5 août 2018

Danger, alerte canicule

Participants : Daniel, François, Jérôme et Pierre
TPST : 4h

On va encore avoir des problèmes avec la commission « Féminixité » de la FFS (décidément, je ne me ferai jamais à ce barbarisme…), mais il faut se rendre à l’évidence, aucune fille n’était disponible pour cette sortie club dominicale. Alors que la France et notre département suffoquent, nous avions convenu lors de la dernière réunion d’aller nous mettre au frais dans l’aven du Danger à Caussols : 95 mètres de profondeur, 275 mètres de développement et 14° garantis toute l’année. Au GSV nous tenons au bien-être de nos petits vieux, aussi Pierre et votre serviteur sommes désignés pour accompagner le vénérable Président Dada et l’antique Père François au fond du trou…


Il est 10h15 tapantes quand le « commando canicule » se rejoint au col de l’Ecre. Curieusement, la température est plutôt supportable, une petite brise bienvenue soufflant du littoral. Les deux vestiges s’équipent à la voiture tandis que Pierre et moi optons pour un habillage à l’ombre au bord de l’aven. Le président, pressé de retrouver la fraîcheur du fond et surtout de faire un sort à la bouteille de côtes-du-rhône bio et sans sulfites dont je lui ai fait miroiter l’étiquette (il faut toujours penser à hydrater les personnes âgées), part en premier équiper le trou suivi de François. Pierre me précède et je ferme la marche. Notre dernière recrue, équipée de neuf des bottes jusqu’au casque enquille le confortable P27 de l’entrée sans problèmes jusqu’à ce qu’il s’immobilise au niveau de la dév’ 20 mètres en contrebas. Lorsqu’au bout de quelques minutes je le vois en train de sortir sa poignée et sa pédale, la lumière se fait : notre ami est descendu trop bas en dessous de la déviation et sans rien demander à personne il se débrouille pour revenir à niveau et décrocher le mousqueton. Ce garçon apprend vite le métier …



Nous rejoignons les deux doyens à la cote moins 37, où je fais remarquer que le Président équipe de plus en plus lentement. Cela me vaut un regard incendiaire mais pas de répartie désagréable car c’est moi qui ai la bouteille : il faut bien que le statut de grouillot autorise quelque impunité. Pendant que nous poireautons, François explique que nous descendons une série de 3 puits parallèles à un très beau P40 utilisé à l’origine par les découvreurs, mais assez dangereux car sa tête, très instable, donnait lieu à des pluies de parpaings au moindre passage de spéléologue : d’où le nom de baptême de l’aven. Cela ne nous empêchera pas de contempler ledit puits d’en bas, depuis la grande salle à la cote moins 66. C’est là que démarre un petit boyau humide dans lequel nous nous enfilons. Il débouche quelques mètres plus loin dans une autre salle où Dada, un brin condescendant, se vante d’avoir traversé le boyau sans se mouiller les burnes en faisant l’araignée au plafond. Trempés comme des soupes, nous le regardons l’air circonspect car le diamètre du tuyau, compris entre quarante et cinquante centimètres, laisse peu de place à ce genre d’acrobatie. Pierre me chuchote : « il deviendrait pas un peu mytho le Président ? ». Je lui réponds dans un souffle que ce sont les méfaits de l’âge et les réminiscences d’un temps révolu où le grand homme était mince comme un cure-dent. Tout à ces amabilités, nous atteignons tranquillement la salle terminale à moins 92 mètres qui accueillera notre déjeuner. Il est 12h30 et le Président a soif.




Tout en grignotant, nous écoutons notre théologue François nous raconter ses dernières explorations mystiques sur internet. Alors qu’il tapait «transsubstantiation » sur Google, l’espiègle moteur de recherche l’envoya directement sur les pages consacrées aux transsexuels. Choqué, le pieux homme nous confia qu’il fit l’effort de lire et de compatir aux tourments de ces brebis égarées, et au passage de se rincer l’oeil. A propos de brebis, il nous avoua avoir tapé « zoophilie » pour comprendre quels mécanismes mystérieux étaient à la manœuvre derrière ce qu’il croyait être l’amour platonique d’un être humain pour un animal. Jusqu’à ce que ses douces illusions volent en éclat au visionnage d’un petit film des années 50 mettant en scène des chèvres et des militaires dans le désert…

Ainsi vont les sorties du GSV au fil des digressions de nos grands anciens que nous écoutons religieusement tout en sirotant un verre de rouge à température de cave.

La remontée se fait à un train de sénateur, Pierre en premier afin de profiter de cordes propres, Dada fermant la marche pour déséquiper, et François le précédant pour l’aider à se coltiner les kits pleins de cordes trempées. Mon statut de narrateur en charge de compte-rendu du jour me dispense de ces corvées. Il est 14h45 quand le Président passe le nez hors du trou. Le tonnerre gronde sur Calern et il est temps de regagner les voitures avant de se faire rincer.

Jérôme

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Nous nous retrouvons vers 10h15 au col de l’Ecre en vue d’aller faire l’aven du Danger qui est tout proche.

Cela se sent bien que nous sommes en vacances, mais malgré la désertion, nous sommes quand même quatre : Dada, Pierre, Jérôme, et moi-même. Certains s’équipent aux voitures, d’autres près de l’entrée de l’aven. Craignent-ils la chaleur ou préfèrent-ils ne pas partir avec leur bardât pour faire la descente ? va savoir ?

Dada part devant comme d’habitude pour équiper le trou, suivi de François avec un second kit de cordes pour les parties du fond, Il est alors 10h45. Les autres ayant hâte de se mettre au frais ne tardent pas pour nous serrer aux fesses ! poussez pas, les femmes et les enfants d’abord !

Nous descendons lentement au rythme de l’équipement Dadéen, (qui prend bien soin de la sécurité, et il a raison), mais on n’est pas pressé, il fait bon dans cette cavité, et pour aller à -95 m, il n’y a pas le feu MPJ !! Dans le boyau de -66 m, François a préféré enlever tout ce qui pourrait le gêner, enfin pas tout, il a garder l’essentiel ! Après échange de kit à – 56 m, nous continuons vers le fond que nous atteignons vers 12h30.

Après un casse-croûte arrosé d’un petit « Côte du Rhône », une bouteille pour quatre c’est raisonnable, n’exagérons pas il faut remonter après cela ! Repassage par l’étroiture de – 66 avec un nouveau streap-tease de François. Au relais de -56 m dans le puits de 15m +12m, je reprends le kit du fond : p… qu’il est lourd, à la descente il était léger, et pourtant c’est le même ! J’en ai un peu c... à l’étroiture de sortie du puits de 10m, c’est normal la poignée était placée du mauvais coté de la corde, plus les deux kits (celui de corde et le mien perso) emmêlés dans le fractio, je me suis épuisé, mais qu’est-ce que c'est bon : je suis sorti tout ruisselant et haletant, mais pas de plaisir MPJ! C’est ça la spéléo, ou alors on va faire du roller sur la Prom' ou se faire bronzer par ces temps de canicule !

Pierre et Jérôme devant, n’ont pas eu de problèmes et sont sortis tranquilles à 14h20, quant à moi je sors à 14h30. Dada juste derrière sort à 14h45. Au dessus de Calern le tonnerre grondait, on pria alors le dieu de la foudre et de l’orage de nous laisser arriver aux voitures et nous changer. Mais que nenni, il n’est pas tombé une seule goutte !

Voila en fait une sortie agréable, et la fatigue et la sueur de la remontée ne sont plus qu’un lointain souvenir. Quand est-ce qu’on y retourne !

François.

1 août 2018

Désobstruction Août 2018 (18 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs, Dada): 4 sorties.

-3 Mille Pattes: 2 sorties pour calibrage dans la galerie de Fred et ouverture de passages vus le 22 juin. Vu petite salle ; 2 suites à ouvrir dans la galerie. Visite avec Pierre D.
-Grotte sous l’étoile : suite désob ; pas vu de suite évidente ; arrêt des travaux (1/2 sortie).
-Grotte des Ampoules: reprise des travaux suite à l’arrêt dans Grotte sous l’Etoile (1/2 sortie).
-Réseau 157-R1-Cocon: 1 sortie (réseau à gauche) pour calibrage des passages et entrevu la suite.


SUR ROQUEFORT les PINS: 8 sorties.

-Résurgence des Fougères : 7 sorties (4 Dada seul, 2 Dada et Christophe, 1 Dada et Pierre): suite de l’ouverture de la cavité. On a baissé le niveau de l’entrée d’au moins 2m ; vue sur fracture verticale avec eau venant de l’intérieur. Pas d’écoulement vers l’extérieur (étiage). Laminoir de 50cm de haut, au moins 10-15m de long. Voute mouillante en contrebas, réseau qui continue au-dessus, tjs étroit. Courant d’air sortant intéressant. Topo relevée. Travaux en cours.
-105 F1 (Dada, Fred, Chris) : 1 sortie ; on a poussé au fond du fond avec Dada et Fred : coup d’œil dans la voûte mouillante terminale : ça continue mais le passage fait 30cm de haut, 1m de large et l'eau devient turbide en un coup d’œil; conclusion: ce siphon se passe 'à l’anglaise' pour un plongeur 'fil de fer' ; touille rapide ; après cela, on jette un coup d’œil dans le passage très ventilé situé 1 m au-dessus de cette petite voûte mouillante: impossible de percer la roche car c’est de la boue recouverte de calcite. On voit sur 3m ; peut-être plus de hauteur plus loin mais il y a du boulot pour y arriver. La seule solution pour passer derrière (à part le plongeur) serait de percer la voûte mouillante et de faire des gros tirs (cordeau ? nonex ?). Courant d’air entrant dans le shunt situé qq m au-dessus de la galerie principale (surement un aval provenant d’un autre embut) et courant d’air sortant (allant vers le fond) dans le petit shunt situé 1m au-dessus de la vm. Topo relevée au retour dans le laminoir (infâme) aquatique jusqu’au carrefour de la grande salle et du shunt. Compte rendu à venir dans le futur historique du F1 publié sur ce blog courant 2019…

SUR GOURDON: 5 sorties (Dada).

-Désob dans le Craignos (Pont du Loup, 68M5).

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Aven du Danger (Gourdon, club) ; Grotte du Revest-Caranques (Ondine, Gourdon) ; Grotte de Paques (St Cézaire, Pierre) ; Grotte de la Mescla-Eaux salées (initiation d’amis de Christophe, Malaussène) ; Penthotal-Navelas-Golden Eye (Ondine, Marguareis, La Brigue).

Pour le club,
Christophe