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3 déc. 2017

[CFR] L'équipement au féminin

Participants-Es : Ondine et Mathieu
TPCR (Temps de présence aux carrières romaines) : 7h

En ces temps bien sombres où les groupuscules castracistes ravagent le pays et sèment la haine et la discorde entre les femmes et les hommes, une poignée de résistants-Es n'ont pas abandonné le combat. La Commission Féminisation et Rajeunissement a fait de la défense de la féminité sa priorité étant donnée l'urgence absolue de la situation. Face à la progression rampante du neutralisé, il est devenu nécessaire de se mobiliser massivement.

La spéléologie est malheureusement trop souvent vue par les femmes comme un renoncement à leur féminité. On pense bien-sûr aux vêtements que n'aurait pas reniés Mao tant ils ressemblent à un uniforme. J'ai connu une fille charmante qui voulait inventer une nouvelle mode spéléo pour les femmes (elle avait même pensé à des bottes en caoutchouc à talon haut), mais elle a depuis préféré arrêter la spéléo. C'était pourtant une bonne idée...

L'habit ne fait pas la moniale. On pourrait croire qu'il suffit de retirer le casque qui ne rend pas intelligente, la combinaison et tout le reste, pour retrouver la féminité dans toute sa pureté, mais il n'en est rien. Les méfaits de la neutralisation se font avant tout dans l'esprit. Ce sont toutes les pratiques spéléologiques sclérosées qu'il faut revoir pour pouvoir laisser la féminité s'épanouir.

Bien-sûr, il a fallu remplacer les convocations aux sorties par les courtisaneries de rigueur et relier les cavités par des lignes de transports en commun, mais dans la pratique elle-même quelque chose manque encore.

L'instauration de l'auto-proclamation à des fonctions dirigeantes à vie uniquement en couple d'un homme et d'une femme ayant la moitié de l'âge de l'homme, a bien-sûr été un progrès considérable. Mais encore une fois, à part une renaissance miraculeuse d'un certain savoir vivre, peu de choses ont effectivement changé, les femmes restant systématiquement en retrait.

L'explication est pourtant fort simple dès que l'on considère que la logique féminine forme un tout cohérent. Prenons l'exemple de l'équipement au féminin : vous vous souvenez peut-être qu'Ondine a refusé d'équiper l'Aven des Corneilles le mois dernier. Que faut-il comprendre ? Qu'elle ne veut pas ? Exactement ! Quand elle ne veut pas, c'est qu'elle en a très très envie !!!!!!!!!

Ne vous excitez pas, il y a un "mais" : Quand elle ne veut pas, c'est qu'elle en a très très envie, mais pas à n'importe quelles conditions... (Grosse déception !)

- O. : Je n'équiperai jamais !
- M. : Si tu veux on y va tous les deux. On peut retenir une date. Tu es libre quand ?
- O. : Le 3 décembre, je suis libreeeeeeeeeee !!!!!!!!

Il lui fallait juste un peu d'intimité et un homme patient (très patient) et attentionné.

Malheureusement depuis que la spéléologie se pratique en couple, cette situation m'a mis un peu dans l’embarras. Le Co-Président à Vie de sa vie, n'a certes pas été trop dur à convaincre. Il a été trop content d'avoir un dimanche de libre pour aller faire un peu de première en solitaire (l'enfoiré !). Avec la jeune Co-Secrétaire Générale à Vie de ma vie, je ne pouvais me permettre le moindre incident diplomatique. Il faut dire qu'avec elle, j'ai trouvé celle à qui je peux dire "Tu mihi sola places" ! Pour rien au monde je ne voudrais la perdre. Je ne lui ai rien caché et elle s'est montrée très compréhensive. C'est la journée d'Ondine, la solidarité féminine ne saurait souffrir le moindre soupçon de jalousie. Elle sait qu'elle arrive elle-aussi à l'âge d'équiper, elle profite encore un petit peu des derniers moments de jeunesse, elle attendra le printemps pour me rappeler à mes devoirs et équiper à son tour.

La neige s'étant mise à tomber dès le vendredi soir, la sortie a bien faillie être compromise. Mais comme le dimanche était annoncé comme beau et frais, j'ai opté pour un repli sur les carrières romaines à La Turbie. Ondine a encore redit "non, j'en ai très très envie", nous nous sommes donné rendez-vous à l'horaire habituel en gare de Cagnes. Ce que femme veut, Dieu le veut !




Les carrières romaines offrent la vue splendide d'un lever de soleil sur Monaco ce matin. Aujourd'hui c'est la journée d'Ondine, c'est elle la Princesse. Elle prend son temps à se rassasier d'une mandarine en guise de petit déjeuner. Elle savoure ce moment en regardant le paysage. Elle me redit qu'elle n'équipera jamais et va se préparer le plus lentement possible. Elle prépare son kit. Je lui confie ma clef (de 13, pas de voiture. Faut pas déconner, c'est quand-même ici sur la route de Beausoleil qu'à été inventé l'adage "Princesse au volant, mort au tournant !". Paix à son âme...).


Pour commencer, je lui fait équiper une voie classique : 2 SP, MC, 2 SP (Y), 1 SP, 2 SP (Y). Au dernier fractionnement, elle m'appelle au secours car elle n'arrive plus à faire un Y. Aussitôt dit, aussitôt fait : je prend une deuxième corde, je remets des mousquetons sur ses amarrages et j'arrive à ses côtés. Je la laisse m'expliquer son problème : à la maison elle n'a qu'une corde molle pour s'entraîner, et là avec une vraie corde les boucles ne veulent plus rentrer. Je lui montre deux trois fois que ça rentre pourtant tout seul. Elle me dit que c'est parce que je force, ce que je déments vigoureusement, ce n'est qu'une question de délicatesse. Elle en conclue qu'une faible femme doit toujours plus écarter la première boucle et fait son nœud.

Il était temps, car elle commençait à avoir les jambes engourdies et car l'heure du repas avait sonnée. Nous remontons manger en-haut sans oublier de déséquiper avant. Son menu ressemble cette fois à un petit déjeuner, mais il ne faut surtout pas discuter ses habitudes alimentaires. Ce serait mal vu.

En guise de dessert, je lui propose d'équiper une vire plein vide. Après l'équipement soft, il est temps de passer à l'équipement hard. Sa seule préoccupation est qu'il va falloir chasser les bébêtes qui ont niché dans les spits, pour le reste ça ne la dérange pas, bien au contraire. Je lui montre comment tuer la bête du premier spit, puis je la laisse faire les autres avec répulsion. Elle n'aime pas tuer les êtres vivants. Il ne faut surtout pas que je lui dise que les végétaux qu'elle mange sont aussi des êtres vivants, sinon elle ne mangera plus rien.




Si le matin je n'ai pas eu le temps de prendre de photos d'action, maintenant je peux rattraper le temps perdu. Je la suis tranquillement avec la deuxième corde et je n'en perds pas une miette. Malgré la difficulté et les efforts réclamés, Ondine est très loin de pleurnicher. Elle ne boude pas son plaisir. Elle aime ça et elle en veut. Elle vient à bout de la vire sans aucune aide et sans qu'il n'y ait quoique ce soit à redire sur son équipement.





En ce moment de l'année, le soleil baisse de bonne heure. La fraicheur arrive. Nous remontons et rangeons tout le matériel, car il va être l'heure de rentrer. Ondine affiche un visage comblé. Elle n'équipera jamais, mais je crois qu'elle y a pris goût !

Mathieu





12 nov. 2017

[CFR] Aven des Corneilles

Participants-Es : Audrey, Ondine, Daniel et Mathieu
TPST : 2h

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, CFR ne veut pas dire "Concentration de Feignasses et de Râleuses", mais bien entendu (faut-il le rappeler ?) Commission Féminisation et Rajeunissement. Celle-ci s'est attaqué au chantier titanesque de la modernisation de la société spéléologique dans son ensemble. Lors de la dernière séance, elle a commencé modestement par la modernisation des statuts du GSV. Nous avons maintenant un couple de Co-Présidents-Es, Ondine et Daniel, et un couple de Co-Secrétaires-Es Générals-Es Secrets-Es, Audrey et Mathieu. La CFR peut donc aujourd'hui s'offrir une petite séance de détente pour célébrer les progrès accomplis.

Notre choix s'est porté sur l'Aven des Corneilles qui, en étant relativement modeste (-80), permet de faire un peu de corde sans trop se fatiguer et surtout sans salir les cordes, ce qui n'est pas négligeable. Celui-ci s'ouvre dans les barres de Callern. Si sur le plateau il fait du vent assez désagréable, une fois au niveau de l'entrée, nous sommes complètement à l’abri, face à un beau soleil qui chauffe la falaise.

Nous nous équipons dans la bonne humeur. Ondine a fait réparer sa combinaison, elle s'est racheté une conduite et jure avoir renoncé définitivement à toute pratique satanique contre nature. Nous jetterons donc désormais un voile pudique sur les errements de sa jeunesse.

Audrey me fait remarquer que mes bottes sont sales. Elle se propose de me les laver, car elle tient à assumer son rôle de femme dans un couple spéléologique avec application. Elle ne voudrait pas que je lui fasse honte en allant au SSF comme ça la prochaine fois. Malgré mes réticences à me séparer de mes bottes, je suis obligé de me ranger à ses arguments et je m'avoue vaincu.

Comme aujourd'hui on a dit qu'on ne moderniserait pas, Ondine refuse catégoriquement d'équiper la cavité et laisse Daniel le faire à sa place. C'était pourtant un bel exercice d'école pour travailler l'équipement, mais on ne va pas la contrarier. L'homme propose, la femme dispose.



Elle s’apprête ensuite à suivre Daniel quand je lui fait remarquer qu'elle part sans le deuxième kit de corde. Elle n'avait visiblement pas prévu cette éventualité, mais le principe c'est bien que le-la deuxième prend le deuxième kit corde. Dura lex, sed lex ! Après discussion avec Audrey, elle prend finalement le-dit kit et lui laisse son mini-kit qui ne contient que sa bouteille d'eau. Moi, je ferme la marche et je porte bien-sûr nos deux bouteilles à Audrey et moi-même.


Le puits d'entrée est plutôt joli. La lumière du jour descend assez bas. Les parois sont couvertes de mousse. En bas, un éboulis donne sur le deuxième puits. La même chose se répète avec le troisième puits. Là, les deux filles regardent attentivement Dada équiper. Il ne sait plus quels spits choisir tellement il y en a de plantés.





Une fois arrivés-éEs au fond, nous n'avons plus qu'à remonter. On fait passer Audrey devant pour que je puisse faire quelques photos à la remonté.







Dehors le temps est toujours beau. La température à l'abri du vent est devenu plutôt agréable. Il aurait été dommage de rester manger au fond. Il n'est même pas 13h quand Dada sort en dernier. Ça valait la peine d'attendre.

Pendant le repas les filles papotent à bride abattue. On se garde bien de les déranger. Audrey attend avec impatience Noël et son anniversaire. Elle pourra alors acheter tout le matériel spéléo au grand complet avec ses étrennes. Elle est déjà à dépenser de l'argent qu'elle n'a pas encore, mais elle fait très attention car après il y a aussi le permis, la voiture et l'appartement avec vue mer à un demi million d'euros. Il faut savoir rester modeste car après on ne sait plus où loger les domestiques. Ondine a elle besoin d'une bande côtière encore sauvage afin de pouvoir vivre comme aux temps bénis d'avant la révolution néolithique, même si cela va l'obliger à renoncer à sa lubie végétarienne. Il faut dire qu'à l'époque, c'était plutôt chasse, pêche et traditions.

Tout ceci nous laisse bien entendu Dada et moi sans voix. Les côtes encore sauvages se trouvent dans des endroits où il fait froid. Dada est dans la plus parfaite impossibilité d’accéder aux désirs d'Ondine car il commence à geler à 17 degrés. Son major devient tout raide et il ne peut plus le plier. Pourquoi ne pas aller faire de la spéléo dans l'ile de Madre de Dios dans le grand sud chilien pendant qu'elle y est !

Quant à moi, je dois reconnaitre que j'avais complètement oublié que le rôle de l'homme est de soutenir le train de vie de la femme avant de signer une union spéléologique avec Audrey. Ça commence à faire cher le lavage de bottes. J'ai le cœur serré car je sens que je ne vais pas pouvoir continuer à lui cacher encore très longtemps mes pulsions phallocrates. Tôt ou tard, il va falloir que je lui avoue que pour s'enrichir il faut que les dépenses soient très inférieures aux revenus et surtout que c'est moi qui décide ce que je fais avec mon argent. Je la vois déjà rejoindre la longue liste de celles qui ont pleuré à chaudes larmes avant elle, mais pour le moment je n'ai toujours pas trouvé le courage de lui dire.


Personne ne veut troubler l'atmosphère agréable de cette belle journée. Dada et moi gardons le silence. C'est beaucoup mieux ainsi. Toujours dans la bonne humeur, nous prenons le chemin du retour une fois le repas terminé. Peut-être qu'avec un peu de chance, la modernisation nous entrainera suffisamment loin des écueils qui attendent les couples spéléologiques. Il faut toujours espérer.

Très distraitement j'ai oublié de laisser mes bottes à Audrey. Au pire, j'achèterai une paire neuve à chaque sortie, ce sera toujours beaucoup moins cher...

Mathieu




22 oct. 2017

[CFR] Aven Sans Pascal, sans Jérôme et surtout sans alcool

Participants-Es : Audrey, Ondine, Daniel et Mathieu
TPST : 5h30

Étant devenu complètement allergique au lavage de corde, le Président s'est trouvé fort dépourvu quand François a insisté pour garder le Ricounaum pour un dimanche où il sera libre. Plus un seul trou déjà équipé ou grotte horizontale pas refaite quinze fois, il allât demander secours chez vôtre serviteur qui, à défaut d'avoir envie de laver les cordes, a toujours des idées.

Pour être tout à fait exact, le lavage de corde n'est pas la seule raison qui fait que le GSV refait toujours les mêmes trous. Il y a aussi l'INDEX SPELVNCARVM PROHIBITARVM. Il s'agit d'une liste de cavités que les spéléologues vençois ne sont pas autorisés à pénétrer car jugées immorales de par leur caractère jouissif ou contraire à la consommation d'alcool en milieu souterrain. Sous la froide détermination du Grand Inquisiteur Hieronymus Paruulus, toutes mes cavités préférées se sont retrouvées mise à l'Index au fil des ans.

Mais aujourd'hui le temps est venu de lever un interdit largement dépassé. Le Pape-Président décide donc de l'abolir définitivement suite à mes conseils avisés. Il me suffit de parcourir la liste rapidement pour que le Pape-Président m'interrompe en me disant : "Le Sans Pascal est encore équipé !". Le choix est fait pour la sortie dominicale.

Malheureusement l'obscurantisme a encore de beaux restes. Le Grand Inquisiteur nous jette de rage son anathème et se proclame Pape à la place du Pape-Président. C'est le schisme : "Sans moi, TALC (Trou à la con), TDM (Trou de m*) !".

Face à de telles menaces, j'aurais presque été tenté de reculer, mais fort du soutient de la Commission Féminisation et Rajeunissement au grand complet, j'ai opté pour la fermeté : "Tant pis pour  toi, MPJ !". Ce sera l'occasion d'expérimenter la parité réelle au GSV, il aurait été dommage de devoir supporter un intrus et de devoir remettre ça à plus tard.

Dimanche matin, Dada et moi descendons chercher les filles à la gare de Cagnes. Audrey est partie de chez elle avant le lever du jour pour être sûre d'arriver au moins un quart d'heure avant le rendez-vous, et Ondine a dû courir pour ne pas manquer son train.

En guise d'échauffement, la visite du Sans Pascal commence par une petite montée d'une demi-heure, chargés-éEs comme des mules, sous un beau soleil mais par grand vent. Les filles collent le train du Président qui ne comprend pas pourquoi il n'arrive plus à semer personne. Je dois bien être le seul à sentir les effets du rythme Présidentiel. Il faut dire qu'entre les retraités, les étudiantes et les chômeuses, plus personne ne sait ce que c'est que la fatigue d'une semaine de boulot. Pauvre France !

Une fois arrivés-éEs à l'entrée du trou, la CFR commence ses travaux par la modernisation des statuts du GSV. Désormais toutes les auto-proclamations à des fonctions dirigeantes à vie devront se faire par couple d'un homme et une femme, la femme ayant la moitié de l'age de l'homme. Je n'ai pas le temps d'assimiler l'information que Daniel a déjà entraîné Ondine avec lui dans le trou. Tous les deux se proclament Co-Présidents-Es à vie.


N'ayant jamais été un grand démocrate, tout ceci me laisse perplexe. Mais Audrey me promet d'arrêter de se mettre de la boue de partout et de râler tout le temps si je veux bien me proclamer avec elle Co-Secrétaires Générals-Es à vie. Comme je ne peux rien lui refuser, je la suis bien volontiers dans le trou, même si je sais que comme disait le regretté Président Henri Queuille, "Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent !".


A l'arrivée dans la première salle, il faut faire attention car le Co-Président à vie a encore réussi à éviter de devoir laver 2m de corde. Mais heureusement la suite est déjà équipée avec de la corde pré-salie.


La descente se fait sans difficultés particulières. Le trou a été bien élargi depuis les dernières fois où on avait pu y aller. Pour moi, c'était le 28 août 2011... Les filles passent les mains courantes sans râler. Ça nous change de Jérôme et Bernard.

A 12h40, je rejoins tout le monde à -140 pour le repas. Personne n'a amené la moindre bouteille de vin. Ondine promet de s'en descendre une entière ce soir une fois rentrée à la maison. Dada optera lui pour un pastis bien tassé. Audrey qui tient encore à sa réputation, a préféré garder le silence sur ses intentions, mais nous finirons bien par savoir la vérité. Quant à moi qui ne boit qu'avec Jérôme, je suis malheureusement contraint à une abstinence forcée.

Après le repas, nous poursuivons la descente. L'objectif de la journée étant d'aller jusqu'à la Tartinette, je m'arrête prudemment devant l'entrée, alors que Dada s'est déjà enfilé dedans et qu'Audrey en était déjà ressortie précipitamment de peur que je lui rappelle sa promesse. Je laisse ma place à Ondine sur le pallier et je repasse la main courante dans l'autre sens. Audrey émet le désir de prendre de l'avance pour la remontée, ce qui doit bien-sûr être considéré comme un ordre avec les nouveaux statuts du club. Je m’exécute donc. Ondine était sensée suivre son Co-Président à vie, mais finalement elle préfère se joindre à nous et opter pour le ménage à trois.

A la remontée, je peux enfin essayer de faire quelques photos. Ce n'est pas une grosse réussite, mais ça me permet de repérer quelques passages aériens qui mériteraient une préparation de l'éclairage.





Le couple Ondine-Dada finit par se reformer avec le retour de ce dernier. Ondine fait tout ce qu'elle peut pour qu'il soit obligé de venir à son secours, mais celui-ci n'est pas dupe de la simulation et la laisse se démerder toute seule en riant dans sa moustache.

Avec Audrey, cela se passe mieux que ce à quoi je m'attendais et je dois dire qu'elle tient globalement ses promesses (c'est trop beau pour durer bien longtemps...). Nous ressortons vers les 16h. Ondine et Dada nous suivent pas très longtemps après. Dehors il fait toujours un vent à décorner les cocus.




Au retour, j'en profite pour faire encore quelques photos de Gourdon et de la côte. La journée s'est bien passée. Les nouveaux statuts du GSV ont fait la preuve de leur efficacité. Je crois qu'on peut les considérer comme définitivement adoptés.

Mathieu






18 juin 2017

[CFR] Les Pharaons ont trouvé leur Nerfertiti

Participants-Es : Ondine et Mathieu
Excusés-Es : Audrey et Daniel
Inexcusables-Es : La liste serait trop longue

(Mis à jour le 15 Juillet avec quelques photos...)

Il fut un temps où seules les mères avaient droit aux honneurs d'une fête, mais il semblerait que maintenant les pères aussi ont leurs mérites reconnus pour les efforts consentis. Du coup, le GSV se retrouve complètement décimé de tous les bons pères de famille en ce 18 Juin.

Qu'à cela ne tienne, la Commission Féminisation et Rajeunissement profite de l'occasion pour organiser sa deuxième séance d'entraînement intensif plus tôt que prévu. La nouvelle responsable ajointe va équiper sa première cavité pour mettre en pratique ce qu'elle a appris dimanche dernier en falaise. Pour être plus précis, ce sera même ses deux premières cavités, puisque nous allons faire la traversée Khéops-Khéphren.


Le train de Cannes arrive toujours à 9h05 précises à Cagne sur Mer le dimanche matin, mais nous montons cette fois au Col de l'Ecre. Puis il y a un peu de marche d'approche. Avec le matériel photo, mon sac est plein à craquer et comme je reste un incorrigible rétrograde, je prends en plus le kit de cordes qu'Ondine voulait couper en deux pour faire des parts absolument égales. Ça aurait été l'occasion de travailler le passage de nœud, mais je ne suis pas sûr que le Président aurait été très content.

Le chemin étant assez long, Ondine se demande comment on arrive le retrouver, ce qui finit par distiller le doute dans mon esprit. Étant passé 10m plus à gauche que d'habitude, je ne reconnais plus le paysage et je décide de faire demi-tour jusqu'au dernier point connu. A choisir entre lui annoncer que je nous considère comme définitivement perdus et arriver à comprendre comment fonctionne l'application GPS du téléphone, je choisi bien sûr l'option plus machiste des deux. Si il était assez évident de remplir une recherche par coordonnées, il m'a fallu un bon bout de temps pour comprendre qu'il fallait cliquer sur une mire en bas au milieu, pour faire apparaître la position actuelle après une bonne demi minute de recherche de satellites.

Tout ça pour finalement en conclure que j'étais bien sur le bon chemin et qu'il suffisait de continuer.


On arrive sur place vers 11h. Je lui présente la fiche d'équipement. On  va repérer les entrées des trous. Puis je la laisse préparer ses kits. A 11h45, Ondine commence à équiper le Khéops qui sera la sortie de notre traversée. Moi, je reste à l'ombre pour la prendre en photo, ce qui ne manque pas de lui mettre la pression. Comme si cela ne suffisait pas, chaque fois je lui fait recommencer jusqu'à ce que tout soit parfait, ce qui va l'amuser jusqu'à 13h15...





Du coup, aujourd'hui nous mangeons à l’extérieur, à l'ombre des pins... Cela aurait pu être un agréable moment de détente, mais Ondine est tellement stressée qu'il faut que je lui donne l'ordre de faire la sieste pour pouvoir terminer mon repas tranquillement.

Il faut dire que ses nouvelles responsabilités au sein de la CFR et les objectifs ambitieux qu'elle s'est fixés l'ont un peu perturbée. Elle a tellement de choses à ne pas oublier qu'elle est venu sans sa combinaison. Moi qui comptais sur elle comme taupe modèle pour une petite séance de prise de vues, je suis un peu déçu. C'est à se demander si elle ne l'a pas fait exprès. Tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est que je serai obligé de revenir avec Audrey et que pour aujourd'hui c'est elle qui me prendra en photo ! Comme j'ai déjà laissé Audrey jouer avec mon gros appareil la semaine dernière, je ne peux lui refuser sans risquer de faire une jalouse...

Pour couper court à la conversion, j'accepte tous ses moindres désirs pour avoir une petite chance de pouvoir aller sous terre avant la nuit. Nous nous dépêchons de rejoindre le Khéphren. Elle équipe les deux petits puits. Nous attaquons la séance photo dans la première salle.




Sur le principe, elle me sert juste pour le réglage des flashs, puis nous échangeons les rôles (encore un truc de féministe ça...), et elle n'a plus qu'à déclencher.

Entre la théorie et la pratique, il y a cependant un grand pas. Une fois sous terre, l'autofocus devient encore plus capricieux qu'une bonne femme (si si, c'est possible !) et il faut être capable de faire le cadrage au juger quand on ne voit que la lampe du modèle à travers l'objectif. Mais avec un peu de persévérance (et de chance ?), Ondine finit par y arriver.







Le seul problème, c'est qu'on a déjà pris tellement de retard aujourd'hui, qu'après la deuxième scène il faut déjà arrêter la séance. Je range le matériel. On laisse les kits en bas du puits. On fait une visite rapide et on ressort par le Khéops. Je laisse Ondine le déséquiper pendant que je retourne au Khéphren chercher les kits et déséquiper en remontant. Il est 17h quand nous ressortons chacun de notre côté.

Nous rangeons le matériel. Ondine essaie de se trouver une tenue descente pour aller prendre le train. Après avoir pourri ses vêtements sous terre, ce sera donc juste collants et T-shirt avec une veste nouée à la taille pour prévenir une émeute...

Il lui restera toute fois à arriver à passer le portique de sécurité de la gare de Cagne. En ces temps de terrorisme féministe, les apparences jouent forcément contre elle alors que je peux témoigner de sa bonne moralité vu que je suis toujours vivant. Elle aura du mal à échapper à une fouille du sac, à des palpations par une perverse et même peut-être une fouille plus complète vu son accoutrement. Enfin, elle nous racontera la prochaine fois. Moi, je n'ai pas eu le courage de rester pour ne pas quelqu'un se rende compte que je la connais...

En tout cas, la Commission Féminisation et Rajeunissement se réjouit de l'implication de sa nouvelle responsable adjointe et des résultats déjà obtenus. Nous la félicitons très chaleureusement.

Mathieu

P.S. Pour les photos, il faudra encore attendre une prochaine mise à jour...

(Il semblerait qu'il faudrait bien refaire une seconde séance photo avec une taupe modèle un peu plus présentable...)