Affichage des articles dont le libellé est CFR. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est CFR. Afficher tous les articles

11 juin 2017

[CFR] Entraînement aux Cascades de la Cagne

Participants(-Es) : Ondine, Audrey et Mathieu
TPSC (Temps de présence aux Cascades) : Environ 7h

(Mis à jour le 15 Juillet avec quelques photos...)

Suite à la démission pour des raisons professionnelles de M. Jérôme, le GSV a le plaisir d'annoncer la promotion de Mlle Ondine au poste de Responsable Adjointe de la Commission Féminisation et Rajeunissement. Nous souhaitons de tout cœur une entière réussite à Mlle Ondine dans sa nouvelle mission !


Étant donnés les immenses services rendus et en sa qualité de membre fondateur de la dite commission, M. Jérôme a été nommé Membre d'Honneur à Vie. L'impulsion qu'il a donnée marquera à jamais l'esprit de la Commission Féminisation et Rajeunissement. Nous lui en sommes éternellement redevables.

La première mesure proposée par Ondine après une étude qui nous a coûté un bras, a été de mettre la priorité sur l'amélioration de la qualité avant de vouloir faire une croissance débridée.

Comme le niveau moyen du GSV est, fidèle à sa réputation, globalement médiocre, la CFR a identifié une opportunité de voir émerger une nouvelle génération de Young Leadeuses (pardon, Young Leader-E-s !) afin de prendre le pas sur la géronto-phallocratie qui gouverne le club.

Pour se donner les moyens de ses ambitions, la CFR a défini un programme d'entraînement intensif. La première séance ayant été programmée ce dimanche 11 Juin aux Cascades de la Cagne, qui ont vu tant d'hommes crier "Maman !".


C'est ainsi que votre serviteur se retrouve donc à la gare de Cagne sur Mer dimanche matin à 8h50, avec un petit quart d'heure d'avance sur l'horaire du train de Cannes. Audrey, notre nouvelle recrue-E très prometteuse-E est déjà là-E (Euh, non il n'y a pas de E après le là. Enfin je ne sais plus...).

Le train de Cannes arrive pile à l'heure avec une rigueur toute militaire. Une warrieuse (encore pardon, warrior-E !) habillée en Rambo fonce sur nous d'un pas décidé. Je n'ai même pas le temps de me cacher derrière Audrey que déjà elle soulève ses lunettes noires et jette un regard transperçant.

En ces temps de terrorisme féministe, j'aurai eu droit à la peur de ma vie. C'était juste Ondine, mais je ne suis toujours pas très rassuré. Aujourd'hui, je ne vais pas en mener large.

Qu'à cela ne tienne, je profite de l'effet de surprise d'avoir fait repeindre ma voiture en rouge pour reprendre l'avantage. Les deux filles se battent pour pourvoir passer derrière. Audrey finit par céder et se retrouve devant à côté de moi. C'est parti, direction le Col de Vence.

Après une montée au rythme d'un garçon globalement sage (à part deux ou trois petits dépassements...), nous finissons par arriver sur site, au lieu-dit Le Saut du Rey. L'endroit est plus connu des amateurs de Canyon que des spéléologues, mais ça tombe bien, le dimanche nous ne seront pas embêter par ces beugleurs, Arrêté Municipal oblige. Ici, la Cagne descend du plateau de Coursegoules par une suite de cascades jusque dans son vallon environ 200m plus bas. La vue est vertigineuse.

Nous allons maintenant pouvoir passer aux choses sérieuses. Le programme de la journée est ambitieux : initiation à l'équipement pour Ondine, passage de fractionnement pour Audrey, conversions pour toutes et décrocher d'équipières pour moi, mais je ne leur ai pas dit !

Chacune et chacun commence à s'équiper. Je sors mon appareil photo de mon sac. Audrey prend un regard paniqué. Mais comme je commence à la connaître et que je n'ignore rien des traumatismes qu'a laissés la perversion de son oncle, je lui promets de ne pas la prendre par derrière et elle retrouve instantanément le sourire !


La première partie de l'initiation à l'équipement est bien entendu la préparation du kit. Je les laisse s'amuser avec le demi-nœud de pêcheur-double et l'enkitage de corde pour aller vider les spits de leurs habitants et équiper la première voie.

A mon retour, Ondine a déjà réussi à perdre un boulon sur une plaquette (c'est le Président qui va être content !). Comme ça, elle aura eu l'occasion de faire connaissance avec le matériel antédiluvien du club. Mais heureusement, nous avons un peu de matériel en plus.

Le temps qu'Ondine finisse de se préparer, avec Audrey nous faisons le tour pour descendre les sacs en bas de la première cascade. Il faut dire qu'il est déjà 11h30 passées. Je remonte rapidement par la corde pour rejoindre Ondine. Après une dernière révision pour faire le nœud de huit proprement et quelques explications sur les trucs et astuces pour les longueurs de corde, Ondine attaque l'équipement de la deuxième voie.

Dans l'ensemble, elle s'en sort assez honorablement. Il y a juste le vissage de boulon qui s'avère un peu difficile pour une faible femme, mais il faut dire que ceux-ci sont relativement mal lavés, le Président devenant assez négligeant en vieillissant. En parfait gentleman, je lui donne un petit coup de dégrippant secourable pour l'aider à venir à bout de ses peines.
  
Il est a peu prêt 12h20 quand nous pouvons commencer le repas. Celui-ci reste totalement sobre, ce qui est une vraie révolution comparé aux pratiques de l'ancienne CFR. La seule fantaisie sera un reste d’œufs de Pâques en chocolat blanc qu'Audrey n'avait pas réussi à finir la dernière fois.

Maintenant, c'est au tour d'Ondine de se reposer et d'Audrey d'aller un peu sur corde. Même si elle a déjà passé un fractionnement au Revest, nous allons voir le sujet en détail pour lui éviter de souffrir inutilement. Il est bien-sûr impératif de savoir passer un fractionnement rapidement et sans se fatiguer si on veut pouvoir faire un peu de puits un jour.


Après avoir vu les fractionnements à la montée et à la descente, alors qu'elle pensait être sur le point de toucher le sol et en avoir fini avec ses souffrances, je lui dis : "STOOOOOOOOOOOOOOP ! IL FAUT REMONTER !".

Ceux qui suivent auront compris que je suis en train de la mettre dans l’ambiance pour apprendre à réaliser une conversion descente-montée. Comme c'est une fille studieuse et appliquée, elle exécute les opérations que je lui décrits sans se plaindre malgré la fatigue qui se fait sentir.

Ceux qui suivent toujours doivent se douter qu'après avoir l'avoir laissée remonter de quelques mètres, je me suis empressé de crier : "STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! IL FAUT REDESCENDRE !".

C'était pourtant évident qu'une conversion ne peut pas aller sans l'autre. Cette fois se sera montée-descente. Mais comme je ne suis pas complètement sadique, cette fois je laisse Audrey toucher le sol malgré la déception que je sens chez certaines personnes en train de lire ces lignes.

Nous allons donc rejoindre Ondine pour une petite pause bien méritée. Audrey nous livre ses premières impressions après ces quelques exercices sur corde. Comme c'est une fille attentive, elle n'a pas manqué de noter que les sangles du baudrier coupent la circulation quand on reste un peu trop inactif. Je n'aurais pu rêver meilleure introduction pour le dernier sujet de la journée : le décrocher d'équipière.

Elles écoutent très attentivement mes explications. Ondine finit complètement désespérée. Elle est persuadée qu'elle ne pourra jamais sauver personne ! Un calcul rapide lui montre qu'elle a tord, elle pourra au moins me sauver moi, ce qui est déjà pas si mal. Mais ce qui l'intéresse en fait vraiment, c'est de pouvoir sauver Paul (il n'y en a qu'un dans tout le département, comme vous l'aurez deviné). Ici, on commence à anticiper sur les prochaines séances. Je lui dis qu'elle peut laisser le balancier grande longe et qu'il faut passer au couper de corde. Ça tombe bien, ce n'est pas les cordes plus vieilles qu'Audrey qui manquent dans la cave présidentielle du club...


Ayant fini de prêcher à des convaincues, nous pouvons passer aux travaux pratiques. Je confie mon appareil photo aux bons soins d'Audrey. Ondine se ré-équipe. Nous voyons rapidement les conversions avec elle-aussi pour ne pas faire de jalouses. Puis, comme convenu, elle joue la victime inanimée sur la corde. Je récite mon manuel de l'EFS en faisant les opérations en même temps, ce qui sera mon premier sauvetage respectant scrupuleusement les recommandations fédérales. En fait, il est quand-même beaucoup plus simple de monter sur la victime que de se tenir en équilibre sur un bloqueur de pied, mais on ne peut décemment pas le publier ni le recommander fédéralement.



Au passage, je surveille Audrey du coin de l’œil. Apparemment, elle vient de se découvrir une vocation de paparazzi. Elle est excitée comme une puce et elle n'en perd pas une miette. Imperturbable, je continue mon sauvetage d'Ondine. Il faut dire qu'avec elle le balancier grande longe est beaucoup trop facile, on la soulève par le delta avec deux doigts. Ça me change de l'échec que j'avais connu avec Florian la première fois...

C'est donc sans aucune difficulté que je descends Ondine, que je l'emmène à l'abri des chutes de pierres et que je la mets en position de sécurité. Ondine est sauvée.


Au débriefing, elle doit malheureusement avouer qu'elle n'a pas réussi à tout suivre. Qu'à cela ne tienne, je lui propose de lui montrer sur Audrey pour qu'elle puisse regarder plus tranquillement en se tenant sur la corde d'à coté.

Audrey qui a l'esprit vif en déduit que si Ondine se trouve sur la corde, elle ne pourra pas prendre de photos d'elle dans une position que des esprits mal tournés pourraient mal interpréter une fois celles-ci propagées sur internet, donc elle peut accepter bien volontiers. Le raisonnement ne manque pas de sel, sachant qu'elle vient justement de mitrailler Ondine dans la-dite position...



Je sens pointer une grande déception parmi mes lecteurs, mais non il n'y aura pas eu de photos du sauvetage d'Audrey. Seuls-Es celles et ceux qui étaient présents-Es pourront en parler et moi je ne dirai rien !

Une fois Audrey sauvée à son tour, nous pouvons remonter, tout déséquiper et ranger le matériel. Audrey qui a l’œil, arrive même à retrouver le boulon présidentiel qui menaçait de déclencher la foudre. Cela dit, un examen méticuleux a montré que les joins toriques présidentiels sont tout craquelés et mériteraient un remplacement général. J'en parlerai à la prochaine réunion.

En attendant, la CFR se félicite de la pleine réussite de cette journée, qui espérons-le en amènera beaucoup d'autres. Tous-tEs les participants-Es sont bien fatigués-Es et vont bien dormir. Je pose les filles à la gare et je rentre goûter d'un repos bien mérité.

Mathieu

P.S. Vu que j'ai pris un peu de retard et qu'il y a un autre CR qui attend, il faudra attendre une prochaine mise à jour pour voir quelques photos...

(Chose promise, chose due, il ne me reste plus que deux compte-rendus de retard à illustrer...)