TPST : 4h30
1 déc. 2024
S2I (Sortie Interclubs Involontaire) à l'aven obscure
TPST : 4h30
17 nov. 2024
Traversée Revest-Feu : une épopée éthylique
Participants : Anthony, Daniel, Jérôme, Mathieu, Philippe, Sacha, Yannick
TPST : 5h15
Convoquée à 9h30 ce dimanche au parking des Caranques, la fine équipe du Groupe Speleologique Viticole affiche complet, moins notre ami Francis empêché pour raisons médicales, plus notre nouvel ami Anthony, explorateur de vides sanitaires. Au programme : la traversée grotte du Revest-grotte du Feu, déjà reportée une fois pour cause de crue. L'équipement complet est requis car s'il n'y a pas à proprement parler de verticale à descendre, il y a le grand toboggan menant au lac que le Président équipera en double et que nous dévalerons au descendeur et remonterons au Jumar.
La rugueuse ascension à travers bois et pierriers jusqu'au trou est expédiée en trente minutes, le harnachement des troupes en vingt et la pendule présidentielle sonne 10h45 quand nous attaquons la descente vers le toboggan. Les blocs de roche qui jalonnent le parcours paraissent plus nombreux qu'à notre dernière visite, signe que la crue de fin octobre a dû méchamment brasser du caillou.
Une douzaine de chiroptères forment une grappe dans une anfractuosité du plafond. "Qu'est-ce qu'elles font toutes ces chauves-souris collées les unes aux autres ?" questionne le jeune Sacha. "Elles font des petits" lui répond sobrement Mathieu qui veut éviter d'entraîner une fois de plus son jeune disciple sur le terrain glissant de la reproduction des mammifères (cf : sortie à la grotte de Pâques du 26 juin 2022). "On peut avoir des bébés à la suite d'une partouze ?" s'étonne le petit curieux. Décidément, ce gamin est particulièrement éveillé pour son âge...
Arrivés en haut du toboggan, Dada installe les deux cordes, et les couples se forment pour la descente.
Mathieu ouvre la marche avec le jeune Sacha qui manipulera un descendeur pour la première fois. Philippe, fraichement initié à l'Alziary, les suit en solo. Daniel accompagne ensuite Anthony pour qui c'est aussi la première fois sur corde. Yannick qui effectue sa reprise après de longs mois d'abstinence spéléologique et votre serviteur descendons les derniers.
Tout cela prend pas mal de temps et il est presque 12h30 quand nous nous installons sur la plage de graviers au bord du petit lac pour faire ripaille.
Je sors de mon kit molletonné le côteaux d'Aix bio apporté par Philippe et l'indispensable "réserve du président AOP vin de corse" qui me permet de fayoter auprès de Dada. Les deux quilles de bon rouge ne survivent pas longtemps à nos gosiers assoiffés.
Le jeune Sacha aurait aimé y goûter mais son père, Yannick, est intraitable : "pas d'alcool avant ta majorité, c'est ta mère qui l'a dit et ta mère a toujours raison"."Maman m'a obligé à mettre des gants en laine et des baskets pourries, sur ce coup-là elle a pas eu trop raison" rétorque le petit insolent. Il est vrai que le pauvre gosse fait un peu pitié avec ses mitaines mitées et ses sneakers usés. Pour évacuer le sujet, Yannick exhibe opportunément un sachet de chouquettes et une bouteille de Seven Up contenant un liquide mystérieux de sa fabrication.
Il n'en faut pas plus pour faire sursauter le Président qui commençait à s'assoupir dans les vapeurs de pinard. Notre bronzier cavernicole nous fait ainsi déguster son rhum arrangé au pain d'épices. Cette divine boisson lui attire les compliments unanimes de l'aimable assemblée. Sera-ce le verre de trop ? Nous allons vite le savoir car Mathieu nous invite, pour digérer, à traverser le petit lac, aller-retour, par la vire. L'eau est haute et froide et ne demande qu'à engloutir le clampin qui glisserait sous ladite vire. Autant dire qu'il s'agit d'un éthylotest grandeur nature...
Mathieu part en éclaireur et aidé par ses bras et jambes interminables, franchit la douzaine de mètres sans encombres. Je lui emboîte le pas et je regrette alors immédiatement :
1. d'avoir fait honneur aux deux bouteilles de rouge
2. d'avoir sifflé 2 gobelets du rhum maléfique de Yannick (tiens, ça rime...)
3. de ne pas avoir une queue préhensile comme les singes tellement je n'y arrive pas avec mes deux bras
Néanmoins je parviens sec de l'autre côté sous les quolibets de cette bande de jaloux. Anthony passe le rite d'initiation les doigts dans le nez (pas facile quand on n'a que deux mains), le Président passe son tour vu son état de fatigue digestive, et Sacha passe à deux doigts de réussir n'eut été le handicap constitué par ses gants en laine et ses baskets lisses (merci maman...).
Yannick, en bon père indigne, fait semblant de voler au secours de son fils mais use de ce prétexte pour s'économiser la traversée. Finalement les seuls membres téméraires du groupe reviennent sans encombre et il est temps d'attaquer la remontée du toboggan direction la grotte du feu. Pour garantir une sécurité optimale, les binômes sont cette fois formés d'un individu plus ou moins sobre et d'un individu complètement torché.
Pour ne pas infliger à nos initiés de frais la descente d'un vrai puits vertical, en l'occurence le P12 précédant la grotte de l'ours, le Président Dada décide de l'éviter en empruntant un contournement fait de chatières glaiseuses et de broches rouillées. Ce crapahut finit de dissiper les dernières vapeurs d'alcool et après les quelques mounta-cala caractéristiques de la grotte du feu, nous sortons par l'étroiture finale que notre fondeur et poète Yannick compare à un oeil de bronze. D'autres y voient plutôt un vagin tant la sortie de l'orifice ressemble à un accouchement.
Cette escapade du Groupe Spéléologique Viticole (une division du Groupe Spéléologique de Vence spécialisée dans la zoophilie et l'alcool) s'achève sous les auspices d'une belle journée finissante de novembre. La descente vers les voitures s'avère plutôt glissante et très mal adaptée aux chaussures de Sacha qui se retrouve une demi-douzaine de fois le cul par terre. Pauvre gosse...
Jérôme
(avec les photos de Yannick, le mari de la mère du gamin martyrisé)
3 nov. 2024
Inauguration officielle du nouveau site d'initiation sur corde du GSV
Participants : Daniel, Francis, Jérôme et Philippe
TPST : 4h00
L'aven Cresp ayant été rendu inaccessible aux spéléologues depuis que la convention avec le CDS06 a été dénoncée par les héritiers de la défunte propriétaire du terrain, on peut dire que c'est un bel outil d'initiation sur corde qui a été retiré aux clubs de la région. Fini le beau et large puits d'entrée avec ses dix mètres équipables en double, et finie la belle balade souterraine avec passages de vire, échelles et autres escalades. Comme au GSV on continue à recevoir des demandes d'initiations, le Président Dada a donc creusé la question (entre deux creusements de trous) et il a soumis au Conseil d'Administration du GSV (c'est-à-dire à lui-même) l'idée d'utiliser deux avens pour les initiations sur corde : un avec puits d'entrée inférieur ou égal à 10 mètres, suffisamment large pour un double équipement, et un avec un ou plusieurs puits, équipés en simple, pour mettre en pratique les enseignements de base prodigués dans la première cavité. Daniel ayant fait des bois de Roquefort-les-Pins son domaine d'exploration favori, il a donc choisi l'aven Alziary et son unique P7 pour la formation, et l'aven du Chapeau 2 (200 mètres plus loin), son P12, son P4 et ses belles concrétions pour la mise en pratique. Ne restait plus qu'à trouver des cobayes pour tester la chose. Francis et Philippe ayant manifesté une petite envie de corde, il furent donc désignés à l'unanimité présidentielle pour essuyer les plâtres.
Le soleil était radieux et l'air particulièrement doux en ce surlendemain de Toussaint pour nous accueillir vers 9h30 au départ du chemin des Terres Blanches. Le temps de s'équiper, il était 10h15 quand nous sommes arrivés à l'Alziary, et pratiquement 11h15 quand nous avons commencé les exercices. Pourquoi cette heure de battement ? Tout simplement parce que le pauvre Président, en l'absence de Mathieu (seul autre membre du club capable d'équiper de manière fédérale), a dû se farcir tout seul l'installation des deux cordes avec noeuds triple mickey tendues entre les trois arbres surplombant l'aven.
C'est donc en nous trainant comme des limaces que nous emboîtons le pas à Daniel en direction de l'aven du Chapeau 2 vers 14h15. Bien qu'une poignée de décamètres seulement séparent les deux trous, le circuit labyrinthique dans les bois de Roquefort nous a paru durer des plombes. En fait, ce nouveau site d'initiation n'est accessible qu'avec le Président car lui seul sait s'orienter au milieu de ces broussailles. Francis tente bien un pointage GPS sur son téléphone mais Philippe, plus pragmatique, lui souhaite bien du courage pour y revenir un jour par ses propres moyens. Dada ronchonne. "De toute façon vous avez tellement le sens de l'orientation que vous pourriez vous perdre chez vous entre les chiottes et la cuisine". C'est pas faux.
Le Chapeau 2 étant déjà équipé car en cours d'exploration, Dada s'y enfile suivi de Philippe, Francis et votre serviteur. Le P12 d'entrée, pas très large, a néammoins été aménagé "tout confort" par Daniel selon les normes du GSV, avec broches pour poser les pieds, vire et palier pour pouvoir démarrer la descente en position assise. Nos deux initiés de frais ne font qu'une bouchée de ce P12 et avalent tout aussi goulûment le P4 menant à la salle des concrétions. Visiblement la "formation Alziary" a porté ses fruits. Le Président ayant, depuis ma dernière visite, rajouté 50 mètres de développement aux 50 mètres existants, il m'avait demandé de filmer ces nouveaux secteurs de la cavité, notamment une perspective inédite du concrétionnement de la grande salle depuis une lucarne en surélévation.
Je m'éxécute tandis que Francis et Philippe se familiarisent avec la reptation nez dans la glaise pour éviter de casser des stalagmites à coups de casque. La "suite présidentielle" est un cheminement à travers des comblements argileux menant à de petites salles peu concrétionnées.
Daniel nous ayant fait l'honneur de ses dernières trouvailles, nous prenons le chemin du retour. Je passe devant et attends l'ami Francis au sommet du P4, ce dernier devant batailler avec son Crolle récalcitrant. Nos deux oiseaux font moins les fiers à la montée mais les bases sont là et l'acquisition des automatismes de l'ascension au Jumar n'est qu'une question de pratique. Le Président les a prévenu : il a tout un stock de puits plus ou moins scabreux à leur disposition. A 17h00 tout le monde est ressorti. La nuit tombe mais Dada ne peut s'empêcher de nous faire faire un petit détour dans les bois pour admirer deux ou trois de ses dernières découvertes, à savoir des trous entourés de déblais rocheux et recouverts de branchages pour prévenir les chutes de bestioles ou de promeneurs.
Au final le bilan est globalement positif comme disaient les communistes français au bon vieux temps de l'URSS. La proximité des deux cavités permet une initiation dans la journée : le matin, acquisition des rudiments avec moniteurs en double corde à l'Alziary et l'après-midi, une mise en pratique en autonomie au Chapeau 2. Reste la question cruciale de la durée de la pause-repas. J'ai eu le malheur de dire qu'elle avait été un poil trop longue et un chouïa trop arrosée, je me suis fait fusiller du regard par trois paires d'yeux outrés : au GSV on ne badine pas avec les traditions séculaires.
Jérôme
(avec les photos de Francis)
13 oct. 2024
Robins des bois de l'Escaranque
30 sept. 2024
Saint-Jérôme aux trois mille pattes
Participants : Daniel, Francis, Jérôme
TPST : 3h20
"A la Saint-Jérôme, fais-en le minimum". C'est ma maxime préférée et en ce lundi 30 septembre, je l'ai mise en application avec la complicité du Président : une petite sortie tranquille à la grotte des trois mille pattes, sous le baou des Blancs. La justification ? Le dépucelage spéléologique de Francis, un sympathique garçon intéressé par le monde souterrain et qui avait même eu recours à une officine commerciale pour explorer la grotte de la Mescla. T-t-t, quelle misère.... Alors qu'avec le GSV, pour une poignée de cacahouètes il pouvait avoir accès à la plus grande et la plus belle cavité de la commune de Vence.
Ce manquement fut donc réparé en ce dernier lundi de septembre ensoleillé et doux, en commençant par l'inévitable grimpette de 30 minutes sous le baou : une formalité pour l'ami Francis, randonneur chevronné. Le temps de nous équiper, nous nous enfilons dans l'étroiture d'entrée aux alentours de 10h. Un impératif professionnel m'obligeant à sortir du trou en début d'après-midi, j'avais suggéré au Président Dada de condenser les parties les plus remarquables de la visite dans le minimum de temps. Ainsi, avons-nous enchaîné la découverte des Salles du Carrefour, du Cierge blanc et du Théâtre, avec les divers crapahuts qui les relient entre elles. Rappelons que la grotte des trois mille pattes est un labyrinthe étagé sur cinq niveaux et étendu sur un kilomètre et demi. Le seul être humain à connaitre l'intégralité de la topo est aussi le découvreur de la grotte : notre omniprésident Daniel. A ce sujet, Francis lui a posé la question qui tue : "Mais quand tu seras mort, qui d'autre sera capable de s'y retrouver dans ce sac de noeuds ?". "En tous cas pas Jérôme, avec son sens de l'orientation de poisson rouge" rétorque le Grand Homme. Je confirme : je suis presque aussi mauvais que notre ami Fred pour m'orienter sous terre, a fortiori aux trois mille pattes. "Et puis je ne suis pas encore mort donc la question ne se pose pas" conclut l'Immortel. Sur ces bonnes paroles midi sonne à la montre présidentielle et nous arrivons justement à la très belle salle du Théâtre qui accueillera nos agapes. Une bouteille de bordeaux plus tard ("A la Saint Jérôme piccole un maximum") nous prenons le chemin du retour. Francis, à qui Dada avait prêté une paire de genouillères bonnes pour la poubelle, donc parfaitement inefficaces, envisage sérieusement de se faire remplacer les genoux par des prothèses en titane. Et oui, l'architecture scabreuse de cette grotte met à mal les ménisques les plus solides...
Il est 13h20 quand nous mettons le nez dehors et presque 14h quand nous arrivons aux voitures après l'inévitable descente rotulicide. Sauf qu'en cherchant mes clés et mes papiers dans la poche supérieure de mon sac a dos je découvre que ladite poche est ouverte et que son inestimable contenu a disparu quelque part entre le trou et le parking. Argh. Faut que je remonte là-haut. Je laisse mes deux camarades et je me remange une nouvelle grimpette, les yeux rivés sur la caillasse. Naturellement je me perds, et alors que me monte la bouffaïsse, j'entends la voix de Francis. L'excellent homme pétri de charité chrétienne, avait décidé, au péril de ses genoux, de m'aider dans ma quête. Il me remet sur le droit chemin, passe devant et quelques minutes plus tard : "J'ai tes papiers !". Aaaaah le Saint-Homme... Ne reste plus qu'à trouver la clé de la voiture. Francis repart devant et le nez au sol je guette le précieux objet... qui nous attendait tranquillement à l'entrée du trou, là où j'avais oublié de le ranger dans la poche du sac à dos avec les papiers, et surtout de refermer celle-ci. Oui, je sais, la vieillesse est un naufrage et je sens que je ne suis plus bon qu'à descendre une bonne bouteille de rouge sous terre en aimable compagnie : "A la Saint-Jérôme tape-toi un magnum"...
Jérôme
15 sept. 2024
Aven Abel
Participants : François, Daniel et Mathieu
TPST : 4h40
Ayant espéré jusqu'au bout arriver à refaire sortir notre petit Jérôme en Spéléologie décente, nous avions prévu un objectif adapté aux fatigués de naissance se remettant tout juste d'un mal de dos et choisi par lui-même. A savoir, aller manger dans la galerie sous le plan de chevauchement vers -130 dans l'Aven Abel, cavité déjà équipée par des gens un peu moins fainéants. Hélas, il faut se rendre à l'évidence, ce garçon est définitivement perdu pour la spéléologie.
La sortie sera donc portée uniquement par le Trio Spéléologique de Vence qui est un effectif réduit issu du GSV : François, Daniel et moi-même, Mathieu. Nous nous retrouvons sur place à 9h30. A 10h15 nous rentrons dans la cavité.
Il n'y a rien de particulier à dire sur la descente. Quand on passe vers -130, François commence dire qu'on était sensé s'arrêter. Mais comme ce n'est pas l'heure de manger, on continue.
Au passage bas de -139, ça passe sans commentaire. Un peu loin, Daniel annonce à François qu'il va falloir qu'il se mouille les bottes. La réponse est ferme et définitive : "Pas question, je remonte !".
Le Duo Spéléologique de Vence poursuit donc la sortie en effectif un peu plus réduit.
A l'ancien siphon de -190, il est 11h50, il n'est toujours pas l'heure de manger, on continue.
En bas du P30, il est 12h10, il est l'heure de manger. On s'arrête donc là.
A la fin du repas, Daniel me propose d'aller jeter un oeil au départ de -280, le temps qu'il remonte le puit. Vu qu'il ne reste plus qu'un puit de 15m environ, la proposition me semble raisonnable.
On pourra donc dire que le Solo Spéléologique de Vence est allé jusqu'à -280.
La remontée se fait sans encombre. A 14h55, nous sommes dehors. François nous attend. Il est sorti depuis une heure.
En guise de conclusion, cette sortie a permis de démontrer que quand Jérôme n'est pas là pour pousser le Président à la consommation d'alcool, celui-ci n'a absolument aucun problème respiratoire. C'est assez rassurant.
Mathieu
11 août 2024
Désobstruction climatisée à l'aven Yvan
En cet été caniculaire où les hôpitaux, les EHPAD, et les pompiers sont sur le qui-vive, deux individus allergiques à la chaleur, aux moustiques, aux bruits et à la foule, ont préféré se mettre au frais dans le monde souterrain. Je ne veux pas parler des grottes aménagées pour le tourisme, mais des cavités pures et dures comme les aiment les afficionados des ténèbres !
Ces deux spéléos plus tout jeunes, mais qui en veulent toujours autant sont Dada et le rédacteur de l'article, François. Rendez-vous a été fixé pour 9h30 au parking des Baragnes sur la route de St Cézaire, pour nous faire l'aven Yvan. Le but est de bosser dans le méandre de - 82 puisque le fond de la cavité semble ne plus vouloir attirer de volontaires. Il est vrai qu'il n'incite pas à aller y travailler. C'est boueux à ravir, étroit, arrosé, et la suite n'est pas trés évidente, alors que le méandre est assez joli, de belle forme en trou de serrure avec un filet d'eau dans la partie basse, pas trop resserré et concrétionné au sol tel un laminoir. Mais le plus intéressant est la présence d'un léger courant d'air soufflant. Hum que j'aime ça...
Nous entrons dans le trou à 10h20. Au passage nous changeons un spit foireux au départ du P10 à -24 qui nous avait inquiété la dernière fois. Arrivés vers - 85, surprise, le sol est devenu une grande vasque d'eau alors que dehors tout est sec ! Va comprendre Charles...
Dada fait deux tirs au bout du méandre, tandis que j'évacue les déblais. Nous cassons ensuite la croûte mais rapidement car, vous n'allez pas le croire, on commençait à se peler les roubignolles.... Et oui, c'est incroyable, mais pourtant vrai ! Il faut dire que nous nous étions trempés couchés dans le méandre humide avec un petit courant d'air en cadeau ! En dix minutes la bouffe était bâclée. Nous revoilà de nouveau à l'œuvre dans le méandre à percer et à faire deux autres tirs. Ca a l'air de continuer derrière, mais ce n'est pas encore passable. A mon avis s'il y a une suite dans la cavité, je pense qu'elle se situe après le méandre. A vérifier...
Ayant vidé l'accu du perfo, et ayant un peu froid, nous remontons non sans avoir enlevé quelques becquets qui coinçaient les kits à la remontée. Je sors le premier du trou, il est alors 14h45, Mais quel horreur la température à l'extérieur avoisine les 40 degrés !!! Je décide illico de redescendre me mettre au frais, mais hélas Dada était déjà 8 m en dessous, à mon grand désespoir. Nous nous changeons rapidement et remontons aux voitures sans attendre. Arrivés aux caisses, nous sommes trempés de sueur.
Je crois que nous attendrons des températures plus clémentes avant de retrouver ce secteur trés ensoleillé. Septembre n'est pas , ça devrait aller mieux coté mercure !
François.