25 nov. 2018

Aven du Grand-Duc

Présents : Ondine, Pierre, Daniel, Jérôme, Johann, et Mathieu
TPST : 3h30 à la louche

Le GSV étant un club de fainéants (surtout les filles), je n'ai malheureusement trouvé personne à qui confier la rédaction du compte-rendu. Au bout d'un bon mois, je viens juste de finir les photos. Aussi, l'exactitude et la véracité des faits relatés dans cet article ne sauraient être garanties. Celles-ci ne peuvent qu'être les victimes innocentes d'une mémoire défaillante et malintentionnée.

L'Aven du Grand-Duc est une cavité relativement facile et plutôt bien concrétionnée. Son seul défaut est de nécessiter trois quarts d'heure de marche pour s'y rendre, et avec une belle montée au départ de Saint-Jeannet. Comme vous pouvez vous en douter, depuis 18 ans que je suis au club et que je pratique la spéléo, c'est seulement la troisième fois que nous la visitons. Et encore, la deuxième était il y a deux ans, je me demande bien ce qu'il nous a pris de vouloir y retourner si rapidement.

Dans mon for intérieur, je caresse le désir de faire un jour une séance photo avec du vrai matériel dans cette cavité. Ce serait même l'occasion de commander les flashs à ampoule chinois que je projette d'acquérir depuis si longtemps. Cela dit, pour aujourd'hui je vais encore devoir me contenter du petit G5X et de l'éclairage des LEDs. Il valait mieux car je fini par être largué par le reste du groupe, faute de pouvoir afficher une condition physique suffisante...

Il faut dire que Pierre est toujours aussi impatient de découvrir de nouvelles cavités. Il est jeune et en pleine forme. Il n'a aucun respect pour le protocol qui veut que le Président passe devant. Heureusement, une fois qu'il s'agit vraiment de retrouver le trou, c'est l'expérience qui prime. L'ordre protocolaire retrouve son droit. A la fin, c'est moi qui fait la course avec le Président.

Tout le monde arrive à bon port, même notre nouvelle recrue, Johann, qui pour sa deuxième sortie a déjà découvert le portage de kit pendant que les autres regardent. J'ai le sentiment que ce sera une bonne recrue.



Les autres fainéants qui ne méritent même-pas d'être cités participants que je n'ai pas encore eu l'occasion de citer sont : Ondine (honneur aux dames) et Jérôme. Si on ne les avait pas remarqués jusque-là, maintenant que nous avons tout le temps de discuter avant que Dada ait planté le deuxième spit fédéral, ceux-ci se rattrapent. Ils sont bien décidés à m'arracher des explications sur l'absence (récurrente) d'Audrey. Malheureusement pour moi, aujourd'hui je ne peux plus donner l'excuse de l'alcoolisme et du travail en retard, car elle n'a même pas dénié répondre à mon message.



On va passer sous silence tout ce que nous avons eu tout le temps de dire des autres absents et de ceux qui ne reviendront plus (mauvais présage). A midi moins quart, nous pouvons attaquer la descente. Dada qui est prévoyant, exige que Johann passe son premier fractionnement avant que tout le monde descende, histoire de savoir si on mange dedans ou dehors. Un tel dénigrement de mes compétences pédagogiques me laisse de marbre. Ce n'est pas parce qu'on lui a réservé un fractionnement plein vide pour sa première fois, que celui-ci va rester sécher sur place. C'est une excellente occasion de lui montrer que la spéléo est avant tout une activité intellectuelle. Quand on n'a pas de muscle au bras gauche, un peu de réflexion compense largement. Il suffit juste d'utiliser sa pédale pour s'économiser.



Au carrefour, nous laissons l'échelle historique qui mène vers le réseau historique (on n'est pas suicidaires) pour aller à gauche dans la fracture qui mène à la remontée vers le réseau présidentiel (découvert par le Président lui-même). Après quelques minutes, nous sommes arrivés où nous avons l'habitude de manger. Jérôme, notre maitre sommelier, nous a choisi un Vinsobres issu encore une fois de l'agriculture biologique. Le choix est excellent. Il n'y a plus rien à redire sur la maitrise des nouvelles techniques de production.





A la suite du repas, nous effectuons la visite au pas de course dans l'espoir de rentrer aux voitures avant l'orage. Le Président est furieux en voyant dans quel état est maintenant son réseau concretionné. Mon côté moyen-ageux reconnait bien là que certaines âmes ont grand besoin d'être purifiées de leur soumission au Malin par le bras séculier. Mais maintenant, la seule mesure que peut prendre le Président, c'est de garder la prochaine grotte secrète. Il vaut mieux léser des innocents que de châtier des coupables.

















Nous ressortons vers 15h30. Il ne pleut pas encore. Nous nous changeons rapidement avant d'attaquer le chemin de retour. J'ai reçu un long message d'Audrey qui a dû entendre ses oreilles siffler ce matin. Malgré les apparences, elle a encore envie de venir. C'est bien de le dire, car je dois avouer qu'un doute m'habite...

Plus on s'approche de Saint-Jeannet, plus le ciel est menaçant. On trouve la pluie juste avant, puis le déluge nous tombe dessus en arrivant aux voitures. Nous sommes piles à l'heure.

Mathieu



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