31 janv. 2022

Désobstruction Janvier 2022 (25 sorties)

Sur Vence (5 sorties)

Secteur du Plan des Noves (1)

-Aven de la Belle Borie (découverte et ouverte par le GSV en 2012) : rééquipement du puits parallèle de -17m jusqu’au méandre de plafond. Au sommet, du grand puits, 1 tir d’élargissement. Déblayage du puits bouché sous la piste.

Sur Roquefort les Pins (13 sorties)

-Aven de la Maison des Chasseurs (Secteur Pibou Haut, Dada, 2*) : désob terminus, p-7 et Aven de la laisse de Chien (Secteur Pibou Haut, Dada et Fred, 2*), P -8m

-Aven des Biquettes et aven du Chevrier (Secteur du Camouyer, Dada, 2*) : désob terminus.

- Aven de la Trémie, prof -6,5m et Dev 27m et dans l’embut du Débram (105 F1) avec Nico, notre géologue junior nouvellement au club, déséquipement du haut de la remontée finale ; la remontée dans la salle de la RemonDada reste équipée mais il conviendrait urgemment de la rééquiper proprement, l’équipement en place ayant été posé lors de l’exploration et pas changé depuis (secteur du Débram).

Grotte des barbichettes (105G4, Vallon de la Miagne) : peinture du numéro. Prospection et trouvé un petit départ à ouvrir. Revu l’embut du vallon (105U1), la corde n’est plus en place dans le puits.

Sur Gourdon (9 sorties, interclub avec Choucas) :

Craignos (3*) : calibrage dans le passage de la Source qui est la seule suite possible remontante -hors siphon terminal au fond de la salle de la Dune-, découverte par Christophe et Chouca.

Naseaux (*6) : pose de tuyaux de 75 pour le pompage du S1 ; visite jusqu’au S2.

Sur Andon (1 sortie, interclub Pierre, Dada, Christophe D, Antoine Vincent) :

-Aven des Glairettes (3Z) : calibrage du P16 à -33. Cet aven a été visité très peu de fois ; le puits menant à la salle principale étant tellement peu engageant qu’il n’a plus jamais été pratiqué malgré un potentiel intéressant.

Sur la Colle sur Loup (2*, Dada) :

Prospection le long des rives du Loup, au pied des barres supérieures. Trouvé de nombreux départs en boyau, à désober. Vue la grotte Bianchi (44D), au-dessus de la carrière. Retrouvé aussi l’aven Bianchi (44C) qui n’existe plus (Crac’h, 1984).

SORTIES CLUB : (sans forcément de compte-rendu ; sorties non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, sorties en club, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

Aven Yvan (Saint Cézaire). Exercice secours doline (Caussols) et Aven du Thym (Pierre)

Pour le Club,

Christophe

16 janv. 2022

Les rois de la Chèvre d'Or

 Participants : Daniel, François, Jérôme, Mathieu

TPST : 4h

Il y a 11 mois quasiment jour pour jour nous faisions découvrir à Mathieu la très touristique grotte de la Chèvre d'Or sur la commune de Roquefort les Pins (et en profitions pour fomenter un coup d’état d’opérette qui avait bien fait rire jaune le Président-Maréchal-à-Vie, lequel gouverne le GSV d’une main gantée de caoutchouc depuis presque 30 ans). Daniel ayant retrouvé entretemps ses prérogatives et souhaitant jeter son œil de fureteur dans un boyau prometteur de la cavité, il fut  décidé de faire d’une pierre deux coups et de procéder sur place au traditionnel et annuel tirage souterrain de la galette des rois. 

Seule la vieille garde du club a répondu présent en ce beau et glacial dimanche de janvier (il fait à peine 1 degré à 10 heures) et c’est le pas léger et les sacs chargés que nous cheminons à travers bois vers le trou tout en bavant sur les membres du GSV absents aujourd’hui : comme disaient les frères Goncourt, « la médisance est encore le plus grand lien des sociétés » et au club elle fédère toujours les présents au détriment des absents. 

Vers 11 heures nous nous glissons dans la grotte dont les immuables 14° contrastent avec le froid du dehors. Faute de précipitations depuis des semaines, l’intérieur est sec et une poignée de chauves-souris roupille tranquillement. 



Nous posons les affaires au fond de la grande galerie et en profitons pour tenter de retrouver les plus anciens graffitis dans la multitude d’inscriptions qui en ornent les parois. Beaucoup de petits malins se sont amusés à graver des « Jules et Mauricette, 12 juin 1882 » ou des « soldat Jacquot, août 1870 » croyant fabriquer des fakes parfaits, mais le spéléologue averti sait reconnaître la fraîche entaille dans le calcaire. François, qui est passionné par les vieilles écritures, bibliques ou non, déniche deux libellés patinés par le temps et écrits à la mine de plomb datés de 1905 et 1917.
 

C’est vrai, c’est pas bien de graffer les parois d’une cavité, mais si elle est facilement accessible comme l’est la Chèvre d’Or, c’est inévitable. Au moins, ce sont ici les seuls signes de fort passage, le vandalisme concrétionnaire y restant plutôt minime comparé à d’autres trous sur-fréquentés de longue date.

Entre-temps, Daniel s’est équipé pour aller explorer son boyau, ce qui signifie retirer le casque et enfiler une casquette élimée cerclée d’une frontale à trois francs six sous. Ça va encore faire couiner les puristes sécuritaires de l’exploration souterraine, mais comme le dit notre président « de toute façon, c’est tellement étroit que ça rabat le casque sur le nez et qu’on y voit plus rien ! ». 

Le grand homme s’enfile donc dans une chatière d’aspect triangulaire et rampe sur 2 mètres avant de se casser en trois pour franchir un passage en baïonnette tout aussi étroit. 


On me souffle en régie que notre filiforme ami Fred travailla jadis au bout de ce conduit. Mes camarades et moi n’ayant aucune envie d’aller nous coincer là-dedans, nous attendons donc le retour de Daniel pendant presque 30 minutes. C’est long et les hypothèses les plus sombres commencent à nous caresser l’esprit : il est resté bloqué et ne peut plus faire demi-tour ou le CO² parfois présent dans ces cavités de surface l’a piégé; d’autant que la dimension, la longueur (15 mètres) et l’aspect serpentiforme du boyau empêchent toute propagation des bruits du fond. 

Finalement il ressort en ahanant et nous explique que le tuyau débouche sur une petite salle cahotique d’où partent deux diverticules sans intérêt, un ressaut de cinq mètres colmaté et une faille plus prometteuse mais qui nécessite une corde pour aller voir plus bas. Un seau et une chaîne abandonnés au bord du puits de 50 centimètres de diamètre laissent à croire que notre ami Fred ou d’autres dézobeurs de passage ont été tentés par l’aventure. Notre Président décrète qu’il est hors de question d’aller « s’emmerder dans ce trou à rats » et qu’il est plus que temps d’attaquer l’apéro.



Plus qu’un pique-nique c’est un véritable buffet dinatoire qui nous attend avec, pour faire passer pissaladière, zakouskis, charcuterie et fromages, un vin d’orange de contrebande, du rouge qui tache, du cidre et les potions anti-Covid du père Mathieu à base de verveine et de citrons de Vence. Bref, le quatuor est particulièrement gai quand arrive l’heure de découper la galette des rois et, bien sûr, je récupère la fève. Zut, je devrai payer la prochaine…

Il est presque 15 heures et les bois de Roquefort sont déjà bien à l’ombre quand nous sortons de la Chèvre d’or.


Jérôme


Le compte-rendu en images qui bougent c'est ici :



2 janv. 2022

Le déséquipement de l’an neuf...Embut du Debram

Participants : Dada, Nicolas
TPST : 3h58

Ce 02 janvier 2022, après avoir retrouvé Dada au parking, nous nous préparons et se mettons en chemin tranquillement pour la 1ère sortie de l’année. Nous sommes sur le plateau calcaire de Roquefort les Pins là où se trouve l’évier spéléo-géologique du coin. (Se référer aux articles de Jérôme (8 mai 2017) de Mathieu (23 juillet 2017) et celui de Christophe (12 octobre 2021).

10h20 entrés sous terre, bien équipés pour aller déséquiper.

Dada en profite pour me faire visiter et me donne des explications sur les différents conduits. Incroyable tout le travail de désobstruction réalisé durant ces dernières longues années. Bravo à tous les désobeurs passés par là, pour qu’aujourd’hui on puisse s’y promener tout en gardant la gadoue pour se faire une belle peau.

Arrivés en haut du puits remontant, Dada commence à déséquiper. C’est le but de la sortie.

Pendant ce temps je redescends pour tenter quelques photos à la seule lumière de ma lampe frontale. Là, il y a du charbon. Il proviendrait de la surface.


Puis on se retrouve et nous faisons un peu de ménage (comme enlever des bouteilles vides ou autres déchets).

Dans la grande salle de la RemonDada, on s’installe pour déjeuner, au pied du grand puits remontant.


On laisse la 1ere partie (18m) qui est encore équipée car nos kits sont pleins. Il faudra prévoir de revenir finir...





Départ à 13h25 de la grande salle et sortie à la surface à 14h18.

Nicolas