31 août 2021

Désobstruction Août 2021 (20 sorties)

 SUR VENCE : 6 sorties (Dada & Christophe).

-Aven de la vertèbre (Colle Bertrand, *5, Dada) : désob du terminus bas (+3,5m), avancé de 5-6m en remontant dans la trémie mais pas de suite évidente. Terminé, reste la topo à faire.

-Grotte de l’Ammonite (trouvée le 17/1/2020) : avancé sur 7m jusqu’à petite bulle, suite verticale étroite sur la gauche avec léger courant d’air.

-Désob d’un départ trouvé 50m au-dessus de l’entrée précédente le 11/11/2016 avec un léger courant d’air.

-Aven du Petit Nicolas (Mangia Pan, *1) : topographie des parties découvertes récemment et non encore topographiée. Le développement final est de 251m pour une profondeur de 23m sur 3 niveaux différents. Une classique maintenant !

SUR ROQUEFORT LES PINS : 6 sorties (Dada & Christophe).

-Traversée Aven des Asperges (105M1-105K2, Camptracier, *2) : dans le K2, désob de la cheminée, terminus haut, pas de suite évidente, partie terminée ! Revu le puits terminal, déséquipement du secteur sauf du puits d’entrée. Dans le M1, désob de l’étroiture au bout de la petite galerie à droite au bas du puits d’entrée : petite bulle de 1m de diamètre et 2,3m de haut, suite étroite en laminoir au sol, trop de boulot, partie terminée !

Aven du chapeau chinois : pose de 2 barres de maintient au sol dans le ressaut avant le puits terminal.

Aven Berraud : désob du terminus à -6m.

Prospection avec Patrick Rique.

Pointage des 13 nouvelles cavités dans le secteur Embut du Debram, Pibou Haut, Castellas et Chapeau Chinois au GPS avec Christophe aux manettes. Un peu tourné en rond pour certaines cavités mais bon, heureux d’être sous les pins et sous les chênes par un cagnard pareil. NDLR : il faudrait un jour entreprendre la désob de l’éventuel embut (si c’est le cas et que c’est bien une perte, c’est bien colmaté) dans le point bas du champ se trouvant sous la ligne électrique qui part vers l’Est, avant d’arriver au réservoir d’eau quand on vient du hara…

 

SUR GOURDON/PONT DU LOUP (7 sorties, interclub, Chouca, et Christophe/Dada/Jérôme de Vence).

- Craignos (68M5) : Désob du terminus et pompage.

-SORTIES CLUB (pour le compte rendu, voir au mois d’aout dans le blog ; en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s) ; sorties non comptabilisées dans le nombre de sorties désob) :

- Aven Vigneron (Caille, sortie club,). Aven Shukpachan et Aven 24.183 ou 194 (Marguareis, Pierre), Aven de l’Olivier (Roquefort, 105G2, Club), Aven des Bertrands (Roquefort, 105F, Club).

Pour le club,

Christophe

29 août 2021

Reprise tranquille au Vigneron

Participants : Daniel et Mathieu
Absents : François et Rémy
TPST : 2h17

Confiant dans la vivacité de sa démocratie, le GSV a lancé une grande consultation pour définir un programme de sorties. Jérôme a dit qu'il a quelque chose de plus important à faire et qu'il faudra attendre le week-end suivant. Rémy est encore tout excité de sa visite au Réseau Lachambre et veut sortir dimanche. François a très envie de faire le Vigneron dont il vient juste tourner autour de l'entrée. Et il y a aussi Léonard qui est prêt à faire une deuxième sortie avec nous pour découvrir les fractionnements, mais le dimanche d'après.

Dans l'euphorie, nous pouvons exceptionnellement programmer deux sorties d'affilé : le Vigneron dès ce dimanche, et une sortie découverte du fractionnement celui d'après, la cavité étant encore à débattre.

A 9h58, j'arrive sur place où Daniel m'attend déjà depuis une demi-heure pour avoir de la marge. A 10h15, il faut sortir le téléphone pour prendre des nouvelles des absents. François pensait qu'on attendrait le dimanche suivant qu'il y ait Jérôme car sinon il n'y a rien à boire. Rémy est alité à cause d'une douleur au genou qu'il a ramené en souvenir du Réseau. Ce n'est plus la peine que je demande quand est-ce qu'on y va avec le club.

Qu'à cela ne tienne, on va quand-même faire cette sortie de reprise. Avec deux kits de corde à deux pour descendre à -90, on ne va pas s'épuiser non-plus. Le Président équipe. Nous rentrons dans la cavité à 11h15. A 12h07 nous sommes à la base des puits pour le repas. Nous faisons la visite de la galerie d'art. Nous jetons un oeil au fond où il y en a qui se sont amusés à faire des tirs. A la remonté, le Président me laisse déséquiper. Je sors à 13h37.

Comme nous avons largement le temps, je lui propose d'aller prendre un café, mais il préfère rentrer à la maison. Je crois que le pauvre homme est parti se cacher pour pleurer. Dans la vie d'un dirigeant, il y a toujours de grands moments de solitude !

Mathieu



15 août 2021

Week-end au Marguareis

 



Samedi: Aven Chupka Chan

Présent: Pascal (CAF Martel), Pierre (GSVence).
TPST: tranquillou.

Objectif: rééquipement du trou & calibrage grand luxe.

L’aven s’ouvre au sommet de la pointe Straldi et se développe dans les schistes.
Un court méandre donne accès à une série de puits dont un P50. Pascal file pour commencer le calibrage de la zone étroite pendant que je remplace les mousquetons par des maillons rapides et  applique l’optimisation des longueurs de cordes ordonné par Pascal.


 

Une fois les passages étroits réalésés on continue la descente jusqu’à atteindre une galerie en forte pente comportant quelques verticales que Pascal rééquipe.
Après un P15 nous arrivons dans une salle d’où part une succession de ressauts très étroits avec très fort courant d’air. Je passe la première étroiture mais l’engagement dans la suivante mériterait une petite main courante. 


 

Nous laissons quelques cordes et entamons-la remontée.
Pascal ayant promis un barbuc on ne traine pas.
Retour au refuge sous le soleil couchant avec les marmottes.



Dimanche : Aven problème de mémoire, zone : vallon de l’ail.

Présent : Christophe D. et Florian (CAF Martel), Pierre (GSVence).
TPST : tranquillou.

Objectif : Escalade et vérification de lucarnes.

Margua oblige on commence par une bonne marche d’approche sous le soleil, les marmottes, les chamois et pas un pet de vent.

Arrivé devant le trou on se laisse sécher au soleil, on s’équipe puis on rentre dans la cavité.
Christophe équipe, Florian et moi suivons. Des névés sont présent à la base des puits d’entrés ce qui fait un super contraste avec le calcaire noir veiné de blanc de la cavité.
Arrivé au fond tout le monde s’installe, Christophe commence l’escalade, je m’occupe de l’assurage et Florian nous envoie ses meilleures ondes.
Malgré cela l’escalade ne donnera rien d’intéressant (étroiture et trémie).

 


Un petit casse dalle et on repart en direction de la surface. Christophe passe devant pour vérifier une lucarne pendant que je m’occupe de déséquiper le trou. Une petite séance photo de Florian, les pieds dans le névé et c’est repartie pour la petite marche retour: les marmottes, les chamois, le soleil mais avec cette fois si une petite brise d’air salvatrice. On en profite pour  regarder quelques trous et départs intéressants, petite visite au refuge du CMS et du captage d’eau du refuge. 


 

Puis il faut se résoudre à redescendre sur la côte et la chaleur.

 

 

 

1 août 2021

Résurrection à l’aven de l’olivier

Participants : Daniel, François, Jérôme 

TPST : 2h10, soit presque l'Eternité

Comme convenu quelques semaines plus tôt, le TSV (Trio Spéléologique de Vence c'est-à-dire le GSV en phase terminale) s’est donné rendez-vous ce dimanche à Roquefort-les-Pins pour filmer les jolis volumes concrétionnés de l’aven de l’olivier.

Suite aux travaux d’élargissement menés par Daniel depuis notre dernière visite mi-mai, le trou s’est enrichi de l’accès à un P10 à peine plus praticable que l'anus d'une mouette. A 10 heures pétantes, les trois rescapés du Club répondent présents à l’appel et, le temps de s’équiper, il est 10h35 quand le Président s’enfile dans le P9 d’entrée. J’ai descendu pour l’occasion le camescope HD et les deux torches LED afin de tenter de rendre en vidéo les fistuleuses, aragonites et excentriques repérées la fois précédente. Il manquera quand même les photos artistiques du père Mathieu qui a pris ses quartiers d’été au bled, quelque part là-haut en Savoie.

La cavité se présente comme une grande faille dont le plafond et l’un des pans sont richement décorés, et qui se prolonge par deux puits étroits, l’un de 13 mètres (tout pourri dixit Dada et que nous n’explorerons pas), l’autre de 10 mètres qui, élargi pour l’occasion, nous mènera à la cote moins 30. Nous passons une petite heure à filmer de superbes concrétions dont certaines vont se nicher dans des endroits acrobatiques : j’en profite d’ailleurs pour me casser la figure avec la caméra en main, ce qui me vaut une belle contusion au coude (l’appareil, lui, n’a rien).











 Avant de ressortir, le Président nous convie à explorer le P10 terminal. Malgré un beau travail d’élargissement, le grand homme nous prévient que sur une hauteur de cinquante centimètres le puits se resserre quelque peu, ce qui ne devrait poser aucun problème pour des tailles de guêpe telles que les nôtres.




Daniel passe en premier et je le suis. Après avoir jeté un œil, François décrète qu’il n’ira pas. Il ne nous en donne pas la raison mais je comprendrai plus tard pourquoi… Je passe sans problème le rétrécissement annoncé et me retrouve en bas à côté d’un Dada plutôt pâlot et surtout très essoufflé. Moi-même me surprends à chercher de l’air avec une pesante sensation d’étouffement. Pourtant le fond du puits n’est pas très spacieux mais est loin d’être claustrophobique. Au milieu de mes ahanements d’asthmatique, j’entends Daniel murmurer  « on manque un peu d’oxygène ici, non ? » Tu m’étonnes, on vient de s’immerger complètement dans un bain de dioxyde de carbone ! 

Puis soudain, je me vois en train de lui répondre « ouais, faudrait pas traîner... ». Sans blagues, je plane depuis quelques secondes au-dessus de deux types blafards qui cherchent avec difficulté de grandes goulées d’air. Ca s’appelle de la lévitation extra-corporelle et ça veut dire que je suis en train de mourir ! A côté de moi l’ectoplasme présidentiel doit se faire la même remarque en regardant nos corps physiques se débattre contre l’empoisonnement, juste en dessous. J’observe le Jérôme agonisant réclamer à François (resté en haut) le jumard qu’il avait bien sûr oublié et patienter une éternité avant de le voir glisser le long de la corde. L’instinct de conservation est décidément plus puissant que l’appel du Seigneur. Je le vois s’harnacher pour la remontée avec des gestes plus qu’hésitants, puis s’élever cahin-caha, au bord de l’asphyxie. A côté de moi, le double astral de Daniel me chuchote (les ectoplasmes ne peuvent que chuchoter vu qu’ils n’ont pas de cordes vocales) : « si tu te bouges pas le cul, on va vraiment crever là. Je commence déjà à voir la lumière blanche au bout du tunnel» Je lui réponds que moi aussi mais qu’il s’agit peut-être de la frontale de François au sommet du puits. Cela fait quand même bizarre d’être quatre au fond de ce trou dont deux qui discutent du décès imminent des deux autres. J’observe mon quasi-cadavre passer l’étroiture sans trop de difficultés, n’eût été une respiration sifflante et désespérée. En bas, le quasi-cadavre du Président oscille dangereusement en attendant que j’ai libéré la corde. Puis sans transition je vois François flanquer des baffes à ma dépouille presque mortuaire échouée au bord du puits maudit. Le double astral de Daniel ricane à côté du mien : « tu vas voir que dans deux secondes il va te faire du bouche-à-bouche ! » Aaaargh, cette perspective épouvantable me flanque un électrochoc surnaturel qui me fait réintégrer instantanément mon corps physique plus efficacement que les gifles. Entre deux quintes de toux je repousse aimablement le père François, qui dans sa grande bonté chrétienne allait effectivement tenter sur votre serviteur une réanimation buccale. Puis je lui demande de s’inquiéter de Dada dont le silence, quelques mètres en dessous de nous, est inquiétant. Nous finissons par l’entendre gémir « j’arrive ». A priori le double astral de Dada a lui aussi réintégré la carcasse présidentielle. Rassuré, j’entame la remontée vers la sortie en luttant contre de sournois maux de tête.

Ayant retrouvé avec volupté l’air libre et surchauffé de la forêt de Roquefort aux alentours de 12h45, je vois bientôt se pointer hors du trou le visage rose de François qui contraste avec la face cadavérique du Président, sorti en dernier. 


Notre séminariste déviant nous avoue alors qu’il était déjà oppressé au sommet du P10 et que cette sensation lui avait ôté toute envie de descendre. La nappe de CO² devait donc déjà déborder du puits et Daniel et moi nous sommes laissés piéger comme des rats. Le saint homme ne peut quand même pas s’empêcher de nous parler de Lazare de Béthanie revenu d’entre les morts et, sentencieux, sermonne les mécréants que nous sommes en nous expliquant que « la résurrection, c’est pas de la rigolade ».

Pour une fois, je ne peux que lui donner raison.


Jérôme


Le compte-rendu avec des images qui bougent :