10 mai 2015

Week end dans le Vercors

Un petit week end dans le Vercors pour aller spéléoter, canyoner et balader !

VENDREDI 8 MAI - SCIALET DES FLEURS BLANCHES
Présents : Myrtille, Sandrine, Nico, Vincent, Antoine, Judi, Christophe, Stéphane, Florian [6 ou 7 clubs différents de Rhône Alpes]
TSPT : 7h30-8h
Je monte le vendredi matin pour St Martin en Vercors où je dois retrouver Nico (ASBTP Nice pour ceux qui le connaissent) et ses amis ardéchois à 8h30... Finalement, tout le monde arrive entre 9h et 10h et s'installe au gîte. Le temps de prendre le café, de ranger le matos et papoter, on décolle avant 11h pour aller au scialet es Fleurs Blanches.
Sur place, on retrouve Vincent et Antoine arrivés il y a pas mal de temps (ils ont eu le temps de faire plusieurs fois l'aller-retour du trou au parking... et inversement, sur un pied, en fermant les yeux).
On se prépare et filons au rapidement sous terre. Nico et moi ouvrons la marche avec l'objectif de faire de la photo (Nico ayant repéré sur une précédente sortie les spots à immortaliser). Nos 7 autres compagnons suivront et nous retrouveront plus tard, dans le collecteur.

Les puits se descendent facilement (en zéro), l'équipement en place nous offre un précieux gain de temps (toute la zone des puits est équipée en double, voir en triple pour le plus grand tronçon) et sont assez jolis ! Par contre, les parois sont principalement constituées de Mondmilch (beurk beurk, mais ça nous aidera bien par la suite).
On arrive à la zone du méandre qui reste assez physique mais tout de même bien aménagé pour éviter de se coincer (mains courantes, cordes pour ressauts, traces de tirs de confort). L'intérêt des parois sales est tout évident ici : ça permet de glisser entre les coudes façonnés par l'eau !
Un bon coup de chaud plus tard, et après les 100m de méandre, on atterrit dans le collecteur. Petite pause pour s'hydrater, ajouter une couche de vêtements et on se dirige vers l'objectif pour la photo : les carrés de chocolat !!!

Le nom très imagé de cette galerie offre un sol d'argile craquelé formant des grosses plaques (parfois affaissées) sur plusieurs dizaines de mètres de longueur et, à une époque, sur toute la largeur. Le passage "discret" des spéléos sur le bord a tout de même détérioré une partie du paysage ; une main courante aérienne aurait permis de tout protéger et préserver (mais bon, on ne va pas en vouloir à ceux qui ont fait de la première post siphon).
Nico mitraille et je prend la pose comme à la belle époque. On remballe une fois les clichés emprisonnés et retrouvons le reste du groupe en amont de notre passage. On reprend tous ensemble la progression pour traverser une grande galerie avec, comme le Vercors sait le faire, de belles dimensions !

On arrive aux deux voutes mouillantes équipées de bateaux pneumatiques pour passer au sec. On gonfle le 1er et... il a un trou ! Une fois repéré, on essaie de le boucher avec du scotch mais ce dernier ne tiendra pas pour tous. Le 2nd bateau est quant à lui nickel !
Rebelote dans de la galerie avec un break repas (avant ou après la galerie Picasso... les souvenirs se mélangent). Quoiqu'il en soit, nouveau tirage de portait dans la galerie Picasso et casse croûte tranquillou, avec boisson chaude.

Reprise de la progression jusqu'à l'escalade permettant de shunter la trémie. Le groupe se sépare : une moitié monte l'escalade pour aller voir la citrine dans les gours, l'autre rebrousse chemin pour faire une dernière séance photo dans une grande salle. Le temps qu'ils s'installent et visualisent l'emplacement des flashs et la cadrage, on les rattrape et prenons tous la pose pour cet instant.
Une fois satisfait, Nico remballe le tout et on reprend la direction de la surface.

La remontée a été plus ou moins fatigante pour les participants mais tout le monde sort en un seul morceau (rouge d'effort) après 7h30 à 8h d'explo.
On n'a pas visité tout le réseau, mais c'était déjà bien top !!! Retour au gîte, petit apéro et j'abandonne mes hôtes pour retrouver Para à Pont en Royans.


SAMEDI 9 MAI -CANYON DU LEONCEL (par Hélène)
Présents : Para, Hélène, Manu, Tony, Florian (CSTroglos & ASNE)
TPEC : 5h
 
Lever matinal pour aller laver le matos spéléo dans un canyon ! Le CR fait par Hélène :
"Manu et moi avons RDV à 9h30 à Saint Jean. 9h15, appel de Florian : "Vous arrivez bientôt?" - "On sera à l'heure" - "C'était RDV à 9h" - "Non, ça c'est demain" - "Ah zut, on aurait pu dormir 30 min de plus"...

On se gare à l'usine hydroélectrique de Bouvante, et le défilé de mode commence... Manu et moi trouvons des combis néoprène à nos tailles dans le lot amené par Para. Enfin, pour le haut, je me fais aidée pour enfiler les manches, constate que la fermeture éclair est loin de fermer, et je me fais aidée pour l'enlever... Je pars donc avec ma vieille sub 3000 en pensant à Doudou qui voulait me la piquer il y a 2 ans...

A 5 dans la voiture de Para pour monter au départ, certains ont un peu chaud. Petit échauffement impromptu : il faut aider un van à se sortir du terrain boueux où ils ont été s'enliser la veille de nuit. En voilà un qui a du pot qu'on soit passés par là...

C'est l'heure de se mettre à l'eau, ça fait 2 ans que je n'ai pas fait de canyon, mais l'eau est toujours aussi froide. Para gère l'équipement, et s'appuie un peu sur Tony et Florian pour encadrer les 2 débutants que nous sommes Manu et moi. On enchaine les cascades, c'est cool, c'est vert, c'est joli, ça fait du bien.

On est rentrés dans le canyon vers 11h30, en laissant les casse-croutes à la voiture du bas. "Encore une cascade et on s'arrête pour grignoter" nous annonce Para. Ouf! Elle est belle celle là (comme si les autres ne l'étaient pas). "Allez, encore une." "On s'arrêtera après celle là." "Para, on s'arrête STP?!!" Allez, le gouter fait du bien, surtout que le soleil pointe son nez.

Tient, un saut. J'aime pas ça, je prends le sentier. Encore une cascade. Je vois Para mettre la corde autour d'un tout petit arbrisseau qui a bien mauvaise mine et qui ne demande qu'à se déraciner. Je rigole. Non, c'est vraiment là dessus qu'il veut qu'on descende. Je rigole moins. Pour la 1ère fois de la journée, il descend en premier, il veut nous prouver que ça tient. Il y a le sentier qui shunte tout ça, j'y vais, il y a des fois où je tiens à ma vie, enfin, juste des fois.

On arrive derrière un groupe avec 2 BE. Ils nous ralentissent pas trop, c'est bon. Je vois (et Para confirme) que l bas il faut sauter. Il y a bien le sentier, mais je me force un peu. Je fais les 10 m vers le saut en vérifiant que le demi-tour vers le sentier est possible. Motivée, mais à moitié seulement. J'étais devant, mais bizarrement je me retrouve en dernier, avec Para qui me tend la main pour me mettre sur le plongeoir. Ah, zut, je découvre qu'il y a un arbre au milieu de la vasque et qu'il va falloir l'éviter. J'ai failli faire demi-tour. Para fait signe à Tony de s'approcher et d'être prêt à me repêcher si besoin. Oui, je saute enfin! Je remonte à la surface, je frôle l'arbre, et finalement je l'aime bien cet arbre, je l'accroche et le béni d'être là. Les prochaines fois, penser à se boucher le nez...

On termine en shuntant la dernière cascade où le groupe des BE prend son temps et des photos. Retour à pied à la voiture, rencontre avec un pêcheur pour une fois sympa. On se change, et à nous le casse-croute de... 16h30! Pendant que les 2 chauffeurs font la navette, je lutte pour ne pas m'endormir, tentant de faire la conversation avec Tony, mais Morphée a presque gagné.

On passe finalement par Pont en Royans pour profiter 1h du soleil et taper la discut' avec Valérie. Merci Para pour la journée, c'était très sympa.

Bilan aujourd'hui : 2 bleus sous les plis de l'aine, en souvenir des boucles du baudrier. Des brulures au dessus de chaque cheville, au niveau du petit centimètre libre entre la combi et les chaussons néoprènes. Des courbatures un peu partout (le canyon, ça doit pas être les mêmes muscles que la spéléo?)" - Hélène
 
Puis, je (Florian) retrouve mes hôtes de la veille pour le diner. Dodo pas trop tardif surtout que le canyon m'a également marqué à la cheville. J'attendrai de passer la nuit pour voir si la douleur est raisonnable ou non pour attaquer les Ecouges II le lendemain...
 
 
DIMANCHE 10 MAI - CANYON... et bah non... BALADE DANS LE VERCORS
Au réveil, ma cheville est belle et bien douloureuse. Je vois rapidement avec Para mais on ne va pas tenter le diable ; aujourd'hui, ça sera "repos" pour moi ! Je laisse Para et Tony partir pour les Ecouges II où ils retrouvent Philippe. Pour eux, la descente aura été mouvementé vu le niveau d'eau et le débit !

Pour ma part, je remonte les Gorges de la Bourne, passe devant Choranche, traverse la Goule Noire, tombe sur un bouquetin qui s'abreuve en plein milieu de la route (et charge tout curieux qui souhaite l'approcher), fais un détour par Herbouilly, St Martin et Chapelle en Vercors pour remonter par la forêt de Lente et le mémorial, tombe au hasard sur la grotte du Brudour, et redescend tranquillement à Pont en Royans où je devais retrouver Para & Tony pour 14h, le tout ponctué de pauses régulières pour profiter de ce magnifique cadre.

Ils arriveront vers 15h, bien lessivés de leur sortie ! Rangement matos, rangement du gîte, visite de quelques curieux et on reprend la route pour Lyon sous un soleil qui tabasse ! A voir le week end prochain quelles surprises me seront réservées avec le SCVesoul dans le Vercors !

Florian

2 mai 2015

Interclubs 69 au réseau du Chaland (Haute Saône - 70)

Vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 mai 2015
Interclub CDS 69 - Réseau du Chaland - Arbecey - Haute-Saône

Participants :
  • A.S.H.V.S. (Haute-Saône) et Clan des Tritons : Damien Grandcolas.
  • Clan des Troglodytes : Vincent Sordel, Laetitia Geaix, Sébastien Bouchard « Caribou », Florian Luciano,
  • Clan des Tritons : Brigitte Aloth, Laurent Senot, Jean Philippe Grandcolas, 
  • Dolomites : Laurent Feneon, Thierry Danguiral, 
  • Vulcains : Fred Delègue, Patrick, Laurence, Amélie, Cécile et Caroline Comte, Christine et Patrice Plantier, 
  • A.S.N.E. : Valérie, Patrick et Tony Peloux, 
  • G.U.S. : Anne Martelat, Véronique Schaeffer, Gilles Bost, Yvan Robin, Eric Varrel, Eric Ardourel, 
  • S.C. Villeurbanne : Jacques Romestan, 
  • Spéléo « libre et indépendante » : Nicole Jonard.
[CR par Caribou]
Le challenge de Chaland...

La description de cette grotte que Jean-Philippe avait fait lors de la réunion du CDS du mois de mars m’avait pas beaucoup enthousiasmée: de la boue, de l'eau, ça glisse, une étroiture sélective, ...  Soit il n'est pas bon vendeur ou alors il ne sait plus apprécier les jolies grottes. Je sonde finalement ma tendre moitié pour trancher. Je ne lui montre que les photos de Serge Caillault et l'invitation initiale sur le fil. Elle est tout de suite séduite, on y va ! Perso, j'ai un doute pour l'étroiture mais elle est tout de même à 4 km de l'entrée, ce sera déjà une belle balade.

Vendredi, on ne se presse pas pour partir, la pluie est annoncée pour tout le we, pas joyeux pour le camping. On arrive sur place un peu avant 19h, les gens s'installent alors que Jacques essaie de sortir sa voiture du champ fraîchement tondu. A reculons, il arrive à faire quelques mètres mais se retrouve de nouveau enlisé. Il perd patience et profite d'un élan pour partir de l'avant et détaler à travers champ sans trop savoir ce qu'il y a devant lui. Il est chanceux d'éviter les ornières cachées par l'herbe longue.

La table est montée dans la bergerie, nous partageons l’apéro avec les moutons. Le dîner est bien organisé, y'a tout ce qu'il faut pour être heureux : merguez, bière, rosé, bonne compagnie. Même la météo est avec nous, on peut cuisiner au sec sur le BBQ! Jean-Philippe nous fait découvrir la topo grand format et nous raconte les explos faites il y a bien quelques années. Demain, il y aura 2 groupes, une équipe guidée par son frère Damien pour aller au fond et une autre avec Jean-Philippe pour la balade plus tranquille. Départ prévu à 8h.

On passe une bonne nuit, réveillé à l'occasion par des pluies plus ou moins fortes, les cloches de l'église du village qui sonnent l'heure et par un effaroucheur qui a été installé dans un champ voisin pour protéger les ensemences, en tous cas, les oiseaux piaillent à souhait sur le sujet. Je pars un peu avant 7h vers Combeaufontaine pour aller chercher du pain. On squatte le terrain devant la résidence de Brigitte pour installer notre table, le terrain est plus consistant, on ne s'enfonce pas. La troupe se regroupe doucement, on n'attend plus que les Peloux pour décoller du campement vers 8h15.

Le cortège est en route, on ne va qu'à quelques minutes du camping. On se prépare, j'ai habituellement chaud alors je suis les conseils des 2 guides, je mets la sous-combi en laine polaire. Pas besoin de baudrier, on ne met pas de corde, des échelles seront en place pour franchir les 20m à descendre pour rejoindre la rivière. Nous sommes 10 à avoir l'ambition d’aller au fond. Damien ouvre la marche mais fait des pauses régulières pour que le groupe reste entier. On progresse bien, il y a de l'eau, de la boue, des gours noyés dans lesquels on se prend les pieds, ça ressemble finalement assez fidèlement au descriptif de Jean-Philippe. Par contre, les galeries sont jolies et spacieuses. Les salles sont très grandes. On voit au plafond de certaines un bon nombre de fistuleuses qui donnent un avant-goût de la suite. Damien passe le mot, ça ne vaut pas la peine de prendre des photos ici, ce sera autrement plus joli de l’autre côté du laminoir.

Personne du groupe ne s’en inquiète, ce passage que Jean-Philippe a qualifié de sélectif va quand même peut-être m’embêter. Il est presque midi, on arrive à une salle à quelques dizaines de mètres du fameux passage. On se déleste, je fais le ménage dans mon mini kit, j’y ajoute une bouteille d’eau et j’ajuste la ceinture à la taille de Laetitia. Il y a l’essentiel : couverture de survie, bougie, briquet, pomme-pottes, barres de céréales. On grignote un peu, je n’ai pas envie de déjeuner, ça ne sera pas confortable pour la compression abdominale…

Le groupe se met en file, Damien donne les directives, il y a 1m50 plus difficile, les 8m restants sont plus larges. Je suis avant-dernier, juste devant Fred. Je regarde la troupe s’enfiler, pas de cri, pas de pleur, pas de blasphème, ça semble facile pour tous, je me dis que le rétrécissement est probablement plus loin. Florian passé, je m’engage, ça commence avec une petite flaque d’eau qui sert à lubrifier la poitrine. Et là oups, je n’arrive même pas à passer les épaules dans le laminoir. Je recule, je regarde, je réessaie, l’écart me semble trop important, je n’arrive même pas à m’engager alors avant de pouvoir forcer, je pense que ce n’est pas taillé pour moi. Je crie à Flo que le groupe compte une personne de moins et je laisse passer Fred avant de retourner à la salle précédente.

L’attente commence. Je ne sais pas si ma douce moitié va rebrousser chemin pour me retrouver ou si elle va profiter d’être assez petite pour rapporter des photos de cette fabuleuse partie de la grotte. Il n’y a pas à s’inquiéter, j’ai le kit de bouffe. J’ai tout ce qu’il faut : pâtes bolo, riz au curry, bruleur, casserole, cuillère, eau, et oups, pas de briquet, dommage. De toutes façons je n’ai pas faim, je n’ai pas froid (ma couverture est partie avec Laetitia), il y a une bâche par terre, je m’appuie sur un kit, je vais peut-être dormir. Après 20 minutes d’attente, je me dis que je ne tiendrai pas plus d’une heure. Je n’ai pas encore froid mais je sens que ça va venir. Je réfléchi à l’étroiture et je me trouve bête de ne pas avoir enlevé le casque. J’ai certainement mal engagé mon corps en relevant la tête. J’ai envie d’aller réessayer pour me réchauffer mais je sais que je ne pourrai pas m’y engager complètement, ce serait con de rester bloqué seul.

Je m’attendais à voir arriver une autre équipe mais je trouve ça bizarre qu’ils soient si loin. Ils ont peut-être déjà fait demi-tour. Si je rebrousse chemin, je ne sais pas ce que je laisse à Laetitia. La bouffe, elle aura faim ou pas ? Sa sous-combi dans le sac étanche ? Elle aura eu chaud en néoprène dans ces passages ? La 2e bouteille d’eau ? Elle n’aura probablement pas tout bu, elle ne boit habituellement presque rien. Je ne peux pas lui laisser le kit, elle a mal au dos pour le portage. J’imagine plusieurs scénarios. Après 56 minutes d’attente, j’entends du bruit, je vais au sommet d’un monticule pour voir l’équipe des GUS arriver. Je grelotte, il faut que je bouge. Je vais montrer le chemin vers le laminoir à Eric et Pluton, ils sont motivés à le passer. Je suis chaud bouillant, je vais me mesurer sérieusement à cet obstacle !

J’enlève le casque et ça fait toute la différence. Le ventre dans la flaque d’eau, j’arrive à passer les épaules et à engager la poitrine. Comme à l’habitude, le sternum est le point le plus difficile à passer, il est bien appuyé contre la paroi, je ne glisse pas vite mais ça bouge ! Je dois reculer pour enlever une pierre que je n’avais pas vue mais que mon torse velu a pu garder l’empreinte de son passage. Après 1m50 entre les deux plaques bien dimensionnées pour moi, le passage s’élargi à mon grand bonheur. A nouveau dans l’eau, il y a encore deux passages serrés mais ponctuels pour arriver dans un éboulement qui permet d’accéder à la galerie tant espérée. Eric a été d’un bon soutient tout au long de l’épreuve et m’informe qu’une équipe vient à notre rencontre. C’est mon ancienne équipe qui revient du fond ! Laetitia est soulagée de me voir, elle n’a pas pleinement apprécié la visite me sachant livré à moi-même, abandonné et peut-être au désespoir. Je récupère le mini kit et cette fois-ci, on s’entend bien sur la répartition du matériel.

C’est reparti pour la dernière galerie, je sens que ma capacité pulmonaire a été réduite. Les côtes sont douloureuses, elles ont dues fléchir sous la contrainte. Côté progression, pas de différence, encore de la boue pour les fous pis les fins, ça glisse pas mal. Le décor est quand même plus joli, de très longues fistuleuses descendent en grand nombre du plafond. En haut d’une pente glissante, on voit un éboulis, Eric doit passer à l’éclairage de secours, sa lampe ne fonctionne plus, c’est le signal du retour. Pas de regret pour moi, je suis content d’être du côté des moins gros, j’en suis ravi !

Le passage du laminoir se fait sans encombre, la mise au gabarit a déjà été faite. On récupère nos affaires et on prend le chemin du retour. Eric et Plut vont plus vite que moi, je ne cherche pas à les suivre, les embuches sont nombreuses. Plut m’attends régulièrement pour ne pas perdre le contact. Dans une descente, je perds pieds, et je tombe tout du long dans une grande flaque de boue qui amortie bien ma chute. Je mets quelques instants pour m’en sortir, je suis bien enlisé. Dans la partie semi fossile mais active, il y a des gours ennoyés, on ne les voit pas. Je tombe à plusieurs reprises dans l’eau faute d’avoir l’équilibre du début de journée. On retrouve mon équipe dans une grande salle avant de passer à la rivière. Laetitia est affectée par son passage dans le laminoir, elle s’est étiré l’aine. On laisse les plus courageux aller vers la furieuse et nous rentrons ensemble doucement jusqu’à la sortie avec le groupe complet des GUS.

La sortie des puits se fait délicatement, certains ont du mal à franchir le passage entre 2 paliers d’échelles. On doit éviter de toucher aux parois, certaines pierres sont libérées aussitôt qu’on les touche. On retrouve la terre ferme sous un ciel couvert mais sans pluie, c’est agréable pour se changer. On décide d’en profiter pour aller démonter la tente. Pas assez vite, il nous manque 15 minutes pour le faire au sec. Une fois tout plié en vitesse, on passe prendre l’apéro sous l’abri de Brigitte. Pleine de ressources, elle offre gâteaux et quiche maison, c’est bien apprécié. La route du retour se fait avec peu de trafic, on arrive à la maison vers 21h30. Les pâtes bolo n’ont jamais été aussi bonnes !

Un grand MERCI à Jean-Philippe pour l’organisation et à la collaboration de tous, ce fut fort agréable ! Surtout que j’ai relevé le Chaland-ge !!!

Caribou (CSTroglos)

28 avr. 2015

Les Pousseux de Crayons à Juju

Présents : Cédric, Florian, Caribou (encadrants) + Véronique, Cécile, Laurent (découvreurs pousseux de crayons)
TPST : 2h30

Sortie annoncée aux collègues il y a quelques semaines. Tout le monde est enthousiaste mais il y a finalement peu de courageux. Certains ont un cours de guitare qu'ils avaient oublié, d'autres n'arrivent pas à se libérer, bref, il ne reste que 3 bien motivés mais qui n'ont pas d'expérience en sports de montagne. Au bureau, tous les autres essaient de les rendre nerveux, j'essaie de leur donner le plus de détails. Échange du numéro de Raph pour appeler en cas de retard, topo avec parcours surligné préparée, j'essaie de ne rien laisser au hasard.

Lundi soir, je passe au local pour récupérer le matos. Je reprends dans le tas de ce qui a été utilisé à Falconette pour ne pas laver 2x. Je récupère les chaises et la table de camping au garage, le BBQ, la glacière, quelques courses pour les boissons, tout est prêt, il ne restera que le pain à prendre le lendemain, Florian apporte de la viande pour une armée.

Mardi soir, arrivés sur place à 18h30, les valeureux Troglos qui ont bien voulus m'assister arrivent presque en même temps. Le matériel est distribué, je monte un atelier main courante et puits sur les arbres pour leurs montrer comment ça marche et hop, c'est partie pour la montée vers l'entrée des buis. Je fini de me préparer en leur laissant de l'avance, finalement, je ne les rattrape qu'en haut, ils ont quand même la pêche !

Le temps de faire une photo devant l'entrée, on entre vers 19h15. Cédric est devant pour équiper le P6, Florian ferme la marche. Tous les découvreurs souhaitent contrôler le descendeur, ça va plus doucement qu'ils ne le croyaient. Laurent se coince quelque chose avec le baudrier dans la descente, il voit des étoiles rendu en bas mais ne le dit pas trop fort. Florian reste derrière, dé-s'équipe le puits pour déjà équiper le toboggan. 

Il y a de belles vasques remplies, Jujurieux est au top. Ça glisse pas mal. Je laisse le groupe devant et je m'assoie dans le méandre avant d'arriver à la chatière. Je les entends fulminer un après l'autre que c'est étroit, je leur dit à plusieurs reprise que ceux qui le veulent se joignent à moi pour former l'équipe des gros et shunter la chatière. Laurent et Cécile finissent par comprendre. Véro, qui est minuscule suit Cédric mais fait finalement un refus en nous voyant passer au dessus. On regarde l'accouchement de Cédric, ce n'est pas si facile, même pour un mini gabarit !

On poursuit la progression, Florian est caché dans un coin, il personnifie l'homme des cavernes mais ne fait pas trop peur. Personne ne veut ramper pour la suite, c'est finalement moi qui doit prouver que ça passe pour aller à la cathédrale. Ils n'ont pas froid ! On fait le tour de la salle, on regarde le puits derrière et quelques accès moins faciles. Flo et Céd font des essais photo avec un résultat mitigé semble-t-il. Laurent est toujours incommodé et aimerait bien ne pas aller trop loin. On laisse les gars s'amuser dans la salle pendant que nous rebroussons chemin.

Arrivés au croisement vers le toboggan, j'ai une hésitation, je ne reconnais pas un ressaut qui avait été facile à passer avec les enfants et qui me semble un peu haut. Dans le doute, je décide de retourner dans la galerie principale mais le groupe n'apprécie pas l'incertitude. Ils avaient déjà demandé à plusieurs reprises comment on se retrouve sous terre sans carte, ils ne souhaitaient pas nécessairement en avoir un exemple. Je retombe sur les gours après la chatière, c'est donc bel et bien le bon passage, on rebrousse chemin vers le toboggan. Du coup, ils vont passer tout le reste de la balade à me demander si on est au bon endroit. Ils sont contents de retrouver la sortie

Sondage amusant, personne n'avait de montre. Je demande s'ils ont une notion du temps :

- Aller (entrée à Cathédrale): estimation 30 min, réel 1h30
- Retour (cathédrale à sortie): estimation 2h, réel 30 min.

Ça donne une idée de l'état de fatigue !


Une fois sortis (vers 21h45), je me change en vitesse pour mettre en place le BBQ. Les gars arrivent quand les merguez sont cuitent. La bière est bonne, on a finalement bon appétit, les côtelettes de porc, les ribs, les chipolatas, les merguez, tout y passe ! Il commence à faire froid, on plie bagage pour prendre la route du retour. Je surprends Florian avec 2 manœuvres douteuses pour enfin arriver sur St-Priest vers 00h15.

De retour au bureau, tout le monde a le sourire. Le mal de Laurent a fini par passer durant la nuit. Quelques photos ont été prises. Il y a un petit montage vidéo à faire...

Un grand MERCI à Cédric et Florian pour s'être joint à nous, ça donne une meilleure ambiance quand on est plusieurs !

Sébastien (dit Caribou, président des Troglos)

26 avr. 2015

Travaux préparatoires aux Primevères

Présents : Daniel et François
TPST : 6h54

Nous montons, Dada et moi, aux Primevères en vue d’élargir certains passages et d’équiper la traversée Primevères/Ollivier pour le congrès national de spéléo du mois de Mai. Nous entrons tous deux dans le trou à 10h30.

Elargissement de la voute basse à -54, deux tirs. Nous faisons un autre tir en haut du ressaut de 4m avec élargissement (ça passe beaucoup mieux à présent !). Nous cassons la croute, puis faisons trois autres tirs dans le méandre suivant, (ça passe bien même avec un gros kit, et c’était le cas pour nous deux !). Pour les gaz, aucun problème, le courant d’air soufflant ne nous a pas lâché de toute la sortie spéléo !

Nous équipons avec nos cordes depuis -80, en vérifiant les longueurs, et on arrive à la jonction à -126. Puis nous remontons en enlevant nos cordes et on laisse les amarrages en place (cordes du CDS à mettre à la place des nôtres). Nous faisons un dernier tir en remontant, à l’étroiture au coude du méandre de jonction à -80. Nous sortons ensemble à 17 h 15.

François.

19 avr. 2015

Spéléo-thérapie au Ricounaum

Présents: Alain, Jérôme, Daniel et Mathieu
TPST: entre 4 et 5h

Contrairement à une réputation assez abusive, nous allons montrer aujourd'hui que la spéléo peut soigner l'alcoolisme et non-pas l'encourager.

Comme tous les ans, le GSV se doit de fêter dignement l'anniversaire présidentiel du 17 Avril. Et histoire de changer un peu des -15 avec remontée difficile, nous avons porté notre dévolu sur le Ricounaum qui est encore assez peu connu.

Nous nous retrouvons à 8h30 à Vence avec Alain et Daniel pour monter avec une seule voiture. Jérôme nous attend au parking des Bois de Gourdon. Après un conciliabule très intense, Jérôme et Daniel décident de ne descendre que le Cahors présidentiel.

Nous attaquons la descente à 10h (de la cavité, pas de la bouteille). Le début présente beaucoup de travaux d'élargissement. Puis on tombe sur des grands puits se développant sur une fracture et entrecoupés de passages encore une fois élargis. La cavité se termine par un beau méandre que l'on parcourt en opposition avant d'arriver sur un croisement de fractures. Le font est à -163, je crois. On entend un écoulement en-dessous à travers les fractures. D'après l'expert du club en cavités artificielles, les travaux sont suffisamment colossaux pour avoir décourager les créateurs du trou.

Ayant eu l'occasion de vérifier deux ou trois fois à la descente qu'il y a vraiment un Dieu pour les ivrognes, nous nous attablons autour du Cahors présidentiel pour la partie festive de la sortie. Aussi, qu'elle n'est pas ma surprise d'entendre qu'untel ne veut que deux centimètres,  un autre que deux doigts, et les autres deux demi-verres. Bien que le Cahors soit très bien, on arrive péniblement à boire la moitié de la bouteille à quatre. Il se passe des choses bizarres au Ricounaum.

Devant ma grande perplexité, je décide de remonter précipitamment et à deux heures moins cinq, je peux terminer mon repas dehors. Alain et Daniel sortent avec un quart d'heure d'intervalle. La pluie se met à tomber, je retourne dans le trou voir où en est Jérôme. Celui-ci apprécie tellement le Ricounaum qu'il refuse catégoriquement d'en sortir. Et ce n'est qu'à 15h05 qu'il accepte finalement de revoir l'extérieur. On trouve Daniel à l'abri sous un arbre sans feuilles et Alain qui a taillé la route.

Cette sortie nous a permis de découvrir que la spéléo ne soigne pas uniquement les quintes de toux, mais aussi l'alcoolisme, ce qui a contraint Daniel à terminer la deuxième moitié de la bouteille le soir en rentrant. Mais ce n'est pas tous les jours qu'on fête son anniversaire.

Mathieu

Light Painting à la Mescla

Présents : Chris & Mél (ASBTP), Tony & Nath (SophiTaupes), Florian (CSTroglos)
TPST : 4h30

Un petit retour sur la Côte pour l'anniversaire de Chris et une météo trop mitigée pour aller grimper. On se rabat sur une sortie photo à la grotte de la Mescla. On aura parcouru la quasi totalité de la salle d'entrée !!! (soit 25m après le proche d'entrée). La salle s’accommode bien pour faire des essais photos que Chris & Mél ont déjà débuté il y a peu : le light painting en spéléo !

On passera 4h à s'amuser et laisser libre court à l'imagination, à essayer, à recommencer, à flasher, à dessiner, etc. accompagné des restes de la veille (cake aux olives, quiche aux poireaux, gâteau aux fruits, bière...).

La route n'est même pas mouillée quand on ressort... fichue météo !!!

Florian

13 avr. 2015

Grotte Moilda (Ain)

Présents : Para, Cédric, Flo (CSTroglos)
TPST : 6h

Para avait proposé à Florian il y a quelque temps que l'on fasse une sortie équipement à la grotte Moilda. Le rdv avait donc été pris pour ce dimanche 12 avril.
L'équipement des kits à été fait en amont et en aval de la réunion de mercredi dernier.

Ce matin Florian me rejoint donc chez moi à 7h30 tapante + 15 minutes ! Et nous voilà partis direction la grotte Moilda en ayant fait un crochet pour déposer Sarah chez elle.

Nous retrouvons donc Para à Ordonnaz vers 9h et le suivons jusqu'au point de chute de la grotte.
On s'équipe, quelques rappels sur l'équipement et nous voilà partis les 3 avec 4 kits et les bidons accrochés sur les baudriers pour faire cette fameuse grotte.
Il a été convenu la chose suivante : Florian équipera le puits d'entrée, moi le second puis ainsi de suite en alternant. Nous équiperons le P30 en double.

J'ai donc profité du joli soleil du matin et des conseils de Para le temps que Florian équipe le puits d'entrée. Une fois celui-ci fait, je m'engage donc à mon tour et équipe le suivant : la main courante du toboggan.
Tout du long Para nous laisse apprécier nous-même la façon d'équiper tout en corrigeant et prodiguant de judicieux conseils.
Arrivé au P30, Para me demande de poser un Bunny décalé sur la gauche afin que Florian puisse ensuite venir descendre à droite.
Les points sont posés, et c'est parti pour la descente du P30 plein pot ... La corde fil bien et me voilà en bas au niveau des gours et des ressauts.
Florian me rejoint un petit moment après ce qui me permet de faire une petite sieste toute lumière éteinte.
Nous reprenons ensuite la descente une fois que Para est arrivé. Pose d'AN, d'AS, tressage de tisserand tout y passe, ainsi que toutes nos cordes et nos spits....
Nous nous arrêtons donc a -100 environ, au niveau d'une bifurcation pour aller soit à -140 par un méandre et une étroiture soit à -228.

Pause casse croûte, café, et Florian et moi allons tour à tour voir la tête de cette fameuse étroiture..... Je me réserve le droit de la passer une prochaine fois.

C'est alors l'heure de remonter en inversant les rôles. Chacun déséquipera l'équipement de l'autre....
La remontée s'enchaine alors au gré des kits qui s’alourdissent. Merci au pantin !

Avant de sortir para nous fait passer par une partie du réseau humide en dessous du méandre, passage très joli ceci étant dit.

Je ressortirai en premier suivit de Para qui me fera passer les kits que j'ai laissés juste avant la sortie.

Florian sort à son tour à 18h...

Il est alors temps de se déséquiper et de rentrer sur Lyon... En faisant un arrêt sur l'aire à Raph afin d'éviter les fameux bouchons du dimanche soir...

Conclusion : super sortie la grotte est très jolie...

Pour la suite : on a suggéré d'y retourner en deux équipes : une équipant le samedi afin que le dimanche, nous puissions aller au fond, l'autre équipe déséquipant alors le dimanche.

Cédric

7 avr. 2015

Bilan du mois de Mars 2015

En Mars 2015, il y eu 20 sorties club :

Secteur de Vence :

  • Désobstruction à la Source à Léo, 157 U8 : 7
  • Visite à la Grotte des Trois Mille-Pattes : 2 
  • Désobstruction au Plan des Noves (157 V3, Baume Gaston) : 3
  • Carrière de la Sine : 2 

Secteur de Roquefort :

  • Désobstruction à l'Embut du Debram, 105 F1 : 1

Secteur de Saint Jeannet :

  • Prospection au Baou de La Gaude : 1

Secteur de Valbonne :

  • Photographie à la Grotte Bermond : 2

Secteur de Caussols :

  • Aven de la CASBA : 1

Secteur de Saint Vallier :

  • Stage SSF à l'Aven Abel : 1

Daniel