31 mai 2015

Alerte au KKG

Présents : Fred, Rémy, Daniel et Mathieu
TPST : entre 6h30 et 12h

Pour ce dimanche 31 Mai, nous avions décidé de profiter du dernier jour d'ouverture du KKG à l'occasion du congrès, pour programmer une visite.

Daniel est passé me chercher à 8h30 et nous avons retrouvé Rémy sur le parking. A Saint-Vallier, Fred nous attend sur le parking du Petit Renard. Nous partons avec deux voitures jusqu'à l'entrée du trou.

Nous attaquons la descente à 9h45 et à 11h55 nous sommes arrivés à la rivière où nous nous arrêtons pour manger. Après le repas nous remontons l'amont jusqu'au siphon. La rivière est magnifique avec sa roche taillée comme de la dentelle. Peu avant le siphon, on trouve des dunes de sable.

De retour à l'embranchement de la sortie, je commence la remontée avec Rémy pendant que Daniel et Fred vont faire un petit bout de l'aval pour nous laisser un peu d'avance.

Arrivé en haut des puits, je m'installe pour casser la croute en attendant Rémy. Quelques minutes plus tard, j'entends gueuler dans les puits sans arriver à comprendre ce qui se dit. Finalement, Rémy réussi à me dire que Daniel a perdu Fred dans le méandre.

Il semblerait donc que nous avons un problème...

... qui n'a strictement aucune explication logique !

On a donc un Fred perdu, un Daniel qui commence à paniquer et un Rémy à la ramasse au milieu des puits qui n'est clairement pas en état de redescendre.

Sur de telles situations, on peut essayer de coller artificiellement des raisonnements après coup, mais à la vérité les décisions sont prises totalement à l’instinct. On peut discuter longuement des différentes options qu'il aurait été le plus judicieux de prendre. Sur le moment les questions sont nombreuses et les différentes hypothèses encore plus.

Pour ma part, la première décision s'est imposée immédiatement. Elle est basée sur un principe simple : ne pas rajouter d'autres conneries à la première. Une évaluation rapide de mes réserves physiques m'indique clairement que je n'aurai pas les moyens de refaire les efforts de la journée une deuxième fois. Il me reste au maximum deux heures de réserves avant de me mettre dans le rouge.

Je pose donc à Rémy la question fatidique :
- J'appelle les secours ???

Après un temps de réflexion :
- Oui, appelle les secours !!!

Je ramasse donc mes affaires et je mets le turbo pour ressortir.

A la sortie, je me précipite sur la pierre en dessous de laquelle Dada a caché ses clefs de voiture, et là : RIEN. Je soulève tous les cailloux à proximité et toujours RIEN. Le temps tourne, il semblerait que j’aie un deuxième problème...

La vitre côté conducteur est entre-ouverte. J'essaie de crocheter la poignée intérieure avec une branche d'arbre... sans succès. J'envisage de casser la vitre, mais après réflexion je préfère éviter de me blesser stupidement.

Le temps tourne...

J'opte donc pour les techniques de communication à l'ancienne : LA MARCHE A PIED !

Le temps tourne...

Arrivé à la route de Cabris, j'arrête un automobiliste pour lui demander son portable. Il restera avec moi jusqu'à l'arrivée de la voiture de reconnaissance des pompiers.

Nous sommes de retour à l'entrée du trou vers 19h. Personne n'est encore ressorti. Je reste sur place avec l'un des pompiers et l'autre repart à la route pour servir de guide aux secours.

A 19h45, Rémy ressort après avoir épuisé son acéto, et malheureusement sans nouvelle de Fred et Daniel.

Les secours arrivent progressivement, ainsi que les gendarmes. J'ai le plaisir et le réconfort de retrouver des visages connus.

Deux pompiers du Groupement d'Intervention en Milieu Périlleux descendent dans le trou pour essayer d'aller au contact de la victime. L'un deux, Jean-Michel, est une vieille connaissance qui prend sa licence au club et que je n'avais pas vu depuis 13 ou 14 ans.

A la tombée de la nuit (vers 21h), l'équipe SSF chargée d'installer les transmissions est prête à descendre quand Jean-Michel ressort, immédiatement suivi de Daniel qui a fait la course avec lui. Mais ce n'est qu'une fois dehors qu'ils se reconnaissent en s'exclamant : "C'ETAIT TOI !!!".

Fred a donc été retrouvé et est en train de remonter accompagné par le second pompier. Nous pouvons donc nous consacrer au second problème de la journée : où sont bien passées les clefs de la voiture de Daniel ?

Daniel soulève un des cailloux que j'avais moi-même soulevé il y a quelques heures. Il soulève encore un petit cailloux. La stupéfaction se lit sur son visage. Il se met à creuser à travers les petits cailloux. Et finalement arrive à mettre la main sur la clef.

Bref, je n'avais vraiment aucune chance de la trouver...

Maintenant que l'on peut enfin se changer, Daniel nous raconte le fin mot de l'histoire. Pour ceux qui en douteraient encore, il est tout-à-fait possible de se perdre dans un méandre et cela a été prouvé aujourd'hui. Le passage se trouvant sur le haut, il suffit de descendre dans le bas, de trouver un passage impraticable qui repart sous le côté dont on est venu, et on finit par arriver dans une galerie qui n'en finit plus...

Après avoir fait des aller-retours de plus en plus longs entre l'aval et l'amont, Daniel avait fini par s'installer au niveau de la sortie. A moitié somnolant, il commence à entendre des voix et se demande si il n'est pas en train de rêver. Pour en avoir le cœur net, il part à la recherche des voix et pas très loin du côté de l'amont, il trouve un Fred qui s'est installé pour se restaurer et qui est en grande conversation avec son kit.

Et maintenant pour ceux qui ne sauraient supporter la description d'une colère présidentielle, passez tout de suite au paragraphe suivant ! Il s'est approché de lui et son côté mère poule prenant le dessus, il l'a pris dans ses bras pour lui faire des bisous...

Ils avaient tout juste commencé la remontée des puits quand ils ont été rejoints par les deux pompiers. Laissant Fred à l'un des pompiers, Daniel profite de la remontée pour évacuer la tension nerveuse qu'il n'a pas passée sur Fred.

Fred remontera à son rythme et ressortira après 22h.

Une fois tout rangé, on retrouve tout le monde au PC sur la piste de la Tire pour casser enfin la croute. Le retour à la maison ne se fera qu'à 0h20.

Le mot de la fin sera bien-sûr pour remercier tous ceux qui se sont mobilisés ce soir-là. Nous avons eu de la chance de retrouver Fred sain et sauf, et encore en état de remonter. Tout le monde a été soulagé par cette issue favorable. Mais parce que tout ne se fini pas toujours par le meilleur des cas, il était important qu'ils soient là.

Mathieu
 

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