31 mai 2015

Alerte au KKG

Présents : Fred, Rémy, Daniel et Mathieu
TPST : entre 6h30 et 12h

Pour ce dimanche 31 Mai, nous avions décidé de profiter du dernier jour d'ouverture du KKG à l'occasion du congrès, pour programmer une visite.

Daniel est passé me chercher à 8h30 et nous avons retrouvé Rémy sur le parking. A Saint-Vallier, Fred nous attend sur le parking du Petit Renard. Nous partons avec deux voitures jusqu'à l'entrée du trou.

Nous attaquons la descente à 9h45 et à 11h55 nous sommes arrivés à la rivière où nous nous arrêtons pour manger. Après le repas nous remontons l'amont jusqu'au siphon. La rivière est magnifique avec sa roche taillée comme de la dentelle. Peu avant le siphon, on trouve des dunes de sable.

De retour à l'embranchement de la sortie, je commence la remontée avec Rémy pendant que Daniel et Fred vont faire un petit bout de l'aval pour nous laisser un peu d'avance.

Arrivé en haut des puits, je m'installe pour casser la croute en attendant Rémy. Quelques minutes plus tard, j'entends gueuler dans les puits sans arriver à comprendre ce qui se dit. Finalement, Rémy réussi à me dire que Daniel a perdu Fred dans le méandre.

Il semblerait donc que nous avons un problème...

... qui n'a strictement aucune explication logique !

On a donc un Fred perdu, un Daniel qui commence à paniquer et un Rémy à la ramasse au milieu des puits qui n'est clairement pas en état de redescendre.

Sur de telles situations, on peut essayer de coller artificiellement des raisonnements après coup, mais à la vérité les décisions sont prises totalement à l’instinct. On peut discuter longuement des différentes options qu'il aurait été le plus judicieux de prendre. Sur le moment les questions sont nombreuses et les différentes hypothèses encore plus.

Pour ma part, la première décision s'est imposée immédiatement. Elle est basée sur un principe simple : ne pas rajouter d'autres conneries à la première. Une évaluation rapide de mes réserves physiques m'indique clairement que je n'aurai pas les moyens de refaire les efforts de la journée une deuxième fois. Il me reste au maximum deux heures de réserves avant de me mettre dans le rouge.

Je pose donc à Rémy la question fatidique :
- J'appelle les secours ???

Après un temps de réflexion :
- Oui, appelle les secours !!!

Je ramasse donc mes affaires et je mets le turbo pour ressortir.

A la sortie, je me précipite sur la pierre en dessous de laquelle Dada a caché ses clefs de voiture, et là : RIEN. Je soulève tous les cailloux à proximité et toujours RIEN. Le temps tourne, il semblerait que j’aie un deuxième problème...

La vitre côté conducteur est entre-ouverte. J'essaie de crocheter la poignée intérieure avec une branche d'arbre... sans succès. J'envisage de casser la vitre, mais après réflexion je préfère éviter de me blesser stupidement.

Le temps tourne...

J'opte donc pour les techniques de communication à l'ancienne : LA MARCHE A PIED !

Le temps tourne...

Arrivé à la route de Cabris, j'arrête un automobiliste pour lui demander son portable. Il restera avec moi jusqu'à l'arrivée de la voiture de reconnaissance des pompiers.

Nous sommes de retour à l'entrée du trou vers 19h. Personne n'est encore ressorti. Je reste sur place avec l'un des pompiers et l'autre repart à la route pour servir de guide aux secours.

A 19h45, Rémy ressort après avoir épuisé son acéto, et malheureusement sans nouvelle de Fred et Daniel.

Les secours arrivent progressivement, ainsi que les gendarmes. J'ai le plaisir et le réconfort de retrouver des visages connus.

Deux pompiers du Groupement d'Intervention en Milieu Périlleux descendent dans le trou pour essayer d'aller au contact de la victime. L'un deux, Jean-Michel, est une vieille connaissance qui prend sa licence au club et que je n'avais pas vu depuis 13 ou 14 ans.

A la tombée de la nuit (vers 21h), l'équipe SSF chargée d'installer les transmissions est prête à descendre quand Jean-Michel ressort, immédiatement suivi de Daniel qui a fait la course avec lui. Mais ce n'est qu'une fois dehors qu'ils se reconnaissent en s'exclamant : "C'ETAIT TOI !!!".

Fred a donc été retrouvé et est en train de remonter accompagné par le second pompier. Nous pouvons donc nous consacrer au second problème de la journée : où sont bien passées les clefs de la voiture de Daniel ?

Daniel soulève un des cailloux que j'avais moi-même soulevé il y a quelques heures. Il soulève encore un petit cailloux. La stupéfaction se lit sur son visage. Il se met à creuser à travers les petits cailloux. Et finalement arrive à mettre la main sur la clef.

Bref, je n'avais vraiment aucune chance de la trouver...

Maintenant que l'on peut enfin se changer, Daniel nous raconte le fin mot de l'histoire. Pour ceux qui en douteraient encore, il est tout-à-fait possible de se perdre dans un méandre et cela a été prouvé aujourd'hui. Le passage se trouvant sur le haut, il suffit de descendre dans le bas, de trouver un passage impraticable qui repart sous le côté dont on est venu, et on finit par arriver dans une galerie qui n'en finit plus...

Après avoir fait des aller-retours de plus en plus longs entre l'aval et l'amont, Daniel avait fini par s'installer au niveau de la sortie. A moitié somnolant, il commence à entendre des voix et se demande si il n'est pas en train de rêver. Pour en avoir le cœur net, il part à la recherche des voix et pas très loin du côté de l'amont, il trouve un Fred qui s'est installé pour se restaurer et qui est en grande conversation avec son kit.

Et maintenant pour ceux qui ne sauraient supporter la description d'une colère présidentielle, passez tout de suite au paragraphe suivant ! Il s'est approché de lui et son côté mère poule prenant le dessus, il l'a pris dans ses bras pour lui faire des bisous...

Ils avaient tout juste commencé la remontée des puits quand ils ont été rejoints par les deux pompiers. Laissant Fred à l'un des pompiers, Daniel profite de la remontée pour évacuer la tension nerveuse qu'il n'a pas passée sur Fred.

Fred remontera à son rythme et ressortira après 22h.

Une fois tout rangé, on retrouve tout le monde au PC sur la piste de la Tire pour casser enfin la croute. Le retour à la maison ne se fera qu'à 0h20.

Le mot de la fin sera bien-sûr pour remercier tous ceux qui se sont mobilisés ce soir-là. Nous avons eu de la chance de retrouver Fred sain et sauf, et encore en état de remonter. Tout le monde a été soulagé par cette issue favorable. Mais parce que tout ne se fini pas toujours par le meilleur des cas, il était important qu'ils soient là.

Mathieu
 

Golet aux Loups (Ain)

Présent : Florian, Cédric (CSTroglos), Rolland (et ses 3 acolytes) [Dédicace à Roland du GSMagnan et aux amis du sud]
TPST : 9h10
Temps de route : 2 min
Marche d'approche : 15 secondes

Avec Florian, nous avions des objectifs différents : manger de l'équipement, bouffer du kit, dépasser les -200m (il y en avait marre des -198m) et se faire une belle sortie.
Après avoir prospecté sur les gouffres sympas, nous nous somme d'abord arrêtés sur le gouffre de la Rasse (et ses -500m max) mais faute d'info supplémentaire sur l'équipement et l'accès, nous cherchons une autre cavité.
Notre dévolu s'est jeté sur le Golet aux loups cavité atteignant -280m au plus profond.

Nous prenons le matos (cordes, mouskifs, kits ...) en vrac jeudi au local et nous enkitons vendredi soir chez Florian.
Après avoir lu le CR des derniers Troglos a y être allés et leur TPST de 9h à 5, nous décidons de dormir sur place le soir.

Je retrouve donc Florian samedi soir au niveau du periph' et c'est parti...
Une fois la bonne route trouvée, nous passons à côté du trou et continuons sur 500m pour trouver un coin correct pour planter la tente, ce que nous tardons pas à faire.
Il est 22h quand nous pouvons enfin prendre notre repas : spaghetti sauce tomate basilic, une bonne bière. Après avoir tenté de converser avec une chouette, il est l'heure de se coucher.

Le lever se fait aux aurores, à 6h30. Petit déjeuner, pliage du matériel, et nous arrivons au bord du trou à 7h50.
On s'habille, et c'est parti. On équipera en alternance en fonction des kits que l'on a.
On progresse bien, chacun vérifiant l'équipement de l'autre. Les puits s'enchaînent et le méandre se passe bien.

Arrivé au bas du superbe P 32, nous décidons de poser la dernière corde sur le P9 afin d'aller voir les grandes galeries.
Celles-ci présentent un volume hors normes, un charme particulier et un très joli plafond. Nous mangerons à la base du P32.

À la remontée chacun déséquipe le travail de l'autre à la descente. Rolland qui avait été facile à la descente devient lourd à la remontée. Le méandre nous prendra autant de temps à passer que la remontée des puits. L'un progressait de quelques mètres récupérait les kits, l'autre rejoignait, etc. Nous sortons à 17h30.

Le temps de se changer de manger un coup et nous rentrons sur Lyon. Un petit arrêt sur l'aire de Raph et nous voilà dans les bouchons de l'entrée de Lyon.
Passage au local pour poser le matos que l'on lavera mercredi et nous rentrons chez nous.

Au final, une très jolie sortie, de beaux puits, de belles fistuleuses dans le P18.

Cédric

24 mai 2015

Aven de l'Air Chaud

Présents : Fred et Mathieu
TPST : 7h45

Fred ayant été un peu frustré de pas avoir pas pu aller jusqu'au bout de la rivière avec Daniel et Jérôme, le 8 Mai dernier, il m'a proposé de faire la visite de l'Air Chaud à l'occasion du congrès. Ma dernière et seule visite remontant à 10 ans en arrière, j'approuve sans hésiter la proposition.

Nous nous retrouvons à 9h15 au Col du Pilon et partons avec sa voiture jusqu'au petit parking. Un coup de téléphone de Florian nous apprend qu'il vient juste d'émerger et qu'au mieux il nous rejoindra dans la cavité. Sur place un groupe du Martel nous rejoint.

Nous les laissons passer devant et nous rentrons dans la cavité à 10h20. Fred a pris son appareil photo et nous descendons tranquillement au rythme des séances de pose.

Nous nous arrêtons vers 12h45 au bord de la rivière pour manger juste avant le premier endroit où il faut se mouiller. Après le repas, nous allons jusqu'à la Trémie des Frileux. Et devant la tête de l'étroiture en hauteur et dans le sens de la montée, nous faisons les frileux aussi.

Le retour se fait toujours au rythme des photos. A la salle du Pirate, nous croisons deux autres groupes mais toujours pas de trace de Florian.

Nous sortons du trou à 18h05 et nous abandonnons l'idée d'aller faire un tour au congrès.

Mathieu
 

17 mai 2015

Week end Vercors (encore ?!?!?)

Rebelotte dans le Vercors pour le 16-17 mai !

SAMEDI 16 MAI - GROTTE ROCHE & CHORANCHE 
Participants : Gege, Véro, Thierry G., Thierry V., Nanard, Thomas, Jean Paul, Jean Luc (SCVesoul) + Florian et Manu (CSTroglos)
TPST de 2 à 4 h selon les groupes (4h pour les Troglos, autant profiter à fond de la cavité Sourire )

On décolle de Lyon vers 7h20 avec Manu pour rejoindre les copains spéléos vésuliens à St Laurent en Royans (au gite du séchoir à Noix, des Landry - Geckos). Bonne route accompagnée de M&M's et d'une voiture au comportement étrange (j'étais jamais monté avec Manu... bizarre ces mouvements d'aller-retour à l'arrêt :O).
Sur place, on fait le point sur les envies de la journée et les copains me racontent la crue qu'ils ont subi la veille ! Forcement, ils n'ont pas envie de retourner à la flotte et on exclue Gournier. Ayant besoin de matos, ils vont faire un tour chez Expé le matin tandis que Manu et moi irons faire les touristes à Choranche.

Très belle cavité touristique. Les éclairages mettent bien en valeur les qualités de cette cavité (la rivière, les fistuleuses, les volumes) mais le discours du guide reste très bateau et relativement pauvre je trouve... Arrêt du tour dans une grande salle avec spectacle son et lumière, où l'on voit l'eau arrivée d'une cascade... Et dire que l'on en visite que 500m !!! Par contre, très heureux d'avoir enfin pu voir des Protées !!! Magnifique animal ! 
En sortant, je vais montrer le porche de Gournier à Manu tandis que Jean-Luc m'appelle. Ces derniers décollent du gite pour aller au parking de Grotte Roche. On aura un peu de retard, mais on ne sera pas les derniers sur place.

Au parking, on grignote (et on boit, les vésuliens n'ont pas changé) et on se prépare à aller sous terre. La progression est assez simple et je vous laisse le soin de lire les 2 CR de mes amis (ci dessous) pour plus de détails.
  • J'ajouterai juste quelques lignes sur les moments où l'on sait disperser du groupe SCV. lorsque l'on a arrêté les photos de Jean-Luc et que l'on a filé reprendre l'échelle. L'étroiture dite sélective est un vrai boulevard pour grand gaillard !!! On file sur la gauche pour essayer de rejoindre nos 4 amis partis vers le fond. On entend des cris pendant un court moment, mais le temps de descendre le puits, il n'y a plus personne ! Sur la vire, une des dyneema a bien morflé à force de frotter contre la roche et j'isole la dite partie par un noeud. On continue à avancer dans des galeries de bonnes dimensions en alternant passages secs et petites vasques. On rejoint les vésuliens dans la galerie, à environ 100m du siphon. Ils nous donnent les indications et Thierry G. nous dit qu'il nous attendra pour faire le labyrinthe !!! On trace jusqu'au siphon où il y a quelques traces d'écumes mais le niveau ne semble pas très haut (une réglette indique 14cm, mais elle est sur le côté du siphon).
  • Au retour, on explore un petit départ où des travaux de désob ont eu lieu. Je montre à Manu les traces de cette dernière (mur de pierres servant de remparts à la terre tirée dans cette désob) et m'engage dans l'étroiture. Ca passe en frottant pas mal pour moi et ressort la tête sous une petite cascade : salle colmatée avec une escalade au plafond menant... à la précédente galerie ! Bon, on a fait un tour pour rien. 
  • On rejoint le groupe au puits puis nous nous séparons pour attaquer à 3 le labyrinthe. Thierry G. passe devant et arrive à choisir tous les passages les plus chiants ! Tant pis pour lui, on prend tous les shunts faciles avec Manu. Ca porte bien son nom et on a doit fouiner à plusieurs endroits pour trouver la sortie. Quand on entend le reste du groupe, on est bien contents de savoir que l'on ne s'est pas plantés !!!
  • Le reste ressort pendant que l'on refait quelques photos avec Manu à des endroits sympas (coups de gouge au plafond, galerie à 4 pattes esthétique) puis on trace pour ne pas trop faire attendre les copains et surtout car Manu aura la route de retour pour Lyon !!!
On s'arrêtera au gîte de François Landry pour que Manu se repose un peu avant la route. On enchainera sur un apéro, un super repas et des bonnes blagues !!! Le lendemain, ça sera le Tapinoir pour moi (avec Cédric et Vincent) et le porche de Bournillon pour les copains du SCV !

Je vous joins les 2 CR complémentaires écrits par Jean Luc et Nanard du SCVesoul :


Le matin, repos. François nous emmène à Pont en Royans chez Expé, où il y a des promos et où il doit acheter du matos. Chacun achète ce qui lui manque et ce dont il a besoin (en particulier les couvertures de survie détruites la veille).

Retour au gîte : on décide de partir à Grotte Roche, on grignottera avant d'entrer. Florian et son copain Manu, Thierry G et Gege nous rejoignent sur le parking. Beau porche au bord de la Bourne, qui s'enfonce sous la route. La première salle est de grande dimension. On grimpe sur un éboulis pour atteindre une petite diaclase inclinée, suivie d'un laminoir sableux. On débouche dans la deuxième grande galerie : à droite, une main courante ascendante (qui est en fait la sortie du labyrinthe du retour). On continue la galerie principale descendante. Grosses dimensions, belles concrétions... Une petite escalade équipée nous conduit au pied de la grande colonne, terminus de la salle. Là, le groupe se sépare en deux : Véro, Gege, Manu, Thierry V, Florian et moi repartons tranquillement vers la sortie en faisant des photos, le reste du groupe monte à l'échelle qui amène à la suite du réseau (voir CR de Nanard plus bas). Au retour, Véro, Thierry V et moi allons voir où donne la main courante ascendante : petite cascade, passage étroit qui devient humide : demi-tour pour Thierry et moi. Véro continue, espérant retrouver le reste du groupe. Au pied de la main courante, on retrouve Gege, Flo et Manu sont retournés à l'échelle pour voir la suite du réseau.

Sortie sans problème, non sans avoir croisé de nombreux groupes ( on devait être à un moment donné une cinquantaine dans la cavité).

Dehors à 16 h pour nous 3, Véro nous rejoint une demi-heure plus tard. Elle n'a pas retrouvé les autres, et le labyrinthe est ... labyrintique ! On part à pieds dans les superbes gorges de la Bourne pour aller voir Goule Noire.

Le troisième groupe arrive à 17 h 30, puis à 18 h sortent Flo et Manu qui ont fait des photos.

Retour au gîte, douche, apéro et repas délicieux (caillettes, ravioles, ...) avec Régine et François, qui sont des hôtes merveilleux.

Jean-Luc Géral

Jean-Paul s’engage le premier sur l’échelle derrière la colonne, suivi de Thierry G ,Nanar ,et Thomas. Un boyau étroit sur quelques mètres nous amène à un croisement : à droite direction le labyrinthe et à gauche direction les galeries du fond.

Thierry descend le premier pour vérifier que la main courant de la vire du P30 est bien en place, ce qui est le cas. Nous pouvons donc laisser les kits et nous laisser glisser jusqu’à la vire que nous traversons avant de déboucher sur de grosses galeries descendantes.  Après quelques passages concrétionnés, nous entendons la rivière couler au loin. Un passage bas franchi nous laisse percevoir de nouvelles galeries immenses et nous cheminons le long de la rivière avant d’arriver sur le siphon terminal. Nous remarquons au plafond des traces d’argiles qui laissent supposer des mises en charge jusqu’au plafond lors de grosses crues. Quelques sapins d’argiles sont perceptibles le long des parois.

Finalement nous retrouvons Florian et son collègue spéléo qui iront parcourir le fond de la cavité. Au retour, Thierry s’engage avec Florian et Manu dans le labyrinthe, sans kit, alors que nous retournons à la salle de la colonne par l’échelle où nous rencontrons un groupe. De retour vers la sortie, nous attendons nos compères à la jonction du labyrinthe, d’où ils débouchent par le plafond. Tous réunis nous rejoignons la sortie.

Bernard Détouillon (Nanard)

DIMANCHE 17 MAI - LE TAPINOIRE (réseau de la Glacière d'Autrans)
Participants : Vincent, Cédric & Florian (CSTroglos)
TPST : 7h30


Rdv est donné à 7h au parking de l'aquarium de la Mulatière pour que Vincent me récupère et nous voilà partis en direction de la glacière d'Autrans.
Un détour par pont en royans pour récupérer Florian qui était déjà sur place depuis le début du week-end et un détour dut à un éboulement sur la route. Nous arrivons vers 10h sur le parking du Pré de Gève.

On s'équipe vite, on endosse les kits et c'est parti pour la marche d'approche, aux côtés de la neige. Une bonne demi-heure plus tard on aperçoit enfin la doline et au fond la glacière et le tapinoir. Descente sur la neige, puis remonté vers le tapinoir et c'est parti.

Vincent équipera tout le long pour bouffer du nœud. Première descente sur la neige sur un plan incliné de 10m puis on entre, un meandre et la.... Vincent passe la tête hors du méandre recule et dit : "si je ne trouve pas un AN ici, on fait demi-tour... "
Bon, on cherche, Vincent me dit que derrière le méandre sa craint pour équiper le P 59. Une fois l' AN trouvé et la main courante mise, Vincent passe équiper la tête de puits et je le rejoins. En effet, je comprends la tête de puits se situe sur une plaque de glace... Attention la descente sans main courante...
Vincent descend Florian me rejoint et c'est parti pour le petit train, Vincent en tête, Florian fermant la marche.

En bas du P 59, une petite salle ouvre le sur P41 plein pot. Vincent se lance, tournicote sur lui même, je regarde et ...... PFIOU... Sa frontale parait petite en bas... Allez, c'est parti pour moi : je passe la rambarde naturelle, les pieds dans le vide, la clé défaite et c'est parti. Ce puits est magnifiquement bien taillé et l'impression est splendide. Une fois en bas un méandre nous attend.

On le passera en hauteur en cherchant l'équipement hors crue. Je ne suis pas un expert de la progression en oppo alors je galère, je pousse frotte appuis, on monte, on descend et finalement, on arrive à la tête de puits du P28. La tête de puits est basse, on va galérer à la remontée. Et hop, on descend de nouveau. On cherche ensuite la salle qui jonctionne avec la glacière, ça y est, elle est plus haut. C'est ici que Florian et moi mangerons tandis que Vincent équipe le dernier puits : un P31. De l'hésitation, de la galère, et Vincent nous appelle pour nous dire que c'est bon.
L'équipement est rudimentaire et craint un peu car beaucoup de cailloux.

Enfin, on arrive en bas. Vincent a déjà disparu par l'étroiture pour aller voir le siphon. À son retour, je m'engage moi aussi pour aller voir mon premier siphon... C'est sympa sa donne envis d'aller voir plus loin (là, c'est mon cerveau de plongeur qui parle). Tandis que Florian arrive, Vincent remonte pour manger.
Au retour Florian déséquipera le P31, puis je ferai le P28 et P41 et enfin Florian déséquipera le P59.
En haut du P31 Vincent me demande d'estimer le temps que l'on mettra à la remonter : je table sur 2h30 - 3H. Au final, en passant le méandre en bas dans l'actif et en remontant finalement assez facilement les puits, nous aurons mis 1h30 pour arriver à la tête du P59. On sort, on reprend le chemin pour profiter du ciel bleu qui était présent sur le plateau.
Le retour se fera sans encombre jusqu'au local où l'on déposera les kits et le matériel pour les laver le lendemain avant la formation point chaud - CR de Cédric

10 mai 2015

Week end dans le Vercors

Un petit week end dans le Vercors pour aller spéléoter, canyoner et balader !

VENDREDI 8 MAI - SCIALET DES FLEURS BLANCHES
Présents : Myrtille, Sandrine, Nico, Vincent, Antoine, Judi, Christophe, Stéphane, Florian [6 ou 7 clubs différents de Rhône Alpes]
TSPT : 7h30-8h
Je monte le vendredi matin pour St Martin en Vercors où je dois retrouver Nico (ASBTP Nice pour ceux qui le connaissent) et ses amis ardéchois à 8h30... Finalement, tout le monde arrive entre 9h et 10h et s'installe au gîte. Le temps de prendre le café, de ranger le matos et papoter, on décolle avant 11h pour aller au scialet es Fleurs Blanches.
Sur place, on retrouve Vincent et Antoine arrivés il y a pas mal de temps (ils ont eu le temps de faire plusieurs fois l'aller-retour du trou au parking... et inversement, sur un pied, en fermant les yeux).
On se prépare et filons au rapidement sous terre. Nico et moi ouvrons la marche avec l'objectif de faire de la photo (Nico ayant repéré sur une précédente sortie les spots à immortaliser). Nos 7 autres compagnons suivront et nous retrouveront plus tard, dans le collecteur.

Les puits se descendent facilement (en zéro), l'équipement en place nous offre un précieux gain de temps (toute la zone des puits est équipée en double, voir en triple pour le plus grand tronçon) et sont assez jolis ! Par contre, les parois sont principalement constituées de Mondmilch (beurk beurk, mais ça nous aidera bien par la suite).
On arrive à la zone du méandre qui reste assez physique mais tout de même bien aménagé pour éviter de se coincer (mains courantes, cordes pour ressauts, traces de tirs de confort). L'intérêt des parois sales est tout évident ici : ça permet de glisser entre les coudes façonnés par l'eau !
Un bon coup de chaud plus tard, et après les 100m de méandre, on atterrit dans le collecteur. Petite pause pour s'hydrater, ajouter une couche de vêtements et on se dirige vers l'objectif pour la photo : les carrés de chocolat !!!

Le nom très imagé de cette galerie offre un sol d'argile craquelé formant des grosses plaques (parfois affaissées) sur plusieurs dizaines de mètres de longueur et, à une époque, sur toute la largeur. Le passage "discret" des spéléos sur le bord a tout de même détérioré une partie du paysage ; une main courante aérienne aurait permis de tout protéger et préserver (mais bon, on ne va pas en vouloir à ceux qui ont fait de la première post siphon).
Nico mitraille et je prend la pose comme à la belle époque. On remballe une fois les clichés emprisonnés et retrouvons le reste du groupe en amont de notre passage. On reprend tous ensemble la progression pour traverser une grande galerie avec, comme le Vercors sait le faire, de belles dimensions !

On arrive aux deux voutes mouillantes équipées de bateaux pneumatiques pour passer au sec. On gonfle le 1er et... il a un trou ! Une fois repéré, on essaie de le boucher avec du scotch mais ce dernier ne tiendra pas pour tous. Le 2nd bateau est quant à lui nickel !
Rebelote dans de la galerie avec un break repas (avant ou après la galerie Picasso... les souvenirs se mélangent). Quoiqu'il en soit, nouveau tirage de portait dans la galerie Picasso et casse croûte tranquillou, avec boisson chaude.

Reprise de la progression jusqu'à l'escalade permettant de shunter la trémie. Le groupe se sépare : une moitié monte l'escalade pour aller voir la citrine dans les gours, l'autre rebrousse chemin pour faire une dernière séance photo dans une grande salle. Le temps qu'ils s'installent et visualisent l'emplacement des flashs et la cadrage, on les rattrape et prenons tous la pose pour cet instant.
Une fois satisfait, Nico remballe le tout et on reprend la direction de la surface.

La remontée a été plus ou moins fatigante pour les participants mais tout le monde sort en un seul morceau (rouge d'effort) après 7h30 à 8h d'explo.
On n'a pas visité tout le réseau, mais c'était déjà bien top !!! Retour au gîte, petit apéro et j'abandonne mes hôtes pour retrouver Para à Pont en Royans.


SAMEDI 9 MAI -CANYON DU LEONCEL (par Hélène)
Présents : Para, Hélène, Manu, Tony, Florian (CSTroglos & ASNE)
TPEC : 5h
 
Lever matinal pour aller laver le matos spéléo dans un canyon ! Le CR fait par Hélène :
"Manu et moi avons RDV à 9h30 à Saint Jean. 9h15, appel de Florian : "Vous arrivez bientôt?" - "On sera à l'heure" - "C'était RDV à 9h" - "Non, ça c'est demain" - "Ah zut, on aurait pu dormir 30 min de plus"...

On se gare à l'usine hydroélectrique de Bouvante, et le défilé de mode commence... Manu et moi trouvons des combis néoprène à nos tailles dans le lot amené par Para. Enfin, pour le haut, je me fais aidée pour enfiler les manches, constate que la fermeture éclair est loin de fermer, et je me fais aidée pour l'enlever... Je pars donc avec ma vieille sub 3000 en pensant à Doudou qui voulait me la piquer il y a 2 ans...

A 5 dans la voiture de Para pour monter au départ, certains ont un peu chaud. Petit échauffement impromptu : il faut aider un van à se sortir du terrain boueux où ils ont été s'enliser la veille de nuit. En voilà un qui a du pot qu'on soit passés par là...

C'est l'heure de se mettre à l'eau, ça fait 2 ans que je n'ai pas fait de canyon, mais l'eau est toujours aussi froide. Para gère l'équipement, et s'appuie un peu sur Tony et Florian pour encadrer les 2 débutants que nous sommes Manu et moi. On enchaine les cascades, c'est cool, c'est vert, c'est joli, ça fait du bien.

On est rentrés dans le canyon vers 11h30, en laissant les casse-croutes à la voiture du bas. "Encore une cascade et on s'arrête pour grignoter" nous annonce Para. Ouf! Elle est belle celle là (comme si les autres ne l'étaient pas). "Allez, encore une." "On s'arrêtera après celle là." "Para, on s'arrête STP?!!" Allez, le gouter fait du bien, surtout que le soleil pointe son nez.

Tient, un saut. J'aime pas ça, je prends le sentier. Encore une cascade. Je vois Para mettre la corde autour d'un tout petit arbrisseau qui a bien mauvaise mine et qui ne demande qu'à se déraciner. Je rigole. Non, c'est vraiment là dessus qu'il veut qu'on descende. Je rigole moins. Pour la 1ère fois de la journée, il descend en premier, il veut nous prouver que ça tient. Il y a le sentier qui shunte tout ça, j'y vais, il y a des fois où je tiens à ma vie, enfin, juste des fois.

On arrive derrière un groupe avec 2 BE. Ils nous ralentissent pas trop, c'est bon. Je vois (et Para confirme) que l bas il faut sauter. Il y a bien le sentier, mais je me force un peu. Je fais les 10 m vers le saut en vérifiant que le demi-tour vers le sentier est possible. Motivée, mais à moitié seulement. J'étais devant, mais bizarrement je me retrouve en dernier, avec Para qui me tend la main pour me mettre sur le plongeoir. Ah, zut, je découvre qu'il y a un arbre au milieu de la vasque et qu'il va falloir l'éviter. J'ai failli faire demi-tour. Para fait signe à Tony de s'approcher et d'être prêt à me repêcher si besoin. Oui, je saute enfin! Je remonte à la surface, je frôle l'arbre, et finalement je l'aime bien cet arbre, je l'accroche et le béni d'être là. Les prochaines fois, penser à se boucher le nez...

On termine en shuntant la dernière cascade où le groupe des BE prend son temps et des photos. Retour à pied à la voiture, rencontre avec un pêcheur pour une fois sympa. On se change, et à nous le casse-croute de... 16h30! Pendant que les 2 chauffeurs font la navette, je lutte pour ne pas m'endormir, tentant de faire la conversation avec Tony, mais Morphée a presque gagné.

On passe finalement par Pont en Royans pour profiter 1h du soleil et taper la discut' avec Valérie. Merci Para pour la journée, c'était très sympa.

Bilan aujourd'hui : 2 bleus sous les plis de l'aine, en souvenir des boucles du baudrier. Des brulures au dessus de chaque cheville, au niveau du petit centimètre libre entre la combi et les chaussons néoprènes. Des courbatures un peu partout (le canyon, ça doit pas être les mêmes muscles que la spéléo?)" - Hélène
 
Puis, je (Florian) retrouve mes hôtes de la veille pour le diner. Dodo pas trop tardif surtout que le canyon m'a également marqué à la cheville. J'attendrai de passer la nuit pour voir si la douleur est raisonnable ou non pour attaquer les Ecouges II le lendemain...
 
 
DIMANCHE 10 MAI - CANYON... et bah non... BALADE DANS LE VERCORS
Au réveil, ma cheville est belle et bien douloureuse. Je vois rapidement avec Para mais on ne va pas tenter le diable ; aujourd'hui, ça sera "repos" pour moi ! Je laisse Para et Tony partir pour les Ecouges II où ils retrouvent Philippe. Pour eux, la descente aura été mouvementé vu le niveau d'eau et le débit !

Pour ma part, je remonte les Gorges de la Bourne, passe devant Choranche, traverse la Goule Noire, tombe sur un bouquetin qui s'abreuve en plein milieu de la route (et charge tout curieux qui souhaite l'approcher), fais un détour par Herbouilly, St Martin et Chapelle en Vercors pour remonter par la forêt de Lente et le mémorial, tombe au hasard sur la grotte du Brudour, et redescend tranquillement à Pont en Royans où je devais retrouver Para & Tony pour 14h, le tout ponctué de pauses régulières pour profiter de ce magnifique cadre.

Ils arriveront vers 15h, bien lessivés de leur sortie ! Rangement matos, rangement du gîte, visite de quelques curieux et on reprend la route pour Lyon sous un soleil qui tabasse ! A voir le week end prochain quelles surprises me seront réservées avec le SCVesoul dans le Vercors !

Florian

2 mai 2015

Interclubs 69 au réseau du Chaland (Haute Saône - 70)

Vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 mai 2015
Interclub CDS 69 - Réseau du Chaland - Arbecey - Haute-Saône

Participants :
  • A.S.H.V.S. (Haute-Saône) et Clan des Tritons : Damien Grandcolas.
  • Clan des Troglodytes : Vincent Sordel, Laetitia Geaix, Sébastien Bouchard « Caribou », Florian Luciano,
  • Clan des Tritons : Brigitte Aloth, Laurent Senot, Jean Philippe Grandcolas, 
  • Dolomites : Laurent Feneon, Thierry Danguiral, 
  • Vulcains : Fred Delègue, Patrick, Laurence, Amélie, Cécile et Caroline Comte, Christine et Patrice Plantier, 
  • A.S.N.E. : Valérie, Patrick et Tony Peloux, 
  • G.U.S. : Anne Martelat, Véronique Schaeffer, Gilles Bost, Yvan Robin, Eric Varrel, Eric Ardourel, 
  • S.C. Villeurbanne : Jacques Romestan, 
  • Spéléo « libre et indépendante » : Nicole Jonard.
[CR par Caribou]
Le challenge de Chaland...

La description de cette grotte que Jean-Philippe avait fait lors de la réunion du CDS du mois de mars m’avait pas beaucoup enthousiasmée: de la boue, de l'eau, ça glisse, une étroiture sélective, ...  Soit il n'est pas bon vendeur ou alors il ne sait plus apprécier les jolies grottes. Je sonde finalement ma tendre moitié pour trancher. Je ne lui montre que les photos de Serge Caillault et l'invitation initiale sur le fil. Elle est tout de suite séduite, on y va ! Perso, j'ai un doute pour l'étroiture mais elle est tout de même à 4 km de l'entrée, ce sera déjà une belle balade.

Vendredi, on ne se presse pas pour partir, la pluie est annoncée pour tout le we, pas joyeux pour le camping. On arrive sur place un peu avant 19h, les gens s'installent alors que Jacques essaie de sortir sa voiture du champ fraîchement tondu. A reculons, il arrive à faire quelques mètres mais se retrouve de nouveau enlisé. Il perd patience et profite d'un élan pour partir de l'avant et détaler à travers champ sans trop savoir ce qu'il y a devant lui. Il est chanceux d'éviter les ornières cachées par l'herbe longue.

La table est montée dans la bergerie, nous partageons l’apéro avec les moutons. Le dîner est bien organisé, y'a tout ce qu'il faut pour être heureux : merguez, bière, rosé, bonne compagnie. Même la météo est avec nous, on peut cuisiner au sec sur le BBQ! Jean-Philippe nous fait découvrir la topo grand format et nous raconte les explos faites il y a bien quelques années. Demain, il y aura 2 groupes, une équipe guidée par son frère Damien pour aller au fond et une autre avec Jean-Philippe pour la balade plus tranquille. Départ prévu à 8h.

On passe une bonne nuit, réveillé à l'occasion par des pluies plus ou moins fortes, les cloches de l'église du village qui sonnent l'heure et par un effaroucheur qui a été installé dans un champ voisin pour protéger les ensemences, en tous cas, les oiseaux piaillent à souhait sur le sujet. Je pars un peu avant 7h vers Combeaufontaine pour aller chercher du pain. On squatte le terrain devant la résidence de Brigitte pour installer notre table, le terrain est plus consistant, on ne s'enfonce pas. La troupe se regroupe doucement, on n'attend plus que les Peloux pour décoller du campement vers 8h15.

Le cortège est en route, on ne va qu'à quelques minutes du camping. On se prépare, j'ai habituellement chaud alors je suis les conseils des 2 guides, je mets la sous-combi en laine polaire. Pas besoin de baudrier, on ne met pas de corde, des échelles seront en place pour franchir les 20m à descendre pour rejoindre la rivière. Nous sommes 10 à avoir l'ambition d’aller au fond. Damien ouvre la marche mais fait des pauses régulières pour que le groupe reste entier. On progresse bien, il y a de l'eau, de la boue, des gours noyés dans lesquels on se prend les pieds, ça ressemble finalement assez fidèlement au descriptif de Jean-Philippe. Par contre, les galeries sont jolies et spacieuses. Les salles sont très grandes. On voit au plafond de certaines un bon nombre de fistuleuses qui donnent un avant-goût de la suite. Damien passe le mot, ça ne vaut pas la peine de prendre des photos ici, ce sera autrement plus joli de l’autre côté du laminoir.

Personne du groupe ne s’en inquiète, ce passage que Jean-Philippe a qualifié de sélectif va quand même peut-être m’embêter. Il est presque midi, on arrive à une salle à quelques dizaines de mètres du fameux passage. On se déleste, je fais le ménage dans mon mini kit, j’y ajoute une bouteille d’eau et j’ajuste la ceinture à la taille de Laetitia. Il y a l’essentiel : couverture de survie, bougie, briquet, pomme-pottes, barres de céréales. On grignote un peu, je n’ai pas envie de déjeuner, ça ne sera pas confortable pour la compression abdominale…

Le groupe se met en file, Damien donne les directives, il y a 1m50 plus difficile, les 8m restants sont plus larges. Je suis avant-dernier, juste devant Fred. Je regarde la troupe s’enfiler, pas de cri, pas de pleur, pas de blasphème, ça semble facile pour tous, je me dis que le rétrécissement est probablement plus loin. Florian passé, je m’engage, ça commence avec une petite flaque d’eau qui sert à lubrifier la poitrine. Et là oups, je n’arrive même pas à passer les épaules dans le laminoir. Je recule, je regarde, je réessaie, l’écart me semble trop important, je n’arrive même pas à m’engager alors avant de pouvoir forcer, je pense que ce n’est pas taillé pour moi. Je crie à Flo que le groupe compte une personne de moins et je laisse passer Fred avant de retourner à la salle précédente.

L’attente commence. Je ne sais pas si ma douce moitié va rebrousser chemin pour me retrouver ou si elle va profiter d’être assez petite pour rapporter des photos de cette fabuleuse partie de la grotte. Il n’y a pas à s’inquiéter, j’ai le kit de bouffe. J’ai tout ce qu’il faut : pâtes bolo, riz au curry, bruleur, casserole, cuillère, eau, et oups, pas de briquet, dommage. De toutes façons je n’ai pas faim, je n’ai pas froid (ma couverture est partie avec Laetitia), il y a une bâche par terre, je m’appuie sur un kit, je vais peut-être dormir. Après 20 minutes d’attente, je me dis que je ne tiendrai pas plus d’une heure. Je n’ai pas encore froid mais je sens que ça va venir. Je réfléchi à l’étroiture et je me trouve bête de ne pas avoir enlevé le casque. J’ai certainement mal engagé mon corps en relevant la tête. J’ai envie d’aller réessayer pour me réchauffer mais je sais que je ne pourrai pas m’y engager complètement, ce serait con de rester bloqué seul.

Je m’attendais à voir arriver une autre équipe mais je trouve ça bizarre qu’ils soient si loin. Ils ont peut-être déjà fait demi-tour. Si je rebrousse chemin, je ne sais pas ce que je laisse à Laetitia. La bouffe, elle aura faim ou pas ? Sa sous-combi dans le sac étanche ? Elle aura eu chaud en néoprène dans ces passages ? La 2e bouteille d’eau ? Elle n’aura probablement pas tout bu, elle ne boit habituellement presque rien. Je ne peux pas lui laisser le kit, elle a mal au dos pour le portage. J’imagine plusieurs scénarios. Après 56 minutes d’attente, j’entends du bruit, je vais au sommet d’un monticule pour voir l’équipe des GUS arriver. Je grelotte, il faut que je bouge. Je vais montrer le chemin vers le laminoir à Eric et Pluton, ils sont motivés à le passer. Je suis chaud bouillant, je vais me mesurer sérieusement à cet obstacle !

J’enlève le casque et ça fait toute la différence. Le ventre dans la flaque d’eau, j’arrive à passer les épaules et à engager la poitrine. Comme à l’habitude, le sternum est le point le plus difficile à passer, il est bien appuyé contre la paroi, je ne glisse pas vite mais ça bouge ! Je dois reculer pour enlever une pierre que je n’avais pas vue mais que mon torse velu a pu garder l’empreinte de son passage. Après 1m50 entre les deux plaques bien dimensionnées pour moi, le passage s’élargi à mon grand bonheur. A nouveau dans l’eau, il y a encore deux passages serrés mais ponctuels pour arriver dans un éboulement qui permet d’accéder à la galerie tant espérée. Eric a été d’un bon soutient tout au long de l’épreuve et m’informe qu’une équipe vient à notre rencontre. C’est mon ancienne équipe qui revient du fond ! Laetitia est soulagée de me voir, elle n’a pas pleinement apprécié la visite me sachant livré à moi-même, abandonné et peut-être au désespoir. Je récupère le mini kit et cette fois-ci, on s’entend bien sur la répartition du matériel.

C’est reparti pour la dernière galerie, je sens que ma capacité pulmonaire a été réduite. Les côtes sont douloureuses, elles ont dues fléchir sous la contrainte. Côté progression, pas de différence, encore de la boue pour les fous pis les fins, ça glisse pas mal. Le décor est quand même plus joli, de très longues fistuleuses descendent en grand nombre du plafond. En haut d’une pente glissante, on voit un éboulis, Eric doit passer à l’éclairage de secours, sa lampe ne fonctionne plus, c’est le signal du retour. Pas de regret pour moi, je suis content d’être du côté des moins gros, j’en suis ravi !

Le passage du laminoir se fait sans encombre, la mise au gabarit a déjà été faite. On récupère nos affaires et on prend le chemin du retour. Eric et Plut vont plus vite que moi, je ne cherche pas à les suivre, les embuches sont nombreuses. Plut m’attends régulièrement pour ne pas perdre le contact. Dans une descente, je perds pieds, et je tombe tout du long dans une grande flaque de boue qui amortie bien ma chute. Je mets quelques instants pour m’en sortir, je suis bien enlisé. Dans la partie semi fossile mais active, il y a des gours ennoyés, on ne les voit pas. Je tombe à plusieurs reprises dans l’eau faute d’avoir l’équilibre du début de journée. On retrouve mon équipe dans une grande salle avant de passer à la rivière. Laetitia est affectée par son passage dans le laminoir, elle s’est étiré l’aine. On laisse les plus courageux aller vers la furieuse et nous rentrons ensemble doucement jusqu’à la sortie avec le groupe complet des GUS.

La sortie des puits se fait délicatement, certains ont du mal à franchir le passage entre 2 paliers d’échelles. On doit éviter de toucher aux parois, certaines pierres sont libérées aussitôt qu’on les touche. On retrouve la terre ferme sous un ciel couvert mais sans pluie, c’est agréable pour se changer. On décide d’en profiter pour aller démonter la tente. Pas assez vite, il nous manque 15 minutes pour le faire au sec. Une fois tout plié en vitesse, on passe prendre l’apéro sous l’abri de Brigitte. Pleine de ressources, elle offre gâteaux et quiche maison, c’est bien apprécié. La route du retour se fait avec peu de trafic, on arrive à la maison vers 21h30. Les pâtes bolo n’ont jamais été aussi bonnes !

Un grand MERCI à Jean-Philippe pour l’organisation et à la collaboration de tous, ce fut fort agréable ! Surtout que j’ai relevé le Chaland-ge !!!

Caribou (CSTroglos)