31 mai 2016

Désobstruction Mai 2016 : 17 sorties

Participants : Daniel (D), Christophe (C.) et Frédéric (F).

SUR VENCE:

-Aven de la Grenouille (la Sine): 3 sorties (D & C).
Aven récemment trouvé par Dada dans une carrière en cours d'exploitation. Après avoir eu l'accord du propriétaire exploitant, il a ouvert le passage à l'ancienne (massette, burin et huile de coude). Il s'agit visiblement d'un aven qui s'est formé sur une petite faille locale.  Le puits d'entrée fait 9 mètres de profondeur avec un palier intermédiaire à 5m. Une grenouille a été trouvée au fond, puis remontée en surface.
Une salle plurimétrique se trouve à la base du puits d'entrée. Plusieurs suites potentielles sont vues mais une seule présentait de l'intérêt: après une courte escalade, une étroiture donne sur une coulée, qui déboule sur une salle dans laquelle on tient debout puis qui s'abaisse, donnant sur un interstrate large de 4m au moins, haut de 80cm environs et dont le sol est tapis de beau gours profonds mais sec. De jolies concrétions (draperies, fistuleuses) ornent ce passage. Pas de courant d'air ressenti dans cet aven. Une troisième petite salle est vue sur la gauche. Lors d'une séance en solitaire, Dada réussit une boucle entre la 1ère salle d'entrée et cette 3è salle via un laminoir boueux qu'il déblaie.
La topo est levée (DistoX2) et une séance photo faite (Canon G11 et Nikon D4). Cet aven sera surement refermé par les exploitants de la carrière car se trouvant sur le lieu de passage de la pelleteuse. La topo officielle sera affichée lorsque Dada l'aura finie.

Vue générale de la carrière


Dada équipe le puits d'entrée pour notre 1ère descente

Ca passe!

Le palier vu du fond de la salle d'entrée



Dada vient de se bloquer quelque chose!

Jolie salle de belle dimensions à la base du puits


La suite derrière!

On jonctionera avec la 3e salle par ce passage boueux.

L'arrivée dans la 2è salle.



Le fond de la 2ème salle.








Activité microtectonique ou bien glissement banc sur banc?


Cristaux de calcite


-157 Z3 + Grotte des randonneurs + nouveau trou (Plan des Noves): 2 sorties (D & F).
Trou trouvé par notre désobeur en chef lors d'une de ses innonbrables sorties, le Z3 est un petit embut, sorte de méandre pas très large, assez boueux vers le fond. Il semblerait que le mois de Mai marque la fin des travaux dans ce trou, car il y aurait trop de boulot pour continuer dedans. Par contre, un nouveau trou trouvé à quelques mètres du Z3 par Dada lorsqu'une envie préssante l'a pris a rapidement donné bon espoir au président. Lors d'une séance courant avril, un cailloux jeté par la main présidentielle a parcouru -d'aprés les oreilles présidentielles- une certaine distance verticale de l'ordre d'au moins 30m!! Ce qui a motivé une grosse partie des troupes désobeuses du club (66%, soit D & F, C ayant macramé ce jour). Il y a encore au moins une ou deux séances avant d'arriver à ouvrir le passage vers le puits. 
Lors d'une même séance, F. a ouvert une grosse fracture étroite à proximité du trou. La seule suite possible étant vers le haut, donc vers la surface, les travaux ne seront pas poursuivis dans ce trou.
Mais l'été arrivant à grand pas, les taons et la chaleur règnant sur le plateau repoussent au mois de Septembre voire Octobre la reprise des travaux dans ce trou.

-Aspirateur (Colle Bertrand): 2 sorties.
Ce trou a été trouvé par Dada en 2009 sur la Colle Bertrand, en rive droite de la Lubiane. Un très fort courant d'air a attiré son attention. Des tentatives de traçage au fumigène ont été faites par D, C et F pour tenter de mettre en relation cet aven avec le trou souffleur situé une cinquantaine de mètres plus loin et 10m plus haut, sans succès (fumigène dilué dans le volume d'air brassé; peut-être plus judicieux d'utiliser de l'encens, ou alors demander à F., spécialiste de gaz de fermentation à effet hautement nauséabonds). Dada a repris les travaux dans ce trou en février 2016. Il a été "refroidi" les années précédentes par le froid et fort courant d'air traversant ce trou. Mais vue le potentiel et compte tenu de la force du courant d'air, il a décidé de reprendre les travaux la haut.
Plusieurs sorties les mois précédents ont permis à D (surtout) et C (un peu, quand même) d'ouvrir un passage que le Président avait délaissé. Ce dernier préférait avoir quelqu'un auprès de lui pour forcer le passage, au cas où il serait resté bloqué. La galerie remontant découverte en avril 2016 présentait des suites potentielles dans la partie amont et intermédiaire. C et F lors d'une sorties se sont chargés de la partie amont alors que D bossait dans la partie avale. Une utilisation intensive du perfo a permis à F de passer tout en amont. Malheureusement, nous débouchons dans une grosse trémie (à l'apparence stable), ne semblant pas trop loin de la surface mais dont l'étaiement et le déblayage ne présenteraient que peu d'intérêt. 
C jette un coup d'oeil dans un méandre situé en hauteur et pense que cela peut donner quelque chose. Départ pas trés large mais  F. monte et élargit à coups de massettes le départ. A court de jus, nous ne pouvons pas planter d'amarrage et reportons à plus tard l'ouverture de ce passage. C'est Dada qui a plus de succès dans la partie avale de la galerie. Le gros méandre entrevu lors de la dernière séance est élargi et il voit une suite qui a l'air prometteuse. Lors d'une autre virée solitaire, dédiée à du calibrage, Dada pose un amarrage sur le méandre aérien vu par C et F. Cela devrait permettre d'élargir le passage lors d'une séance estivale. Des photos sont disponibles dans la céssion désob du mois de Juin 2016.

-Réseau 157 R1 - Grotte du Cocon (Baou des Blancs): 3 sorties.
Historique de la cavité:
La cavité 157-R1 a été reprise par Daniel courant 2012. Ce dernier devait lever la topographie mais ce projet s'est mué en désobstruction, devant le nombre de suites potentielles non travaillées à l'époque par les découvreurs. Cette petite grotte se trouve sur la face sud Est du Baou des Blancs, une trentaine de mètres sous la croix du Baou. Elle était donnée pour un petite cinquantaine de mètres. Les travaux de notre désobeur en chef ont finalement ajouté une centaine de mètres à la cavité. L'entrée de la cavité se trouve sous des grosses dalles effondrées, impressionnantes à voir. L'entrée de la grotte est assez basse, puis se relève ensuite quelques mètres plus loin; un léger courant d'air traverse la cavité (ce courant d'air nous aidera plus tard). Et lors d'une pause durant une séance au R1, pendant l'été 2013, Dada prospecte un peu en contrebas de la cavité et trouve un trou soufflant avec force un air bien frais. Il n'en faut pas plus à Dada pour imaginer une liaison potentielle entre la Grotte des Trois Mille Pattes qui est située sur la face Ouest du Baou des Blancs (je n'ai pas encore parlé de cette cavité, ça va venir…) et ce trou! Cela ferait une magnifique traversée, superbe pour des initiations à la spéléo! Il entreprend donc de finir les travaux dans la R1, puis nous en levons tous les 2 la topographie. 
Simultanément, l'inépuisable Dada entreprend d'ouvrir le trou souffleur situé en contrebas du R1. Plusieurs séances se passent avant que Frédéric et moi-même pouvons venir aider Daniel. 

Fred dans le boyau d'entrée de la grotte du Cocon


Il a entretemps baptisé la grotte "Grotte du Cocon" en l'honneur d'une araignée qui a eu l'idée nébuleuse de pondre sur une racine qui a poussé en hauteur, dans une petite salle, à quelques mètres de l'entrée du trou. Un joli cocon blanc est toujours visible sur cette racine. De l'araignée, on ne sait pas ce qu'il en est advenu. 

Fred sous le Cocon de la grotte éponyme


Dada dans le laminoir d'entrée


Par contre, notre taupe a continué son travail de creusage jusqu'à une salle de 3-4m de haut, avec 3 suites potentielles. Les comptes rendus que Dada nous en a faits ont fini de nous convaincre et Fred et moi venons aider Dada un mercredi. 



Fred dans la 2è petite salle d'entrée


Fred dans la petite galerie descendante

Chacun son perfo et nous entrons dans la cavité; après une cinquantaine de mètres, nous arrivons dans le 1er carrefour. Dada s'attaque à une suite située sur la gauche (juste à mi hauteur d'une main courante), se dirigeant plus ou moins vers l'Ouest -et oui, il compte toujours relier la grotte des Trois Mille Pattes!! Fred et moi l'aidons à virer les blocs issus des séances précédentes, aimablement laissés par le chef. Il s'avèrera par la suite que ce passage donne sur pas grand chose de prometteur. Pas de courant d'air et la direction moyenne semble être vers la falaise. Il laisse donc tomber cette branche et vient nous aider.

Dada et sa 3ème main -massette- l'air perplexe davant la suite de son passage


De notre côté, pendant que Dada bosse sur sa petite galerie, je m'attaque à un passage bas par lequel passe ce le fil conducteur qu'est ce fort courant d'air. Un gros bloc barre le passage; il semble s'être effondré du plafond et bloque la suite. Mais ça a l'air de continuer sur plusieurs mètres derrière. 

Dada tente de suivre le courant d'air…

Grace au perfo, cet obstacle est "vite éliminé". Fred passe ensuite virer les blocs puis commence à gratter le sol, constitué de sable. Quel plaisir de gratter la dedans! Pas la peine de s'acharner avec une massette, on y va à la main, comme à la plage. Le passage est vite élargi sur 3 mètres de long. Tout le sable qu'il tire du passage, je l'étale sur le sol de la salle en prenant soin de ne pas le faire tomber en contrebas, là où se trouve la 3ème suite à voir. La suite de la cavité semble bien être par là. Fred et Dada passent tous les 2, ils élargissent tant bien que mal pour que je puisse passer. Ca a plutôt l'air d'une grosse trémie, et on retrouve la boue qu'on avait quitté depuis l'entrée du trou. A 3 dans une grosse bulle, on cherche le bon passage vers le noir qu'on entrevoit à travers les blocs. Derrière, c'est très grand, il n'y a pas d'erreur. Fred et Dada regardent en haut du passage et moi, avec mon gabarit, en reptation, j'ai largement eu le temps de regarder au niveau du sol, sous les blocs et de me rendre compte que le passage serait par là. Je donne quelques coups de massettes, vire la boue pendant que mes 2 compères s'acharnent au-dessus de moi. Puis je les appelle et leur dit que ça y est, on peut presque passer (dans mon langage, cela veut dire que l'un des 2 -Fred ou Dada- peut passer. En moins de temps qu'il n'en faut à Fred pour dire qu'il est heureux (cad une caisse), Dada passe l'étroiture, l'élargit pour nous et pousse des grands cris une fois derrière. Non non, il ne s'est rien coincé entre la massette et le burin; il jubile, il hulule, il bondit tel un Marsupilami en chaleur. Une salle, une très gross salle avec plusieurs suites!! On passe donc Fred et moi pour nous rendre compte qu'effectivement, Dada n'a pas la berlue. C'est du gros! Par contre, nous sommes dans une grosse trémie, avec des blocs de plusieurs dizaines de tonnes situés à 2-3m au-dessus de nos têtes. Ca a l'air stable, évidemment, mais on se dit qu'à la moindre secousse sismique, la forme de la salle pourrait être réduite à pas grand chose. Et nous avec si nous nous trouvons dedans à ce moment là. Mais pour l'instant, on se pose pas trop de question! A chacun sa 1ere, banzai!

1ers pas dans la salle du carrefour

Fred et Dada partent de leur côté, moi du mien; l'un part en hauteur, escaladant un gros bloc et passant dans une petite galerie, passe au sommet d'un petit puits de 3m de profondeur, continue et arrive dans une autre grande salle, avec plein d'autres départs en vue; l'autre descend dans la salle du carrefour, passe sous des blocs, voit la lumière de celui qui est au sommet du petit puits et s'arrête en haut d'un passage qui nécessiterait une main courante ou du moins l'aide d'un coéquipier. Et pour ma part, je vois un petit passage avec pas mal de concrétions derrières. Je m'engage les pieds en avant et malheureusement, mes pectoraux gênent un poil. Pas découragé, je rampe hors de l'étroiture, récupère la massette et le burin puis casse quelques excroissances qui empêchaient ma progression. D'un coup, ça passe. Pas haut, je casse au passage malheureusement quelques concrétions qui avaient eu la mauvaise idée de pousser là. Je fais de mon mieux ensuite pour ne plus rien casser, rampant au maximum, quitte à me déchirer la combinaison et à me mettre de la boue de partout. Et là, c'est la surprise totale! Je suis dans une salle inclinée, de plusieurs mètres de long, de forme triangulaire, avec une suite vers le bas et aussi vers le haut. Beaucoup de concrétions sont cassées naturellement (tectonique), inclinées, recalcifiées au sol. C'est magnifique. J'appelle Dada et Fred pour les faire participer avec moi mais personne ne répond. Je continue ma progression, regardant le plafond et me disant que j'ai vraiment un bol d'enfer d'avoir ouvert ce passage et d'y progresser pour la 1ere fois. A un moment, je décide de ne plus avancer et de rebrousser chemin pour chercher mes amis et mon appareil photo. Une fois l'étroiture refranchie, j'entends mes coéquipiers arriver. Chacun raconte ce qu'il a vu et suite à mon récit, ils décident tous les 2 de venir voir mon passage! 

Et là, je partage avec eux les concrétions les plus belles de la cavité. 


Sol assez boueux mais le plafond est tapissé de concrétions










La fameuse carotte poilue

Le soulier


Le haut de la galerie




Concrétion cassée sur laquelle repousse une autre concrétion

Fred (partie haute de la galerie)




Sol jonché de concrétions cassées


















Suite de l'historique à venir…

Ces 3 sorties de Mai, réalisées par F et C avaient pour but de passer la trémie terminale et de faciliter le passage jusqu'à celle ci. Nous pensions innocemment que tirer les plus gros blocs fairaient tomber cette trémie. Erreur car les blocs étaient vraiment soudés entre eux par la calcite. Au plus les blocs étaient "éparpillés façons puzzle", au plus nous nous demandions comment la trémie tenait encore et quand elle nous tomberait sur le coin de la gueule. A la fin, nous n'avions plus rien sur quoi taper, le moindre coup de marteau nous paraissant la goutte de trop qui ferait tout tomber. J'ai eu l'idée alors de m'attaquer à la paroi située au dessus de la trémie, pensant que si une partie tombait sur la trémie, tout tomberait. Manque de bol, à coup de perforateur, je n'ai réussi qu'à fissurer cette paroi. Dépité autant que moi par tous ces efforts restés vains, Fred, avec cependant un oeil plus neuf et moins fatigué que le mien a pensé qu'en essayant de monter au-dessus de la trémie, il pourrait peut etre atteindre un gros bloc pour le "travailler" au perfo. Et ça a marché. Une grosse partie de la trémie est tombée, laissant le passage pour mieux tenter d'ouvrir le passage vers le "noir" entr'aperçu derrière!

ROQUEFORT LES PINS:
-105 F1 (Embut du Débram): 1 sortie (Dada).
en cours de rédaction.

SAINT VALLIER:
-Aven du L. (1 sortie, interclubs avec Garagalh, Dada).

PLAN DE LA TOUR (Var): sortie minéraux
-Mine de Vallaury (1 sortie, Dada).

SAINT DALMAS de TENDE: 
-Mine de Vallauria (3 sorties, coup de main aux SophieTaupe sur leur chantier; Dada).

Christophe

29 mai 2016

Aven du Petit Renard à Mobylette

Participants : Mathieu, Jérôme, Ondine, Rémy
TPST : 6h

« Trou pluvieux, trou de vieux ». Pour une fois, le GSV fait mentir ce célèbre proverbe spéléo, car si la pluie est vigoureuse en ce dimanche matin sur le plateau de Saint-Vallier, les plus juvéniles spécimens du club ont répondu présents. Pour échapper aux interminables repas de la Fête des mères, la sémillante Ondine, le fringant Rémy, le frétillant Mathieu et le toujours vert Jérôme n'ont pas hésité une seconde à braver les intempéries. Mathieu part devant vers 11h20 pour équiper la cavité et c'est à l'abri de parapluies que le reste de l'équipe le rejoint une demie heure plus tard. 

L'Aven, réputé pour ses beaux puits concrétionnés, tient toutes ses promesses et la descente s'effectue sans encombres, le majestueux P68 faisant office de cerise sur le gâteau. De temps en temps parviennent aux suiveurs les ronchonnements du pauvre Mathieu en train de batailler avec des spits foireux (et foirés) et des longueurs de cordes approximatives, vouant aux gémonies et alternativement, la Fédé, le Président du CDS, le Président du GSV et plus généralement l'humanité toute entière... S'y ajoutent, à l'occasion du franchissement de trois étroitures incontournables, les gémissements de Rémy qui essaye de se faire plaindre à l'aide de « Pffff, je fais demi-tour...chuis trop gros » faussement désespérés. Fort heureusement, la perspective d'un petit Crémant bien frais à l'étape (telle la carotte devant l'âne) lui donne des ailes et, rentrant le ventre, délesté de sa quincaillerie, il passe comme un doigt dans la vaseline. 

La troupe se rassemble à l'heure espagnole à la cote 118 pour un déjeuner arrosé de Crémant d'Alsace à température de cave et d'une petite bière de dessert dont Ondine, fine connaisseuse, s'octroie généreusement la moitié. Pour digérer, ladite Ondine s'enfile à la suite de Mathieu dans un méandre bien humide pour aller contempler le siphon terminal à -125, ce qui fera dire à Rémy et Jérôme : « Ils sont siphonnés ! ». Trop feignants pour ôter leur équipement afin de pouvoir suivre les deux autres, ces derniers font la vaisselle et se préparent pour la remontée. C'est alors que Rémy s'aperçoit que sa pédale (un prototype maison bricolé dans les années 90) a rendu l'âme. Il tente de rabouter l'objet avec un nœud de fortune et obtient de quoi passer la pointe d'un escarpin taille 36. Il s'en contentera... 

Ondine, craignant d'être un boulet pour ses compagnons (mais où est-elle allé chercher ça ?), double Rémy avant le P68 et l'attaque vaillamment, à son rythme. Jérôme, resté avec Mathieu pour la première partie du déséquipement, la suit avec deux kits au c... dans le grand puits. Est-ce ce poids supplémentaire ? Est-ce la mauvaise qualité d'un matériel vétuste pourtant mal entretenu avec amour ? Toujours est-il qu'à quelques mètres du dernier fractionnement du P68, le baudrier de poitrine de l'infortuné Jérôme casse ! Sensation glaçante que cette bascule en arrière en plein effort d'ascension, seulement retenu par le crolle au niveau de la ceinture... fort heureusement, seule l'étroite lanière du baudrier a cédé et l'infortuné spéléologue réussit à reconstituer à l'aide d'un mousqueton un harnais fort honorable. Pour se faire remarquer une deuxième et dernière fois, il donne un coup de pied (par pure inadvertance) dans la barre d'acier (non scellée !) qui accueillait l'amarrage principal du puits d'entrée et l'envoie valdinguer au dessus de Rémy, tétanisé. Mais c'est sans compter avec le caractère rebelle de Mathieu, qui à l'encontre des préconisations de la Fédé, n'avait pas doublé l'amarrage sur le tube d'acier et avait artistiquement confectionné un mickey beaucoup plus secure. Comme quoi une entorse au règlement peut parfois éviter des situations dramatiques... 

Finalement tout ce beau monde se retrouve dehors sain et sauf sous un beau soleil de fin de journée, la sortie de Mathieu stoppant le chrono à 17h20. 

Jérôme