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28 janv. 2024

Fondue savoyarde à la grotte de Combrières

Participants : François, Daniel, Jérôme, Marion, Mathieu, Nina, Noam, Rémi, Sacha, Vincent, Yannick

TPST : 4h30

Parmi les bonnes résolutions pour 2024, le Président avait mis en tête de liste la reprise de la traditionnelle fondue savoyarde souterraine du GSV souvent copiée, jamais égalée. La date du 28 janvier fut bloquée afin de pouvoir réunir à la fois la crème (rance) du club et le dessus du panier (percé) des initiés les plus assidus. La grotte de Combrières (aussi appelée grotte de Mons) fut choisie pour sa facilité d'accès, son infrastructure quasi-hotelière, et sa configuration propice aux ébats de jeunes enfants : ça tombait bien, il y avait trois mômes de prévus parmi les convives.

Mathieu, notre savoyard de service, avait, pour l'occasion, fait mûrir une sélection de fromages du terroir. C'est donc la voiture envahie par le délicat fumet de frometons en train d'agoniser qu'il rejoignit, en compagnie de Rémi, le reste de la fine équipe à 10h30 au carrefour de l'usine hydroélectrique de la Siagne. "Covoiturage" fut le maître-mot de l'expédition car les places de stationnement sont rares à proximité de la cavité. Le contenu de cinq véhicules fut donc transféré dans trois en entassant victuailles, réchaud, novices, casques spéléo, boissons, marmaille, bottes, spéléologues périmés, caquelon et vieillards plus ou moins cacochymes. A onze heures, le groupe se changeait sous le porche d'entrée et à onze heures trente il pénétrait la grotte. Le Président ayant fait remarqué qu'il était pratiquement l'heure de l'apéro, les grignotages furent déployés en un clin d'oeil et le gewurtztraminer de notre ami Yannick fut servi dans la foulée, le tout avec une rigueur toute militaire : au GSV on ne badine pas avec les horaires. 

La présence de mineurs excluant toute conversation déviante, il fut habilement suggéré à Nina, Noam et Sacha d'aller compter les chauve-souris à l'autre bout de la cavité afin que les adultes puissent débiter les cochonneries qui émaillent habituellement les discussions dans tout club spéléo qui se respecte. Effectivement, le temps que les gamins reviennent du fond sans avoir vu la queue d'une ombre d'un chiroptère, nous avions évoqué :

1) la technique de Yannick pour couler un bronze le matin sans en foutre partout (ben oui, il est fondeur...)
2) les différentes traductions de l'expression "anus horribilis" par notre latiniste distingué François (Vincent ayant à tort compris : "cul qui gratte")
3) l'accouplement des spéléologues de même sexe sous les latitudes tropicales (Rémi nous ayant ainsi fait part de ses souvenirs humides à Bornéo et à Madagascar)
4) l'invention fortuite de la lyophilisation par un vieillard du XIXème siècle qui, éjaculant en poudre compte tenu de son grand âge, rajoutait systématiquement de l'eau pour mieux contenter sa vieille compagne qui avait du mal à avaler (anecdote ayant attiré la compassion de notre infirmière Marion pour cette pauvre femme)

- Ça veut dire quoi "éjaculer" ? 

Oups ! Nous n'avions pas entendu Sacha (13 ans) qui était revenu subrepticement parmi nous. Dès lors plus aucune insanité ne fut proférée jusqu'à la fin du repas.

Pendant ce temps Mathieu avait lancé la cuisson de la fondue sur son butagaz de compétition, votre serviteur s'étant porté volontaire pour touiller (j'aime jouer du manche en premier).

 La recette toujours secrète de Mathieu (vin d'apremont, fromage-qui-pue et ail) fit des miracles : une fondue onctueuse et délicate dans laquelle il était impossible de perdre le moindre morceau de pain, sauf lorsqu'on s'appelle François. Notre jésuite maladroit fauta par deux fois ce qui lui valut d'être condamné à lécher les bottes sales de Mathieu et du Président . Lequel Président, magnanime et pour ne pas infliger ce spectacle à nos jeunes convives, autorisa François à les emporter chez lui pour les faire reluire à coup de langue (les bottes, pas les jeunes convives, suivez un peu, quoi...). Notre couleur de bronze Yannick ayant apporté, en alternative au pain, de divines petites patates de Caussols délicatement bouillies, cette fondue souterraine 2024 prit tout de suite une dimension métaphysique : un vrai nirvana de saveurs. Ce goinfre de Mathieu qui, en bon Savoyard, déteste gaspiller le mangement, se porta volontaire pour engloutir l'ultime bouchée de fromage qui avait approximativement la taille du poing de Nina (10 ans). D'une part cela lui fit une tête de hamster avec les joues gonflées (à Mathieu, pas à Nina) et d'autre part il batailla près de cinq minutes pour essayer d'avaler le brouet afin de ne pas perdre la face. Finalement il recracha le tout, ayant manqué de s'étouffer. Une fois les éclats de rire passés, Dada nous convia, en guise de trou normand, à aller explorer la grotte histoire de tasser le fromage au fond des estomacs.



Une demi-heure plus tard nous étions de retour à table pour attaquer LES desserts, en tête desquels le gâteau d'anniversaire de François. Daniel, perplexe : "C'était pas le premier novembre ton anniversaire ?". "Si, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, comme disait Jésus" rétorqua Don Francesco. A Marion qui lui demandait son âge, notre théologien dévoyé répondit : 56 ans. Vincent s'étonna : "C'est bizarre, tu fais vraiment beaucoup plus vieux...". Et alors là, François se lança dans une démonstration médico-physico-mathématique absconse d'où il ressortait qu'en multipliant la longueur de son pénis en érection par le diamètre de son anus dilaté divisé par sa fréquence cardiaque, on tombait sur son âge réel : donc il avait 56 ans et pas 73. Rémi marmonna que le vieux était quand même vachement souple pour se mesurer la taille du trou de balle sans choper un torticolis. "C'est quoi une érection ?" demanda Noam (7 ans). "Tiens, mange du gâteau et arrête de poser des questions idiotes" le gronda Marion, sa mère. Bref, François finit par glavioter sur ses 73 bougies, et nous nous empifrâmes de tarte à la frangipane, de petits fours amoureusement choisis par Marion et Vincent, de galette des rois et de mandarines de Corse, le tout arrosé de Champagne. 

Pour faire passer la fondue.

C'est donc à quatre pattes (le ventre touchant presque le sol) que notre équipe de morfales sortit de la grotte aux alentours de 16 heures. Ceux qui avaient une Tesla à conduite autonome (c'est-à-dire personne) purent rentrer chez eux en roupillant au volant, les autres rentrèrent aussi chez eux en roupillant au volant. Aux dernières nouvelles chacun est arrivé à bon port.

Jérôme

(avec les photos de Yannick)


La sortie en images qui bougent :



29 déc. 2023

Des nouvelles du Craignos

Participants : Daniel, Jérôme

TPST : 0h50

Notre ami Chouca, désormais exilé à l'autre bout de la planète, m'avait contacté la semaine dernière depuis le pays des niaquoués pour me demander d'aller jeter un oeil à son trou fétiche, le Craignos, afin de voir si les installations n'auraient pas trop souffert des fortes pluies de début décembre. Ne pouvant rien lui refuser, j'ai donc convié le président Dada à sacrifier une poignée d'heures de cette avant-veille de réveillon pour enquêter.

Nous arrivons au camp de base vers 13h40 et constatons qu'à priori rien n'a été pillé ou saccagé. Le coffre électrique est intact, le président compte les petites cueillères et les verres : tout y est, même une bouteille de rosé visiblement périmée. Après nous être rapidement mis en tenue, nous pénétrons l'exurgence à 14h. Quelques blocs amenés ou déplacés par l'eau nous obligent à faire le ménage ça et là, mais la route est libre jusqu'à la salle de la dune. Au passage nous constatons la puissance de la crue qui a fait valdinguer l'ancien tuyau de pompage. Dans un petit kit plein de flotte nous retrouvons la pompe à pied qui jadis servit à Chouca pour gonfler sa licorne d'exploration aquatique. Le câblage électrique n'a pas bougé, en revanche le sable est revenu en force dans la grande salle, créant ainsi une jolie petite dune.

La crue a également remodelé le cheminement jusqu'au fond, découvrant des blocs et accumulant du sable, sable dans lequel le Président faillit laisser ses bottes.

Nous nous glissons dans la trémie terminale qui abrite la pompe et sommes rapidement arrêtés par l'eau, dix centimètres au dessus de l'IPN. 

La météo n'annonçant pas de précipitations notables avant mi-janvier, le niveau dans la trémie devrait donc continuer à baisser.

Il est 14h50 quand nous ressortons du trou. Le Président me dit qu'il va enfin pouvoir aller fourrer la dinde qu'il n'a pas pu fourrer à Noël. Je lui réponds que je ne veux rien savoir de ses pratiques déviantes afin de conserver intact le mystère de la vie sexuelle des dirigeants d'associations spéléologiques...


Jérôme


25 nov. 2023

Le coup du Lapin

Date : 26 Mars 2023
Participants : Je ne me souviens plus...
TPST : Pas grand-chose

Au printemps dernier, j'avais fait un premier essai avec trois flashs à ampoule chinois dans un puits. Il y en avait un attaché sur la corde tout en haut, un autre sur le model de luxe, et un en bas. La séance a été un peu laborieuse. Nous avons perdu 40% des effectifs avant d'abandonner précipitamment.

Le traitement des photos s'est soldé par un abandon. Et les raws sont tombés dans l'oubli jusqu'à ce que je re-tente l'opération avec du matériel un peu plus moderne et véloce.

Sur trente photos, on va en garder une :

Je suppose que vous aurez reconnu Jérôme sous son meilleur profil. Merci à lui pour les souffrances endurées.

Mathieu

P.S. Au fait, c'est le puits d'entrée de l'Aven du Lapin.


3 sept. 2023

Retour aux Gleirettes

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Nicolas
TPST : 8h

La dernière fois que le GSV avait fait des images à l'aven des Gleirettes remonte à 2012. Et encore notre caméra n'avait pu franchir le fameux puits-chatière de 16 mètres que seul le longiligne Mathieu avait réussi à descendre et remonter avec peine. Il faut donc saluer l'initiative interclubs pilotée par nos amis Christophe Duverneuil et Antoine Naudeix qui, en 2021, a permis de réaléser une bonne fois pour toutes ce très étroit puits-chatière pour le rendre enfin accessible à des personnes de corpulence normale. Les travaux s'étant étalés sur plusieurs semaines et ayant mobilisé les compétences des meilleurs terrassiers du Club Martel et du GSV, il était donc temps pour l'unité cinématographique du groupe vençois d'aller enfin poser ses appareils dans la grande salle située sous le P16.

Rendez-vous fut donc donné aux restes du GSV en ce doux dimanche de septembre à 9h au col de la Sine, l'aven des Gleirettes étant situé, rappelons-le, à Canaux, commune d'Andon.

Vers 10 heures, le Président attaque l'équipement du P15 d'entrée, suivi de Mathieu et son gros kit bourré de technologie chinoise, votre serviteur avec un kit vidéo plus compact, et enfin le très prévoyant Nicolas avec un mini-kit impossible à coincer dans le puits-chatière. Trente minutes plus tard, nous arrivons à la tête du fameux P16 qui a effectivement subi une belle cure d'élargissement. C'est sûr, on est encore bien loin des dimensions pédagogiques du P10 de l'aven Cresp, mais ça n'est déjà plus l'infâme boyau vertical que la gravité terrestre permettait jadis de descendre tant bien que mal, et que l'on n'était jamais sûr de remonter... Pendant que Dada l'équipe avec un fractionnement indispensable au niveau du passage en baïonnette, notre ami Nicolas s'agite à la recherche d'une bestiole qui furète quelque part dans la faille au-dessus de nos têtes. Renseignements pris, il s'agirait d'un loir attiré par nos éclairages et notre activité cavernicole. Nico espère bien lui tirer le portrait lors de notre remontée.

Mathieu, tout en appréhension, s'enfile dans le P16 en bourrant à grand coups de bottes son énorme kit plein de matos délicat qui a décidé de se bloquer en travers tous les 20 centimètres. Nicolas me chuchote à l'oreille qu'on n'est pas rendus en bas. Finalement, avec force ahanements et jurons non reproductibles ici pour des raisons de bienséance (c'est un blog convenable, tout de même), notre David Hamilton des profondeurs franchit le puits-chatière. Je le rejoins sans difficulté particulière, suivi par Nicolas. 

Etant le seul du groupe à n'avoir jamais posé la botte sous le P16, je découvre la grande salle Mairetet (du nom d'un éminent membre du Spéléo-Club de Cannes qui, en 1986, désobstrua et explora au-delà de la cote -28 l'aven découvert en 1965 par le club Martel). Pendant que Mathieu installe ses trois flashes chinois à fonctionnement aléatoire, je fais quelques images mouvantes de la cavité. Le Président est allé équipé le réseau du Grand Gour qu'il envisage de nous faire découvrir après le déjeuner. Puis vient la séance photos proprement dite qui nécessite la présence d'un modèle-étalon pour donner une idée du volume photographié. Une fois de plus, je fais l'étalon (je suis habitué à faire l'étalon, demandez à ma femme...). Notre ami Mathieu étant toujours aussi long à procéder, je finis par me geler les testicules (c'est que c'est délicat un étalon) puis je suis sauvé par le gong présidentiel : il est 12h30, l'heure de grailler. Nous déjeunons tranquillement en nous moquant affectueusement de notre ami François qui a encore trouvé une excuse foireuse pour couper à la sortie et à son attraction-phare, le puits-chatière (je vais finir par me demander si ce garçon n'a pas un problème avec les étroitures...).

"Putain de bordel de merde !". La détresse qui transparait dans cet appel déchirant est à la mesure du désarroi de Mathieu qui vient de faire tomber l'un de ses trois flashes atomiques en voulant le ranger. Le bulbe n'ayant bien sûr pas résisté, notre photographe des abîmes se demande s'il pourra en trouver un de remplacement. J'essaye de le réconforter en lui disant qu'il y en a plein Aliexpress, et à des prix défiant toute concurrence. In petto je me dis qu'avec seulement deux flashes (insuffisants pour éclairer correctement le volume), je vais peut-être couper à une nouvelle séance de pose après déjeuner. C'est le cas (Yesssssssss !) et du coup nous suivons le Président à la découverte du réseau du Grand Gour ainsi nommé car à son entrée se trouve un gour dissimulé sous un fin dôme de calcite. Fin dôme de calcite que le premier explorateur a crevé avec sa botte (sans l'avoir fait exprès, bien sûr) et sans la maladresse duquel nous ne pourrions contempler le joli gour dissimulé au-dessous. Deux planches pourries permettent de le contourner jusqu'à une chatière donnant sur les deux puits terminaux. L'endroit est concrétionné et mérite quelques images. Nous quittons le réseau et, après avoir traversé la salle Mairetet, nous crapahutons jusqu'à la salle Ardéchoise, ce qui signifie descendre à -75 pour remonter à -59 mètres. Le coin regorge de belles concrétions que nous nous empressons de filmer. A la question attendue "pourquoi Ardéchoise ?" Daniel explique que les biroutes ("stalagmites" en langage présidentiel) et autres colonnes ont des dimensions imposantes que l'on retrouve plutôt dans les cavités du département 07. Nicolas propose une autre explication plus physiologique en émettant l'hypothèse que les découvreurs du Spéléo-club de Cannes aient ainsi voulu rendre hommage à leurs homologues ardéchois connus pour être solidement membrés. Dans les deux cas, il est question de calibre. 

A propos de calibre, il est temps de voir si le récent calibrage du P16 a rendu la remontée plus confortable. Seize heures sonnent à la montre présidentielle lorsque le fluet Nico part comme une fusée et émerge du puits-chatière quelques minutes plus tard. C'est plutôt bon signe, mais rappelez-vous qu'il n'avait qu'un mini-kit. Pour éviter de mauvaises surprises à Mathieu, Daniel et moi soulageons son énorme kit en récupérant une partie de son bazar dans nos sacs respectifs. Au moins, s'il reste coincé, notre ami ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Finalement, le Robert Doisneau cavernicole s'extirpe du divin boyau une bonne vingtaine de minutes plus tard non sans avoir tiré, sué et ronchonné. Je le suis en prenant bien soin de ne pas accrocher mon kit, et Dada ferme la marche en déséquipant. Ce sont en fait les 8 derniers mètres qui sont les plus folkloriques car, même élargi, le puits laisse très peu d'amplitude aux genoux pour appuyer sur la pédale. Résultat, la montée se finit à petit coups de jumar qui ne vont pas sans rappeler les joyeux mouvements de poignet d'une masturbation réussie.

Alors que j'émerge du trou, j'entends notre ami Nico farfouiller quelque part au-dessus :"j'ai trouvé le nid du loir" me chuchote-t-il. Je lui passe mon smartphone pour qu'il immortalise la tranche de vie d'une maman loir trimballant son petit dans sa gueule. Avec une chauve-souris nous ayant survolée dans la salle Meiretet, ce seront les seules bestioles que nous aurons aperçues dans l'aven.

Le dernier à sortir du trou est Dada aux alentours de 17 heures. Après les fraîches températures de la salle Mairetet nous redoutions un coup de chaud à l'extérieur mais au final l'air est doux et le ciel toujours aussi bleu. Le GSV ne retournera plus aux Gleirettes pour y faire des images mais il n'est pas exclu qu'à l'occasion de sorties interclubs, il participe à la suite de l'exploration de la grande salle sous laquelle se trouvent de nombreux départs.


Jérôme



La sortie en images qui bougent :




30 avr. 2023

Initiations à la Baume des Caranques

Participants : Aline, Bernard, Daniel, François, Jérôme, Nicolas, Océane, Philippe, Yannick
TPST : 3h00

En cette fin avril où la pluie de printemps nous fait défaut et se fait languir, la fine équipe du Groupe Spéléo de Vence a programmé une sortie initiation à la Baume des Caranques dans les Gorges du Loup. Avec la venue de quatre nouveaux en cette journée, la moyenne d'âge du club a brutalement chuté, ce qui fait plaisir à voir ! En effet deux charmantes jeunes filles, Aline et Océane, et deux gaillards dans la force de l'âge, Philippe et Yannick, nous ont rappelés nos jeunes années spéléologiques ! P... que c'est bon !! Ca fait plaisir ! la porte est grande ouverte au sang neuf ! 

Après cet intermède de pure nostalgie, revenons à nos moutons. Il est 9h30 quand tout le monde est là, enfin presque ! Il manque juste le trio mixte composé d'Aline, d'Océane et de Jérôme un peu à la bourre ! Il est dix heures lorsque, après nous être chargés des casques, des combis, de la bouffe et des quilles de rouge, nous attaquons la montée vers la Baume dans la brume, mais toujours en l'absence de pluie ! A l'issue de 35 à 40 mn de montée haletante dans la sueur (p... quelles est dure cette grimpette) nous arrivons ! Nous nous équipons sous le porche d'entrée et nous voilà dans le vif du sujet.

                                       

                                        

Nous nous introduisons dans la baume alors que ma montre indique 11 heures tapantes. Nos quatre nouveaux apprécient la beauté des concrétions. 

                                        

                                        

Il est vrai que cette cavité est l'une des plus belles du département. Je profite de la progression pour donner aux deux jeunes filles intéressées, quelques explications géologiques et karstiques sous l'autorité universitaire de notre ami Nicolas, étudiant en géologie. Quelle stupéfaction pour nos initié(e)s dans la salle de la méduse ! Les photographes avec leurs portables se régalent ! la star de la journée s'appelle la Grande Méduse, mais ce n'est quand même pas le radeau de Géricault ! En fait, c'est une superbe concrétion tombant du plafond. Oh ! Dame nature, quelles sont belles tes œuvres !!!

                                        

                                                    

Mais oui ! le festival n'est pas seulement à Cannes. Laissant les sacs de bouffe dans la Grande Galerie, nous continuons vers le fond de la cavité, et après quelques escalades nous arrivons dans la salle des Agoraphobes à prés de 200 mètres de l'entré

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 Nous nous arrêtons au sommet de l'infâme P37 dont le départ aérien et les ignobles étroitures boueuses permettent aux masochistes de rejoindre la grotte du Revest et la grotte du Feu. Nous stoppons là, pour une initiation c'est un bon début. 

                                          

Les estomacs de certains nous rappelant à l'ordre, nous retournons vers la salle de la Méduse pour casser la croûte.     

                                            

                                            

Après un pique-nique tout simple agrémenté de Pineau des Charentes de notre doyen Bernard, de quelques verres de rouge et d'une communication pharmaceutique du même Bernard et de son acolyte Jérôme sur les propriétés apaisantes du Baume des Caranques, nous retournons vers la civilisation. Arrivés sous le porche d'entrée, quelle agréable surprise : il pleut abondamment au dehors ! les prières de notre amis Jérôme ont été exaucées ! Merci Jérôme, heureusement que tu es là ! Mais à la redescente la joie n'y ést plus, ça glisse pas mal, on est trempés, les gamelles s'enchaînent, vivement qu'on se mette à l'abri ! Mais enfin, François, il faudrait savoir : il faut de l'eau, oui ou non ? Mais oui bien sûr, la question ne se pose pas ! Au final, journée trés agréable pour tous, avec d'amusantes péripéties, un aspect sportif, et quelques bonnes rigolades, mais toujours dans la convivialité et le respect mutuel.

                                            

                                            

 A renouveler, ce que je souhaite avec plaisir.


François.


16 avr. 2023

Retour aux trois mille-pattes

Participants : Daniel, François, Jérôme
TPST : 3h00

Sur proposition du Président Dada, il fut décidé de faire, ce dimanche, un saut à la grotte des trois mille-pattes. Pour François et moi, cela faisait près de neuf ans que nous n'avions plus posé la botte dans ce vaste réseau labyrinthique qui se développe aujourd'hui sur plus de 1500 mètres et s'étage sur 45 mètres au coeur du Baou des Blancs. Découverte et explorée depuis 2013 par Daniel et ses sbires du GSV, la grotte des trois mille-pattes est toujours la plus grande cavité de la commune de Vence. Bien que topographiée et visitée dans ses moindres recoins, elle recelait pour le Grand Homme un dernier mystère à éclaircir, en l'occurrence une éventuelle continuation tout en haut d'une coulée de calcite située à 30 mètres de l'entrée. Problème : un rocher mal placé empêchait d'accéder à la suite et nécessitait de fait un peu de manutention pyrotechnique, d'où le but de cette sortie dominicale.

Rendez-vous fut donc fixé à 9 heures au départ du sentier bien raide menant au trou. Temps sec et température printanière : des conditions idéales pour que les trois phtisiques que nous sommes puissent gravir les 145 mètres de dénivelé sans cracher trop de morceaux de poumons. Trente-cinq minutes plus tard nous sommes à l'entrée de la grotte, même pas essoufflés. Tout en bavant sur les absents qui ont toujours tort (Bernard qui a filé sur son île comme un rat, Mathieu qui est allé réapprendre à utiliser un téléphone filaire au Calernaum avec le SSF, Pierre qui est allé chercher de l'eau dans un ruisseau à sec,etc.) nous nous équipons tranquillement et entrons dans la cavité vers 10h15.


De belles toiles d'araignée bien poussiéreuses laissent à penser que personne ne s'est aventuré là-dedans depuis lulure. Après une trentaine de mètres de reptation et de quatre-pattage nous débouchons dans la première salle du réseau (finement baptisée "salle n°1"). Nous y déjeunerons. Daniel nous invite à le suivre dans l'ascension d'une grande coulée de calcite qui mène à la zone des travaux. Dès que François entend le mot "coulée" il ne peut s'empêcher de nous narrer ses tribulations fécales du matin, à savoir trois chiasses carabinées (appelées aussi "coulées vertes" du côté de Nice). Ladite coulée, équipée d'une corde, est aussi glissante que les diarrhées du séminariste et aussi pentue que le gosier présidentiel, bref tout est prévu pour que l'on se casse la figure à la première occasion.

Coulée du matin, chagrin...

Fort heureusement, Daniel nous avait bricolé des harnais de fortune avec de vieilles poignées usées pour sécuriser l'ascension et surtout la descente. Et oui, les trois-mille pattes est une cavité dépourvue de puits nécessitant baudriers et quincaillerie, donc on y va généralement les mains dans les poches...

Arrivés devant le bloc à faire péter, François et moi écoutons le Président imaginer une suite faite de grandes galeries et de belles salles bien décorées qui porteraient le développement du réseau à plus de 3000 mètres. En attendant nous ne voyons qu'un gros morceau de roche obstruer un boyau pas plus large que dix anus de mouettes (l' "anus de mouette" est une unité de mesure fréquemment utilisée par le GSV pour évaluer le diamètre des orifices microscopiques à élargir d'urgence).

"La suite c'est par là"


"mais avant il faut dégager cette merde..."

Le Président ne nous voulant pas dans ses pattes pendant qu'il officie, il nous envoie donc visiter la salle n°2 et la salle du Carrefour en nous expliquant avec force détails l'itinéraire pour y arriver. Rappelons que la grotte des trois mille-pattes est un labyrinthe géant dont la topographie a demandé dix jours de mesures avec un Disto perfectionné et trois mois de modélisation informatique pour, au final, ressembler à une grosse pelote de fils parfaitement inutilisable comme plan d'orientation. François et moi nous regardons d'un air dubitatif, ayant autant le sens de l'orientation l'un que l'autre, et n'ayant strictement rien compris aux explications présidentielles. Nous redescendons donc précautionneusement la coulée de calcite et partons à la recherche de la salle n°2. Par chance, et comme son nom l'indique, elle fait suite à la salle n°1 et n'est donc pas trop difficile à trouver. Nous y découvrons de belles méduses et des gours encore pleins malgré la sècheresse.




Nous retournons sans difficultés à la salle n°1 et nous mettons à la recherche de la salle du Carrefour. Comme aucun de nous n'a rien compris aux directives présidentielles nous faisons appel à nos mémoires défaillantes pour tenter de reconstituer un semblant d'itinéraire qui nous évitera de nous perdre et de passer des heures à tenter de retrouver notre chemin. C'est donc la boule au ventre que nous empruntons une lucarne artificiellement élargie (aucun mérite, Daniel nous l'avait montrée). Au-delà, nous débouchons dans une petite salle d'où partent plusieurs diverticules et où j'aperçois surtout une corde à noeuds. "Dada nous avait bien parlé d'une main-courante pour désescalader un ressaut de 4 mètres, non ?" je demande à François qui me retourne un regard de merlan frit genre "tu es sûr ?"."Une corde à  noeuds c'est comme une main-courante, non ? Et puis cette corde à noeud elle descend dans un trou qui doit bien faire quatre mètres..." insistè-je auprès de mon compagnon de galère. "Attends-moi là je vais voir". Hardiment, j'empoigne la corde à noeuds et me retrouve trois mètres plus bas face à quatre boyaux tous aussi appétissants les uns que les autres. J'en essaye un, puis deux et comme ils ont l'air de ne déboucher sur rien, je remonte fissa avant de me faire piéger. Je dis à François "Tu sais quoi, on va attendre qu'il ait fini ses petites affaires, on bouffe et après on ira à la salle du Carrefour avec lui." 

Nous patientons donc dans la salle n°1 pendant trente bonnes minutes avant de voir arriver un Dada plutôt déçu : son bloc une fois dégagé lui a permis de progresser sur une poignée de mètres jusqu'à buter sur un minuscule orifice peu engageant. Nous fêtons donc la fin officielle de l'exploration de la grotte des trois mille-pattes avec une demi-bouteille de bordeaux, nous déjeunons, et sous les quolibets de Daniel, nous le suivons tête basse vers la salle du Carrefour à laquelle la corde à noeuds ne nous aurait jamais mené de toutes façons. Nous y croisons l'inévitable rhinolophe de permanence et de belles concrétions colorées qui font le charme de toutes les grandes salles du réseau des trois mille-pattes.



Nous nous extirpons du trou vers 13h15, en nous remémorant la sortie de 2013 qui nous avait mené aux confins du réseau fraîchement découvert, dans la joie et la bonne humeur.



Jérôme

26 mars 2023

Mi-Carême au Lapin

 Participants : Bernard, Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPST : 3h00

Bien que la mi-Carême soit tombée le 16 mars cette année, notre théologien émérite Don Francesco nous avait proposé de la fêter sous terre le dimanche 26, ce qui n'avait pas manqué d'étonner les mécréants que nous sommes. Il nous rassura en attestant qu'il bénéficiait en cela d'une dérogation papale et que, surtout, il n'était pas libre le dimanche 19. Va donc pour une mi-Carême franchement décalée vers Pâques, ce qui donna l'idée à notre photographe Mathieu d'aller finir de tester ses flashes chinois dans le P25 de l'aven du Lapin (Pâques, lapin, vous saisissez le lien ?).

Rendez-vous fut donc pris sur place en ce dimanche venteux et à 10 heures tapantes, tout le monde répondait présent. Comme d'habitude, Bernard, Mathieu et François furent les plus longs à s'équiper, notamment parce que notre doyen polémiste avait entrepris notre séminariste déviant (comme l'eau) au sujet de la sodomie en période de Carême. François fut catégorique : c'est niet. La Doctrine est implacable : même pas un doigt, sauf prescription médicale de toucher rectal pratiqué par un médecin conventionné. Ces palabres nous ayant sérieusement retardé, Daniel partit devant pour équiper le puits d'entrée en double. 

A 11 heures, le dernier disciple s'était enfilé dans le trou, à l'entrée duquel Mathieu avait accroché l'un de ses trois flashes de compétition. 


Niaquoué Technology


Notre photographe de l'extrême ayant besoin d'un sujet suffisamment en forme pour monter et descendre le long du P25 au gré de ses fantaisies de cadrage, je fus désigné d'office, les trois autres vestiges ayant été jugés bons pour la réforme. L'heure du repas approchant dangereusement, le Président nous enjoignit aimablement de nous bouger le fion.

Las, les dieux de la technologie chinoise en décidèrent autrement et le deuxième flash que je portai autour du cou attendit que je sois remonté à mi-puits pour ne plus se déclencher. Cela provoqua l'ire de Mathieu que j'entendis feuilleter avec rage, 12 mètres plus bas, la notice traduite du mandarin en cantonais (c'est ça quand on achète à bas prix sur Aliexpress...). Ne parvenant pas à réarmer la machine à distance il me demanda donc de redescendre (au prix d'une conversion sur corde du plus bel effet) non sans m'avoir prié d'aller ôter le diffuseur du flash à l'entrée du puits "qui lui mangeait de la puissance". On ne peut rien refuser au Robert Doisneau des profondeurs ! 

Lorsque je fus rendu en bas, il réussit à reparamétrer son engin et me voilà donc parti pour une nouvelle ascension ponctuée par les grommellements présidentiels et les gargouillis intestinaux des deux fossiles au bord de l'inanition. Quelques clichés plus tard, rebelote : le bijou de technologie de l'Empire du Milieu se mit en carafe, avec sur l'afficheur LED, un gros message d'erreur. Commençant à m'ankyloser méchamment, pendu au milieu de nulle part, je criai à Mathieu de chercher dans la notice comment réinitialiser son flash à l'état d'usine et d'en profiter pour casser la graine avant que je remonte poser dans les airs. J'entendais d'ailleurs les trois Stooges en contrebas commencer à déballer leur bouffe en suisse. Une fois redescendu, cela ne m'empêcha pas de déboucher une bonne bouteille de bordeaux baptisé "Entre parenthèses", parenthèse que mon dos, mes fesses et mes testicules apprécièrent tout particulièrement.

Vin de messe à la mi-Carême

Puis vint le temps de regrimper sur mon perchoir en nous étant assurés que la quincaillerie niaquoué fonctionnait correctement. Mathieu ayant aussi prévu de faire des clichés dans la deuxième salle joliment décorée de l'aven, Daniel lui demanda s'il comptait passer la nuit à me photographier dans le puits parce que ça commençait à bien faire de poireauter en espérant que ses merdes chinoises fonctionnent et qu'il n'avait pas que ça à faire et que scrogneugneu patin-couffin. Sous la pression présidentielle, notre David Hamilton cavernicole se dépêcha donc de me shooter (sans incidents techniques cette fois) puis me demanda d'aller décrocher le flash en haut du puits pour le descendre en vue des clichés dans la deuxième salle. Ce qui fut fait en un temps record, la conversion sur corde n'ayant plus de secrets pour votre serviteur. Du coup, libéré de ma mission de modèle acrobate, je remontai une troisième et dernière fois le P25 pour sortir, laissant les trois autres zouaves entre les griffes expertes de Mathieu. Quelle ne fut donc ma surprise de voir surgir derrière moi, par ordre d'apparition à l'image, un Bernard transpirant, un Daniel ahanant et un François suffocant.

Partage et abstinence à la mi-Carême

Souffrance et expiation à la mi-Carême

En fait, un peu à l'image des black blocs face à la réforme des retraites macroniste, les trois mannequins en puissance s'étaient rebellés, renvoyant ainsi les prises de vue dans la deuxième salle aux calendes grecques.

Lorsque notre Mathieu dépité franchit bon dernier l'ouverture vers 14 heures, il jura mais un peu tard, qu'il apprendrait désormais par coeur les notices de toutes les cochonneries high-tech qu'il lui arriverait d'acheter dans le futur.

Repentance à la mi-Carême

Au final, cette sortie me permit de grimper 75 mètres de corde mine de rien, ce qui ne m'était plus arrivé depuis l'avant-Covid, tant la diminution de profondeur des trous visités actuellement par le GSV est inversement proportionnelle à l'accroissement de l'âge des participants...

Jérôme



Vieux Lapin :





26 févr. 2023

Aven du Haut-Pibou

Participants : Bernard, Jérôme, Nicolas, Daniel, Mathieu et François
TPST : 3h50

Lors de la dernière réunion que nous avons eue le 22 février, Mathieu nous a proposé d'aller faire une séance photo dans la grande salle de l'aven du Haut-Pibou 105 T1 à Roquefort les Pins, pour y essayer les nouveaux flashs qu'il a reçus, et par la même occasion d'aller faire un tour dans l'aven 105 N2 tout proche qui a un beau puits de 18m, et 32m de profondeur.

Nous sommes à peu près tous à l'heure vers 9h30 au début de la piste du Debram, soit : Mathieu, Jérôme, Dada, Nicolas, Bernard, et moi-même. Dada part devant équiper le Haut Pibou, et nous le suivons ensuite en priant le ciel qu'il ne pleuve pas à la sortie ! Nous entrons dans le trou entre 10h25 et 10h35 pour moi le dernier.








Après plus d'une heure de poses photo mannequin, tout comme les starlettes au festival de Cannes, nos estomacs nous rappelant à l'ordre, nous envisageons sérieusement de nous mettre à table.

François nous fait remarquer que nous sommes en période de Carême depuis mercredi 22, et qu'il serait bien de jeûner partiellement pour nous laver un peu de nos égarements de langage trop souvent assez peu ponctuels chez certains ! Au passage, NPJ voulant quelques détails d'ordre technique sur le Carême, a été choqué d'apprendre que le Carême consistait principalement dans le jeûne, le partage, et l'abstinence pendant 40 jours ! Mais sur le troisième point pas question d'en parler !!! Quant aux autres il ont acquiescé non sans quelques réticences ! Finalement après ce temps de réflexion théologique, nous cassons la croûte et fêtons par la même occasion les 21 ans de Nicolas, avec un bon gâteau de sa confection.

Ensuite Dada descend le puits de 10m au NE de la salle, tandis que que Nicolas et François fouillent le boyaux boueux du fond nord de la salle, et en ressortent dans un état lamentable, mais ça semble continuer tout au bout ! Dada fait une petite escalade dans le plafond Ouest de la grande salle où un départ de galerie est visible, mais c'est trop exposé, et il faudrait équiper l'escalade plus sûrement.

Nous sortons enfin entre 13h50 et 14h15, et désagréable surprise il pleut abondamment au dehors ! Nos prières n'ont pas été exaucées, et comme disaient nos lointains ancêtres gaulois, le ciel nous est tombé sur la tête ! Le coupable était - il au sein du groupe ? si tel était le cas, elle a lavé le coupable, et nous avec ?

Nous partons rapidement et pas question de faire le 105 N2, on verra ça la prochaine fois !

En cette journée arrosée, nous avons bien démarré ce temps de carême, avec une heure et demi immobiles pour les photos, un bain de boue pour d'autres, et une sortie bien arrosée pour tous. Je pense que le ciel tiendra compte de ces épreuves.

François.

(Photos de Mathieu)

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Bonus :



5 févr. 2023

Et si nous allions chercher un petit renard à mobylette ?

Participants : Daniel, François, Jérôme, Mathieu et Nicolas
TPST : 5h

Cela fait 2 ans que je voulais y aller dans ce coin de Saint Vallier de Thiey, mais cela n’a pu se faire car je me suis retrouvé absent à chaque sortie programmée sur ce lieu. Mais ce dimanche c’était ok, alors merci les copains !

La journée commence à 9h30 où l’on se retrouve sur le parking de l’école (pour spéléos du dimanche).

Dada part en avance pour équiper le puit d’entrée.


Je pars en second avec le 2ème kit de corde. Je ne tarde pas à le rattraper alors qu’il joue à l’acrobate au niveau du palier. D’un point de vue historique, cet endroit possède un vieux spit foiré, un trou où était fixé un spit depuis arraché et un dernier spit valide pour compléter les deux amarrages règlementaires. L’embouteillage commence à se former.

La fiche d’équipement indique un fractio que le club n’utilisait jamais car il n’a pu être identifié qu’à la remontée lors de la dernière sortie. Cette fois-ci, notre président a décidé de l’utiliser. Une conversion et quelques acrobaties plus tard, nous pouvons reprendre la descente. Sauf que voilà, le dernier fractio à équiper présente un spit défaillant. Quelques grognements plus tard, le puit d’entrée est finalement équipé en entier. La consigne est la suivante : « Le spit tient sans tenir, privilégiez le second amarrage (en naturel) et descendre molo-molo ». Je finis par atterrir au fond du puit sans trop de problèmes.



Mathieu me suis tandis que Jérôme commence à descendre. François reste dehors le temps que le trafic se fluidifie. Je pars avec Dada équiper le second puit tout en repérant un réseau parallèle au réseau principal. Tout se rejoint et notre passage présente l’avantage de ne pas être trop humide. Dada est parti pour le dernier puit et n’entendant pas de mouvements derrière moi, je remonte jusque la lucarne séparant la base du puit d’entrée du reste du réseau. Mathieu et Jérôme discutent puis j’entends du bruit de remontée dans le puit d’entrée. Nous apprendrons plus tard que le saint esprit a cessé de retenir le spit foireux lors du passage de Jérôme. Celui-ci décide alors de remonter pour en informer François qui décide de rester à la surface tout en partageant le regard dubitatif de Jérôme sur la qualité des amarrages.




Mathieu remonte également pour reprendre un peu de matos pour remplacer le spit manquant par du « nat » afin de permettre aux spéléos du fond de pouvoir remonter sereinement après une petite visite des lieux ainsi que des concrétions.




Il nous rejoint au fond pour le repas. Repas qu’il a failli perdre lorsque que la sangle de son kit s’est cassée. Sous terre, nous mangerons donc à trois. Je fais quelques photos des concrétions pendant que Dada remonte. Je le suis en second puisque c’est Mathieu qui déséquipera.

De retour au puit d’entrée (ou issue de secours), je remarque que la corde s’est tonchée au niveau d’une concrétion à la forme peut arrangeante. Tout le monde arrive à regagner la surface sous les encouragements de François pendant que Jérôme s’active à nous préparer une boisson plus élaborée que de l’eau des cavernes.



Ces derniers n’ont pas chômés et se sont baladés dans le lapiaz pendant que nous déjeunions sous terre. Les avens jumeaux ainsi qu’un semblant de départ colmaté ont été trouvés. Nous avons eu droit à une petite visite guidée de ces découvertes avant de regagner nos mobylettes à 4 roues (ou pas).

Bilan de la journée. Le GSV sera resté fidèle à ses habitudes et aura cassé son spit dans le puit d’entrée (comme lors des 3 dernières sorties) mais également une sangle de kit ainsi qu’une corde qui sera à couper. La seule tradition non respectée sera celle de la pluie aujourd’hui absente puisqu’en sortant du trou seuls les nuages et la brume étaient au rendez-vous.

Nicolas (récit et photos)