24 sept. 2017

[SSF] Exercice Secours au Salamendraum

Date : les 22, 23 et 24 Septembre 2017
Participants GSV : Daniel, Christian, François et Mathieu (sur une trentaine de personnes)
TPST : 17h (14h30 pour moi)

Un exercice secours spéléologique est une simulation de secours d'une victime fictive bloquée sous terre, n'ayant généralement que peu de rapport avec la réalité. Le choix se porte systématiquement sur une fille pas trop lourde, pas trop grande et surtout pas trop chiante. Elle ne présente qu'une blessure légère pas trop douloureuse, mais elle veut bien faire un tour en civière comme on fait un tour en hélicoptère pour une cheville foulée : juste pour s'amuser !

Étant données les qualités requises pour faire une bonne victime, j'ai essayé de solliciter les membres de la Commission Féminisation et Rajeunissement du GSV. Audrey aurait été parfaite. Avec Ondine, ça aurait été trop facile, celle-ci étant un peu légère (je parle de son poids, pas de sa moralité !). Malheureusement, nous n'avons pas pu compter sur elles. Audrey fait la morte en espérant que personne ne le remarque et Ondine a dit oui, mais la prochaine fois !!!

C'est donc sans aucune greluche que la délégation du GSV va se présenter à l'exercice secours au Salamendraum, mais uniquement avec la fine fleur du club : le Président Dada lui-même, le très fidèle au poste Christian, le piéton François et votre serviteur Mathieu.

Ainsi vendredi en fin d'après-midi à la sortie du boulot, je passe chez moi charger la voiture de tout le nécessaire pour camper deux jours et faire une sortie sous-terre. Puis je prends la route direction Gourdon. Il pleut, ça va être agréable.

Gourdon est complètement dans les nuages. On n'y voit pas à 10m. Dans la montée du Col de l'Ecre, ça ne s'arrange pas. Heureusement l'entrée de la piste de l'Embarnier est balisée, car on la voit à peine. Je ne connais pas la piste et le balisage régulier apporte un certain réconfort quand on est au milieu de nulle-part en plein brouillard. Elle arrive jusqu'au bord du plateau, puis redescend sur le flanc de celui-ci. Au bout d'un temps certain, le camp apparaît au dernier moment au milieu du brouillard comme par enchantement. Il est déjà 19h30 et la nuit ne va pas tarder à tomber.

Dada est déjà sur place. Il me guide pour aller me garer. Je salue tout le monde rapidement et je me dépêche d'aller monter la tente. Même avec l'aide de Dada, on doit terminer à la frontale. Après avoir fini de tout installer, je vais rejoindre les autres dans la tente commune pour le repas. La soirée est rythmée par le décompte des défections et les appels des gens perdus. L'avantage avec tous ces absents, c'est qu'on ne manque pas de personnes dont on peut dire du mal. L'ami Christian m'a aussi laissé un message pour dire que le temps de charger le camion-pizza, il ne serait pas là avant demain matin, ce qui est pleinement en ligne avec le retard habituel prévu.

Et la victime, me direz-vous ? Personne ou presque ne l'a déjà vue, mais rassurez-vous ce n'est pas une Arlésienne, elle vient juste de Fréjus (une "Fréjussienne" ?). Comme elle est encore débutante et qu'elle ne peut pas beaucoup aider, on lui a trouvé une utilité et elle n'a pas osé dire non. Il lui faudra quand-même toute la soirée pour arriver jusqu'au camp. Une fois celle-ci sur place, on peut donc enfin aller se coucher...

Vu le rythme qu'à déjà pris l'exercice, je me contente de mettre le réveil pour 7h. Ça devrait largement suffire pour un rendez-vous à 7h30 et un départ de la première équipe à 8h (comprendre : petit-déjeuner à 7h30 et constitution des équipes à 8h). En pratique, il faudra faire avec ceux qui seront là à 8h...

Le lendemain, l'exercice démarre exactement suivant le retard prévu. Comme le lieu de l'accident a été choisi dans le trajet historique où plus personne ne passe (on se demande pourquoi...), Dada est préposé à l'équipement des deux ressauts en bas du P50 pour aller jusqu'à -186. Il ne connaît pas le trou, il descendra donc avec l'ASV. Ceux-ci arrivent à partir à 8h45 et à descendre dans le trou à 9h.

Pour ma part, je suis affecté dans une équipe d'évacuation avec Christophe et Alex : l'équipe 5 (comprendre la cinquième équipe à partir). On attend sagement notre tour avant d'être reçus à la tente matériel par Serge pour aller préparer nos kits.

Entre temps, Christian a fini par arriver en camion-pizza et François est arrivé à pied pour ne pas abîmer la voiture. Mais rassurez-vous, il ne s'est pas traîné le matériel spéléo depuis la route, il est juste venu pour aider à l'extérieur.

Même en traînant autant qu'on a pu, l'équipe 5 rentre dans le trou vers 11h30 au lieu d'attendre midi, de manger dehors, de faire la sieste et de rentrer sous terre une fois la digestion terminée. On a même poussé le vice jusqu'à tout installer avant de manger. On fût donc déjà prêt à 14h30. Mal nous en a pris.

En effet, la partie la plus éprouvante d'un secours est le temps d'attente. Tant que toutes les équipes ne sont pas prêtes, on ne sait pas quand l'évacuation va pouvoir commencer. Et justement, le PC Avancé essaie désespérément d'établir un contact téléphonique avec les deux premières équipes d'évacuation. Au bout d'un moment, je contacte à mon tour le PCA pour lui proposer d'aller voir ce qu'il se passe. Mais comme notre charmante Conseillère Technique Ajointe a toujours peur de passer pour plus chiante qu'elle n'est réellement, elle préfère leur chercher des excuses et décline la proposition.

Les heures passent. Je me réjouis d'avoir prévu la sous-combinaison spéciale trous froids. Je ne sais pas pourquoi, mais en secours elle n'a jusqu'à présent jamais été superflue. Mes deux co-équipiers commencent à franchement se geler. Chris, qui a déjà la crève, a allumé sa bougie de chauffage. La torpeur finit par gagner la troupe quand soudainement Alex déclare qu'une odeur parfaitement illicite remonte du fond et qu'un présumé coupable est tout trouvé comme suspect ! Alex, qui est d'habitude d'un calme olympien, laisse échapper son exaspération. Cela dit, cette odeur expliquerait-elle les absences de réponse des équipes du fond et l'attente interminable qui s'en suit ? L'avenir nous le dira...

Le départ de la civière est finalement prévu à 17h30, ce qui veut dire grosso modo 19h30. Il parait que Dada s'est fait tirer dans les derniers ressauts à la place de la victime qui a attendu sagement plus haut, dans le point chaud en bas du P50. Puis les équipes du fond ont dû se redéployer dans le P50 avant de faire partir la civière.

Pour ma part, je tiens le rôle du contre-poids dans le P17 au dessus de Paris-Plage (une mare de boue infâme) et Alex fait le régulateur. La remontée de la civière se fait comme à l’entraînement et les spectateurs sont tout surpris de voir un contre-poids qui sait faire une conversion (on se demande pourquoi on a attendu cette p* de civière aussi longtemps...).

Je remonte vite fait pour aider pour la suite. Mais comme la civière a déjà filé, je peux attaquer le déséquipement. Je démonte le palan de sortie de puits. Je laisse le P17 équipé pour que les équipes du fond puissent remonter en double. En attendant, je redescends m'occuper du ressaut du dessous. C'est là que je retrouve Paul et Momo qui ferment la marche, Momo remballant le téléphone et Paul tout le reste à lui tout seul.

Paul, que son bon cœur perdra, s'attaque à l'amarrage le plus haut. Hélas, le seul béquet qui traînait n'a pas voulu de lui et l'a lâché sans prévenir. Il a droit à une chute libre d'un mètre cinquante et sans les vingt centimètres de boue qui le réceptionnent en douceur, on était parti pour un secours d'un autre gabarit.

Du coup, comme il fait quand-même le double de mon poids, il n'y a pas discussion pour savoir lequel de nous deux va faire la courte échelle à l'autre pour aller enlever l'amarrage maintenant qu'il n'y a plus que des parois pleines de boue...

A Paris-Plage, je ramasse deux mini-kits abandonnés avant de remonter le P17. Un peu plus tard, pendant que je déséquipe, quelqu'un redescend les chercher. Puis Chris nous rejoint à son tour pour venir nous aider. Une fois qu'on a terminé avec tous nos ateliers, on a deux kits de plus qu'à l'aller. Le matériel se reproduit sous terre. Alex et moi en prendrons chacun un et Chris s'en prendra deux. Paul a déjà un kit hors catégorie avec deux perforateurs et tout ce qu'il a pu bourrer par dessus.

Après une petite collation quelque peu frugale sur le coup de 21h30 - 22h, nous attaquons la remontée à un rythme de sénateurs. Il faut dire que ni la poignée ni le crolle ne tiennent sur ces cordes boueuses. C'est toute une technique d'arriver à pousser la gâchette sans coincer le gant...

Le matériel continue de se reproduire sous terre. Paul a encore trouvé un répartiteur et plein de quincaillerie qui n'ont aucune chance d'arriver à rentrer dans son kit. Je récupère le tout et en bourrant bien mon kit, ça finit par rentrer. Je ramasse aussi un mini-kit.

De toute façon,  ça ne servait absolument à rien de se presser, ça bouchonne devant... Nous avons donc tout le temps de reprendre notre activité principale, à savoir écouter dire du mal des absents. Mais en fait, c'est tout le contraire qui se produit. Nous avons une pensée émue pour Pascal Z. qui nous a tous appris comment tirer (d'affaire) une fille en difficulté sur une corde, et qui est en ce moment allongé sur un lit à la clinique du dos (ne pas voir une relation de cause à effet). En effet, il parait que notre fausse victime est incapable de remonter les derniers 30m, une fois sortie de sa civière. Avec tous les sauveteurs qu'elle avait autour, personne n'a daigné lui venir en aide. Si Pascal avait été là, ça n'aurait pas traîné et on aurait pas attendu bêtement pendant trois heures !

Les conséquences de cette attente commence à se faire sentir : on retrouve des sujets de discussion. Il paraît qu'il y a Mélanie qui est au bord de l'épuisement depuis un certain temps déjà, et il paraît que c'est Dada le coupable ! Il l'a laissé remonter le P50 avec un kit bien trop lourd pour elle, alors qu'il est remonté avec deux kits vides.

Ceux qui s'en sont aperçu se sont précipités pour la faire remonter comme la civière (la tirer, quoi !). Je commence à comprendre pourquoi quand je l'ai aperçue en haut du P17, elle baissait les yeux comme une fausse vierge. Elle savait déjà à quoi s'attendre...

J'arrive aussi à comprendre que l'un des deux kits en plus devait être à elle. Mais pour le second, je me demande toujours qui est le vieux dégueulasse qui en a profité pour se jeter sur elle en abandonnant son kit...

Quelques jours après la sortie, j'ai quand-même demandé sa version à Dada. En fait, elle a refusé d'obtempérer quand il lui a donné l'ordre de lui remettre son kit. Elle a même attaqué précipitamment la montée du P50 avec le kit sur le dos et en lui rigolant au nez. Le délit de fuite et le délit d'outrage au Président du CDS sont avérés. Celui-ci en est encore rouge de colère !

Pour ma part, j'ai comme l'impression qu'il faudrait qu'il vienne faire une petite formation à la CFR pour savoir comment s'y prendre avec les femmes jeunes et quelque peu désagréables. Si j'avais été à sa place, j'aurais proposé à Mélanie de monter aussi mes deux kits...

Comme le temps passant, on arrive juste à s'entasser encore un peu plus en direction de la sortie, je retrouve Jean-Luc qui est allongé au même endroit depuis une heure et demi et celui-ci a des choses à raconter. Il est encore tout perturbé par son expérience de la journée. Il ne sait plus avec quel nœud nouer les répartiteurs. Il les avait faits avec un nœud de plein poing, mais il parait que maintenant il faut les faire avec un huit suivi d'un demi-pêcheur double ! Je m'empresse de le détromper et je lui confirme que c'est lui qui avait raison. Du coup, soulagé, il peut me raconter toute son histoire.

Il a perdu toute son équipe et il s'est retrouvé tout seul pour installer les ateliers dans les derniers ressauts, sans perforateur ni trousse à spit. Réduit à la plus grande nécessité, il n'a dû son salut qu'à l'âme charitable de Dada qui lui a prêté assistance. Dada n'avait qu'une trousse à spit et son dévouement, mais il lui a tout donné et Jean-Luc a pu planter tous ses spits au tamponnoir et installer ses ateliers.

Il aurait pu être content de lui après autant de persévérance et d'abnégation, mais une fois tout terminé son chef lui a fait tout refaire sous la raison embrumée dont on a parlé plus haut et il a été assez crédule pour le croire ! Heureusement que Jean-Luc est l'humilité même, parce qu'il y a des gens plus impulsifs qui lui auraient remis les idées en place par action mécanique, ce que je ne peux bien-sûr que condamner fermement...

Donc si je résume bien, Paul a équipé le P50 tout seul et Jean-Luc a équipé les ressauts du bas tout seul aussi et sans perforateur. Il ne fallait donc pas s'étonner que ça prenne du temps !

Toute la journée on a joué au jeu du "est-ce qu'on sera sortis avant telle heure ?", d'abord avec 21h, puis avec 22h. Maintenant on en est au "avant 2h" et plus personne ne rigole. Mais subitement la colonne se remet à avancer. Il n'y a plus que Momo qui doit encore se démener comme un beau diable avec les sacs de nœuds du fil de téléphone, mais sinon ça avance. Je sors à 1h50, suivi de Paul et Chris qui ferme la marche à 1h55. On a réussi à sortir avant 2h !!!

A la sortie, un chien husky qui a un nom de perforateur, Audrey G. sa maitresse, Bernard et René nous attendent. Ils peuvent à leur tour démonter le PCA. Pour le retour, à choisir entre suivre le balisage et suivre René, on choisit de suivre René. Arrivés à la piste, on charge les kits dans le 4X4 sans lumière et on rentre à pied au camp.

On est accueilli par Serge qui nous attend pour la fouille et le retour du matériel. La mission se termine par le passage au PC où Pascal A. est toujours fidèle au poste. On pourrait croire qu'il n'a pas bougé depuis hier matin à 8h. Il a remarqué que je dois bien être le seul à ne pas tirer la gueule. Je rigole un moment avec lui en lui disant que je viens de faire un -100 ! Après 14h30 passées sous terre, je suis encore en pleine forme. Mais vous l'aurez deviné, c'est à la sous-combinaison spéciale trous froids que je le dois.

Avant d'aller me changer, je passe saluer les gens attablés dans la tente commune en leur disant : "J'espère que la soupe est bonne !". Il paraît que c'est justement ce qu'il ne fallait pas dire, mais je ne l'ai pas fait exprès.

En tout cas, quand j'attaque le repas à 3h, je ne me suis rendu compte de rien. Même si il s'agit plus d'une bouillie de pâtes que d'une soupe, moi je l'ai trouvée très bonne. J'en ai repris une deuxième part et je l'ai mangée jusqu'à être complètement calé.

Pendant ce temps, le débriefing se déroule. Dada a été bâillonné préventivement et personne ne la ramène. Comme disait Georges Marchais, le bilan est globalement positif. L'exercice a été mené jusqu'au bout sans aucun sur-accident. Mélanie a une petite mine, mais elle a l'air rassurée.

A 4h, on peut enfin aller se coucher. A 8h30, il fait jour depuis longtemps et il n'y a plus moyen de dormir. Je traine jusqu'à 9h et je vais prendre mon petit déjeuner. Puis je vais ranger tout mon bazar en essayant tant bien que mal de faire sécher la tente. A 11h, je suis prêt à faire défection pour le nettoyage du matériel. Mais Dada saura représenter dignement le GSV dans cette activité présidentielle.

En guise de conclusion, je dois malheureusement noter que si la CFR n'avait pas fait défection en masse, on aurait quand-même eu beaucoup moins d'emmerdes et on aurait pu sortir à une heure décente. Des sanctions vont devoir être prises !

Mathieu


15 sept. 2017

Désobstruction Septembre 2017 (11 sorties)


SUR VENCE : 6 sorties (Dada et Frederic).
-Grotte des Trois Mille-Pattes (Baou des Blancs) : 1 sortie. Désob à plusieurs endroits. a/Passage entre 5.53 et 5.54, 1 tir dans une petite bulle. Terminé. b/ calibrage du passage entre 5.56 et 5.41. c/ ouverture du passage à gauche de 10.2 (3m, terminé). d/ nouveau départ en dessous de la salle du Carrefour, à droite de 6.21 (1 tir à suivre).

-Grotte des Pénitents (157E, Baou des Blancs) et Nouvelle Entrée après TMP : 1 sortie (Dada et Christophe). Dans les Pénitents, ouverture de l’étroiture pour accès au fond. 2 suites y sont à voir. En haut à gauche, une autre suite à voir après le terminus connu. Après la pause déjeuner, déblayage d’une cavité qui se trouve 30m après l’entrée des TMP vers l’Est. Suite derrière étroiture d’entrée. Pas de courant d’air apparent.

-Réseau R1-Cocon (Baou des Blancs) : 1 sortie (Dada et Frédéric) : désob de cheminée dans la salle #2 (2 tirs, vue sur suite) ; 1 suite à voir en face de la main courante. Désob boyau de boue en bas du toboggan qui a été saupoudré de sable (boyau infâme). Départ après colonnette : percé des trous pour pose barreaux pour progresser. Sablage début de la galerie car on se pourrit quand on y travaille.

-La Foux : 2 sorties (Dada et Fred). Désob dans 157-A9 (Chêne Vert), nettoyage et désob du terminus/point bas.
-Petit Nicolas (Mangia Pan) : 1 sortie (Dada). Désob départs au 1er niveau et au 2e niveau ensuite.

SUR ROQUEFORT les PINS : 2 sorties.
-Embut du Débram (105-F1, Dada et Frederic) : calibrage dans la partie terminale du réseau remontant; passage en haut 2e remontée ; terminé 4e remontée suite en diaclase ; désob trémie au bout de la petite galerie à Droite ; pose barreaux (fer à béton) sur passage main courante/trémie au sol (craignos quand on escalade).

SUR PONT DU LOUP : 3 sorties.
-Fugeret N°1, 68G et 68P5 : aménagement pour pose cable électrique (Dada, Choucas et Christophe).

SORTIES CLUB (en vrac et sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Aven du Danger (Gourdon, club) ; aven Abel (St Vallier, club) ; Aven du Salamandraum (Exercice Secours SSF, Gourdon) ; Grotte Bermond (Sophia, Fête des sports et inauguration de la ferme Bermond ; ouverture de la grotte au public avec visite organisée).

Pour le club,
Christophe

10 sept. 2017

Sortie de reprise à l’aven Abel

Participants : Ondine, Daniel, Mathieu et Jérôme
TPST : 6h

Mes obligations professionnelles me le permettant désormais, j’ai avisé le Club que je pouvais à nouveau sortir le dimanche et, au débotté, une sortie “tranquille” nous est concoctée par l’exécutif présidentiel à l’Aven Abel, afin que, je cite, “Jérôme ré-attaque la spéléo en douceur”.



Le soleil brille sur le parking de Saint Vallier où nous avons rendez-vous vers 9h30. Dame Ondine est de la partie, curieuse de découvrir ce que peut donner la reprise d’un spéléologue dilettante après 4 mois de totale interruption. Ayant copieusement bavé sur les absents, les tire-au-cul habituels et autres feignasses qui ont zappé cette sortie dominicale, nous attaquons la descente une heure plus tard.


 
Cerise sur le pompon, le trou est temporairement équipé par nos camarades du Club Martel qui tentent la jonction avec un bout de l’aven KKG voisin. Nous descendons donc tout guillerets et à vitesse grand V les puits et ressauts  ainsi que la série de méandres rugueux menant à la côte – 190, au niveau de l’ancien pseudo-siphon. Entre-temps, Mathieu fait quelques images avec son nouvel appareil compact. Nous faisons les mannequins de bonne grâce et nous apercevons rapidement qu’il est aussi long à prendre ses photos avec son petit appareil qu’avec son gros Canon et ses trois flashes. Chassez le naturel...





L’objectif de la journée (moins 190 mètres) est largement dépassé quand le Président nous propose de déjeuner. Ça tombe bien, il est midi. Pour renouer avec la tradition spéléo-viticole du GSV, j’ai apporté une bouteille de Côtes-du-Rhône bio qui allume tout de suite une lueur de convoitise dans l’œil de Dada. Ondine, qui veut garder l’esprit clair pour la remontée, commence par refuser un verre mais finit par accepter un doigt (de vin, bien sûr, bande de lecteurs vicieux) tandis que Mathieu et Daniel s’enfilent une bonne rasade.




J’envisage tranquillement une remontée plan-plan et digestive (moins 190 mètres et quelques, pour une sortie de reprise, c’est déjà pas mal...) lorsque le Président se fait cajoleur pour nous proposer une escapade à moins 280 mètres au niveau des ”40èmes collants”. Mathieu, en bon fayot officiel, approuve et Ondine bat carrément des mains (dès qu’il s’agit de ramper dans la boue, notre archéologue chevronnée ne se fait jamais prier). Pour ne pas avoir l’air d’une chèvre j’opine aussi tout en me demandant où je vais trouver l’énergie pour ressortir de l’Abel. Il ne nous faut pas plus de 30 minutes pour atteindre “Le Camp”, véritable base arrière des travailleurs du fond, après une poignée de puits dont un très beau P30. De là, part un boyau boueux finement baptisé “les 40èmes collants”. Mathieu, qui connaît l’endroit me déconseille l’excursion si je ne veux pas me crépir de la tête aux pieds. Flambard, je m’y introduis à la suite de Dada et Ondine, lesquels font demi-tour au bout de 30 mètres tant il n’y rien à voir dans ce tuyau pâteux. C’est donc crado et passablement fatigué que j’attaque la remontée. Je préviens mes acolytes que je vais traîner la patte et que je fermerai donc la marche. Au Président qui craint que je me perde en chemin, je rappelle que le câble 220V qui relie le fond à la surface constitue un bon fil d’Ariane. L’attaque des puits, notamment du P30 fractionné, ne me pose pas spécialement de problèmes, d’autant qu’Ondine, devant moi, assure le spectacle en parlant toute seule. Comme, à l’instar de Bernard, elle omet souvent de crier “libre” après avoir quitté un amarrage, je me base donc sur son babillage pour deviner si je peux monter : dès que je n’entends plus rien, c’est que je peux prendre la corde...

J’ai été trop optimiste quant à ma condition physique et, naturellement, je commence à agoniser dans la série de méandres et ressauts qui précède la dernière série de puits. Le Président, pris d’une furieuse envie de pisser, est parti devant comme une flèche (il a été pointé à 15h45 en sortie de trou). Mathieu le suivra de peu et Ondine s’extraira vers 16h10. A bout de souffle et courbaturé, j’émerge péniblement vers 16h25 sous le regard compatissant de mes congénères et la grisaille bourgeonnante d'un ciel de fin d'été.




Une sortie de reprise vendue à moins 190 et fourguée à moins 280, j'ai dû me faire avoir quelque part...

Jérôme

(Avec les photos de Mathieu)


 

3 sept. 2017

Aven du Danger

Participants : Bernard, Daniel, Mathieu et François
TPST : 4h45

Après ce temps estival qui a décimé quelque peu les rangs du GSV pour raisons de vacances, méritées pour certains et farniente pour d’autres, la plage et tous ces corps dénudés inspire beaucoup plus certains que d’aller s’enfermer dans un trou noir, boueux, humide et froid !! Mais heureusement le noyau dur du club est toujours là pour assurer la pérennité des sorties, mais quand on a le virus il ne vous lâche plus, merci les anciens !


Le rendez-vous était fixé au col de l’Ecre pour 9h30 pour faire l’Aven du Danger ( 68 U5 ) à Caussols. Tout le monde était là, sauf l’auteur de cet article, toujours en retard, mais dû à Madame et pas pour ce que vous pensez vieux vicieux !! Tout le monde consistait en fait,  au président Dada, à Mathieu, à Bernard, et moi-même.


Dada part devant à 10h20 pour commencer à équiper le trou. Nous suivons ensuite Mathieu, François et Bernard fermant la marche.


Après quelques péripéties dues à Bernard au fractio du deuxième puits de 10m, où suite à une erreur technique, celui-ci a mis plusieurs minutes pour décrocher sa poignée d’assurance bloquée, nous arrivons à la chatière horizontale de – 66 donnant accès au réseau des Vençois.  En arrivant devant la dite chatière, je me suis dit « Bernard va s’arrêter là, parce qu’il n’aime pas les parties  étroites», et bien « que nenni » mes amis il m’a suivi sans hésitations. Même pas peur, sacré Bernard !! Nous arrivons tous pour le repas de 12 h dans la salle du fond à – 95.



Après un repas sobre (Le club est redevenu sérieux mon cher Jérôme !!!), et après avoir fouiné quelques pseudo départs dans le fond, nous remontons. Mathieu devant, suivent Bernard et François qui remonte rapidement car notre cher président a été pris d’une envie soudaine d’évacuer son repas de la veille, et a tenu à avoir un peu d’intimité, chose que François a très bien compris, mais surtout pour fuir l’agréable parfum régnant dans la salle du fond !!

De nouveau devant le passage un peu étroit du puits de 10m précédemment cité lors de la descente, Bernard nous refait le même coup en s’épuisant pendant  plus de 5mn pour s’en extraire et en sortir épuisé ! C’était peut-être un peu dur pour lui, pour preuve il m’a confié une fois sortis, qu’il ne pensait pas aller au fond ! Lors de ses prochaines sorties, il faudra prévoir plus facile par la suite. Pendant qu’il se repose un peu, je passe devant lui et sort du trou, tandis que lui monte tranquillement et sort fatigué.

Quant au président, il sort 15mn plus tard  après avoir déséquipé, sans fatigue apparente, il a la forme le président ! C’est normal il est presque tous les jours sous terre !!  il est alors 15 h 15.

François.






 Avec les photos de Mathieu...