22 janv. 2023

Le retour du flash à ampoule

Participants : Bernard, François, Daniel, Jérôme, Nicolas et Mathieu
TPST : 4h

Il fut un temps que je n'ai pas connu où pour éclairer artificiellement une prise de vue souterraine, il fallait brûler du magnesium. Afin de rendre l'opération facile, des ampoules au magnésium étaient produites et consistuaient la partie "consommable" d'un flash. Grace à la puissance naturelle de ce type d'éclairage, il était possible d'utiliser l'ampoule nue ou au pire avec un simple réflecteur parabolique. L'éclairage ainsi obtenu était doux et agréable.

Mais comme les bonnes choses ont toujours une fin, les ampoules ont été détrônées par les flashs électroniques qui autorisent un mitraillage quasi infini pour un coût marginal nul. Or, ce qu'ils ont à offrir se fait au détriment d'une perte de puissance plutôt gênante. Pour arriver à un minimum d'éclairage, il faut focaliser le faisceau, ce qui donne un éclairage dur qui écrase et qui grille tout ce qui réfléchi la lumière.

A partir d'un inconvénient, on peut bien-sûr en faire un parti-pris esthétique tout à fait fécond.

On peut aussi faire appel à tout un tas d'accessoires plus ou moins encombrants qui vont bouffer le peu de puissance qui restait. Autant dire que c'est uniquement pour la photo rapprochée...

Même si Joseph Staline disait que la quantité a une qualité qui lui est propre, je dois avouer que je n'ai jamais été vraiment convaincu. Mon intime conviction serait plutôt que c'était mieux avant.

Aussi, quand j'ai appris que nos amis les chinois ont été capables de sortir un flash électronique assez puissant pour être utilisé ampoule nue, je me suis dit que le GSV se devait de l'essayer pour vous. J'en ai commandé un pour voir. J'ai préféré attendre un peu avant d'en prendre une petite série, ayant quand-même un gros doute sur le coté transportable de l'engin.

Le teste de vérité, c'est bien-sûr : est-ce que ça rentre dans le bidon ?

La réponse est oui, mais il vaut mieux démonter l'ampoule et la tête qui est un peu grosse. Bref, je ne pense pas qu'on arrive à rentrer deux flashs dans le même bidon. Au mieux, on doit pouvoir mettre trois flashs dans deux bidons, en mettant les corps dans l'un et les têtes dans l'autre.

Je me trouve donc avec la mallette de l'appareil photo, un bidon gros flash, un bidon avec trois flashs classiques, trois mini-pieds, et un pied plus adapté au gros flash. Ce dernier ne rentre pas dans le kit et j'ai abandonné l'idée de prendre les torches qui me servent à voir le cadrage...

Heureusement que l'essai n'aura lieu qu'à l'Aven des Chiroptérophages qui, avec son puits de 7m, est dédié aux banquets du GSV et à ses pratiques culinaires bizarres.

Il faut d'ailleurs avouer que sans le prétexte du repas, je n'aurais trouvé personne pour m'accompagner. Alors que, sans prévenir et en les mettant devant le fait accompli, ils n'ont plus le choix qu'entre être capable de remonter le puits ou de rester dans le cadre de la photo.

La première série se fait juste avec l'ampoule nue cachée derrière l'éboulis du puits d'entrée. Les personnages sont placés juste devant pour être éclairés par l'arrière.

Je choisis un réglage pour ne pas griller les hautes lumières. Avec la puissance du flash, un 400 ISO suffit et je peux exploiter la dynamique du capteur au traitement.

Le résultat est plutôt intéressant pour une photo prise avec un seul flash.




Après, je cherche à rajouter mes anciens flashs, mais là ça se complique. On m'avait vendu une compatibilité entre le nouveau déclencheur et les anciens récepteurs, mais il doit sûrement y avoir de la mise à jour de firmware à faire. Bref, l'éclair de teste ne marche pas, la sortie de veille ne marche pas, il ne reste que le déclenchement. Et encore, il faut que je fasse le tour des flashs toutes les deux minutes pour les réveiller car j'ai oublié comment on désactive la mise en veille...

Le résultat n'est pas vraiment convaincant. Les anciens flashs ont une température de couleur plus élevée. Les ombres portées se rappellent à leur bon souvenir. Le mariage ne fonctionne pas.




On terminera par un essai de la tête depuis le font de la salle. Mais on en revient au point précédent dont les conclusions sont toujours valables.





Très progressivement, les modèles involontaires finissent par réussir à remonter le puits et la séance se termine.




Mon sentiment général est que ça vaut sûrement la peine de refaire un essai avec plus de flashs à ampoule. Il va juste falloir bien calculer ce qui est humainement transportable, sachant qu'en plus il faut prévoir des pieds suffisamment costaux. Je sens déjà que je vais souffrir...

La suite au prochain épisode.

Mathieu

Fondue à l’Alziary le 15 janvier 2018 (retour sur une sortie mémorable)

Participants : Audrey, Bernard, Christian, Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPAB  (Temps Passé A Bâfrer) : 3h45

Comme nous l’avons vu précédemment, le GSV est de longue date spécialisé dans les premières en tout genre, et 2018 sera, c’est décidé, l’année des premières. Mathieu ayant redescendu de ses montagnes sauvages d’excellents fromages au lait cru et quelques bouteilles de bon vin blanc d’Apremont, il fut décidé lors de la dernière réunion d’organiser une fondue savoyarde souterraine. Compte tenu de l’intendance exigée par le projet, l’Aven Alziary à Roquefort-les-Pins fut choisi : rapidement accessible depuis les voitures, sept mètres de puits d’entrée, une belle salle au plafond concrétionné et un endroit relativement plat pour déjeuner.

Rendez-vous est donc pris à 10h30 en ce dimanche grisounet au départ de la piste des Terres-Blanches. Avec une organisation quasi-militaire, chacun se charge des éléments indispensables à la réussite de cette première : à Mathieu le fromage, le pain, le vin blanc et le butagaz, à votre serviteur les assiettes, les piques, le caquelon émaillé et la salade verte, à Bernard et François l’apéritif, le champagne et le café, et enfin à Audrey le dessert vu que la benjamine de l’équipe profitera de la sortie pour fêter son anniversaire.

Concernant le tirage de la fève, notre ami François, profondément marqué par le récent visionnage d’une vidéo mettant en scène deux transsexuels brésiliens dans des positions controversées, propose que soient élus deux rois au lieu d’un roi et une reine. La seule fille du groupe n’y voyant aucun inconvénient, la motion est adoptée à l’unanimité.

Daniel étant parti en avance pour équiper en double le puits d’accès, nous le rejoignons vers 11h15, chargés comme des mulets. A 11h30, tout ce beau monde est en bas.


Le Président du CDS 06 nous désigne une demi-douzaine de chauves-souris en train de roupiller au plafond et nous enjoint de limiter les nuisances sonores si on ne veut pas avoir d’ennuis avec :

a) Brigitte Bardot
b) le WWF
c) France Nature Environnement
d) La commission écologique de la FFS

François lâche un pet feutré pour marquer son accord, Audrey glousse d’attendrissement et je grommelle parce que je commence à en avoir plein le dos des ces billevesées pseudo-environnementales.



Pendant ce temps, Mathieu frotte abondamment le caquelon avec une gousse d’ail. Il y rajoute une bonne demi-bouteille d’Apremont et trois sortes de fromages amoureusement découpés en lamelles pour faciliter la fonte, à savoir, un Gruyère de Savoie, un Comté et un Beaumont de derrière les fagots. Le tout est mis à feu doux et je me propose pour touiller car j’ai toujours aimé jouer du manche, ce que  Christian confirme.



Bernard dégaine alors son rhum frelaté illégalement importé de la Guadeloupe dans des poches urinaires usagées. Accompagné d’un jus de fruit bien frais, je dois reconnaître que ça descend tout seul.


La fondue commence à embaumer délicatement et les vapeurs de vin blanc mêlé de Kirsch s’élèvent dans l’air cristallin de l’aven. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est qu’elles allaient enivrer l’une des chauve-souris positionnée à l’aplomb du caquelon. Saoûle, la bestiole lâche prise et plonge dans le fromage. Fort heureusement, la mixture n’est pas brûlante et le chiroptère tout étonné patauge avec délectation dans le brouet.


Audrey qui m’avait succédé au touillage pousse un cri d’orfraie et refuse catégoriquement de toucher à la pauvre bête. Bernard, qui comme le Saint du même nom, aime à voler au secours de son prochain, extrait avec délicatesse le petit animal. Ne reste plus qu’à le nettoyer de tout le fromage fondu, ce à quoi s’attelle Christian à grands coups de langue. Audrey et François vont vomir, le Président rouspète, Mathieu envoie un texto de dénonciation anonyme à la SPA et je m’étrangle de rire.

Vient enfin le moment de la dégustation. Je ne sais pas si c’est l’admirable dosage de vin et de fromage par Mathieu, notre exceptionnel tour de main à Audrey et à votre serviteur, ou encore la macération rapide et fortuite de la chauve-souris, mais c’est réellement l’une des meilleures fondues savoyardes que j’ai jamais mangé.


Les autres sont d’accord avec moi, y compris la chauve-souris désormais toute propre qui vient tournoyer autour du caquelon… Bernard, qui a le sens du slogan publicitaire, l’a d’ailleurs baptisée « Entremont ». Une mâche du pays nantais permet de nous alléger l’estomac avant de passer à la galette des rois apportée par Audrey.

Notre amie, très à cheval sur les traditions a également apporté 21 bougies qu’elle souffle du premier coup. Comme prévu, il y aura deux rois, à savoir le Président et votre serviteur. Bernard verse le champagne et nous trinquons :

a) à l’anniversaire d’Audrey
b) à la nouvelle voiture hybride de Bernard
c) au sauvetage d’ « Entremont »



François nous sert le café accompagné de carrés de chocolat noir, Audrey farfouille dans le sac de papillotes à la recherche de chocolat blanc, Christian tente de recracher les derniers poils de chauve-souris collés sur sa langue, Bernard somnole et le Président planté sous le puits d’entrée nous fait remarquer que dehors, il pleut. Ces petits moments d’éternité font tout le charme des sorties du GSV.




Il est 15h15 quand nous nous extrayons de l’Alziary. Le retour à la voiture se fait sous un léger crachin. François et Bernard se font rapidement et discrètement distancer. Mathieu sous-entend perfidement que le premier doit être en train d’expliquer au second, avec force détails, la vidéo sur les transsexuels brésiliens. Christian le traite de jaloux, et Audrey demande innocemment ce que c’est qu’un transsexuel. Dada lève les yeux au ciel et se demande s’il pourra tenir une année de plus à la présidence du GSV...

Jérôme

1 janv. 2023

Désobstruction Janvier 2023 (16 sorties)

Sur la Colle sur Loup (3 sorties) :

-Secteur des rives du Loup : Grotte des Barres : désob terminus, vue la 2e entrée de l’extérieur.

Sur Gréolières/Coursegoules (1): le Cheiron, prospection de Pierre et Mathieu.

Sur Roquefort les Pins (10 sorties)

-Secteur Mardaric-Péguière (1) : calibrage et pose de barreaux.

-Secteur du Pont de Pierre (1) : grotte du Sanglier trouvée en 2011. Désob d’un boyau, avancée sur 6m environ puis désob d’un autre conduit 10m plus loin, avancée sur 4m, à suivre…

-Secteur des rives du Loup (3): grotte de la souche, dev provisoire de 13m, courant d’air.

-Secteur du Camouyer (5) : aven des biquettes, suite trop étroite, désob terminée. Aven du Chévrier : désob du point bas, prof de -5m, entrevu un puits de 4/5m, courant d’air.

Sur Gourdon (1) : Pont du Loup, Fugeret n°1, réparation des câbles. Au labo : maçonnerie regard, dégagement des blocs sous le pont.

Sur Cipières (1): Résurgence du Rai : branchement dans l’armoire. Visite pour voir le niveau de l’eau qui est remonté jusqu’à la base du P11.

 

SORTIES CLUB: Ces sorties ne sont pas comptabilisées dans le nombre de sorties ‘désob’ : Aven Alziari (Roquefort, club).

 
Pour le Club, 

Christophe