29 juil. 2018

Aven Ollivier

Participants : Audrey, Daniel et Mathieu
TPST : 6h

Pour rappel, dimanche dernier le GSV a initié un amateur de sports extrêmes à la spéléologie à l'Aven des Primevères. Nous lui avions prévu une jonction avec l'Ollivier. Mais quand il a entendu Bernard manifester sa satisfaction en s'enfilant dans la dite jonction, il a préféré faire demi-tour. Seuls Pierre et Daniel sont allés poser leurs pieds dans l'Ollivier.

En théorie, quand on a deux équipes on peut même faire une traversée entre les deux cavités. Chaque équipe déséquipant ce que l'autre a équipé. Pour ma part, je n'ai jusqu'à présent fait que la jonction Primevères-Ollivier. Je n'ai encore jamais eu l'occasion de passer par le réseau Chabert en descendant de l'Ollivier. En parler, ce n'est pas uniquement évoquer un manque, mais aussi répondre à la question de ce qu'on va bien pouvoir faire dimanche.

La visite est prévue en petit comité : Audrey, Daniel et moi-même. Sans les vacanciers, les alcooliques et les tire-au-flanc, le club est réduit à ce qui reste, c'est à dire pas grand monde... Mais au moins, on ne prendra pas le risque de devoir faire face à des abandons.

Comme d'habitude, nous partons de Vence à 9h. Sur le parcours, il n'y a rien de particulier à déclarer, si ce n'est qu'Audrey a repéré un petit chat entre Gréolière et Andon. Nous arrivons vers 10h. Daniel s'habille rapidement et part équiper le trou. Quelques minutes plus tard, nous avons la visite de Fred qui nous a repéré. Il est monté en camping-car passer le week-end en famille à la Moullière, car le chat de sa fille Angela souffre un peu trop de la chaleur ces jours-ci. Je suis tout-à-fait d'accord avec le chat, je dois avouer que je ressens exactement la même la chose, ça doit être mon côté félin.

L'ami Fred, vient juste de réussir à obtenir son certificat médical après de nombreux mois d'abstinence dus à une malheureuse fêlure au ménisque. Il a plein de projets. Avec Tonton Christophe, ils doivent aller faire péter le siphon terminal du F1 que j'ai refusé d'aller plonger en apnée. Enfin, avant que MPC arrive jusque là, il va d'abord y avoir un passage à élargir. Je rappelle à Audrey que c'est là où son oncle l'avait emmenée faire du ramping en combinaison néoprène et où il avait failli rester coincé. Elle réprime un fou-rire, preuve s'il en est qu'elle s'en souvient encore très bien.

Fred nous précède à l'entrée du trou, ce qui lui permet de saluer son président en plein équipement du puits d'entrée. Une fois celui-ci disparu dans le puits suivant, Audrey descend à son tour avec le deuxième kit de corde. Puis, je ferme la marche.




Je retrouve Audrey en bas des puits. Elle m'attendait pour changer les piles de son casque. Je lui explique que ce n'est pas le casque qui n'éclaire pas, mais c'est le trou qui est trop large. On change les piles. Elle confirme que ça ne change rien. Il ne faut tout simplement pas comparer une vieille Duo 14 LED d'époque avec un éclairage suisse de luxe. Je m'en sors avec de vagues promesses et une bonne dose de culpabilité. En attendant, elle évitera de trop s'éloigner toute seule...

Nous retrouvons Daniel en haut du puits au début de l'ancien réseau. Il attendait le deuxième kit pour aller équiper le réseau Chabert. Nous avons tout le loisir d'admirer le spectacle tant la difficulté change clairement de catégorie. Il semblerait que je ne suis pas venu pour rien car nous allons avoir droit à une cavité comme je les aime. Audrey est un peu inquiète, mais maintenant elle gère très bien. Il faut dire qu'elle en a vu d'autres...






L'équipement du puits suivant est toujours aussi sportif et nécessite en plus un peu d’amarrages naturels, les fixes n'étant plus utilisables. Ce n'est pas au GSV qu'on aurait mis des fixes pour faire des économies de spits. Euh, ben si justement, mais il ne faut pas le dire...




Une fois en bas, nous parcourons la galerie jusqu'au départ du laminoir. Nous nous arrêtons là pour manger avant d'attaquer les difficultés. Il est alors 13h. Le repas est sans alcool, faute d'alcoolique pour payer à boire. Audrey et Daniel sont congelés avant que je n'ai eu le temps de terminer. Ils partent faire la suite sans moi. Je continue mon repas tout seul en appréciant la fraîcheur du lieu. Je ne sais pas ce qu'ils ont, moi je commence tout juste à me sentir mieux...

Quelques minutes plus tard, j'attaque à mon tour le laminoir. En calant l'appareil photo sous le bras, ça passe tranquille. J'aurais préféré éviter de faire ça en pleine digestion, mais ça aurait été dommage de se priver de ce plaisir. Je retrouve les autres à la salle intermédiaire où nous pouvons faire quelques photos. Nous allons ensuite rejoindre la grande salle où il y a les remontées. Ce sera notre terminus du jour, n'ayant eu le courage ni de tirer des kits de cordes, ni même d'amener notre matériel de remontée jusque là.








Au retour, je passe devant pour pouvoir faire encore quelques photos à la sortie du laminoir.








A la sortie du réseau Chabert, où Audrey et moi l'attendions, le Président nous déclare qu'il ne comprend pas pourquoi ceux qui sont allés bosser au font n'ont jamais élargi les passages difficiles. Venant de la part de quelqu'un qui à une époque descendait bosser au font des Primevères tous les dimanches, cela me laisse sans voix. On ne peut pas dire qu'il a renié tous les idéaux de sa jeunesse, ou bien qu'il commence à souffrir d’Alzheimer précoce, ce que je ne pense pas. Il faut plutôt chercher du côté d'une maladie orpheline, l'hyperphallie liée à l'âge. Bien que pouvant susciter l'envie chez les ignorants, elle s'avère particulièrement handicapante, et peut conduire à terme à devoir renoncer à toute forme de spéléologie.

Un peu plus loin, avec Audrey nous faisons un détour par la salle Martel, où je lui montre l'entrée de la Galerie Philippe. Elle a du mal à imaginer qu'on puisse passer par là, mais comme on n'a pas le temps aujourd'hui, elle s'en tire à bon compte.

Daniel nous attend en haut du ressaut. Comme Audrey est la dernière, elle a droit de faire son premier déséquipement, ce qui mérite d'être noté.

Nous ressortons du trou les uns à la suite des autres. Nous sommes à la voiture vers 16h30. Fred est déjà reparti avec son camping-car.





Au retour, à un feu rouge de travaux, un autre petit chat se balade. Audrey se dit qu'il doit y avoir une portée et qu'elle aimerait bien l'emmener. Je questionne sa capacité à l'amadouer. Elle est sûre d'elle. Le Président me sent faiblir et vient immédiatement à mon secours : les petits chats doivent appartenir à la maison en-dessous, il est hors de question de leur en voler un ! Audrey doit remettre son projet d'adoption à plus tard...

Mathieu

22 juil. 2018

Jonction Primevères-Ollivier

Participants : Jérémy, Pierre, Bernard, Daniel, Mathieu et François
TPST : 4h

Cette sortie du 22 juillet avait pour cadre le massif de l’Audibergue, et plus particulièrement l’aven des Primevères. Malgré la difficulté du trou, liée surtout à ses nombreuses étroitures, c’est tout de même une cavité intéressante à voir, même si certains la traite de TALC. Si les personnes visées ont une telle opinion des Primevères, elles peuvent toujours aller faire les grottes de Saint Cézaire, qui sont beaucoup plus adaptées à leur niveau ! Je plaisante, MPJ.

Nous nous retrouvons donc vers 10h au bord de la route prés de l’Ollivier, ont répondu présent : Dada, Mathieu, Bernard, Pierre, Jérémy (le neveu de François) pour qui nous avions programmé cette sortie, et moi même. Dada comme d’habitude part devant pour équiper le trou. Il est alors 10h45. Pierre qui ne le connaît pas le suit à la trace, quelques instants après Bernard le suit, puis François et Mathieu encadrent Jérémy qui malgré sa passion des sports extrêmes n’a jamais fait de la spéléo sur corde. Mathieu lui montre la manipulation du matériel spéléo, qui est un peu différente du canyoning. 

S’attendant à une cavité un peu grande, quelle ne fut pas sa surprise dés le départ du premier puits de 12 m ! mais c’est pas large… Et nous de lui dire : Mais ça c’est rien, ça a été agrandit ! il changea de couleur, mais continua ! Il me confia un peu plus bas ne pas aimer les étroitures, et se sentait mal à l’aise (un peu de clostro) et pour cause, les sports aériens avec du volume lui conviennent mieux, puisque en plus du canyoning il saute en parachute et pratique l’escalade.
 
C’est vrai que la spéléo c’est spécial ! mais qu’est ce que c’est beau la dessous !!
 
Nous enchaînons les puits, malgré les grognements de Bernard qui lui non plus n’aime pas les étroitures, mais lui n’est pas clostro, et a déjà un certain âge. Chapeau Bernard ! 

Arrivés à -80 à la jonction avec les nouvelles parties menant vers l’Ollivier, Jérémy décide d’arrêter là les émotions, et décide de remonter ! Et pourtant dans les puits il n’avait aucun problème, sauf qu’il commençait à avoir sérieusement froid. C’est vrai que les cavités de la Moulière sont à 8° voir 9° C, et en plus il avait un simple tricot et un pantalon, et n’avait pas de gants ! sa situation se comprend tout à fait.
 
Après un rapide casse-croûte entrecoupé de castagnettes, Jérémy remonta avec Mathieu. Dada et Pierre quant à eux descendent à -126 dans l’Ollivier et arrivent dans la galerie avant le laminoir. Bernard qui lui  aussi s’était arrêté à -80 décide de remonter. Nous comptons casser la croûte  dans la salle des graviers à -56. Ainsi arrivons nous à l’étroiture verticale de -64 après le puits de 12m. Elle est courte mais assez costaud quand même. Je passe avec mon kit perso et le pantin très utile dans les passages de ce type, et j’attends Bernard, qui se coince dans la fameuse étroiture et s’épuise, au point de m’appeler à l’aide car il n’y arrivait pas seul . Il m’a fallu donc le  tirer avec ma pédale de pied, ne riez pas ! il était angoissé, puis avec ma poignée je l’ai tiré sans arrières pensées mon petit Jérôme, j’aurais fait pareil pour toi !

Après un temps de récupération, Bernard continue la montée, tandis que j’attends au fameux ressaut vertical la venue de Pierre. Après une demi heure d’attente il arrive et me passe le kit que je donne à Mathieu qui lui était redescendu après avoir ramener Jérémy à la sortie. Pierre continua la montée, et je sors avec Dada, il était alors 14h45. Au dehors le tonnerre grondait pas loin. Nous nous changeons vite et nous repartons.

Avec ces péripéties on est resté sur notre faim. La visite plut à Pierre, Bernard fera le choix de cavités à sa taille, Jérémy est intéressé surtout par le vertical et l’aérien. Mathieu et Dada, aucun problème pour eux, ils sont au top.

François.

8 juil. 2018

Aven du Fourchu

Participants : Bernard, Bruno, Daniel et François
TPST : 5h15

En ces temps caniculaires nous avons décidé à la réunion du mercredi 4/7 d’aller nous mettre au frais en allant faire l’aven Fourchu dans le vallon montant à Caussols. Au rendez-vous de 9h au parking des pompiers de Vence, nous attendons Bruno qui devait nous rejoindre, mais qui suite à une explication sur le lieu de rendez-vous par Mathieu s’est rendu directement sur place. Une fois là-bas, nous le retrouvons redescendant de Caussols ! De toute évidence la communication n’était pas au top !

Mais cela n’est pas important, et nous nous retrouvons à quatre : Les anciens d’abord avec Bernard, puis Dada, Bruno ensuite, et moi-même qui rédige le compte rendu. Nous nous équipons rapidement pour rentrer dans le frigo, et c’est vrai qu’il porte bien son nom ; il souffle un courant d'air aux environs des 5° ! C’est bien agréable au début, mais au bout d’un moment tu te les gèles, et Dada en sait quelque chose, à la sortie il avait les mains gelées !

Dada part devant pour équiper le trou, il est alors 10h45 à nos montres. Dans la descente, Bruno qui ne connait pas du tout le trou était un peu inquiet « c’est pas large » qu’il me dit, et moi de lui répondre, « Ca c’est rien, il y a pire, mais c’est pas pour aujourd’hui ! ». Il était rassuré, chaque chose en son temps ! Quant à Bernard, il s’est em…à un départ de puits et pour cause il avait mis  son descendeur sur une main courante et n’avait pas assez de corde pour pouvoir descendre !! Ah sénilité quand tu nous tiens ! mais s’en étant rendu compte, il corrigea le tir et arriva tranquillement en bas des puits.

Après le pendule à -45 vers la galerie chaude, ça va mieux on a plus le courant d’air froid, nous progressons dans des galeries boueuses et pas très esthétiques. Mais par contre l’eau est bien montée dans les galeries, et pour cause le lac était bien plein et nous a valu un bain de pieds pas très agréable avec une eau fraîche, sauf le président qui fait l’araignée à merveille et ne se mouille pas du tout, mais comme fait-il ?  moi j’en avais jusqu’aux c…, non pas si haut, je voulais dire aux genoux !

Le passage sur câble au dessus de l’actif fut assez épique avec Bernard simulant un funambule du cirque Pinder, et François que Dada a dû tirer pour qu’il puisse sortir. Personne ne voulait tomber à l’eau !

Heureusement la suite valait la peine avec la rivière noire qui est belle et vaut le coup d’œil (mais pas autant que les copines du club, et sans arrières pensées). C’est vrai que cette partie du fourchu est chouette, on a toujours autant de plaisir à la parcourir, cela compense le manque de concrétions et galeries spacieuses d’autres trous.

Mais avant de voir cette belle rivière noire, ainsi appelée à cause de la présence de manganèse dans la roche, nous faisons la pause casse-croûte. Celle-ci fut très sobre et sans alcool, mais pas au goût du président pour qui un peu de vin réchauffe le cœur et le corps, parce que le froid se faisait sentir à l’arrêt. Bernard commençant à montrer des signes de fatigue après deux mois d’arrêt, donna le signe du retour.

Repassant par la trempette du lac et des bottes pleines d’eaux nous arrivons en bas des puits. Je parts devant, Bruno me suit. Celui-ci aura quelques difficultés pour sortir des puits, mais cela est dû à la présence d’une corde qui était déjà en place à notre arrivée. Même moi je me suis fait des nœuds avec toutes ces cordes, mais ça va il s’en est bien sorti.

Arrivés à la sortie, houahh ! quelle différence avec la température intérieure, au moins 20° d’écart, aussi nous n’avons pas mis longtemps pour nous déséquiper ! Dada sort en dernier, il est alors 16h.

Bruno fut très content de sa sortie, et nous avec, mais nous le connaissions depuis bien longtemps, et c’est avec plaisir que nous le referons rien que pour dire bonjour à notre ami Fourchu, qui vaut le coup d’être vu et salué car il est le maitre de ces lieux.

François.   

1 juil. 2018

Aven Cresp

Participants : Léa, Audrey, Kévin, Bruno, Jérôme, Daniel et Mathieu
TPST : 7h en comptant tous les morceaux

Aujourd'hui, nous rejouons un grand classique de la spéléo dans le département : l'initiation sur corde au Cresp. Pour les initiés, c'est la promesse de découvrir la corde sur 10 petits mètres et de faire une belle balade pas trop difficile en plus. Pour les autres, c'est sûr qu'à force de le faire trois ou quatre fois par an, ça devient un peu lassant.

Mais qu'à cela ne tienne. Si la proposition de Bruno de faire découvrir la corde à son ami Kévin, a commencé à soulever un vent de fronde auprès des membres les plus avinés du GSV, dès que j'ai pu annoncer qu'on pourra (enfin) initier Léa à la corde, le silence se fit. Ça doit être l'effet de mon autorité naturelle.

Pour rappel, Léa est la seule fille de toute la fac de géologie, qu'Audrey ait réussi à intéresser à la spéléo. Toutes les autres se destinent visiblement à rester le nez devant un écran et le cul sur un fauteuil. J'ai du mal à imaginer comment on peut faire de la géologie sans aller sur le terrain, mais Audrey m'a assuré que c'est possible (défense de rigoler !). Un jour, il faudra que je parle du vieux qui a inventé le mot "To Spelaion" (το σπήλαιον) et pour quelle raison...

Comme d'habitude, nous commençons la journée par dire du mal des retardataires. Jérôme m'a envoyé un SMS particulièrement honteux, qu'Audrey a eu du mal à me lire jusqu'au bout pendant que je conduisais, et dont elle a catégoriquement refusé de taper la réponse que j'avais commencé à lui dicter.

Malheureusement Jérôme n'est pas le seul retardataire du jour. Bruno qui est toujours d'une ponctualité exemplaire, est prêt à défaillir en se rendant compte que son invité se fait attendre. Celui-ci, Kévin,  arrive un quart d'heure plus tard, juste au moment où la patience du Président était arrivée à bout et où il s’apprêtait à aller faire le trou sans nous.

Finalement, nous sommes encore à nous équiper à l'entrée du Cresp quand Jérôme arrive avec ses trois quart d'heures de retard, prêt à nous faire des remarques désobligeantes et me reprochant de ne pas avoir répondu à son SMS...

Afin de pouvoir me laisser faire les démonstrations tranquille sous un pin, Dada se charge d'équiper les deux puits pour laisser descendre les plus expérimentés (tout est relatif). Je commence d'abord avec Léa. J'ai de la chance d'avoir une élève attentive, elle assimile relativement rapidement.

Nous étions sur le point de terminer quand Bruno arrive tout affolé en criant "Je vais mourir ! Je vais mourir !". Incapable d'articuler une explication, il arrive néanmoins à nous montrer le descendeur rouge sans frein qu'il tient serré dans ses mains. J'en déduis que l'ami Jérôme cherche à lui imposer une expérience d'échangisme de descendeur. Je l'invite à laisser de coté l'aspect moral de la chose qui voit la marque d'une pulsion antiphysique refoulée, car cela nous amènerait trop loin. Je vais déjà avoir fort à faire pour lui résumer les débats sur la comparaison du descendeur simple avec le descendeur avec frein, sans risquer de me faire lyncher par les sectaires des deux bords.

Pour commencer, je l'invite à essayer le "rouge" sur la verticale de 1 m que j'ai installée pour la démonstration, en insistant bien sur la réalisation d'une clef complète quand on a besoin de ses deux mains pour enlever les longes. A noter que c'est aussi vrai avec le "bleu", même si la conséquence est moins systématique. Ce n'est pas parce que le fait que Jérôme soit toujours vivant, est la preuve qu'il existe un Dieu pour les ivrognes, que le "rouge" est plus dangereux que le "bleu". Le frein du "bleu" sert uniquement pour le cas où l'on se prend un éboulement sur la tête en pleine descente. Ayant soigneusement étudier le risque pendant de nombreuses années, j'ai conclu que l'utilisation du "bleu" s'impose à partir du moment où Jérôme se trouve au-dessus, mais ça ne saurait être un cas général. Mon conseil est plutôt que chacun prenne celui qu'il préfère, et surtout qu'il respecte le choix de son prochain...

Ayant réussi à rassurer Bruno, on peut enfin laisser Kévin faire les exercices à son tour. Une fois celui-ci au point, je récupère la corde pour l'installer en double dans le puits d'entrée. Daniel est déjà remonté car il est bientôt midi. Je descends en short, t-short et baskets, mais avec le casque, pour appeler les autres pour le repas. Audrey est juste en-dessous, elle ressort peu de temps après moi.






Nous pouvons attaquer le repas, mais sans les deux échangistes de descendeur. Après quelques minutes, le Président déclare qu'il est inadmissible de manger sans vin. Il se lève et commence à vider tous les sacs pour trouver la bouteille. Je me dépêche de lui dire que Jérôme a mis un kit au frais dans l'entrée avant qu'il n'éparpille tout. Hélas, le-dit kit fera les frais de la recherche du tire-bouchon.

On aurait pu croire que l'impatience présidentielle allait être calmée rapidement, mais c'était sans compter sur le coté technophile de M. Jérôme. Son tire-bouchon est plutôt une pince à bouchon. Le Président reste de nombreuses minutes avec la bouteille entre les jambes, en essayant désespérément de ne pas enfoncer le bouchon à l'intérieur. Bruno et Jérôme ont même le temps de ressortir avant que la bouteille ne soit ouverte. Jérôme, fort mécontent, se propose de réaliser l'opération lui-même, mais le Président lui réplique : "Si un jour tu as un accident sous terre, il faudra bien que quelqu'un soit capable d'ouvrir la bouteille !". Nous restons tous sans voix pendant que Président arrive enfin à ses fins.

Les filles ne boivent pas. Je me contente d'un fond de verre. Je laisse les autres terminer le repas et la bouteille pendant que j'entraîne Léa vers la cavité pour sa première descente et surtout première remontée. Encore une fois, il n'y a rien déclarer, elle s'en sort très correctement. Vient ensuite le tour de Kévin. Une fois en-bas, nous laissons descendre Dada, Jérôme et Bruno qui ont besoin de se mettre au frais, avant de pouvoir faire la remontée.





Résultat des courses, je n'ai plus qu'Audrey pour m'aider à encadrer les deux initiés. Qu'à cela ne tienne, elle est prête à prendre des responsabilités sans se plaindre. Je lui confie Kévin. Ils descendent tous les deux, puis nous fermons la marche avec Léa.

On retrouve Dada sur le chemin du Puits du Lapin. Celui-ci se traverse en main courante jusqu'au début de la Galerie du Rasoir. Mais comme il faut retrouver les deux échangistes de descendeur, nous allons d'abord rejoindre la Grande Galerie. Comme prévu, ils traînent dedans. Nous allons jusqu'au ressaut de la fin, avant de remonter.





La visite de la Galerie du Rasoir va nous offrir un peu de divertissement. M. Jérôme réussit à motiver tout le monde pour passer les Champs Enlisés. Il est décidément taquin ces temps-ci ! On envoie les filles devant et tout le monde suit. Le niveau est haut, l'eau est froide, la boue est toujours aussi collante. Audrey regrette son choix, mais trop tard. Le seul à ne pas passer est le Président, il n'aime pas l'eau froide. Il est aussi assez contrarié, car il avait caressé l'idée de ne pas laver les cordes, mais là c'est définitivement foutu...

On termine la visite rapidement avant qu'Audrey ne me tienne pour responsable de l'avoir laissée passer devant. Je ne me risquerais pas à prendre un tel risque. Nous ressortons rapidement, mais toujours moins vite que le Président qui a réussi à refiler le déséquipement à Jérôme, ce qui est quasiment une grande première.

Une fois, le Président, Audrey et les initiés dehors, je redescends voir ce que Jérôme et Bruno fabriquent. Ils sont encore dans le grand puits car ils ont préféré se laver les bottes pour ne pas affronter la rancune Présidentielle. Je laisse passer Bruno et j'attends Jérôme pour l'aider à ranger la corde dans le kit. Nous sortons tous les deux vers 16h30. Je termine de ranger. Nous rentrons aux voitures vers 17h.

A première vue, nos initiés du jours n'ont pas l'air complètement traumatisés. Oseront-ils revenir pour l'apprentissage du passage de fractionnement ?

Mathieu




Désobstruction Juillet 2018 (10 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs, Dada): 5 sorties.

-Grotte du Parking: 2 sorties pour vérifier et topographier des passages vus plusieurs années auparavant.
-Grotte sous l’étoile & Grotte des Ampoules: 2 sorties, suite des travaux.
-Réseau R1-Cocon: 1 sortie pour ouvrir 2 passages.


SUR TOURRETTES: 2 sorties (Georges du Loup, rive gauche ; Dada):

-Grotte du site d’Escalade: suite à la prospection précédente, fin de la désob dans la grotte trouvée sur le site éponyme car pas de suite visible. Vu petit départ situé au-dessus de la grotte précédente mais pas de suite visible là non plus.
-Petit boyau de 75m au Sud. Désob en cours, à suivre…

SUR ROQUEFORT les PINS: 2 sorties.

-Résurgence (Dada et Christophe) [vue le 12 Mars 2018 par Dada au cours d’une prospection dans les gorges du Loup puis repérée à nouveau courant juin par Dada et Christophe]: début de l’ouverture de la cavité. Gros blocs enlevés et jetés en bordure du lit du Loup. Beaucoup de boulot en perspective.
-105 F2 (Dada) : calibrage du ressaut au bout de la ‘galerie’ donnant dans le réseau boueux avant le siphon.

SUR PONT DU LOUP: 1 sortie (Dada).

-Désob dans le Craignos (68M5).

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Grotte d’Encaneau (Bouches du Rhone, Ondine), Aven Cresp sur Caussols (initiation), Aven Fourchu sur Gourdon (club), Primevères (club) et Ollivier (club) sur Caille, Réseau R1-Cocon (Vence, avec Pierre Delbugat).

Pour le club,
Christophe