31 mai 2022

Désobstruction Mai 2022 (22 sorties)

Sur Vence (1 sortie) :

Secteur Plan des Noves : Aven de la Belle Borie, désob du méandre de plafond au sommet du puits remontant, proche de la surface. Dégagement de la trémie dans le puits bouché sous la piste. Désob d’une entrée trouvée le 10 février 2017, à côté de la grande bergerie Jas de Hotte.

Sur la Colle sur Loup (3 sorties) :

-Secteur des rives du Loup : Grotte des Barres : désob sur les 3 principales cavités et pointage GPS avec Christophe.

Sur Roquefort les Pins (9 sorties)

- Secteur du Pibou Haut, aven de la maison des chasseurs (1 sortie).

-Secteur du Clos (4 sorties) : Aven des plumes, une sortie avec Fred et Christophe où nous avons continué la désob du passage remontant à 3 personnes. On arrive dans deux petites bulles, la suite est en plafond, calcifiée, ça résonne et ça aspire ; on entrevoit une salle derrière.

-Secteur des Rives du Loup (4 sorties) : Grotte de la Terrasse (déjà vue en 1948 par le CAF) ; Grotte du Crâne, repérée par Robert Faivre ; Grotte de la solitaire : désob du passage de jonction ; Grotte de la souche : désob du terminus ; Trou de la Balle (trouvé par Pierre) : ouverture du point bas et trouvé petit réseau (P-6m et Dev 28.5m).

Sur Villeneuve Loubet (3 sorties) :

Grotte du Mardaric (161B) : Désob du boyau dans le réseau supérieur ; avancée sur 14m. En sortant, Dada remarque un très fort courant d’air provenant du réseau actif (là où Christophe et Eric avaient creusé plusieurs années). Il passe donc le point bas, remonte de l’autre côté du siphon (actif uniquement par fortes pluies) et commence à creuser le petit trou dans le sable d’où sort cet air froid. Puis il sort et monte sur les barres au-dessus de la grotte du Mardaric, continuer de creuser dans la grotte dénommée Grotte du Nœud de Racines.

Sur Coursegoules, Peycouguou (1 sortie, Pierre) : pas de détails.

 

Sur Cipières : Résurgence du Rai : nettoyage du puits d’entrée, petite désob, pose d’un IPN puis visite avec Chouca, Pierre, Nicolas et les 2 plongeurs Patrice et Loïc.

 

SORTIES CLUB : (sans forcément de compte-rendu ; sorties non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, sorties en club, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) : Aven Obscure et Petit Renard (Saint Vallier), Aven de l’Enclos (41C, Cipières), Aven Yvan (Saint Cézaire).

Pour le Club, 

Christophe

 

29 mai 2022

Partie à trois à l'aven de l'Enclos

Participants : Daniel, Jérôme, Nicolas
TPASFC (Temps Passé A Se Faire Chier) : 4h45

Le Président avait envisagé cette visite il y a plus de deux ans mais entretemps, le projet avait été victime des miasmes du COVID. Lors de la dernière réunion, Daniel nous l'a reproposée avec un petit brief bien alléchant : pour résumer, cet aven de 117 mètres situé sur le plateau de Calern a été ouvert par l'Abîme Club Niçois au début des années 90 à grand coups de pailles, et il se caractérise par une succession de ressauts et de petits puits entrecoupés d'étroitures débouchant sur un long boyau boueux qui se jette directement dans un puits de 7 mètres puis un dernier de 40. J'oubliais : le départ se fait dans une trémie particulièrement instable. Le Président nous proposa donc d'aller faire un premier repérage afin de :

1) Vérifier la viabilité des amarrages de l'époque.
2) Vérifier si toutes les horreurs décrites ci-dessus étaient vraies.

Au silence sépulcral qui suivit ce topo succéda une volée d'excuses foireuses émanant des quelques membres présents dont nous tairons les noms par charité chrétienne (hein, François...). Souhaitant absolument me remettre à l'entraînement après de longs mois d'arrêt, je me portai volontaire, charge au Président de convaincre au moins un troisième larron. Ce qui fut fait la semaine dernière en la personne du jeune et fringant Nicolas enfin débarrassé de ses examens de fin d'année. Le garçon n'ayant lui aussi pas touché de corde depuis lulure, il comptait sur cette sortie pour se remettre en forme. Il ne pensait pas à quel point...

Le trio se donne donc rendez-vous à l'observatoire du CERGA ce dimanche vers 9h30 et pour une fois chacun est à l'heure, voire carrément en avance. Après la chaleur de ces derniers jours, la température est agréable et les moutonnements nuageux laissent présager de la flotte en fin d'après-midi. D'où cette sentence de Dada : "Faudra se bouger le fion si on veut pas se faire rincer la gueule en sortant". Le Grand Homme pointe un caca de mouche sur une carte d'état-major datant de l'Occupation : "J'ai marqué le trou là, on y sera dans une demi-heure, en avant !". Puis, confiant dans sa mémoire infaillible, il laisse la carte dans la voiture et nous entraîne à sa suite. 

Nous empruntons le GR direction le vieux mas à quelques encablures duquel doit se trouver l'aven de l'Enclos. Et qui dit enclos, dit qu'il faut chercher un enclos de pierres avec un trou à côté. Voyant le Président désorienté et perplexe, nous utilisons donc le principe scientifique de la triangulation et nous partons chacun de notre côté dans la pampa. Nous jardinons ainsi pendant une bonne vingtaine de minutes jusqu'à ce que Nicolas obtienne l'information d'un autochtone juché sur une moto de trial et qui a l'air de connaître le coin. Dix minutes plus tard nous tombons sur l'entrée du trou, plutôt impressionnante. Cette cavité étant visiblement sortie de la mémoire collective et n'étant plus visitée depuis des lustres, Dada a pris soin d'emporter des boulons de qualité, une burette d'huile et un grattoir au cas où il tomberait sur des spits récalcitrants. A côté du trou, un bel enclos dissimule une borie en bon état à l'abri de laquelle nous entreposons nos sacs après nous être changés. Au moins, s'il pleut, tout sera au sec. Le Président descend équiper, je le suis, Nicolas ferme la marche. Nous aurons besoin de deux kits de cordes. Dada et Nico en portent chacun un, je m'occupe du kit le plus  précieux, celui qui contient la demi-bouteille de rouge.

Un passage étroit mène directement à la trémie dite "des romains". Dada ronchonne après un premier spit rétif à son boulon, et manque se prendre par deux fois  une chauve-souris dans la figure, la petite bête ayant visiblement une dent contre les dirigeants de CDS. J'entends un énorme remue-ménage de cailloux puis l'organe présidentiel : "Faites gaffe en arrivant, c'est tout pourri, y a plus rien qui tient, on va tout se prendre sur la figure et mourir enterrés vifs". Effectivement je débarque dans un éboulis instable traversé de quelques étais de chantier rouillés dont dépassent quelques bouts de planches moisies qui devaient jadis retenir la masse de pierres. Le moindre éternuement risque de tout balancer dans l'étroiture qui nous attend au bas du pierrier. La consigne présidentielle est claire : on reste groupir et on attend que le dernier ait désescaladé la trémie avant de s'engager dans le boyau. Ça racle mais ça passe puis on tombe direct sur un P5. Dada l'équipe en ronchonnant contre les acrobates psychopathes de l'ACN qui ont planté des spits n'importe où rien que pour faire suer le monde. Je dois reconnaître que malgré son grand âge, Daniel réussit à équiper dans les positions les plus invraisemblables. Nous enquillons un nouveau boyau étroit avec, au bout, un ressaut plongeant direct. 

Ce trou est épuisant. Il ne faut surtout pas penser aux sorties de puits à la remontée. Nico suit, stoïque, en traînant ses deux kits (le perso et celui des cordes du P40 final). Entre les spits encrassés, les reptations laborieuses et les kits qui se coincent, nous descendons à la vitesse de la limace. Puis arrive un morceau choisi : la descente du P8 avec lucarne 1,50 m en dessous du départ. On vous épargnera les contorsions nécessaires à la manoeuvre. 

Puis à nouveau un boyau puis un P5 puis un boyau puis un ressaut, puis arrêt bouffe. La montre présidentielle affiche midi, j'en ai personnellement plein les bottes, et Nicolas plein les couilles (qu'il a d'ailleurs failli perdre sous le poids de ses deux kits entortillés). Après deux verres de côtes-du-rhône revigorant, Dada nous propose de laisser tomber les puits finaux mais de tenter au moins la traversée du long boyau boueux pour voir si c'est vraiment aussi crade que son nom l'indique. Nico et moi acquiesçons de concert. Comme je suis un peu télé(psycho)pathe, je lis dans l'esprit de Nicolas : "Quel enfoiré ce président, il m'a fait trimballer le kit de corde jusqu'ici pour ne pas l'utiliser, grmblrblr...". 

Un morceau de tuyau étroit plus tard, nous dévalons un beau P14 puis le P7 au pied duquel s'ouvre la fameux boyau boueux. M'attendant au genre d'étroitures merdiques que nous mangeons depuis le début, je suis plutôt agréablement surpris du diamètre d'entrée du conduit (bon, c'est sûr que c'est pas un tunnel de métro). On retire la quincaillerie pour ne pas la pourrir puis on s'enfile à quatre pattes dans le bouzin. C'est un peu gadouilleux au départ mais au bout de quelques mètres, ça s'assèche pile à l'endroit où il faut se mettre à ramper. Une vingtaine de mètres plus loin je tombe nez à nez avec Dada qui m'explique que juste derrière lui s'amorce le P7 au-dessus duquel il est possible de faire demi-tour en faisant attention de ne pas tomber dedans. Nous avons atteint la cote moins 67. L'inoxydable Nicolas me suit dans la manoeuvre. Le stoïcisme de ce garçon est impressionnant. D'humeur égale, il encaisse toutes ces péripéties avec une impassibilité de moine bouddhiste.

Nous ressortons du long boyau qui constitue finalement la seule bonne surprise de cette visite et attaquons la remontée, Nico en premier, moi derrière pour un éventuel coup de main avec ses kits, le Président en dernier pour déséquiper. Comme prévues, les sorties de puits et de ressauts sont acrobatiques, mais comme on s'attendait au pire, on reste philosophe. 

Devant moi, Nico attaque les diverses étroitures en répartissant au mieux ses deux kits. Par deux fois je les lui balance car les passages sont vraiment trop scabreux. Puis cahin-caha nous nous retrouvons devant la trémie maléfique.

Comme nous sommes restés groupés tout au long de la remontée, nous attendons que Dada soit sorti du boyau pour la franchir avec toute la délicatesse possible et éviter ainsi un effondrement total. Debout sur le dernier étai branlant, Daniel nous interroge : "Qu'est-ce-que vous pensez de ce trou ?". Nicolas, magnanime, répond : "plutôt sportif". Je grince : "C'est plutôt un trou de merde, non, Président ?". Le Grand Homme réfléchit deux secondes puis laisse tomber :"Tu as raison". Et là, sous nos yeux ébahis, il donne un violent coup de botte dans l'étai rouillé tout en s'accrochant à la paroi et un torrent de cailloux vient obstruer le fond de la trémie.

"De toutes façons, j'avais pas l'intention d'y remettre les pieds. Garçons, après nous le déluge !"

Aaaaah, comme j'aime ce bel esprit spéléologique où l'on se fout royalement de ceux qui viendront après...

Il est 15h15 quand nous sortons de la cavité et nous arrivons aux voitures secs, les dieux de la météo ayant jugé que nous en avions assez bavé sous terre pour en plus nous envoyer de la flotte.

Jérôme

(Photos de Nicolas)


22 mai 2022

Reculade à l'aven Yvan

Participants : Daniel, Jérôme
Participants pro-statiques : Bernard, François
TPST : 3h30

Cela faisait un moment que le GSV n'avait pas mis les pieds au fond de l'aven Yvan à Saint-Cézaire, en gros depuis les festivités du COVID. Le dernier à y avoir bossé est l'ami Pierre qui, à grands coups de pailles, avait atteint la profondeur approximative de moins 90 mètres. Le Président a donc proposé, lors de la dernière réunion, d'y faire un tour car à la cote moins 40, une lucarne en hauteur laissait présager une suite éventuelle. En plus la cavité est déjà équipée, ce qui n'est pas pour déplaire au Grand Homme qui devient un peu feignant en vieillissant...

En ce dimanche grisounet, la (très) vieille garde du club est au rendez-vous de 9h30 sur le parking des Baragnes. De soixante à quatre-vingts ans, toutes les décennies décaties sont représentées et, malgré quelques douleurs diverses et variées, notre doyen Bernard a tenu à être de l'aventure. François, particulièrement en forme, se demande s'il ne serait pas plus rentable de vendre le GSV à Orpéa pour en faire un Ehpad souterrain. Ce à quoi un Dada tout courroucé rétorque que la misérable subvention de la mairie de Vence et les faméliques cotisations des rares membres valent mille fois mieux que les millions de la multinationale des vieux. On a des valeurs ou on n'en a pas.

Trois quarts d'heure plus tard, Daniel s'enfile dans le puits d'entrée dont la particularité est qu'à la cote moins quatre il se transforme sur un petit mètre cinquante en puits-chatière. Rien de comparable avec celui de la Glacière et encore moins avec celui des Gleirettes, néanmoins le Président réussit à nous le décrire comme une épopée infernale baignée de sang et de larmes. Ça ne loupe pas, le Bernard qui était moyennement tiède nous fait un blocage. Pourtant je n'avais pas souvenir d'une quelconque pénibilité lors du passage en remontée de ce petit rétrécissement, ayant déjà fait le trou quatre ou cinq fois. Avec force cajoleries, compliments et paroles rassurantes, j'explique au pauvre Bernard que ce vieux psychopathe de Dada perdait la boule et voyait le mal partout. En fait, le mini-puits chatière se passe tranquilou avec de petites amplitudes de poignée et de pédale car la place manque, mais sans aucune fatigue ni risque de coincement. Il faut juste prendre son temps. Persuadé d'avoir rasséréné notre bon Bernard, je m'introduis dans le trou et franchis au ralenti le passage "critique" en lui montrant que ça ne posera aucun problème à la remontée. Dix mètres plus bas, je stationne un moment pour attendre le Vénérable. J'entends palabrer à la surface mais toujours pas de mouvement de corde qui indiquerait une descente. J'appelle. Rien. La Vieillasse a renoncé et Don Francesco, en toute charité chrétienne, a décidé de l'accompagner dans sa retraite. 

Je rejoins donc Dada à la cote moins 40 pour lui annoncer la nouvelle. Le Grand Homme rouscaille un chouïa mais se met vite à l'ouvrage : il a quelques broches à planter pour atteindre une lucarne placée une poignée de mètres en hauteur. Il m'explique qu'avec un peu de chance, elle donnera sur un réseau de puits parallèles ou, qu'avec un peu de mouise, elle bouclera sur le P20 au sommet duquel nous nous tenons. Je le laisse en tête à tête avec son perforateur Bosch tout neuf et je descend tranquillement jusqu'à l'ancien "anus de mouette", vers moins 80. Rappelons qu'après des mois d'effort, l'orifice rectiforme de quelques centimètres avait été transformé en un beau petit conduit permettant de rejoindre confortablement un ressaut de cinq mètres. En bas, on trouve une petite salle avec une lucarne bien élargie par Dada, laquelle lucarne donne sur un dernier volume où, lors de ma précédente visite, la suite se résumait en une microscopique faille très légèrement ventilée. C'était sans compter sur la ténacité et la force de Pierre, surnommé l' "Attila des cavernes" qui, en quelques séances rajouta cinq bon mètres de boyau pour buter sur du rien. Je confirme : le beau travail de calibrage de notre ami s'arrête sur un interstice calcifié qui présente le double inconvénient d'être en permanence arrosé et de ne pas souffler ni aspirer des masses. L'eau n'étant pas la meilleure amie du perfo, et les perspectives de suite n'étant pas très réjouissantes, il est clair que cette cote de plus ou moins 90 mètres signe la profondeur provisoirement définitive de l'aven Yvan.

Du coup je commence à remonter vers le chantier présidentiel car l'heure du casse-croûte doit avoir sonné depuis longtemps. En arrivant sur place j'ouïs la sentence tant redoutée :"Ça boucle, putain de bordel de merde !". Effectivement, après la pose de quatre broches, Daniel a pu se glisser dans la lucarne et déboucher sur un puits qui, une fois encordé, l'a conduit dans le P20 principal. Le Président est un peu déçu, mais au final pas mécontent de son turbin dominical. Il déséquipe son petit bazar et nous décidons de passer à table (diable, il est plus de midi trente !). Pour atteindre le lieu des agapes, une plateforme située deux mètres en contrebas, j'utilise ma poignée Grivel toute neuve qui peut se transformer instantanément en descendeur. Je confirme : ça marche. Alors oui la corde était un peu grosse et bien humide, ce qui n'a pas facilité le coulissement, mais en pesant sur le système, on arrive a descendre cahin-caha. 

Nous pique-niquons rapidement en bavant sur les deux vestiges qui se sont barrés comme des rats, puis nous attaquons la remontée, votre serviteur en premier. Bien entendu, le fameux puits-chatière se passe les doigts dans le nez, avec de petits gestes et en visant le bon côté de l'étroiture. En débouchant à la surface, je bute avec étonnement sur l'ami Bernard, tout guilleret. "Ben, qu'est-ce que tu fiches là ?". "Ben, on vous a attendu" me renvoie l'intermittent charentais. Il apparait ainsi que les deux compères, loin de nous abandonner à notre triste sort, ont tué le temps en se livrant à des activités diverses et variées, plus ou moins contre nature, et au sujet desquelles le Président et moi-même n'avons rien voulu savoir. A propos de Daniel, il est 13h45 quand il s'extirpe du trou et si je compte bien, les deux vieux garnements ont eu près de trois heures et demie pour faire leurs cochoncetés...

Jérôme

1 mai 2022

Aven Obscur

Participants : Loris, Bernard, Daniel, Mathieu et François
TSPT : 3h

Au lieu d'aller manifester comme de coutume tous les 1er mai, même si cela ne sert à rien, et même si on ne sait pas trop pourquoi on y va, cinq passionnés de spéléo se sont retrouvés à St Vallier en vue de faire visiter à une nouvelle recrue du club de Vence, Loris, qui du haut de ses 27 ans apporte un peu de jeunesse dans ce club, où entre les grabataires, les prostatiques, les fatigués de retour de vacances, et les rabat joie, sans oublier ceux qui ont toujours quelque chose à faire.

La sortie spéléo en question est celle de l'aven obscur à St Vallier, qui certes n'excède pas les 90m de profondeur, mais qui après une série de trois puits de 13m, 22m, 25m, amène dans une salle où les concrétions et excentriques sont d'une beauté assez remarquable pour le département.

Le RDV était fixé à 10h sur place, et tous étaient présents: Dada, Mathieu, Bernard, Loris et moi-même qui écrit le compte rendu. Le temps de s'équiper et nous voila partis pour le trou en question.

Comme d'habitude Dada part devant équiper les puits, suivent ensuite: Loris, Mathieu, Bernard et François. Une certaine anxiété se lisait sur le visage de Bernard, lequel disait ne plus avoir passé de fractionnement depuis perpète, mais nous l'avons rassuré en lui disant qu'au GSV on avait droit dans nos statuts à 5% de perte !!! Rassuré sur le coup, il descendit quand même, bravo Bernard, parce qu'avec l'âge qu'il a, faire ce qu'il fait, respect !

A 11h 30 nous étions tous dans la grande salle de -60, chacun s'occupa, certains à fouiner dans tous les endroits, voir si quelques départs seraient entrevus, mais "que néni " rien à se mettre sous la dent, sauf les casse-croutes  que nous avions emmenés. Pour nous consoler Bernard sortit de son kit un pineau des Charentes qu'il avait descendu dans une bouteille plastique, afin de ne pas la casser, quel dommage, ce serait un sacrilège comme dirait certains mécréants dont je tairai le nom, pour ne pas les froisser !

Mais le précieux liquide ne fut pas apprécié par tous, car il manquait notre maitre de chais, en l'occurrence NPJ ! et tout le monde sait bien qu'un repas sans NPJ n'est que l'ombre d'un repas ! Pour nous consoler, nous avons convenu de descendre le puit de 18 m au fond de la salle lors de la prochaine visite de l'aven.

Vers 13 h30 nous entamons la remontée, allègrement pour Mathieu et Loris, mais un peu plus difficile pour Bernard qui était visiblement fatigué, par manque de sortie évidente depuis plusieurs mois. Effectivement, l'entrainement du spéléo, c'est la sortie régulière tous les 15 jours si possible, et n'allez pas chercher des excuses qui ne tiennent pas la route ! Les personnes concernées se reconnaitrons !

A 14 h nous étions tous dehors, Dada déséquipant la cavité, Nous avions envisagé d'aller voir l'aven de Valens à 300m du trou, avec son beau puit d'entée de 27m, mais la pluie ayant fait son apparition, chacun repartit à ses pénates. François et Dada quant à eux descendirent revoir l'entrée de la Baume obscure que François n'avait plus revue depuis ses débuts au club en 1979 ! Mon Dieu comme le temps passe vite. Et discutèrent quelques instants avec notre ami Patrick Besueille, le gérant de la grotte.

Mais ça ne fait rien, une fois de plus on s'est fait plaisir, au sein du GSV, où la convivialité et l'amitié sont de mise.

François.