sait compter (elle fait des études scientifiques), constate que, vu qu’on est six garçons, ça fait au moins douze boules. Bernard, qui en a perdu une à la bataille de Dien-Bien-Phu précise qu’au total ça en fait onze. Le Président Dada grommelle que si on commence à dire des conneries pareilles alors qu’on est encore à jeun, on n’est pas sortis de l’auberge. Sophie bouche les oreilles de sa fille et nous commençons à déballer les victuailles. Il est prévu de s’empiffrer jusqu’au fromage puis, en guise de trou normand, ou plutôt vençois, d’aller visiter le reste de la grotte puis d’attaquer le dessert.


Mathieu ayant bien planifié les choses, chacun a apporté de quoi éponger mes deux bouteilles de bordeaux, le rhum frelaté et la quille de rouge de Bernard ainsi que les deux bouteilles de champagne de Mathieu. Dada exhibe un bocal d’olives niçoises maison qu’il a entièrement volées aux quatre coins du département et François tente de nous faire croire qu’il a préparé de ses grosses mains velues les délicats canapés au saumon et au jambon cru qu’il nous offre. Il finit par avouer à confesse que c’est son épouse qui les a confectionnés. Audrey, qui a des talents culinaires cachés, dégaine une tortilla de fort belle facture qui fait dire à son oncle Christophe : « C’est la seule tortilla qui ne me donne pas des gaz ». Ah, l’esprit de famille…


La petite Camille sautille dans tous les coins en demandant quand est-ce qu’on s’en va, la petite chienne Lily saute sur les genoux de ce vieux zoophile de Bernard qui a décidé de la gaver en douce et Dada saute sur le rhum-ananas arrangé par le même Bernard. Ainsi se déroule cet aimable déjeuner au son de chants de Noël issus d’un haut-parleur que j’avais opportunément amené. François aurait préféré des cantiques, mais vu le nombre de mécréants autour de la table, je lui réponds qu’il vaut mieux écouter de la musique commerciale.

C’est alors que notre vétéran se lève en titubant (on en est déjà à une bouteille de rhum et une bouteille de rouge) et décrète qu’il souhaite se faire inhumer dans la grotte de Mons. Mais avant, il veut essayer l’endroit où sera installé son gisant. Il jette ainsi son dévolu sur une dalle bien plate aux quatre coins de laquelle il dispose des cierges. Il s’allonge au milieu, impérial, les mains croisées sur la poitrine. C’est beau, c’est émouvant, on croirait qu’il est vraiment mort. Audrey, inquiète, vient vérifier son pouls (rappelons qu’elle fait des études scientifiques) et, soulagée, nous annonce qu’il dort.

 
Pour fêter çà, Dada remet une tournée et François nous donne un cours théologique sur la renaissance du Christ dont tout le monde se fiche. Du coup, Christophe propose qu’on fasse une crèche et commence à sortir son petit jésus. Mathieu se porte volontaire pour faire l’âne (le Président murmure que ça lui va bien). Sophie refuse catégoriquement de faire la Vierge, vu qu’elle a déjà Camille. Audrey veut bien faire une blanche brebis, ce qui fait ricaner tous les autres. Daniel qui a été menuisier il y a fort longtemps se verrait bien en Joseph. Bernard qui, entre-temps, s’est réveillé d’entre les morts propose de faire le bœuf. Bref, c’est pas gagné…



Comme convenu, après avoir dégusté un Saint-Nectaire issu des pâturages de Bernard (nous ignorions tous qu’il était gentleman-farmer en Auvergne), nous allons explorer le fond de la grotte.



Cela nous prend exactement 12 minutes et quinze secondes montre en main avant de nous retrouver autour de la table pour déguster un excellent craquelin vençois directement importé par Sophie et de savoureuses mignardises cagnoises dégainées par l’ami Bernard. Le tout est arrosé par un champagne bien frais servi par Mathieu. François nous verse ensuite un bon café bien chaud. Christophe décrète alors qu’il est temps pour lui et sa famille de lever le camp sous des prétextes fallacieux (décrotter la chienne, décrotter Camille, décrotter Sophie, etc.). Courroucé, je le traite de dégonflé et qu’il pourrait au moins trouver des excuses valables pour ne pas goûter un plein gobelet de mon excellent Armagnac XO. Penaud, il avoue avoir peur de se faire choper par les flics sur le chemin du retour. Bon joueur, je lui donne l’autorisation de partir. Dada qui ne conduit pas, demande à avoir les rations d’armagnac de Christophe, de Sophie, de Camille et de Lily.

Après j’ai un trou.

...

Je sens François me secouer avec sa délicatesse habituelle : « debout feignasse, il faut qu’on y aille, je dois récupérer ma femme chez sa sœur ». Autour de moi, Audrey, Mathieu, Dada et Bernard pioncent à poing fermé. La montre indique 16h00. Je demande : « On les réveille ? ». Il me répond : « Pas la peine. Quand ils auront cuvé, ils trouveront tous seuls le chemin de la sortie ».

Solidarité, amour, entraide, charité chrétienne, c’est tout l’esprit de Noël au GSV…

Jérôme

15 déc. 2017

Désobstruction Décembre 2017 : 14 sorties


SUR VENCE : 12 sorties (Dada + Christophe).

-Grotte des Trois Mille-Pattes (Baou des Blancs) : 3 sorties dont -2 séances de désob dans la salle du carrefour, jonction avec la salle du Théatre située en dessous, -1 séance topo avec Christophe pour topographier les nouvelles parties qu’on avait pas incluses depuis les dernières séances de l’été 2016.

-Réseau R1-Cocon (Baou des Blancs) : 1 sortie : désob dans la salle #2.

-Grotte des Pénitents (157E, Baou des Blancs) : 2 sorties. Désob nouveau réseau.

-La Foux : 4 sorties. Désob dans 157-G9 et J9.

-Plan des Noves : 1 sortie. Désob  à la faille des Erables, à la faille du Rocher en Pile d’Assiettes et à la Faille double.

-Cambrenier : 1 sortie. Prospection. 

SUR TOURRETTES : 1 sortie.
-Pic de Courmettes : prospection du côté ouest des falaises. Trouvé 3 cavités : une baume traversante, une petite fracture horizontale et un aven faille avec courant d’air, de 18m de dvt environs (à continuer). 

SUR ROQUEFORT les PINS : 1 sortie.
Prospection dans les gorges du Loup, du C2 (source du Noyer, captage) et 105-R vers l’aval. Trouvé 4 cavités.

SORTIES CLUB (en vrac, et sans forcément de CR et en plus non comptées dans le titre !):

Grotte de Mons (Pique-Nique 'orgiesque' annuel) et sortie équipement à la Turbie (Mathieu et Ondine).

Pour le club,
Christophe
(toujours Parisien)