30 avr. 2022

Désobstruction Avril 2022 (23 sorties)

 Sur la Colle sur Loup (5 sorties) 

-Secteur de la carrière, Aven Bianchi (44C, 2 sorties) : désob terminus, arrêt provisoire car trop étroit.

-Secteur des rives du Loup : Grotte des Barres : désob des principaux départs (3 sorties).

Sur Roquefort les Pins (11 sorties)

- Secteur du Pibou Haut, aven de la maison des chasseurs (1 sortie) : désob terminus mais la suite est très étroite.

-Secteur du Clos (5 sorties) : Aven des plumes, dev 35m, 1 suite à ouvrir.

-Secteur des Rives du Loup (5 sorties) : Grotte Fabre, 105S, pose de barreaux + corde neuve, revu boyau remontant (1 sortie). Grotte de la souche et grotte du Déracine : désob. Revisite de la Grotte de la Balle (trouvée par Pierre) et Baume du Loup : dev 8.5m (2 sorties).  Grotte de la terrasse : désob du boyau remontant, grotte RF (désob terminus). Grotte de la Solitaire : calibrage du boyau d’entrée, une suite à voir (2 sorties).

Sur Villeneuve Loubet (2 sorties) :

-Aven Dierlo (161D) : revisite, 1 sortie.

-Aven du Mardaric (161E) : visite, 1 sortie.

-Grotte du Mardaric (161B) : résurgence en rive droite du vallon dans laquelle nous avons déjà travaillé il fort longtemps (le SCCM et l’ESC ont travaillé dans cette cavité dans les années 80 et 90, vidant entièrement le siphon de sable. Nous avions alors arrêté devant la petitesse du post siphon étroit et boueux, pas d’eau active). Sur mon conseil, Dada a été voir cette cavité. Il a commencé la désob d’un boyau dans le petit réseau supérieur à droite en remontant vers le fond de la galerie (donc en rive gauche !) : 1 sortie mais il y en aura surement d’autres car le boyau dans lequel Zic s’est avancé sur plus de 10m est ensablé ! Prospection : trouvé 2 départs en laminoir et trouvé aussi 2 petites grottes.

Sur Gourdon (3 sorties, interclub avec Choucas) : désob de la grosse trémie dans la galerie de la Source.

Sur Coursegoules, Cheiron (1 sortie, Pierre) : pas de détails.

SORTIES CLUB : (sans forcément de compte-rendu ; sorties non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, sorties en club, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

Aven Cresp pour initiation (Caussols).

Pour le Club,

Christophe

3 avr. 2022

Retour au Cresp

Participants : Aline, Carl, Daniel, Jérôme, Mathieu, Yannick
TPST : 4h15

Température polaire et temps mitigé étaient au menu de cette deuxième sortie d’initiation organisée à la demande d’Aline, impatiente de découvrir les joies de la progression sur corde. Elle était accompagnée de son fils Carl qui, depuis que sa mère lui avait conté son escapade à la Mescla, trépignait pour pouvoir lui aussi faire l’andouille dans le noir et se rouler dans la boue. En guest-star parmi les initiés du jour figurait également Yannick, lequel nous ayant contacté via la chaîne Youtube du GSV, cherchait une structure fédérale combinant la découverte du monde souterrain et les pique-niques arrosés au vin rouge. Ca tombait bien, c’est la spécialité du club. 

Tout ce joli monde était convoqué en ce froid dimanche au Col de l’Ecre à 10h pétantes avec pour consigne d’être frais et dispos en vue de la visite de l’aven Cresp. Aline avait dû mal comprendre la consigne car elle nous avoua avoir un tout petit peu fait la bringue la veille et avoir dormi une grosse heure en tout et pour tout, ce qui expliquait son air ravagé et ses pupilles pas plus grosses que des couilles de mouette. En revanche l’ami Yannick était rose comme un poupon et le jeune Carl gambadait dans tous les coins en demandant toutes les trois secondes « quand est-ce qu’on y va ? ». Après un harnachement rapide et dans les règles de nos invités, la mauvaise troupe s’ébranla vers le trou. Mathieu, notre moniteur-instructeur en chef, installa les agrès d’entraînement sous l’arbre tandis que le président Dada équipait en double le puits d’entrée. Il nous fit remarquer qu’une corde était déjà en place, signe que des spéléos nous avaient précédé en bas. Alors que je  proposai de couper la corde et de la jeter dans les buissons pour nous faire de la place, Daniel estima, en sa qualité de Président du Comité Départemental de Spéléologie des Alpes-Maritimes, que nous devions donner l’exemple et éviter ce type de comportement déviant (comme l’eau). 

Aline et Yannick étant des élèves particulièrement attentifs et comprenant vite, la formation à l’utilisation du descendeur et de la poignée sous l’arbre fut expédiée en trente minutes, aidée en cela par un petit vent glacial. Curieusement le petit Carl se fit un peu moins exubérant en découvrant les 11 mètres ténébreux du puits d’entrée et nous pûmes l’entendre demander à sa mère s’il ne se serait pas possible de retourner à la voiture et de se barrer de là en vitesse. Pour le rassurer, Mathieu qui a un très bon contact avec les enfants, lui expliqua comment on allait le descendre là-dessous tel un seau au bout d’une corde, et le Président, qui avait lu tous les ouvrages de Françoise Dolto, lui chuchota à l’oreille que s’il continuait à nous emmerder, on allait le laisser planter tout seul dehors dans le froid pendant que les autres mangeraient au chaud sous terre. Doublement stimulé, notre jeune ami se laissa accrocher comme un cochon pendu et je l’accompagnai sur la corde voisine, longés ensemble, tandis que Dada jouait les palans humains. Arrivé en bas sans encombres, Carl put assister aux descentes impeccables des tandems Aline-Mathieu et Yannick-Daniel. Alors que nous étions tous réunis à la base du puits, nous vîmes apparaître une lueur acéto surgie du fond des âges immédiatement suivie de la tête de notre camarade Loris, membre éminent du Groupe Spéléologique de Gourdon et propriétaire de la corde déjà en place. Avec deux collègues, ils s’étaient pointés au trou à 7 heures du matin (les fous !) pour boucler la visite de manière à être impérativement présents à un barbecue à midi. Du coup, Mathieu regardant sa montre nous fit remarquer que l’heure fatidique approchait et, prenant congés des amateurs de grillades, nous nous acheminâmes vers le boyau d’accès au puits du lapin. La faim commençant à tordre les estomacs, nos initiés de frais attaquèrent sans hésiter la vire au-dessus du gouffre, direction la Grande Galerie qui allait accueillir nos agapes, le tout sous l’oeil endormi de quelques rhinolophes. Il était presque 13h...

Une bouteille de rouge, un café chaud et des chouquettes-chantilly (Aline avait promis qu’elle apporterait la chantilly cette fois-ci) plus tard, nous enchaînâmes la suite classique de la visite avec la salle des expériences du CERGA, la galerie du rasoir, les champs-enlisés (tellement enlisés qu'ils firent même reculer le jeune Carl) et la salle des colonnettes, puis retour au bas du puits d’entrée pour l’exercice pratique de remontée sur corde. Mathieu sortit le premier pour hisser Carl au moyen d’un dispositif de traction tout ce qu'il y a de plus fédéral. Je remontai en tandem avec Aline qui ne trouva rien de mieux que de me dépasser à toute vitesse pour buter contre son fils en train d’être décroché par Mathieu. Ah ben qu’est-ce que ça doit être quand elle ne fait pas la nouba la veille ! Tout essoufflé, je finis par la rattraper. Le duo Dada-Yannick mit un peu plus de temps, ce dernier ayant quelques difficultés avec la pédale. Mathieu lui suggéra perfidement de faire la bringue avant toute sortie spéléo, vu que ça avait l’air d’avoir réussi à Aline… 

Il était alors 15h30 et le ciel plombé laissait échapper quelques flocons. En revenant aux voitures, Aline me confia que ce qu’elle avait le plus apprécié était le ramping dans le boyau d’entrée, et Yannick que c’était le côtes-de-bourgogne avec son côté tannique. Jamais au GSV nous n’avions eu d’initiés autant en phase avec la doctrine du club !

Carl, lui, s’était déjà endormi. 


Jérôme