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5 oct. 2025

Baou des Blancs : trois baumes d'un coup

Participants : Daniel, Yannick, Francis
TPST : 2h45

Après quelques semaines sans sorties découvertes pour cause d'indisponibilité des uns et des autres ou perturbations routières dues à nos "amis" (de moins en moins amis du coup) tri-athlètes, environ le tiers du GSV soient trois braves se retrouvent enfin ce dimanche matin à 9h non loin du domaine St Martin, sur les hauteurs de Vence. Comme d'habitude tout le monde est à l'heure voire en avance : encore une preuve du sérieux des membres du GSV quoiqu'on en dise.

Objectif : la découverte pour les deux novices pilotés par son Eminence Dada, de rien moins que trois  grottes : la baume-qui-remonte, la baume Chabert et enfin la baume du sécateur ! Ne s'agissant pas d'un stage d'initiation à la retraite spirituelle en ermitage, c'est bien ensemble que se feront ces visites et non pas chacun dans son trou. L'expérience ne prévoyant pas de manipulation de cordes, c'est délestés de toute la quincaillerie que nous attaquons les 45 minutes de rando dans le maquis pour arriver à la première cavité, la fameuse baume-qui-remonte et ses multiples entrées (6 pour le moment voire 7 prochainement). Évidemment, seul le Président en connait l'accès et il a beau nous dire qu'il faut juste se repérer "par rapport à la barre rocheuse", nous autres acolytes-boulets serions infoutus de refaire le trajet le lendemain.

Le temps de nous équiper nous démarrons le ramping vers 10h. Le casse-croûte se fera au retour, en extérieur, pour profiter de la magnifique vue sur la côte et de la température idéale de ce début octobre. On rampe donc léger dans une petite partie du réseau (450m de développement à ce jour). Des boyaux et de sympathiques étroitures desservent de très belles salles dont celles du Minaret et du Champignon avec de remarquables concrétions.

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On descend par ici, on remonte par là, on s'enfile (non, ce n'est pas sale...) dans un sens, on revient dans l'autre, le tout en copiant au mieux les gestes du Vénérable qui aurait vite fait de nous larguer si nous prenions Yannick et moi un peu trop de temps à nous contorsionner dans les méandres. Un couple de chauve-souris roupille au plafond à l'aplomb d'une belle plage de guano. Le Président nous montre les restes d'un gamin préhistorique : un bout de crâne et de mandibule qu'on ne pourrait pas attribuer à une quelconque bestiole du type blaireau ou renard. L'Ancien nous fait grâce des étroitures trop merdiques et il est 11h45 quand nous ressortons de cette première baume vraiment très cholie (non je n'ai pas encore bu !) par l'entrée  historique situé quelques mètres plus bas par rapport à la sortie par laquelle on est entrés (hips !). Ça va ? Vous suivez ?....





L'heure du déjeuner sonne dans le lointain. Yannick ayant picolé un peu, beaucoup, passionnément la veille, il ne nous est pas d'une grande aide pour dégommer la bouteille de 2018 que j'ai amené. Le bouchon de ladite ayant souffert au débouchage, on s'est donc fait un devoir de ne pas verser le divin breuvage bio ailleurs que dans nos gosiers desséchés à Dada et à votre serviteur. Néanmoins, comme ça titre 15°, nous prenons bien soin de nous caler l'estomac car la journée n'est pas finie. Pour éviter tout problème digestif le bon docteur Yannick nous prescrit deux doigts de sa verveine maison à 50° qu'il transporte toujours dans sa trousse de premier secours, bien calée entre les préservatifs et la pommade pour les hémorroïdes. Le remède est si puissant que j'en ai perdu la vue pendant une quinzaine de secondes. Le Président, lui, l'a trouvée un peu "légère". Quand on vous dit que cet homme est en inox !


Du coup, je ne sais plus à quelle heure on a commencé la visite de la baume Chabert, aussi bien boyautée que la précédente mais un peu moins jolie et un peu plus boueuse. Dada nous énumère bon nombre d'accès dont j'ai perdu le compte : la verveine, comme tout médicament, a des effets secondaires sur la mémoire. El Presidente nous confie que certains de ces accès sont devenus infréquentables car désormais infestés de puces. Les petites bêtes ont été amenées, probablement, par des bestioles amatrices des travaux de terrassement de Dada. En véritable amoureux de la faune il leur fabrique en effet de confortables terriers. 

Toujours est-il qu'on ne lambine pas car notre infatigable Président mutant veut aussi bosser un peu sur l'entrée encore étroite de la baume du sécateur, troisième et dernière cavité du programme. Elle a ainsi été nommée car il a fallu jouer sérieusement de l'instrument pour accéder au site, c'est dire l'hospitalité de la végétation alentour. Un bon conseil : prévoyez des gants de jardin pour circuler dans le coin...

Pour élargir l'orifice de la demoiselle (cette baume quasi-vierge est une récente découverte), Daniel n'y va pas par quatre chemins : un coup de burin par ci, un coup de perforateur par là et pour finir ou presque, un petit coup de grisou pour éparpiller la caillasse. Le temps de balancer les gravats hors de l'entrée nous voilà repartis récupérer nos affaires sous le magnifique porche de la baume-qui-remonte et hop, après 45 minutes dans la pampa, nous retrouvons nos chignoles vers 17h. 

Bref, encore un superbe dimanche souterrain entre potes avinés. Et selon la formule consacrée et éprouvée : les absents ont toujours tort !


Francis

(avec les photos de Yannick)