30 juin 2020

Désobstruction Juin 2020 (11 sorties)

SUR VENCE : 3 sorties (Dada).

- Baume qui remonte (Baou des Blancs) : désob du terminus sud-ouest, avancé sur 4m et arrêt sur étroiture.
- Grotte du Cocon (Baou des Blancs) : Désob dans le petit réseau à gauche avant la 1ere main courante comme au mois précédent.
- 157E (Grotte des Pénitents, Baou des Blancs): ouverture d’une lucarne au bas de la grande salle, avancé sur 2m, suite trop étroite.  157N (grotte de l’aigle), située au-dessus de la précédente : amené le matériel pour petite désob du boyau terminal. Prochaine étape: topo avec Christophe cet été.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 4 sorties (Dada).

- Aven Frederic (secteur Nord de Camptracier) : désob dans le méandre.

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 2 sorties (Dada, Chouca, Patrick).

- Craignos (68M5) : travaux de maçonnerie en extérieur. Pour les curieux, un 2e film en préparation suite à la visite de Guillaume dans la 2è partie du trou.

SUR GRASSE (la Sarée): 2 sorties (Dada et Fred).

-Grotte du Chemin de l’oratoire : désob au terminus, plus de suite visible, fin du chantier.
-Grotte de l’été : située 10m à l’ouest de la précédente ; beau boyau comblé de terre ; avancé sur 13m, à suivre.

-SORTIES CLUB (sans forcément de CR, non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

-105U3 (Roquefort les Pins), Aven des Bauoudillouns (Cipières), la Baume (Pierre, Cipières, 2 fois), Aven du Cataphote (St Vallier).

Pour le club,
Christophe S.

14 juin 2020

Tentative de shooting aux Baoudillouns

Participants : Daniel, Jérôme et Mathieu
TPST : 3h

Mathieu ayant au cours d’une réunion émis le souhait de réaliser des photos dans le grand puits d’entrée de l’aven des Baoudillouns (80 mètres selon les syndicats, 74 selon la police), rendez-vous fut pris pour le dimanche 7 juin. Las, le temps exécrable conduisit le Président à annuler la sortie, car le Grand Homme est de plus en plus allergique à l’eau sous toutes ses formes. Une deuxième tentative sembla sur le point de réussir une semaine plus tard...

Ni pluies diluviennes ni éclairs en ce dimanche 14 juin, mais un temps splendide avec une foule grouillante de randonneurs déconfinés quand nous nous sommes pointés sur le parking bondé de l’Observatoire de Calern. A 11h, une fois harnachés et parvenus au trou, le Président commence à équiper. Dès le tout premier amarrage, il se met à pester contre le nombre incroyable de spits qui farcissent les rochers de l’entrée. Il faut dire que depuis 40 ans, les Baoudillouns ont vu défiler des hordes de désobeurs obstinés ainsi qu’un entraînement spéléo-secours à grand spectacle, chacun s’étant senti obligé de poser son amarrage çà et là. Pendant que Daniel cherche ses marques, Mathieu m’explique ce qu’il souhaite faire au niveau éclairage pour les prises de vue. Il me confectionne donc un charmant tour de cou qui me permet de porter en sautoir la torche vidéo de 216 leds qui a déjà fait merveille lors des essais précédents. Cela me donne un air de vache avec sa cloche mais je dois reconnaître que ça libère bien les mimines quand on doit prendre la pose à 60 mètres au-dessus du vide tout en éclairant le volume.

L’avantage des grands puits c’est que ça restitue bien les râlements en provenance du fond, en l’occurrence ceux du Président dont nous parvenons à comprendre qu’il manque de plaquettes pour terminer la vire qui mène à la suite du réseau. Mathieu qui était pendu au premier fractionnement à moins 15 se voit intimer l’ordre de remonter. Du coup, j’attends que tout ce joli monde ressorte de la cavité et c’est un président tout trempé à la moustache tombante qui s’en extirpe vers midi. Il nous révèle qu’à partir du premier fractio, ça mouille quelque peu suite aux pluies récentes, et que le temps d’équiper jusqu’en bas, il s’est fait doucher copieusement. Bien sûr ça n’a pas amélioré son humeur, et quand il s’est aperçu que la fiche d’équipement indiquait 3 plaquettes pour fixer la vire et qu’au bout de 4, il n’était pas encore au bout, il a carrément frôlé l’apoplexie. Mathieu et moi le réconfortons en lui promettant un pique-nique au soleil arrosé d’une bonne bouteille de vin Corse.

Entretemps, un quidam de son âge dont je n’ai pas retenu le nom vient à notre rencontre et se présente comme l’un des découvreurs de l’aven et accessoirement ex-président du défunt Groupe Spéléologique de Nice. Les deux vestiges présidentiels se mettent à parler du bon vieux temps tandis que nous autres grouillots trimballons les kits à trente mètres de l’aven, à l’ombre d’un bosquet, pour y casser la graine. Le bruit du bouchon résonne loin sur le plateau et parvient aux oreilles ultra-sensibles de Dada qui largue derechef son collègue et rapplique ventre à terre. Le Président sèche à la fois la bouteille et tout court, ce qui le met d’humeur guillerette pour retourner au trou. En effet, Mathieu et moi avons décidé de ne pas descendre le matériel photo et vidéo compte tenu du ruissellement dans le puits mais de procéder à un repérage pour l’inévitable fois prochaine où nous reviendrons par temps sec. Jamais deux sans trois ! Je descends donc pour la première fois ce splendide et vaste puits fractionné en deux fois qui butte 60 mètres plus bas sur un palier accessible par la fameuse vire, laquelle vire mène normalement vers le premier méandre. Mathieu se débat avec le petit appareil photo numérique étanche que je lui ai passé pour faire des essais de cadrage et se débrouille pour ne pas prendre une seule image… d’où l’absence d’iconographie pour ce compte rendu.

Il est convenu que nous essaierons de revenir avec une équipe plus étoffée et quelques cordes supplémentaires pour visiter, au-delà du P74 d’entrée, les P22 et (peut-être) P30 dit « puits du sommeil » qui promet, comme son nom l’indique, d’être fatiguant ! Les méandres inter-puits étant décrits dans les guides spéléo-touristiques comme « stretch », effectivement, ça promet côté épuisement... Sur cette bonne résolution, nous entamons la remontée, Mathieu déséquipant et passant le museau hors du trou vers 15h30.

L’aven des Baoudillouns est depuis des années boudé par les spéléologues que le parcours infernal jusqu’au fond rebute et qui préfèrent accéder au réseau Moustiques par le plus confortable aven Nrelac. Le GSV fera donc œuvre de témoignage ultime en photographiant les premiers puits de cet aven légendaire avant qu’il ne tombe définitivement dans l’oubli…

Jérôme