Affichage des articles dont le libellé est Aven des Primevères. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Aven des Primevères. Afficher tous les articles

23 juil. 2023

Un peu de fraîcheur aux Primevères

Participants : Daniel, François, Jérôme
TPST : 4h

Par ces temps de canicule insupportables sur la Côte, quelques membres actifs du GSV ont eu la bonne idée de s'offrir un peu de fraicheur. Comme dans tout EHPAD qui se respecte, il faut un lieu climatisé afin de préserver les pensionnaires. Pour le GSV (Groupement Spéléologique de Vieillasses) ce lieu c'est la montagne, mais pas le Mercantour qui est trop fréquenté en été (même les marmottes s'y plaignent des troubles de voisinage...). Donc, les trois spéléos vençois se sont donnés rendez-vous dans le massif de l'Audibergue pour aller y faire l'aven des Primevères, réputé pour ses chatières et ses passages exigüs, mais avec un enchainement de puits de - 118 à - 210 de toute beauté. La suite vers le fond à moins 317 mètres n'est que méandres taillés pour les filiformes avec des étroitures sévères ! Un vrai TALC (Trou A La Con) comme le dirait si bien notre ami Jérôme .

Mais nos trois compères vençois, pas masos pour un sou, ne cherchaient qu'un peu de fraicheur qu'ils trouvèrent effectivement dans la cavité. Pensez donc : température extérieure 22° à 10 heures du mat', plus bas, vers moins 20 mètres, il faisait entre 8 et 10° ! Ah quel plaisir ! Nous descendons donc, Dada en premier pour équiper (il était alors 10h30), puis Jérôme et ensuite votre serviteur. Au fur et à mesure de la descente une importante question se pose : avons nous grossi ? Ou alors les étroitures se sont-elles resserrées ? Mais pu... que c'est donc pas large ! La position à l'égyptienne est la mieux adaptée, n'en déplaise aux adeptes du Kama Sutra. Un vrais TALC je vous dis ...

Il est midi cinq quand nous arrivons au méandre de - 104, le but fixé de la sortie. Mais pas question de mettre le nez dans ce méandre qui est une horreur. Avec un kit au cul, je vous dis pas l'angoisse, et pourtant je l'ai fait de nombreuses fois (certes nous étions alors jeunes et beaux, à présent nous sommes vieux et laids, mais ça ne fait rien, nous l'avons franchi, et plus d'une fois; que ceux qui ont à redire le fassent, après nous pourrons en discuter...). Le temps d'un rapide casse-croûte, nous remontons avec l'angoisse, non pas des étroitures, mais de la chaleur qui nous attend à l'extérieur. Après quelques péripéties du genre corde coincée par un béquet, kits bloqués dans des étroitures ou encore courte échelle à votre serviteur dans certains ressauts trop haut (on ne peut pas être bien membré de partout...), nous approchons de la sortie. Je m'extirpe en premier pour apprécier la douce chaleur du dehors (il faisait 28° dans les bois de la Moulière), suivi de Jérôme pas fatigué du tout (ce gars doit prendre des produits interdits du type EPO : Eau-Pastis-Orgeat), ensuite Sa Majesté Dada. La pendule présidentielle indique 14h30. 

Une forte envie de retourner immédiatement dans le trou nous a tous effleuré, mais hélas nos obligations horaires de retour nous obligent à repartir avec regret vers la civilisation, avec son bruit, sa foule, ses odeurs et sa chaleur. La vie est ainsi faite, les meilleurs moments sont les plus courts et les plus intenses. "Carpe diem" comme disait Horace.  

François.   



La dernière vidéo tournée il a 12 ans :