3 sept. 2023

Retour aux Gleirettes

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Nicolas
TPST : 8h

La dernière fois que le GSV avait fait des images à l'aven des Gleirettes remonte à 2012. Et encore notre caméra n'avait pu franchir le fameux puits-chatière de 16 mètres que seul le longiligne Mathieu avait réussi à descendre et remonter avec peine. Il faut donc saluer l'initiative interclubs pilotée par nos amis Christophe Duverneuil et Antoine Naudeix qui, en 2021, a permis de réaléser une bonne fois pour toutes ce très étroit puits-chatière pour le rendre enfin accessible à des personnes de corpulence normale. Les travaux s'étant étalés sur plusieurs semaines et ayant mobilisé les compétences des meilleurs terrassiers du Club Martel et du GSV, il était donc temps pour l'unité cinématographique du groupe vençois d'aller enfin poser ses appareils dans la grande salle située sous le P16.

Rendez-vous fut donc donné aux restes du GSV en ce doux dimanche de septembre à 9h au col de la Sine, l'aven des Gleirettes étant situé, rappelons-le, à Canaux, commune d'Andon.

Vers 10 heures, le Président attaque l'équipement du P15 d'entrée, suivi de Mathieu et son gros kit bourré de technologie chinoise, votre serviteur avec un kit vidéo plus compact, et enfin le très prévoyant Nicolas avec un mini-kit impossible à coincer dans le puits-chatière. Trente minutes plus tard, nous arrivons à la tête du fameux P16 qui a effectivement subi une belle cure d'élargissement. C'est sûr, on est encore bien loin des dimensions pédagogiques du P10 de l'aven Cresp, mais ça n'est déjà plus l'infâme boyau vertical que la gravité terrestre permettait jadis de descendre tant bien que mal, et que l'on n'était jamais sûr de remonter... Pendant que Dada l'équipe avec un fractionnement indispensable au niveau du passage en baïonnette, notre ami Nicolas s'agite à la recherche d'une bestiole qui furète quelque part dans la faille au-dessus de nos têtes. Renseignements pris, il s'agirait d'un loir attiré par nos éclairages et notre activité cavernicole. Nico espère bien lui tirer le portrait lors de notre remontée.

Mathieu, tout en appréhension, s'enfile dans le P16 en bourrant à grand coups de bottes son énorme kit plein de matos délicat qui a décidé de se bloquer en travers tous les 20 centimètres. Nicolas me chuchote à l'oreille qu'on n'est pas rendus en bas. Finalement, avec force ahanements et jurons non reproductibles ici pour des raisons de bienséance (c'est un blog convenable, tout de même), notre David Hamilton des profondeurs franchit le puits-chatière. Je le rejoins sans difficulté particulière, suivi par Nicolas. 

Etant le seul du groupe à n'avoir jamais posé la botte sous le P16, je découvre la grande salle Mairetet (du nom d'un éminent membre du Spéléo-Club de Cannes qui, en 1986, désobstrua et explora au-delà de la cote -28 l'aven découvert en 1965 par le club Martel). Pendant que Mathieu installe ses trois flashes chinois à fonctionnement aléatoire, je fais quelques images mouvantes de la cavité. Le Président est allé équipé le réseau du Grand Gour qu'il envisage de nous faire découvrir après le déjeuner. Puis vient la séance photos proprement dite qui nécessite la présence d'un modèle-étalon pour donner une idée du volume photographié. Une fois de plus, je fais l'étalon (je suis habitué à faire l'étalon, demandez à ma femme...). Notre ami Mathieu étant toujours aussi long à procéder, je finis par me geler les testicules (c'est que c'est délicat un étalon) puis je suis sauvé par le gong présidentiel : il est 12h30, l'heure de grailler. Nous déjeunons tranquillement en nous moquant affectueusement de notre ami François qui a encore trouvé une excuse foireuse pour couper à la sortie et à son attraction-phare, le puits-chatière (je vais finir par me demander si ce garçon n'a pas un problème avec les étroitures...).

"Putain de bordel de merde !". La détresse qui transparait dans cet appel déchirant est à la mesure du désarroi de Mathieu qui vient de faire tomber l'un de ses trois flashes atomiques en voulant le ranger. Le bulbe n'ayant bien sûr pas résisté, notre photographe des abîmes se demande s'il pourra en trouver un de remplacement. J'essaye de le réconforter en lui disant qu'il y en a plein Aliexpress, et à des prix défiant toute concurrence. In petto je me dis qu'avec seulement deux flashes (insuffisants pour éclairer correctement le volume), je vais peut-être couper à une nouvelle séance de pose après déjeuner. C'est le cas (Yesssssssss !) et du coup nous suivons le Président à la découverte du réseau du Grand Gour ainsi nommé car à son entrée se trouve un gour dissimulé sous un fin dôme de calcite. Fin dôme de calcite que le premier explorateur a crevé avec sa botte (sans l'avoir fait exprès, bien sûr) et sans la maladresse duquel nous ne pourrions contempler le joli gour dissimulé au-dessous. Deux planches pourries permettent de le contourner jusqu'à une chatière donnant sur les deux puits terminaux. L'endroit est concrétionné et mérite quelques images. Nous quittons le réseau et, après avoir traversé la salle Mairetet, nous crapahutons jusqu'à la salle Ardéchoise, ce qui signifie descendre à -75 pour remonter à -59 mètres. Le coin regorge de belles concrétions que nous nous empressons de filmer. A la question attendue "pourquoi Ardéchoise ?" Daniel explique que les biroutes ("stalagmites" en langage présidentiel) et autres colonnes ont des dimensions imposantes que l'on retrouve plutôt dans les cavités du département 07. Nicolas propose une autre explication plus physiologique en émettant l'hypothèse que les découvreurs du Spéléo-club de Cannes aient ainsi voulu rendre hommage à leurs homologues ardéchois connus pour être solidement membrés. Dans les deux cas, il est question de calibre. 

A propos de calibre, il est temps de voir si le récent calibrage du P16 a rendu la remontée plus confortable. Seize heures sonnent à la montre présidentielle lorsque le fluet Nico part comme une fusée et émerge du puits-chatière quelques minutes plus tard. C'est plutôt bon signe, mais rappelez-vous qu'il n'avait qu'un mini-kit. Pour éviter de mauvaises surprises à Mathieu, Daniel et moi soulageons son énorme kit en récupérant une partie de son bazar dans nos sacs respectifs. Au moins, s'il reste coincé, notre ami ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Finalement, le Robert Doisneau cavernicole s'extirpe du divin boyau une bonne vingtaine de minutes plus tard non sans avoir tiré, sué et ronchonné. Je le suis en prenant bien soin de ne pas accrocher mon kit, et Dada ferme la marche en déséquipant. Ce sont en fait les 8 derniers mètres qui sont les plus folkloriques car, même élargi, le puits laisse très peu d'amplitude aux genoux pour appuyer sur la pédale. Résultat, la montée se finit à petit coups de jumar qui ne vont pas sans rappeler les joyeux mouvements de poignet d'une masturbation réussie.

Alors que j'émerge du trou, j'entends notre ami Nico farfouiller quelque part au-dessus :"j'ai trouvé le nid du loir" me chuchote-t-il. Je lui passe mon smartphone pour qu'il immortalise la tranche de vie d'une maman loir trimballant son petit dans sa gueule. Avec une chauve-souris nous ayant survolée dans la salle Meiretet, ce seront les seules bestioles que nous aurons aperçues dans l'aven.

Le dernier à sortir du trou est Dada aux alentours de 17 heures. Après les fraîches températures de la salle Mairetet nous redoutions un coup de chaud à l'extérieur mais au final l'air est doux et le ciel toujours aussi bleu. Le GSV ne retournera plus aux Gleirettes pour y faire des images mais il n'est pas exclu qu'à l'occasion de sorties interclubs, il participe à la suite de l'exploration de la grande salle sous laquelle se trouvent de nombreux départs.


Jérôme



La sortie en images qui bougent :




1 sept. 2023

Désobstruction Septembre 2023 (20 sorties)

Vence (2 sorties):

Secteur du Baou des Blancs:

-Baume Chabert: calibrage dans le réseau à gauche (celui pas encore topographié) pour la suite des séances topo à venir en Décembre. Topo déjà faite: 209m. Trouvé 2 départs à ouvrir: le 1er a été ouvert, donne sur 7-8m en plus, sans suite. Et le 2e est une suite ventilée, à ouvrir

La Colle (2 sorties):

Grotte des Barres: désob terminus à droite mais pas de suite (terminé pour cette zone). Désob du passage à gauche vers la 2e entrée en cours.

Grotte de la cheminée: désob au terminus.

Roquefort (10 sorties):

Secteur du Débram (x4):

Aven du chapeau chinois: désob cheminée, remontée sur 6m, qui finit en pincement. Puis désob de l’étroiture à -8m, descendue sur 3m, rester à élargir zone sur 1m, après ça s’élargit.

Secteur du Camouyer (x1):

Aven du Chevrier: topo faite (finale): prof 12m pour un dev de 37m.

Aven des Biquettes: topo faite (finale): prof 8,5m pour un dev de 19m.

Secteur de Camptracier (x2):

-Grotte des Perdrix: topo faite (finale): prof 5,6m et un dev de 58,6m

-Aven du Sablier (ex Mandarine, trouvé par le Magnan et continué par Vence): prof de 5m et dev de 29m.

Secteur des rives du Loup, x3:

-Grotte de la Vire: désob terminus à gauche, dev 25m environ.

-Réseau de la Souche: entrée #3 désob passage à droite à 6m, pas de suite.

Villeneuve Loubet (2 sorties):

Grotte du Mardaric (161B): désob dans la partie fossile avec Fred (pour la partie active, il faut être au moins 4 personnes réparties le long du boyau). Selon les commentaires des 2 participants, ça a l’air de B)s’élargir à l’endroit où ils creusent. Mais pour qu’un gabarit comme le mien passe (sans avoir à retenir sa respiration), il faut élargir dés l’entrée du laminoir sablo-argileux.

Gourdon (1 sortie):

Les Naseaux: arrive d’eau depuis le S2 (perte sur l’ancien canal remis en fonction).

Cipières (x1):

Le Raï: pompage d’essai, prises de mesures hauteur siphon.

Gréolières (Pierre, x1):

La Bouisse: calibrage du méandre.

Sorties club (2 sorties):

-Cipières (Mathieu, x1): la Baume: SSF exercice secours.

-Andon (x1): les Gleirettes pour photos et film.

Pour le Club,

Christophe

Désobstruction Septembre 2023 (20 sorties)

Vence (2 sorties):

Secteur du Baou des Blancs:

-Baume Chabert: calibrage dans le réseau à gauche (celui pas encore topographié) pour la suite des séances topo à venir en Décembre. Topo déjà faite: 209m. Trouvé 2 départs à ouvrir: le 1er a été ouvert, donne sur 7-8m en plus, sans suite. Et le 2e est une suite ventilée, à ouvrir

La Colle (2 sorties):

Grotte des Barres: désob terminus à droite mais pas de suite (terminé pour cette zone). Désob du passage à gauche vers la 2e entrée en cours.

Grotte de la cheminée: désob au terminus.

Roquefort (10 sorties):

Secteur du Débram (x4):  Aven du chapeau chinois: désob cheminée, remontée sur 6m, qui finit en pincement. Puis désob de l’étroiture à -8m, descendue sur 3m, rester à élargir zone sur 1m, après ça s’élargit.

Secteur du Camouyer (x1):

-Aven du chevrier: topo faite (finale): prof 12m pour un dev de 37m.

-Aven des biquettes: topo faite (finale): prof 8,5m pour un dev de 19m.

Secteur de Camptracier (x2):

-Grotte des perdrix: topo faite (finale): prof 5,6m et un dev de 58,6m

-Aven du sablier (ex Mandarine, trouvé par le Magnan et continué par Vence): prof de 5m et dev de 29m.

Secteur des rives du Loup, x3:

-Grotte de la vire: désob terminus à gauche, dev 25m environ.

-Réseau de la souche: entrée #3 désob passage à droite à 6m, pas de suite.

Villeneuve Loubet (2 sorties):

Grotte du Mardaric (161B): désob dans la partie fossile avec Fred (pour la partie active, il faut etre au moins 4 personnes réparties le long du boyau). Selon les commentaires des 2 participants, ça a l’air de B)s’élargir à l’endroit où ils creusent. Mais pour qu’un gabarit comme le mien passe (sans avoir à retenir sa respiration), il faut élargir dés l’entrée du laminoir sablo argileux.

Gourdon (1 sortie):  

Les Naseaux: arrive d’eau depuis le S2 (perte sur l’ancien canal remis en fonction).

Cipières (x1):  

Le Raï: pompage d’essai, prises de mesures hauteur siphon.

Gréolières (Pierre, x1):  

La Bouisse: calibrage du méandre.

Sorties club (2 sorties):

-Cipières (Mathieu, x1): la Baume: SSF exercice secours.

-Andon (x1): les Gleirettes pour photos et film.

Pour le Club,

Christophe