29 juil. 2018

Aven Ollivier

Participants : Audrey, Daniel et Mathieu
TPST : 6h

Pour rappel, dimanche dernier le GSV a initié un amateur de sports extrêmes à la spéléologie à l'Aven des Primevères. Nous lui avions prévu une jonction avec l'Ollivier. Mais quand il a entendu Bernard manifester sa satisfaction en s'enfilant dans la dite jonction, il a préféré faire demi-tour. Seuls Pierre et Daniel sont allés poser leurs pieds dans l'Ollivier.

En théorie, quand on a deux équipes on peut même faire une traversée entre les deux cavités. Chaque équipe déséquipant ce que l'autre a équipé. Pour ma part, je n'ai jusqu'à présent fait que la jonction Primevères-Ollivier. Je n'ai encore jamais eu l'occasion de passer par le réseau Chabert en descendant de l'Ollivier. En parler, ce n'est pas uniquement évoquer un manque, mais aussi répondre à la question de ce qu'on va bien pouvoir faire dimanche.

La visite est prévue en petit comité : Audrey, Daniel et moi-même. Sans les vacanciers, les alcooliques et les tire-au-flanc, le club est réduit à ce qui reste, c'est à dire pas grand monde... Mais au moins, on ne prendra pas le risque de devoir faire face à des abandons.

Comme d'habitude, nous partons de Vence à 9h. Sur le parcours, il n'y a rien de particulier à déclarer, si ce n'est qu'Audrey a repéré un petit chat entre Gréolière et Andon. Nous arrivons vers 10h. Daniel s'habille rapidement et part équiper le trou. Quelques minutes plus tard, nous avons la visite de Fred qui nous a repéré. Il est monté en camping-car passer le week-end en famille à la Moullière, car le chat de sa fille Angela souffre un peu trop de la chaleur ces jours-ci. Je suis tout-à-fait d'accord avec le chat, je dois avouer que je ressens exactement la même la chose, ça doit être mon côté félin.

L'ami Fred, vient juste de réussir à obtenir son certificat médical après de nombreux mois d'abstinence dus à une malheureuse fêlure au ménisque. Il a plein de projets. Avec Tonton Christophe, ils doivent aller faire péter le siphon terminal du F1 que j'ai refusé d'aller plonger en apnée. Enfin, avant que MPC arrive jusque là, il va d'abord y avoir un passage à élargir. Je rappelle à Audrey que c'est là où son oncle l'avait emmenée faire du ramping en combinaison néoprène et où il avait failli rester coincé. Elle réprime un fou-rire, preuve s'il en est qu'elle s'en souvient encore très bien.

Fred nous précède à l'entrée du trou, ce qui lui permet de saluer son président en plein équipement du puits d'entrée. Une fois celui-ci disparu dans le puits suivant, Audrey descend à son tour avec le deuxième kit de corde. Puis, je ferme la marche.




Je retrouve Audrey en bas des puits. Elle m'attendait pour changer les piles de son casque. Je lui explique que ce n'est pas le casque qui n'éclaire pas, mais c'est le trou qui est trop large. On change les piles. Elle confirme que ça ne change rien. Il ne faut tout simplement pas comparer une vieille Duo 14 LED d'époque avec un éclairage suisse de luxe. Je m'en sors avec de vagues promesses et une bonne dose de culpabilité. En attendant, elle évitera de trop s'éloigner toute seule...

Nous retrouvons Daniel en haut du puits au début de l'ancien réseau. Il attendait le deuxième kit pour aller équiper le réseau Chabert. Nous avons tout le loisir d'admirer le spectacle tant la difficulté change clairement de catégorie. Il semblerait que je ne suis pas venu pour rien car nous allons avoir droit à une cavité comme je les aime. Audrey est un peu inquiète, mais maintenant elle gère très bien. Il faut dire qu'elle en a vu d'autres...






L'équipement du puits suivant est toujours aussi sportif et nécessite en plus un peu d’amarrages naturels, les fixes n'étant plus utilisables. Ce n'est pas au GSV qu'on aurait mis des fixes pour faire des économies de spits. Euh, ben si justement, mais il ne faut pas le dire...




Une fois en bas, nous parcourons la galerie jusqu'au départ du laminoir. Nous nous arrêtons là pour manger avant d'attaquer les difficultés. Il est alors 13h. Le repas est sans alcool, faute d'alcoolique pour payer à boire. Audrey et Daniel sont congelés avant que je n'ai eu le temps de terminer. Ils partent faire la suite sans moi. Je continue mon repas tout seul en appréciant la fraîcheur du lieu. Je ne sais pas ce qu'ils ont, moi je commence tout juste à me sentir mieux...

Quelques minutes plus tard, j'attaque à mon tour le laminoir. En calant l'appareil photo sous le bras, ça passe tranquille. J'aurais préféré éviter de faire ça en pleine digestion, mais ça aurait été dommage de se priver de ce plaisir. Je retrouve les autres à la salle intermédiaire où nous pouvons faire quelques photos. Nous allons ensuite rejoindre la grande salle où il y a les remontées. Ce sera notre terminus du jour, n'ayant eu le courage ni de tirer des kits de cordes, ni même d'amener notre matériel de remontée jusque là.








Au retour, je passe devant pour pouvoir faire encore quelques photos à la sortie du laminoir.








A la sortie du réseau Chabert, où Audrey et moi l'attendions, le Président nous déclare qu'il ne comprend pas pourquoi ceux qui sont allés bosser au font n'ont jamais élargi les passages difficiles. Venant de la part de quelqu'un qui à une époque descendait bosser au font des Primevères tous les dimanches, cela me laisse sans voix. On ne peut pas dire qu'il a renié tous les idéaux de sa jeunesse, ou bien qu'il commence à souffrir d’Alzheimer précoce, ce que je ne pense pas. Il faut plutôt chercher du côté d'une maladie orpheline, l'hyperphallie liée à l'âge. Bien que pouvant susciter l'envie chez les ignorants, elle s'avère particulièrement handicapante, et peut conduire à terme à devoir renoncer à toute forme de spéléologie.

Un peu plus loin, avec Audrey nous faisons un détour par la salle Martel, où je lui montre l'entrée de la Galerie Philippe. Elle a du mal à imaginer qu'on puisse passer par là, mais comme on n'a pas le temps aujourd'hui, elle s'en tire à bon compte.

Daniel nous attend en haut du ressaut. Comme Audrey est la dernière, elle a droit de faire son premier déséquipement, ce qui mérite d'être noté.

Nous ressortons du trou les uns à la suite des autres. Nous sommes à la voiture vers 16h30. Fred est déjà reparti avec son camping-car.





Au retour, à un feu rouge de travaux, un autre petit chat se balade. Audrey se dit qu'il doit y avoir une portée et qu'elle aimerait bien l'emmener. Je questionne sa capacité à l'amadouer. Elle est sûre d'elle. Le Président me sent faiblir et vient immédiatement à mon secours : les petits chats doivent appartenir à la maison en-dessous, il est hors de question de leur en voler un ! Audrey doit remettre son projet d'adoption à plus tard...

Mathieu

1 commentaire:

  1. Si dame Audrey désire adopter un chaton,qu elle me contacte par le biais du président,toutes les chattes sauvage de mon coin de campagne m ont apporté leurs portées que je tentes de placer,donc j ai du stock.
    Jc de Monaco.

    RépondreSupprimer