1 juin 2021

Désobstruction Juin 2021 (13 sorties)

 SUR VENCE : 2 sorties (Dada).

-Aven de la Vertèbre (Colle Bertrand, 157 Y2) : désobstruction du terminus, avec 6m de 1ere. Aperçu 2 suites à ouvrir. En surface, Daniel s'attaque à un départ situé au dessus de la Vertèbre, trouvé le 17 janvier 2020, une petite lucarne donnant sur un méandre et qui souffle.

-Grotte Falcoz (les Salles) : désobstruction du terminus à -14. La faille continue, verticale sur encore 4-5m.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 5 sorties (Dada).

-Aven de l’Olivier (105 G2, Pibou Haut), x2) : rééquipement du puits d'entrée et de la suite à droite à -9m non représenté sur la topographie originale. Calibrage du méandre à -23m, puis ouverture du P10 au fond (5m x 2m). Pas de suite visible. Il trouve le gravage 'GAS 2.5.81' ce qui veut dire qu'un extra-plat du GAS est passé avant Dada sans élargir. Déséquipement.

-Désobstruction des entrées vues le 30 et 31 mai 2021 dans le secteur du Pibou Haut (3 sorties): une cavité fait 4,5m, étroiture, avec vue sur encore 2-3m; une autre cavité (sous le G2): étroiture à -2, avec vue sur une suite verticale sur 4m; une 3e cavité, encore étroite à -1m, puis suite verticale.

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 6 sorties (Jérôme et Dada, interclub avec Océane Transmissions)

- Craignos (68M5) : calibrage du conduit avant la salle du 1er Mars puis pompage au terminus.

-SORTIES CLUB (sans forcément de compte rendu sur ce blog et non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

- Aven du Calernaum (Calern, Pierre). Aven du Fourchu (Partie avale).

Pour le club,

Christophe

31 mai 2021

Désobstruction Mai 2021 (19 sorties)

 SUR VENCE : 2 sorties (Dada).

-Aven de la Vertèbre (Colle Bertrand, 157 Y2) : ouverture d’un passage ventilé vers -4m ; ressaut, petite salle, étroiture donnant sur une large fracture avec une suite au sol et au plafond à ouvrir. P : -8m et D : 26m. A suivre. En même temps, Dada continue d’ouvrir le départ ventilé 20m plus haut que l’entrée de la vertèbre (trouvé le 17 janvier 2020) au perfo burin. Dev actuel : 3,5m.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 9 sorties (Dada).

-Aven du Chapeau Chinois (x2) : ouverture du puits précédent au terminus, descente de 5,5m, arrêt sur palier, étroiture à ouvrir, vu suite en diaclase sur 3m.

-Visite des 105O2-S2-U2 et V2 (Péguière, x1) mais pas vu de suite à ouvrir évidente.

-Les Tourres (x1) : visite du 105H2, suite très étroite à ouvrir (ou pas)…

-Aven de l’Olivier (105 G2, Pibou Haut), x2) : visite club en vue de travailler sur la cavité : équipement départ à -9m non représenté sur la topo ; descente sur 11-12m, diaclase de0,7m sur 7m. Vers l’ouest, suite en méandre étroit sur 5m vers l’Est donnant sur une verticale estimée de 12-15m. Gros calibrage à venir.

-Aven des Asperges n°3 (105K2) : début d’ouverture d’un passage ventilé dans la salle haute découverte en 2019.

-Aven des Prunes (dessus vallon de la Miagne) : fin de désob au terminus (suite pour les souris). Topo et gravage du num 105K4.

-Pibou Haut : trouvé 4 nouvelles cavités à ouvrir ; les Terres Blanches : trouvé 2 nouvelles entrées à ouvrir après visite du 105H2.

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 6 sorties.

- Craignos (68M5) et Naseaux : calibrage et aménagement.

SUR GRASSE : 1 sortie.

-Prospection vallon de la Combe (la Sarée, la Malle) : rien trouvé !

SUR SAINT-VALLIER (Pierre, x1) : secteur de la Lèque,

Ouverture d'un aven à Saint-Vallier trouvé avec le fiston (secteur Roque Baron) au départ d'un vallon (d'après la carte géologique, on est sur du Bathonien comme à l'Abel). Après avoir dégagé un énorme bloc en travers, de la terre et autres merdes, un 1T histoire de voir un peu mieux. Il s'agit d'une faille un peu étroite d'au moins 4m de profondeur. Les cailloux tombent sur le fond puis continuent à rouler/tomber hors champ de vision. Pas de courant d'air perceptible mais la saison n'est pas top. À voir pendant la canicule cette été ou en hiver. Aucune trace de désob, pas de marquage d'un club et aucune trace de passage (broche, spit etc.…). Mais j'ai du mal à croire que le trou n'a pas été déjà ouvert dans le passé (emplacement trop évident et proche d'un sentier). Pour mon gabarit, va falloir élargir un peu mais ça doit pouvoir se faire. Affaire à suivre entre deux cavités.




-Autres: mise en forme de la topographie de l'embut du Débram (105F1) en vue de publication d'un compte rendu pour le CDS et d'un article dans ce blog, reprenant l'historique des travaux. La coupe développée est achevée et le plan est en bonne voie (Therion).

-SORTIES CLUB (sans forcément de CR, non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

- Aven du Thym (Calern, Pierre). Baume Chabert (Baou des Blancs, sortie film, Dada, François Jérôme).

Pour le club,

Christophe

16 mai 2021

Aven de l'olivier

Participants : Daniel, François, Jérôme 

TPST : 1h30

Rendez-vous est pris à  9h30 sur la piste de Roquefort-les-Pins pour les trois mousquetaires survivants à la tempête (Alex-bis) qui s'est abattue sur les membres du GSV. Nos trois valeureux piliers se sont retrouvés pour visiter l'aven 105-G2 dit aven de l'olivier, sur le plateau de Roquefort-les-Pins, et ils n'ont pas été déçus du voyage car il valait le coup. 

L'aven 105-G2 est connu de longue date et pour cause, il a été trouvé par le défunt Groupe Azuréen de Spéléologie en 1980 et topographié en 1991 (pour ce qui le connaissent) par notre ami Jean-Claude Marie de l'ex-ACN, un grand Monsieur du monde souterrain dans le 06, qui a beaucoup œuvré pour la spéléo par ses premières et ses explos !      

Après s'être habillés à une centaine de mètres de la cavité nous entrons dans celle-ci à 10h30. Etant plutôt ancien ce trou demanderait à être sérieusement rééquipé et élargi sans aucun doute ! Mais quelle surprise en bas du puit d'entrée, lorsque nous avons vu les belles concrétions qui tapissent les parois et le plafond : concrétions classiques, coulées stalagmitiques, aragonites, nous devons faire attention où poser les mains pour ne pas les abimer ! Après une remontée un peu acrobatique, Jérôme voit la continuation vers le deuxième puit de 13 mètres, celui-là.

Dada s'y enfile mais encore un peu il se coinçait et il aurait fallut le sortir parce que c'est vraiment étroit. Comment Jean-Claude a-t-il pu passer ? Il devait avoir 18 ans à l'époque. Finalement Dada renonce à franchir la chatière. Nous fouillons le bas du puit d'entrée et la petite salle du bas de -14, puis nous remontons pour casser la croûte à l'extérieur.

Ce trou mérite qu'on y revienne et qu'on y fasse une séance d'élargissement, ainsi qu'un film, (un inédit), et il en vaut la peine, parce que (je me répète), le concrétionnement est de toute beauté ! Pourtant le calcaire dolomitique en surface ne paye pas de mine, et ne laisse rien supposer, Comme quoi il faut toujours vérifier de visu... 

Ensuite Dada nous montre les différentes entrées sur lesquelles il est en train de  bosser au sud-est de l'embut 105-F1, Nous prospectons chacun de notre coté, quant à Dada, à coup de perfo et de marteau/burin, il passe dans l'une d'elle : 4 mètres de profondeur puis un méandre de 0,60 sur environ 3 mètres de long avec un léger courant d'air !  On y reviendra car le secteur semble receler encore quelques belles cavités qui n'attendent que notre visite.

En extérieur nous avons eu la visite d'un berger avec ses chèvres, et les habituelles recommandations pour bien dissimuler les entrées afin que les bêtes ne tombent pas. Ca se comprend tout à fait , mais les spéléos ont le respect du patrimoine et de tous ceux qui contribuent à l'entretenir. Quelques part ils sont un peu écolos !!!

François.  

9 mai 2021

Baume Chabert

Participants : Daniel, François, Jérôme

TPST :  Environ 2h30

En ce joli mois de mai où les fleurs bourgeonnent, où les abeilles butinent, où la nature se réveille et où la sève monte dans toutes les branches, voilà que trois compères spéléo à la cinquantaine bien dépassée se sont donnés rendez vous sur la route du col de Vence. Leur objectif : découvrir les  nouvelles parties que notre cher président à vie à découvert dans la grotte Chabert (157 Y2), un trou situé sur la face est du Baou des Blancs, ainsi que quatre entrées qu'il a jonctionnées au réseau de la grotte principale !

Un vrai labyrinthe cette grotte : on peut la pénétrer de tous les cotés...

Après avoir pris nos sacs, vidés du matériel spéléo sauf la combi, le casque, et les gants, mais avec la bouffe, et surtout le pinard (important), nous entamons la montée au baou. 



Arrivés trempés de sueur, nous entrons dans la grotte vers 10h par l'entrée principale la numéro 1. 


Nous allons voir d'abord la grande salle récemmen trouvée : en effet, il y a du volume (10 x 8 x 6m), et de belles concrétions, ça fait plaisir ! nous sommes à peu prés vers -20 mètres. 






A mon avis la suite évidente est dans le boyau au bout de cette salle. Jérôme y réalise avec son talent habituel un nouveau film car cette grotte est un inédit. 

Dans la progression nous rencontrons un miroir de faille intéressant, qui est un décrochement parallèle à la falaise et à une douzaine de mètres. 


Dada nous montre au passage, vue d'en bas, l'entrée n°5. Puis nous sortons par l'entrée n°4. 


A l'extérieur François avec une envie très forte de pénétrer de nouveau dans la grotte, fait un aller/retour express dans l'entrée n°5, où il voit la corde descendre dans la petite galerie vue auparavant. 


Casse- croute à l'extérieur, il est alors midi à nos montres. Après avoir récité en cœur l'angélus (ne riez pas, c'est dans les nouveaux statuts du GSV depuis la révolution de la chèvre d'Or) nous mangeons avec un petit rouge que Jérôme à "chouravé" va savoir où !


Pour la suite pas de sieste, nous rentrons de nouveau dans la grotte, mais cette fois-ci dans la partie ouest. Il est environ 13h. Après le passage de quelques étroitures peu difficiles, Dada nous montre l'entrée n°2 tout en haut d'une cheminée où monte une échelle. Ensuite nous sortons par l'entrée n°3. 


Je vous le dis : c'est un vrai gruyère cette grotte ! Al'extérieur le président nous montre l'entrée N°2 que nous avions vu avec son échelle. Il est 13h40.


Ayant du temps libre, Dada nous montre à une vingtaine de mètres la grotte-tanière (un ancien repère de blaireaux) ainsi que l'entrée n°6 qui pas encore été jonctionnée à la grotte. Quelle fourre de trous on s'est fait ! à la fin tu ne sais plus où tu en es... Mais ce trou promet, car il est de la même teneur morphologique et géologique que la Baume qui remonte, que les la grotte des trois milles patte, et que la grotte du cocon. Sacré Baou des Blancs ! Et merci à toi, Dada, pour ta pugnacité : tu as drôlement enrichi le patrimoine naturel du pays de Vence et des Baous!


François.


Le compte-rendu avec des images qui bougent :




16 avr. 2021

Humiliation à la Baume Saint-Pierre

Participants : Jérôme, Sylvain

TPST : 1h40

En ces temps de confinement mou, le rayon de 10 kilomètres limite quelque peu l’exploration de cavités de bonne taille aussi faut-il se contenter de quelques trous de proximité si l’on veut un tant soit peu garder le contact avec le monde cavernicole. 

La Baume Saint-Pierre est une grotte horizontale que je n’avais jamais visitée aussi en ai-je improvisé la découverte avec un mien ami sportif mais néophyte souterrain. D’accès facile, sans corde, c’est la cavité idéale pour une initiation. Du moins le pensais-je...

Rendez-vous est donc pris à Roquefort-le-Colombier vers 10h. Le temps est beau mais frais. Avec le sens de l’orientation qui me caractérise, je fais confiance aux coordonnées UMT fournies par l’inventaire des karsts littoraux ouest, et l’accès le plus court à la grotte se fait au départ de la barrière du chemin des Terres-Blanches côté Colombier. Nous y laissons nos motos et, GPS en main, nous marchons environ 400 mètres avant de trouver les piliers en pierre mentionnés dans le guide. Le secteur est boisé, touffu et quadrillé de murets. La technologie satellitaire me permet de tomber sur l’entrée du A2 (numéro d’inventaire) au bout de cinq minutes de recherche. Je m’étonne moi-même. 

Celui qui a baptisé ça une baume (en l’occurrence un poète du défunt GAS06 de Nice en 1977) avait un certain humour car il s’agit plutôt d’un soupirail de 70 centimètres de large par 40 centimètres de hauteur. L’ami Sylvain me regarde interloqué : « comment on rentre là-dedans ? ». Le garçon est plutôt svelte et en lui désignant ma bedaine, je le rassure : « si mon bide passe, tout passe ». J’évite de lui dire qu’il allait devoir ramper et quatrepatter sur quelques dizaines de mètres sinon il serait reparti en courant. Il est 10h30 quand nous pénétrons la baume. Je précède mon collègue jambes en avant et nous nous retrouvons dans un laminoir au plafond bas d’où pend une forêt de racines chevelues. La surface n’est vraiment pas loin. J’invite mon camarade à pivoter pour progresser tête première et nous voilà parti pour les 70 mètres (annoncés dans le guide) de boyau plus ou moins étroit. Derrière, ça grogne et ça souffle un peu, mais ça suit. Les racines laissent rapidement la place à quelques rares concrétions plus ou moins victimes de coups de casque. Pour un premier contact avec la spéléo, Sylvain est plutôt servi. Il me le fait remarquer en m’assaisonnant de noms d’oiseaux et en faisant référence à des pratiques sexuelles contre nature que j’aurais pu avoir avec des animaux domestiques non-consentants. Si je ne le connaissais pas, je pourrais penser qu’il m’en veut. Nous allons pourtant à un rythme de sénateur, le boyau descend en pente douce et l’argile est sèche. Que demande le peuple ? 

Nous débouchons finalement dans une petite salle au niveau moins treize d’où partent trois ou quatre galeries plus confortables. Le guide mentionnait que l’on peut le plus souvent s’y tenir debout : Sylvain avec son mètre quatre-vingt-cinq n’est pas réellement convaincu. Nous nous retrouvons donc à parcourir ce qu’il faut bien appeler un mini-labyrinthe fait de conduits plus ou moins surbaissées, de cul-de-sac bien concrétionnés, de dortoir à chauve-souris (une douzaine de pensionnaires endormis) et d’un petit puits dans lequel nous nous insérons en désescalade et qui ne débouche sur rien si ce n’est le point le plus bas de la baume à moins vingt-deux mètres. Nous flânons ainsi en papotant comme des perruches. Mon camarade reconnaît que tout cela a un certain charme, mais que, sans être réellement claustrophobe, il a hâte de retrouver son vélo et ses godasses de rando. 

Nous décidons donc de rebrousser chemin et là, l’effet labyrinthe se fait durement sentir car au final, toutes ces ramifications se ressemblent et rebouclent les unes sur les autres. Sylvain, dont je découvre après tant d’années qu’il a autant le sens de l’orientation que Fred, Jean-François et moi réunis, me demande si je sais où on est. Je le rassure en lui disant qu’on est au fond du trou et que tant qu’on a de la lumière il y a de l’espoir. J’étais pourtant sûr de retrouver le chemin facilement d’autant qu’un seau abandonné par un désobeur anonyme fait une balise fort convenable au milieu de ce réseau. Nous rayonnons donc autour du seau en repassant régulièrement dans des endroits déjà explorés. C’est un sketch là, non ? N’ayant pas la coupe topographique sous les yeux, je me souviens pourtant vaguement que la zone ramifiée n’était pas gigantesque (le développement total de la grotte est donné pour 180 mètres). Il faut se rendre à l’évidence : je suis la dernière des brèmes en matière d’orientation souterraine et mon coéquipier ne vaut pas mieux. Il me fait remarquer que si on sort vivant de ce trou, il faudra éviter de se vanter de la dernière partie de l’exploration. J’évite de lui dire qu’en tant que membre du GSV, je suis obligé de faire un compte-rendu le plus fidèle possible pour le blog… 

Ça doit bien faire une bonne demi-heure que nous crapahutons pour trouver la sortie. Après ce coup-là, je ne suis pas sûr que le Sylvain envisage d’adhérer au GSV en particulier et à la spéléo en général. Finalement le salut viendra d’une chauve-souris au sommeil léger que nos passages répétés dans son dortoir a réveillé. La charmante bestiole exaspérée par notre présence et visiblement pressée de se débarrasser de vos serviteurs nous indique tout simplement la sortie en s’enfilant dans une galerie (déjà explorée mille fois) au bout de laquelle l’accès au boyau salvateur nous avait échappé ! La nature est vraiment bien faite et la protection des chiroptères fait désormais partie de mes combats écologiques prioritaires. 

Nous débouchons hors du soupirail vers 12h10. L’ami Sylvain n’en revient toujours pas que nous ayons tourné en rond comme des rats de labo. De retour aux motos nous nous séparons toujours bons amis en nous jurant d’emporter dans nos tombes respectives cet épisode honteux. C’est quasiment chose faite...

Jérôme