31 août 2016

Août 2016: les félés de la désob et de la topo à donfe

SUR VENCE: 7 sorties.

Grotte des 3 Milles Pattes (Baou des Blancs): 6 sorties (Dada et Christophe). 

Sur notre lancée, toujours motivés, nous continuons la topographie de la grotte trouvée qq années auparavant par le club. Fred nous a momentanément délaissés pour raisons professionnelles et personnelles. Il devrait revenir nous aider le 7 septembre prochain, pour la cession topo #7 (t'inquiète pas, Fred, on t'en laisse de la topo!!!). Temps passé sous terre à chaque sortie topo: 11h. On entre à 8h et on sort vers 19h (sauf quand j'ai un impératif et qu'on doit sortir à 17h30 au lieu de 18h30, ce qui fait râler notre vénérable X2 président…).

Pour la petite histoire, ayant réussi à persuader notre vénérable président à laisser de côté le décamètre et le compas, nous affectuons la topo avec le fameux Disto, Auriga (je n'utilise pas le BlueTooth car pas envie de bouffer les piles du Disto et de l'Android) et du blanco. A condition d'avoir bien calibré le Disto, c'est précis et rapide (pour la calibration, rien de mieux que 6 chênes à la forêt de la Sine. En 30 minutes, c'est torché. Utiliser cet appareil, c'est vraiment le pied, il n'y a rien à dire. Ca avance vite et si on utilise en plus un logiciel sur un Palm ou sur un Android, on voit en direct la topo qui évolue au fur et à mesure qu'on fait les mesures).

Toute la partie allant de l'entrée, en passant par le réseau de la grande coulée, le réseau des lucarnes, le réseau des champignons, les grandes salles (1ere et 2eme salle, salle en U, salle du carrefour, salle puits, trémie, salle du théâtre) jusqu'au fond a été topographiée. Nous avons attaqué le "réseau du haut" mardi; pas trés grand, pas mal de boucles, mais c'est encore mieux pour la précision de la topo. Encore un paquet de m à topographier! On dévoilera les chiffres exacts lorsque tout sera fini et que le Président et moi même seront d'accord sur le développement et le dénivelé finaux (combat Excel vs. calculatrice). Encore peut etre 2 séances topo pour finaliser le tout. Par contre, nous avons pu localiser une vingtaine de suites potentielles. 

Il nous faudra faire un cheminement à l'extérieur pour localiser la falaise par rapport au réseau, et ainsi voir à quels endroits nous pourrions trouver d'autres sorties.
Pour casser la monotonie, Dada a fait une sortie désob aux 3 Mille Pattes. Il a ouvert 2 des 20 suites potentielles. Qui ont donné environs 25m de 1ère et 3 nouvelles suites potentielles…Donc au plus on avance, au plus on recule (no comment, MPJ…).


-Réseau R1-Grotte du Cocon (Baou des Blancs): 1 sortie (Dada). Notre taupe présidentielle a bossé sur une partie située dans la grotte du Cocon qui l'intrigait. Il a fait qq m de 1ère et la suite donne sur une autre suite potentielle. En passant par le haut, il a fini d'alaiser la jonction. On ne passe plus à l'égyptienne mais à la MPJ (à 4 pattes, la position présidentielle préférée…).

SUR ROQUEFORT les PINS: 3 sorties.

Embut du Débram (105 F1): 2 ½ sorties de désob et ½ sortie initiation. (Dada, Christophe et ses cousins Thierry et Ulric). 

Dada a effectué 2 sorties seul, dans la partie située qq m en aval de la 1ere voute mouillante, à toujours élargir le shunt qui nous mènerait à la Grande Salle. C'est dur et il s'est rendu compte lors de la dernière séance qu'il y avait 3 suites possibles dans le boyau initial. 

Ayant promis à mes chers cousin et à mon filleul une sortie spéléo qui sortirait un peu du commun des mortels (Caranques, Lapin…), nous avons opté pour cet embut -qui certes par définition peut s'ennoyer complètement par temps de grosses pluies- mais qui présente l'avantage de descendre "profond" sous Roquefort sans utiliser de Descendeur/Croll/Poignée et d'offrir un parcours sportif intéressant, surtout avec un perfo 36V et 2 batteries au cul. Par contre, l'utilisation d'une combinaison de plongée est conseillée pour la partie du fond (de même que des bains forcés dans des vasques remplies de Rhodamine périmée).

Nous avons donc mélangé les genres au cours d'une sortie en faisant une initiation "avancée" tout en amenant le matos de désob. Le plus dur en fait pour mes cousins, au début, ça été de faire les 200m en combinaison de plongée entre la voiture et l'entrée de la cavité. J'ai personnellement opté pour la solution "spéléo sèche" jusque au fond, puis changement une fois arrivé sur la partie horizontale (shorty 3mm, troué, vieux jean pourri). Ulric a un peu galéré au début (et oui, on passe pas d'un claquement de doigt d'une tablette PC à une longe et une main courante…), Thierry a un peu transpiré dans son bas de combinaison 3mm mais tout le monde est arrivé sans encombre au fond, pile à l'heure pour le repas de midi qui a été englouti rapidement. J'ai ensuite enfilé mon sexy shorty, bien emballé mon perfo Bosch 36V + les batteries & forets dans un sac "imperméable", mis le tout dans un gros bidon de 25 litres dont j'ai coupé la partie haute et nous sommes partis patauger dans la 1ere vasque/voute mouillante, à l'eau légèrement rosée (par un traçage ayant qq peu foiré l'été dernier). 
Fort heureusement pour nous, depuis que Dada bosse sur son shunt, il a cumulé pas mal de déblais qu'il a jeté dans la voute mouillante rosée, faisant disparaitre la boue et reculer le bord de la zone humide. De plus, des tirs au plafond on augmenté la hauteur sous plafond et on n'est plus forcé de passer avec une moitié de la tête (ou de la narine) sous l'eau et une autre moitié au dessus. On a ensuite laissé le perfo sur la berge puis nous sommes allé voir la Grande Salle qui a bien impressionné mes initiés. On en a profité pour faire une jonction à la voix avec Dada qui était resté au sec en aval de la voute mouillante. Suite à ses séances désob, il y avait 3 suites possibles au shunt élargi par Dada pour accèder à l'endroit où mes cousins et moi-même nous trouvions. Il s'agit malheureusement (pour lui) du boyau le plus étroit ; mais il en faut plus pour décourager Dada qui a continué à user de son perfo pendant que nous faisions le tour de la salle. Nous sommes resortis de la salle puis avons pris le chemin de l'amont, jusque l'étroiture qui m'avait rebuté. La petite galerie est plus large que haute, serpente sur une quarantaine de mètres et arrive au début de ce que nous avons appelé le "laminoir aquatique". 2 trous de 8mm et 15 minutes plus tard, l'étroiture avait disparu et la démonstration faite à mes cousins que la spéléo, ça peut décoiffer. Par acquis de conscience, j'ai fait encore 2 autres trous qu'on "utilisera" la prochaine sortie pour achever ce passage. Derrière cet ex passage étroit, une bonne centaine de mètres de laminoir assez aquatique au début, puis de belles galeries buttant sur soit une voute mouillante soit un siphon (et qui mène au Lauron…). On verra la prochaine fois que l'on ira avec Fred et Dada. Mais d'ores et déjà, on prendra avec nous au moins 50m de tuyaux flexibles, une mini pompe qu'on monte sur perfo (3000 litres par heure, refoulement max 15m en sortie, on vous en dira des nouvelles après). Puis nous entamons le retour vers la surface non sans avoir perdu entre temps mon forêt et mon bourroir, ce qui m'oblige à me retaper la voute mouillante et une partie de la galerie avec mon shorty troué, mon jean troué et mes genouillères. La remontée sera longue et dure pour mon cousin T. (pas de commentaires stupides, hein, MPJ). On met en moyenne 30 minutes à remonter en temps normal et ce coup ci, T & moi avons fait exploser le record avec plus d'une heure. Faut dire que le dernier boyau (17m de long) est loooooong, avec une combinaison de plongée et un kit de 15kg au cul, qui se coince à chaque anfractuosité. Mon filleul quant à lui a suivi Dada sans trop de problèmes (du moins, moins qu'à la descente) et est ressorti 20 minutes avant nous!
Nous nous retrouvons tous au parking, bouffés par les moustiques, 15 minutes plus tard. Tout le monde est heureux de cette sortie, contents d'avoir pu voir et comprendre une partie du fonctionnement hydraulique et l'hydrogéologie de Roquefort les Pins.

Christophe

28 août 2016

Aven du Fourchu

Présents : Daniel, Bernard et François
TPST : 5h

Avant que Bernard ne reparte en Charente, j’ai proposé lors de la dernière réunion de faire une sortie dans l’aval du Fourchu.

Rendez vous à 9h45 au parking sur la route de Caussols.

Equipement rapide car la chaleur commence à se faire sentir, vivement qu’on se mette au frais. Chose faite à 10h15 où nous rentrons dans le trou. Dada équipe les puits, et nous suivons, en passant par le fossile car Bernard n’aime pas trop le fractio de -8 dans le P 25.

A l’ancien siphon de -80, Bernard se tenant au câble, a droit à un bon bain jusqu’à la taille et aux reproches de Dada qui n’aime pas du tout d’être trempé pour le retour.

Passages aériens dans la grande fendasse où François est embêté par sa taille, et les grands écarts, mais ça passe. Arrêt au siphon de -113 où nous cassons la croûte, puis nous remontons.

Dada vocifère après Bernard, à cause du bain forcé de l’ancien siphon. Dans la remontée, Dada ayant froid aux mains et aux pieds (il en a de mauvais souvenirs), met la pression à Bernard pour qu’il accélère la manœuvre ! Celui-ci  ronchonne un peu (l’âge avancé veut ça), ne riez pas, cela vous arrivera en prenant de la bouteille, vous verrez !!

Nous sortons finalement à 15h 15 sous 28/30°. On était mieux en bas.

François.

21 août 2016

Initiation n°9341 à l'aven Cresp

Participants : Andréa, Bruno, Christian, Daniel, Estelle et Jérôme
TPST : 4h

En ce mois d'août léthargique et propice à la glandouille qui caractérise l'activité spéléologique dans le département des Alpes-Maritimes, le GSV se distingue une fois de plus par son dynamisme en entraînant sous terre trois invités dans le cadre d'une enième initiation aux instruments à corde.

Nous nous retrouvons tous à 10h au Col de l'Ecre. Après avoir cassé du sucre sur le dos de toutes ces feignasses de spéléo qui ont déserté le karst cet été, nous décidons qu'il est temps pour Andréa, Bruno et Estelle de passer « sous l'arbre » de l'aven Cresp pour la traditionnelle formation. Andréa ayant déjà été briefée il y a six ans, pour Estelle et Bruno, c'est une première.




L'incommensurable talent des formateurs fait qu'à 11h30, tout le monde attaque le puits d'entrée de 12m équipé en double. Estelle gémit un peu devant le vide, Andréa glousse et se gausse de sa copine et l'ineffable Bruno hoquette face à l'abîme. Les filles descendent en premier escortées de Daniel et Christian, je m'occupe de Bruno.


On se retrouve à -12 m à la vitesse de l'éclair, nos élèves ayant été particulièrement brillants. Andréa, très en verve, prend un plaisir sadique à faire sursauter Estelle avec de sonores « Oh, y a une bête là ! » ce qui, naturellement, fait couiner cette dernière et rigoler les autres empaffés.

Après s'être tapé le boyau en tirant la langue, Bruno fait remarquer poliment qu'il est déjà assoiffé et demande quand est-ce qu'on mange. 


Christian, tout aussi assoiffé, acquiesce vigoureusement, mais les filles et le Président décident qu'on déjeunera plus tard.


On s'achemine donc doucettement vers les Champs Enlisés pour le traditionnel « bizutage de greluches ». Estelle, la plus novice, est ainsi invitée à s'enfiler dans le méandre gluant et il faut reconnaître qu'elle s'y introduit avec enthousiasme, le contact de la boue épaisse devant sûrement lui rappeler des souvenirs d'enfance...


Mais le Président, magnanime (ou alors c'est qu'il devient vraiment vieux), interrompt la progression de l'intrépide jeune fille avant qu'elle n'ait de la glaise jusqu'aux sourcils. Pour la forme, celle-ci rouspète, nous traite de tout et fait demi-tour, mais l'on sent beaucoup de regrets dans son intonation de voix.

Nous remontons et nous engageons dans la Grande Galerie. Nous posons les kits au bas des puits et commençons à ripailler. Il est 12h30.


En apéritif, le père Cricri nous propose un pastis bien frais. Les filles déclinent et préfèrent passer au rouge directement. A l'issue d'un roboratif saucissonnage accompagné d'un trempage de jeunes carottes (l'alibi diététique de notre ami Bruno),


il faut déplorer deux cadavres de bouteilles de vin dont il est difficile de déterminer les assassins, tant il y a de suspects.

Le président, d'une voix pâteuse, me glisse à l'oreille son étonnement devant la descente facile de ces demoiselles.


Je lui rappelle que c'est un critère essentiel de recrutement du club (au GSV il faut savoir descendre les puits et les bouteilles !) et nous convenons qu'elles sont quasiment aptes à adhérer...


C'est donc en titubant et sautillant que nous dévalons la Grande Galerie pour visiter l'ex-labo du CERGA qui, dans les années 70, servit à mesurer les mouvements de la croûte terrestre. 


 L'auditoire pique quelque peu du nez pendant la conférence historico-scientifique du Président Dada.


Du coup, je réveille tout ce petit monde et nous nous acheminons gaiement (vraiment très gaiement) jusqu'à la base du puits d'entrée pour l'exercice final de remontée au jumard. Andréa grimpe en premier, telle une grosse araignée, accompagnée par un Président d'humeur joyeuse;


Estelle la suit, escortée du Cricri, et je me permets de la tirer (sa corde, bien sûr) afin de faciliter l'accroche de son crolle dans les premiers mètres. Estelle me fait savoir qu'elle apprécie beaucoup que je la tire et exécute impeccablement sa remontée. Du coup, je me vois aussi forcé de tirer le père Bruno pour qu'il grimpe plus facilement... Le salopiot y prend tellement goût qu'il entreprend une nouvelle descente-montée. Disons-le tout net : Bruno aime que je le tire...


A 15h30, la fine équipe est dehors, sous un beau soleil pas trop chaud, juste comme il faut. Le Cricri, venu avec son camion à pizza, propose thé et café, ce que les hommes acceptent avec plaisir. Les filles déclinent et demandent s'il reste du vin ! Il y a vraiment quelque chose à revoir du côté de leur éducation...

Jérôme

14 août 2016

Parcours d’orientation au Beaulieu

Participants : Bernard, Daniel, Jérôme
TPST : 4h

Les petits vieux craignent la chaleur, c’est bien connu, et en ce chaud dimanche d’août, quel meilleur endroit que le massif de l’Audibergue pour bénéficier de la fraîcheur d’un trou climatisé. La vieille garde du GSV (“vieille” parce que ce ne sont plus des perdreaux de l’année, et “garde” parce qu’ils sont les seuls disponibles en ces congés estivaux) a ainsi décidé de descendre l’aven Beaulieu jusqu’à la côte – 84, histoire de se dégourdir les jambes et faire disparaître varices et fistules.

Nous nous retrouvons à la Moulière à 10h et après  nous être équipés relativement rapidement pour des personnes de nos âges, nous nous ébranlons vers le Beaulieu non sans avoir au passage été acclamés par le personnel de la Via Souterrata (“Tenez, voyez à quoi ressemblent de vrais spéléologues !”) dont les (nombreux) clients présents nous ont regardé passer d’un œil dubitatif...

Le Président est de corvée d’équipement et à 10h30 nous attaquons la descente. Bernard qui avait investi dans une lampe frontale de secours toute neuve en perd la moitié dans le P20. Il aura ce commentaire désabusé “de toute façon, c’était une merde, une fois allumée, elle s’éteignait plus”. A priori elle ne devrait même plus se rallumer !  Puits et méandres s’enchaînent avec grâce et fluidité.

Le Beaulieu n’est pas un trou très esthétique aussi avons-nous plaisir à contempler la “petite sirène” (calcification immaculée aux formes suggestives) dans la salle du même nom. Bernard et moi avons une pensée reconnaissante pour les organisateurs du dernier Congrès FFS qui avaient fléché la cavité en direction du fond. A midi tapante nous atteignons la salle du squelette qui, à moins 84 m, sera le terminus de cette visite dominicale. Le squelette qui donna son nom au lieu était celui d’un petit rongeur et il a depuis longtemps disparu.

Après un repas rapide et étonnamment sobre (de l’eau, rien que de l’eau), nous entamons la remontée vers 13h. Bernard passe devant et Daniel ferme la marche pour déséquiper. Dans ma Ford intérieure, je prie pour que notre doyen retrouve son chemin sans encombres car si les gars du Congrès ont correctement fléché le parcours vers le fond, ils ont été beaucoup moins explicites pour la sortie (panne de rubalise certainement...). Côté sens de l’orientation je me situe à  peu près entre Fred et Jef, mais beaucoup plus près de Fred. Bien sûr, Bernard se fait hésitant au premier carrefour problématique et les piaillements du président montant des profondeurs ne semblent pas l’inspirer. Je le rejoins et, dans une fulgurance dont je ne me serais pas cru capable, je repère le bon chemin. Du coup, je prends la tête (sans prise de tête) en lorgnant scrupuleusement les petites flèches rouges. Sauf que, dans mon cerveau primitif de blaireau mal dégrossi, je me fie au côté opposé de la flèche pour définir mon cheminement alors que, dans les salles-carrefour, la flèche a été disposée à l’autre bout du volume pour accrocher le regard, mais çà, je ne l’ai compris qu’après. Ca ne loupe pas : je m’engage en toute discrétion, et à deux reprises, dans une série de passages qui soit ne débouchent sur rien, soit descendent dans des profondeurs insoupçonnées alors qu’on est censé remonter. Au final, je finis par trouver la bonne sortie toujours au moment où Bernard me rejoint, ce qui me confère à ses yeux un statut de maître de l’orientation que je n’ai absolument pas. Finalement nous progressons sous les quolibets de Dada qui lui n’est pas dupe de notre incapacité à nous repérer...

Je sors du trou vers 14h, suivi une demi-heure plus tard par mes deux acolytes. Entretemps, je me suis changé et ai improvisé à l’ombre d’un chêne un petit bar avec bière glacée et gobelets. Au moment où nous trinquons, nous sommes interpelés par Yohan accompagné de Madame. Ils déclinent poliment un verre (tant mieux, parce qu’il y en avait juste assez pour trois !) et après un échange de nouvelles, se dirigent vers l’acrobranche.

Bernard, qui a de la suite dans les idées, réajuste les deux morceaux de sa frontale, et, Fiat De Luxe, s’aperçoit que malgré sa chute de 20 mètres, elle marche mieux qu’avant : en effet elle s’éteint désormais normalement, sans qu’on ait à lui retirer ses piles ! La joie qui se dessine sur son beau visage crevassé et tout plissé fait plaisir à voir.

Cette petite visite revigorante nous a permis de vérifier que la vieille garde dispose toujours de ses cinq sens, même si le sixième (celui de l’orientation) a irrémédiablement disparu de nos cervelles, à Bernard et à votre serviteur...

Jérôme

7 août 2016

Les touristes vont à Prérouge

Participants : Pierre et Mathieu
TPST : 30 minutes

Initialement la visite de la Grotte de Prérouge était prévue avec Florian hier pour une petite séance photo. Mais les orages de jeudi et vendredi nous ont fait renoncer pour ce genre de raison :


Il s'agit ni plus ni moins que de l’exsurgence du plus grand et du plus profond système savoyard : Banges-Prépoulain (54km, -850m).

Pour les plus karstologistes d'entre-vous, un projet d'étude des crues a été lancé par l'Université de Savoie (voir http://www.cds73.fr/spip.php?article649).
 
On peut donc dire que mes projets de faire un peu de spéléo pendant mes vacances en Savoie ont commencés par tomber un peu à l'eau... J'ai pourtant pris tout le matériel spéléo, tout le matériel photo et même la combinaison néoprène. Enfin presque, il manque juste la combinaison qui visiblement n'a pas réussi à trouver de la place dans un sac déjà plein !

Je ne suis pas très loin de ça :


Juste au milieu du bord droit de l'image...

Je vais donc vous laissez deviner de quoi il s'agit. Les phénomènes karstiques sont en violet.

Ainsi donc, étant un peu resté sur ma faim, je profite de la visite de l'assistant de mon ancienne baby-sitter et de celle-ci pour aller faire un petit tour de repérage à Prérouge. Le repas à peine terminé, je rassemble les affaires rapidement et on arrive à décoller à 15h45, direction le Col du Frêne et le massif des Bauges. A 16h45, nous sommes équipés et prêt à rentrer dans la grotte.

La première impression qui s'en dégage est une indéniable impression de propreté. Et en très peu de temps, on trouve encore des traces d'eau des derniers jours.


 On arrive assez rapidement jusqu'au lac qui marque la fin de la visite pour les touristes :


Comme je suis un peu curieux, je laisse Pierre cinq minutes au bord du lac et je remonte la galerie basse qui suit le pendage sur la droite entre deux strates pour voir la suite. Ayant des instructions très précises de rentrer avant la nuit et n'ayant pas ma combinaison, je fais demi-tour au moment où il faut commencer à ramper. J'ai eu beau ne pas avoir mouillé les bottes, je suis quand-même complètement trempé. Heureusement que je ne suis pas venu en combinaison néoprène avec Florian, à trainer le "kit photo" (en fait un sac de portage) et le kit du pied photo...

On a donc plus qu'à ressortir, contents de la visite.



On est resté une petite demi-heure dans la grotte.

Comme on a encore un peu de temps, on en profite pour aller voir la résurgence du Pissieu à quelques kilomètres de là. Il s'agit cette fois de la sortie du Margériaz, mais la liaison reste encore à faire. Un jour peut-être ?...




Il est maintenant l'heure de rentrer et on arrive à pile à 19h30 précises pour le repas du soir.

Mathieu