9 déc. 2018

Lapin de Noël


Participants : Bernard, Daniel, François, Jérôme, Mathieu, Ondine et Pierre
TPST : 5h

A toutes les mauvaises langues qui çà et là insinuent que le GSV ne respecte rien ni personne, le comité exécutif du club Vençois oppose cette année encore le traditionnel repas de Noël souterrain dans la plus grande tradition judéo-spéléo-chrétienne. L'aven du Lapin a été sélectionné à l'unanimité par notre ami Pierre pour accueillir cette célébration, notamment parce qu'il n'y avait encore jamais posé la botte...

Rendez-vous est pris pour 10h en ce dimanche venteux à Roquefort-Les-Pins et, chose plutôt rare, tout le monde est à l'heure. Ne manque une fois de plus que la petite Audrey qui, lasse d'inventer chaque fois une nouvelle excuse, a soumis par texto à Mathieu 3 propositions au choix :

a) fatigue suite à un samedi de manif « gilets jaunes »

b) fatigue suite à samedi soir trop arrosé,

c) fatigue de naissance

Après avoir unanimement coché « b », nous nous acheminons vers l'aven. Le Président, par pure charité chrétienne, se propose d'amener avec sa fourgonnette les nombreux kits de victuailles aux abords du trou, de même que le doyen Bernard qui a un peu de mal à marcher ces derniers temps. Les autres pénitents chemineront à pinces tout en maugréant contre les vieux qui trouvent toujours un prétexte pour se faire trimbaler en bagnole. Dix minutes de marche nous conduisent à l'aplomb du gouffre bien connu des spéléos locaux, qui se caractérise par un fort joli et unique puits de 25 m et une belle salle très concrétionnée qui accueillera nos agapes. Dada, toujours prévoyant, équipe le puits d'entrée en double, d'une part pour descendre les kits, d'autre part pour éventuellement hisser un Bernard hors d'usage en fin de repas. Il en profite pour me montrer comment on exécute un nœud de huit. J'écoute attentivement et reproduis impeccablement ledit nœud sachant que, tel le poisson rouge, j'aurai tout oublié cinq minutes plus tard (et oui, je sais que ça n'est pas très fédéral mais je fais de la spéléologie depuis 25 ans sans jamais avoir appris à faire un nœud...).


A 11h15, la joyeuse troupe dévale le P25. A midi, le buffet est dressé : Daniel et Bernard ayant apporté des plateaux en aggloméré, la table improvisée au milieu des concrétions est prête à accueillir la cène du GSV. A la droite du Président trônera l'inévitable Pierre, Mathieu fera l'évangéliste, François fraîchement émoulu du séminaire fera l'apôtre, Ondine accepte de faire sa Marie-Madeleine, Bernard, en vieux chien adepte du tonnelet de rhum, fera un saint tout à fait acceptable, quant à moi, je me réserve le rôle de Judas... Quelques bougies artistement posées sur les stalagmites alentours jettent une lueur délicieusement mortuaire sur la scène tandis qu'un haut-parleur diffuse des cantiques de Noël interprétés par Mariah Carey, Ariana Grande et Taylor Swift.



Pour l'apéritif nous descendons goulûment le fameux rhum frelaté de Saint-Bernard (celui qui rend aveugle et fait dire des bêtises) puis les boissons divergent aux goûts de chacun : Ondine et Pierre choisissent une bonne binouze tandis que les autres sifflent un magnum de bordeaux rouge. Jambon, saumon, saucisson, cake aux champignons, pâté en croûte et pâté tout court, dinde non fourrée, Saint-Nectaire et camembert Président (ça ne s'invente pas) conduisent les convives au bord de la léthargie. Il faudra bien du champagne, un pandoro, des papillottes et des clémentines pour faire redresser le nez aux apôtres. Seul le Président, tel Jésus sur la croix, se dévoue pour son prochain en finissant les restes et les fonds de bouteille.



Alors qu'une deuxième attaque de narcolepsie guette le groupe malgré le café serré, Mathieu exhibe une bouteille de verveine maison à 50° dont chacun se contenterait bien d'un doigt mais en accepte finalement trois pour ne pas vexer notre bon ami. Résultat, le coma éthylique nous saisit tel le courant d'air au fond du diverticule à l'orée d'une première. D'autant que Carey, Grande et Swift on fini par fermer leur gueule.



C'est dans ce silence de cathédrale que Pierre invite Ondine à explorer le boyau terminal. Bernard, Mathieu et moi faisons les morts tandis que François et Daniel les accompagnent au bord du petit puits menant au fond. Il faut savoir que le trou du cul du Lapin est un véritable cloaque que l'on ne parcourt qu'une fois dans sa vie. Pour nous cinq, c'était déjà fait, mais pour nos petits djeun's il s'agissait d'un véritable baptême. Pendant qu'ils s'ébattent en contrebas, nous rangeons et entamons la remontée. Mathieu propose à Bernard de le hisser en haut du puits au moyen d'un dispositif perfectionné emprunté au Spéléo-secours, mais notre ancêtre prend la mouche et, décidant qu'il n'était pas encore complètement impotent, entreprend la remontée par ses propres moyens. Et nous devons reconnaître que, transfiguré par la Grâce, perclus de rhumatismes et à moitié saoul, il y est arrivé ! Il faudra attendre presque trente minutes pour qu'une créature entièrement recouverte de boue au milieu de laquelle brillent deux yeux bleus surgisse hors du trou en gloussant : il s'agit d'Ondine qui, une fois de plus, vient de prendre un pied d'enfer en se roulant dans la glaise du fond. Pierre qui la suit de peu, confirme qu'elle a accédé à des étroitures bien visqueuses où même lui n'a pas osé s'enfiler. De fait, il est beaucoup moins crade.








D'humeur taquine et ayant quelque peu dessaôulé, François décide de remonter les deux cordes rien que pour avoir le plaisir d'entendre le président couiner au bas du P25. Ca ne loupe pas. Avant de lui renvoyer les cordes nous lui expédions une pleine brassée de feuilles mortes qui le fait brailler de plus belle. Il est 16h15 quand le saint homme sort du trou en crachant des feuilles et en nous maudissant, nous et notre descendance jusqu'à la vingt-cinquième génération... Mathieu immortalise la scène pour la postérité.


Le retour aux voitures s'effectue entre chien et loup, et personne ne s'est perdu. L'esprit de Noël a une fois de plus veillé sur notre mauvaise troupe...

Jérôme

1 déc. 2018

Désobstruction Décembre 2018 (14 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs) : 5 sorties.

-Grotte des Ampoules (1 sortie, Dada) : dernière sortie dans cette cavité car trop de travail pour continuer ; 
-Grotte des Ballons/Grotte des agaves : reprise de la désob du passage jonctionnant les 2 cavités.
-Baume qui remonte (2 sorties, Dada) : ouverture de l’entrée supérieure numéro 3 et équipement avec barreaux fixes de la montée extérieure ; découverte d’une nouvelle galerie au 2eme niveau (d=19m), suite à ouvrir, bien ventilée.
-3 Mille Pattes (1 sortie, Dada, Christophe) : séance topo au Disto / Auriga (merci Beat & Luc !) portant le développement total à 1446m. Encore pas mal à topographier compte tenu de toutes les suites que Dada a ouvertes.
-Réseau 157-R1-Cocon (1 sortie, Dada & Fred) : ouverture d’un passage à gauche de la salle numéro 2, vu suite intéressante avec courant d’air.

SUR ROQUEFORT les PINS : 4 sorties (Dada, Pierre et Christophe).

-Avens des Asperges #1 (105M1) et #4 (105K1 ) : ouverture d’un P5 qui jonctionne avec le 2e niveau et descente du puits terminal (une douzaine de metres) avec vu sur plusieurs suites possibles. Fond boueux et calcaire bien érodé. Ces 2 cavités jonctionnent.

SUR GOURDON : 5 sorties (Dada).

-Désob dans le Craignos (Pont du Loup, 68M5) : ça continue, travail conjoint avec l’équipe de Choucas.

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Grotte du Revest (Gourdon, Pierre) ; avens Keops/Kephren (Caussols, Pierre) ; aven du Lapin (Roquefort, tout le GSV, orgie annuelle du club).

Pour le club,
Christophe


25 nov. 2018

Aven du Grand-Duc

Présents : Ondine, Pierre, Daniel, Jérôme, Johann, et Mathieu
TPST : 3h30 à la louche

Le GSV étant un club de fainéants (surtout les filles), je n'ai malheureusement trouvé personne à qui confier la rédaction du compte-rendu. Au bout d'un bon mois, je viens juste de finir les photos. Aussi, l'exactitude et la véracité des faits relatés dans cet article ne sauraient être garanties. Celles-ci ne peuvent qu'être les victimes innocentes d'une mémoire défaillante et malintentionnée.

L'Aven du Grand-Duc est une cavité relativement facile et plutôt bien concrétionnée. Son seul défaut est de nécessiter trois quarts d'heure de marche pour s'y rendre, et avec une belle montée au départ de Saint-Jeannet. Comme vous pouvez vous en douter, depuis 18 ans que je suis au club et que je pratique la spéléo, c'est seulement la troisième fois que nous la visitons. Et encore, la deuxième était il y a deux ans, je me demande bien ce qu'il nous a pris de vouloir y retourner si rapidement.

Dans mon for intérieur, je caresse le désir de faire un jour une séance photo avec du vrai matériel dans cette cavité. Ce serait même l'occasion de commander les flashs à ampoule chinois que je projette d'acquérir depuis si longtemps. Cela dit, pour aujourd'hui je vais encore devoir me contenter du petit G5X et de l'éclairage des LEDs. Il valait mieux car je fini par être largué par le reste du groupe, faute de pouvoir afficher une condition physique suffisante...

Il faut dire que Pierre est toujours aussi impatient de découvrir de nouvelles cavités. Il est jeune et en pleine forme. Il n'a aucun respect pour le protocol qui veut que le Président passe devant. Heureusement, une fois qu'il s'agit vraiment de retrouver le trou, c'est l'expérience qui prime. L'ordre protocolaire retrouve son droit. A la fin, c'est moi qui fait la course avec le Président.

Tout le monde arrive à bon port, même notre nouvelle recrue, Johann, qui pour sa deuxième sortie a déjà découvert le portage de kit pendant que les autres regardent. J'ai le sentiment que ce sera une bonne recrue.



Les autres fainéants qui ne méritent même-pas d'être cités participants que je n'ai pas encore eu l'occasion de citer sont : Ondine (honneur aux dames) et Jérôme. Si on ne les avait pas remarqués jusque-là, maintenant que nous avons tout le temps de discuter avant que Dada ait planté le deuxième spit fédéral, ceux-ci se rattrapent. Ils sont bien décidés à m'arracher des explications sur l'absence (récurrente) d'Audrey. Malheureusement pour moi, aujourd'hui je ne peux plus donner l'excuse de l'alcoolisme et du travail en retard, car elle n'a même pas dénié répondre à mon message.



On va passer sous silence tout ce que nous avons eu tout le temps de dire des autres absents et de ceux qui ne reviendront plus (mauvais présage). A midi moins quart, nous pouvons attaquer la descente. Dada qui est prévoyant, exige que Johann passe son premier fractionnement avant que tout le monde descende, histoire de savoir si on mange dedans ou dehors. Un tel dénigrement de mes compétences pédagogiques me laisse de marbre. Ce n'est pas parce qu'on lui a réservé un fractionnement plein vide pour sa première fois, que celui-ci va rester sécher sur place. C'est une excellente occasion de lui montrer que la spéléo est avant tout une activité intellectuelle. Quand on n'a pas de muscle au bras gauche, un peu de réflexion compense largement. Il suffit juste d'utiliser sa pédale pour s'économiser.



Au carrefour, nous laissons l'échelle historique qui mène vers le réseau historique (on n'est pas suicidaires) pour aller à gauche dans la fracture qui mène à la remontée vers le réseau présidentiel (découvert par le Président lui-même). Après quelques minutes, nous sommes arrivés où nous avons l'habitude de manger. Jérôme, notre maitre sommelier, nous a choisi un Vinsobres issu encore une fois de l'agriculture biologique. Le choix est excellent. Il n'y a plus rien à redire sur la maitrise des nouvelles techniques de production.





A la suite du repas, nous effectuons la visite au pas de course dans l'espoir de rentrer aux voitures avant l'orage. Le Président est furieux en voyant dans quel état est maintenant son réseau concretionné. Mon côté moyen-ageux reconnait bien là que certaines âmes ont grand besoin d'être purifiées de leur soumission au Malin par le bras séculier. Mais maintenant, la seule mesure que peut prendre le Président, c'est de garder la prochaine grotte secrète. Il vaut mieux léser des innocents que de châtier des coupables.

















Nous ressortons vers 15h30. Il ne pleut pas encore. Nous nous changeons rapidement avant d'attaquer le chemin de retour. J'ai reçu un long message d'Audrey qui a dû entendre ses oreilles siffler ce matin. Malgré les apparences, elle a encore envie de venir. C'est bien de le dire, car je dois avouer qu'un doute m'habite...

Plus on s'approche de Saint-Jeannet, plus le ciel est menaçant. On trouve la pluie juste avant, puis le déluge nous tombe dessus en arrivant aux voitures. Nous sommes piles à l'heure.

Mathieu



18 nov. 2018

Dimanche initiation au Cresp

Participants : Daniel, François, Johann, Mathieu et Pierre.
TPST : 3h

En milieu de semaine, Mathieu prévient l’équipe du GSV : 
Quelqu’un a pris contact avec le club par le biais du blog pour s’essayer à la spéléo. 
Décision est donc prise de consacrer ce dimanche à une initiation verticale au Cresp.
 Le rendez-vous est donné à 9h à Vence pour le départ du convoi présidentiel ou 9h45 directement au col de l’Ecre. Arrivé sur le parking le premier, je vois arriver les motivés de ce dimanche matin : François, Daniel, Mathieu, et Johann (la recrue à initier).

Après avoir échangé les salutations d’usage et raconté la petite sortie interclub à laquelle j’ai participé la veille au fond du cappuccino en compagnie d’Ondine (GSV), Florian et Antoine (CAF Martel), nous nous dirigeons tranquillement vers l’entrée de l’aven.
 Dada m’indique qu’il veut équiper le P27 pour qui veut. Ça tombe bien je ne l’ai jamais descendu. Mathieu équipe le pin pour l’apprentissage des manips de la progression sur corde, pendant que Dada équipe le puits d’entré en double. Je l’accompagne pour l’équipement du P27 puis nous ressortons du trou. Pendant ce temps Mathieu s’est occupé de la formation à la manipulation du descendeur et des bloqueurs auprès de Johann, le tout sous les yeux de François. Une fois la théorie vue, le duo passe à la mise en situation. Johann se débrouille très bien et effectue une descente/remontée dans les règles, en compagnie de Mathieu qui lui transmet ses conseils.



Une fois tout le monde réunis dehors, l’heure du casse-croute a sonné et tout le monde lézarde comme il peut au soleil, histoire de se réchauffer un peu.

Après la pause collation, il est temps de commencer la visite du Cresp.
 Dada, Mathieu, Johann et François s’engouffrent dans le trou et rejoindront la grande salle en empruntant le puit de la vire. 


Pour ma part, fermant la marche je décide de passer directement par le P27. Tout le monde se retrouve dans la grande salle pour poursuivre la visite, nous irons ensuite voir les anciens emplacements des équipements scientifique du CERGA, les Champs Enlisés et enfin la Salle des Colonnettes. François agrémentera le trajet en distillant ses savoirs géologiques, et nous observerons quelques rhinolophes bien endormis de part et d’autre de la cavité avant de prendre la direction de la sortie. 


Dada me laisse le soin de déséquiper le P27 sous la surveillance de François qui observe la manœuvre du haut du puit. Le président déséquipe le puit d’entré et le GSV rentre au parking du col, où l’attirail spéléo ne manquera pas d’attirer l’attention et d’engager la discussion avec un ancien spéléo de l’ACG ou ASG (ma mémoire me fait défaut…). La sortie semble avoir bien plu à Johann, si c’est effectivement le cas une formation passage de fractionnement et conversions devra certainement être prévue. Mais chaque chose en son temps, pour le moment il est encore tôt, certains rentrent profiter du reste de leur dimanche pendant que d’autres profitent du soleil pour s’arrêter laver le matos au lavoir de Gourdon.

Pierre

1 nov. 2018

Désobstruction Novembre 2018 (13 sorties)



SUR VENCE (Baou des Blancs) : 5 sorties.

-Baume qui remonte (4 sorties, Dada et dont 1 avec Pierre) : ouverture de la 4è entrée. Désob de différents passages. Le développement estimé le mois dernier est mesuré -au déca- et on est à 230m
-Grotte C9 (vue par Pierre de loin) : désob de l’entrée, ouverture et 26m de dvt. Suite à ouvrir.
-Prospection au-dessus de la Baume qui Remonte : trouvé 1 départ.

SUR ROQUEFORT les PINS : 4 sorties (Dada).

-Visite de l’Aven des Asperges #1 (105M1) et de l’Aven des Asperges #3 (105K2) : rééquipement de ces 2 cavités qui jonctionnent. Désobstruction : trouvée 1 petite salle concrétionnée et diverses suites à ouvrir, avec 1 puits à descendre.

GOURDON : 3 sorties (Dada).

-Suite de la désob avec Choucas au Craignos (Pont du Loup, 68M5).

BAR SUR LOUP: 1 sortie (Dada).

-Prospection des barres de la Sarée et visite de la Baume de la Sarée (10-O).

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR en ligne mais à vérifier et non comptées dans le titre !):

Aven Capuccino (Gourdon, Pierre, Ondine, 2 visites : du réseau -100 et jusqu’au fond) ; aven Cresp (Caussols, initiation dans le cadre du Club) ; Grotte du Castéou #3 (Gattières, sortie club): à noter que cette cavité découverte par le GSV il y a fort longtemps a été pillée il y a quelques années par un gros connard qui n'a pas hésité à voler/saccager une sépulture archéologique. Nous savons qu'un jour ou l'autre, quelqu'un parlera et s'en ventera (le spéléo est patient, on sera au courant; et là....).

Pour le club,
Christophe

21 oct. 2018

Aven de la Bousculade

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine et Pierre.
Excusée : Audrey 
TPST : 5h environ

Aujourd’hui le GSV se retrouve au Col de l’Ecre avec pour objectif de tâter de la corde dans l’Aven de la Bousculade, que le club n’a pas visité depuis des temps lointains et obscures.

Nous arrivons avec Ondine à 9h30 sur le parking du col où nous retrouvons la moto de Jérôme sans son propriétaire. L’œnologue du club avait apparemment une affaire à régler dans la végétation. Les salutations faites, nous remarquons une chose étrange : Le convoi présidentiel a du retard. A leur arrivée, nous remarquons l’absence d’Audrey. Mathieu nous explique qu’après avoir poireauté au point de rendez-vous de Vence avec Daniel, ceux-ci ont fini par apprendre que suite à une soirée trop arrosée, dame Audrey a la tête dans le pâté et ne pourra être des nôtres aujourd’hui.

Nous sentons le président quelque peu agacé par ce léger contre-temps, mais après quelques mots échangés nous prenons le chemin en direction du plateau de Cavillore. Après ¾ d’heure de marche nous arrivons devant la cible.


Tout le monde se change au soleil tranquillement, puis le président part en tête équiper la cavité. Jérôme, qui sera le vidéo-reporter et photographe du jour, lui colle au train et nous entendons au loin Dada mécontent de trouver des amarrages foireux. Mathieu, Ondine et moi-même décidons de patienter à l’ombre d’un arbre le temps que le duo de tête s’enfonce plus profondément dans le trou.


Après un certain temps Ondine se lance dans l’aven, suivie de Pierre puis de Mathieu (notre deuxième reporter photo). Il doit être pas loin de 11h. L’entrée de l’aven qui parpine sévère donne directement sur un P21 agréable, une coulée de calcite puis un P8 tombant dans une première salle. Le temps que Dada équipe la vire et le P16 suivant, Jérôme et Mathieu réalisent quelques clichés et rapidement Ondine fait les frais du mannequinat pendant que je me faufile sous les blocs éboulés de la salle histoire de passer le temps.



Une fois l’équipement fini, le président remonte et sonne l’heure du repas, Jérôme débouche une mini bouteille de vin et soupire face à quasi abstinence alcoolique de la relève du GSV qui lui fait remarquer que cela en fait plus pour la vielle garde, sur ces mots Jérôme acquiesce puis ressert le président.

Le repas fini, le groupe se remet en route par la descente d’un P16, un passage dans une lucarne puis un P20, plusieurs ressauts, petits puits et un P12. Une fois tout le monde en bas, le président finit de complètement s’énerver sur un amarrage fixe complètement foutu, et ce n’était pas le premier…

Pour éviter les foudres du président, Ondine et Jérôme s’échappent explorer une petite galerie très boueuse mais au plafond concrétionné. Pendant ce temps, Mathieu tend sa pochette à spit au président qui, pour se calmer, plante un amarrage tout neuf au tamponnoir et peux enfin équiper la suite. Tout le monde se retrouve à la base d’un P4 d’où part le méandre des becs volants, mais une pénurie de corde, due à une fiche d’équipement incomplète, sonne l’arrêt de la progression devant un P13, l’objectif initial de -140m ne sera pas atteint cette fois.

L’équipe restant sur sa faim entame alors la remontée vers la sortie sur un bon rythme, Jérôme et Mathieu passent devant, Ondine et Pierre suivent en restant à l’affût du kit de corde de Dada qui déséquipe. C’est finalement Ondine qui remportera l’honneur d’extraire du trou le kit de corde présidentiel.


Une fois arrivé dehors c’est devant ses troupes que le président proclame que jamais plus il n’équipera de cavités non brochées ou correctement équipées. Une fois remis de cette annonce fracassante et après avoir englouti une boite de douceur chocolatée, le GSV se change et prend le chemin du retour à la voiture.
    
Pierre