1 nov. 2023

Désobstruction Novembre 2023 (18 sorties)

SUR VENCE : 2 sorties.

-Baou des Blancs, Baume Chabert (x1) : réseau à gauche, petite salle, désob suite à droite qui remonte.

-Colle Bertrand, Aven du beau sapin (x1): désob.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 7 sorties.

-Debram, Aven du Chapeau Chinois (x3) : désob dans nouveau réseau sur 3 passages.

-Pont de Pierre, Gagai, Grotte du couvercle (x2): désob.

-Rives du Loup, Grotte Fabre et Grotte de la Solitaire (x2) : désob suite à gauche et jonction avec grotte du crane. Puis depuis la grotte du crane, désob et jonction avec la grotte de la Solitaire.

SUR LA COLLE : 4 sorties.

-Grotte de la Mandibule (x1) : désob terminus.

-Grotte de la cheminée (x1) : désob terminus.

-Grotte des barres (x1), désob passage vers 2e entrée.

-Grotte du Pin Pourri (x1) : avancée sur 2m, suite étroite qui descend, comblée de terre.

SUR VILLENEUVE LOUBET : 4 sorties.

-Grotte du Mardaric, 161B (x4) : désob qui continue dans le fossile supérieur qui part à droite. Avancée en tout de 22m depuis le début de la désob indiquée par Christophe qui la tenait d’Éric qui la tenait de son père qui la tenait de…C’est un laminoir sec, pas haut, peu ventilé où les ½ tours sont durs quand on fait plus de 1,7m mais qui part plus ou moins dans la bonne direction (sous la colline).

-Grotte du Nœud de racines : désob suite à droite.

SORTIES CLUB :

Roquefort, Camptracier, Grotte sous la dalle. Caussols, aven Zorro.

Pour le club,

Christophe

22 oct. 2023

Tourisme aux trois mille-pattes

Participants : Aline, Daniel, Jérôme, Mathieu, Océane, Philippe, Sacha, Yannick

TPST : 5h

Aline et Philippe ayant, lors d'une sortie précédente, exprimé leur appétence pour les étroitures et le plat-ventre, le Président a décidé que ce dimanche 22 octobre serait consacré à la visite de la grotte des trois mille-pattes. Cette cavité, découverte par Daniel et explorée par le GSV, est si labyrinthique que sa topographie 3D réalisée par notre ami Christophe ressemble grosso-modo à une boule de poils régurgitée par un chat épileptique. Autrement dit, on ne peut se fier qu'à la mémoire présidentielle pour naviguer dans ce dédale. Nos intermittents de la spéléo ont tous répondu présent à l'invitation, même le jeune Sacha. 

A 8h15 l'équipe est au complet pour attaquer la montée vers le trou qui s'enfonce sous le baou des blancs, avec un développement répertorié de 1500 mètres. Le seul équipement prévu pour chaque convive est une ceinture (qui a dit "de chasteté" ?) avec longe qui permettra de s'assurer lors des passages en vire. A 9h30 la colonne s'insère dans la cavité. Le ton est donné d'emblée : quatrepattage et reptation. Aline et Philippe sont aux anges, Océane, Sacha et Yannick font contre mauvaise fortune bon coeur. Il vaut mieux car les genoux et les fesses seront mis à rude épreuve pour les cinq heures à venir. Ayant visité la grotte dans sa totalité il y a bien des années, je n'avais plus souvenir d'autant de boyaux, de ressauts, de méandres et de petites salles partant dans toutes les directions. Fermant la marche pour ramasser les éventuels retardataires, je me suis retrouvé plus d'une fois égaré avec lesdits retardataires, le Président ayant tendance à tracer tel un furet dans son terrier sans trop regarder derrière lui. De toute cette cavalcade je n'ai finalement retenu que le repas de midi pris dans la jolie salle du Théâtre, avec, au dessert, les toujours appréciées chouquettes-chantilly de notre amie Aline, le tout arrosé d'un bon chenas, d'un café, d'Elixyr de Grande Chartreuse et de Verveine Maléfique du Bon Frère Mathieu.

Lorsque qu'à 14h30 nous nous extirpons du trou, les visages sont marqués car hormis la pause déjeuner, nous n'avons pas chômé côté crapahut. Mention spéciale à Sacha, frais comme un gardon, qui nous confie être tout à fait prêt à y retourner. Ce qui ne semble pas être dans les projets immédiats de son géniteur, le brave Yannick, qui comme moi en a plein les rotules. Nos touristes de l'extrême reconnaissent toutefois que la cavité offre de très belles choses à voir pour qui s'en donne la peine. Je les recompte quand même des fois qu'on en ait oublié un(e) à l'intérieur.

La descente bien raide jusqu'aux voitures finit de nous pulvériser les genoux, dans les cailloux et sous le regard curieux des hiboux.


Jérôme

8 oct. 2023

Sortie familiale à la Baume-qui-remonte et à la Baume Chabert

Participants : Daniel, Hugues, Jérôme, Marion, Nina, Noam, Vincent,
TPST : 5h

La famille Addams étant depuis longtemps partante pour une initiation spéléo, Daniel et votre serviteur nous sommes portés volontaires pour encadrer papa, maman, fifille, petitgars et grand-papa en ce beau et chaud dimanche d'octobre qui ressemble fort à un dimanche de juillet. La Baume-qui-remonte et la Baume Chabert ont été choisies par le Président car susceptibles de plaire à une marmaille (10 ans pour Nina et 6 ans pour Noam) déjà rompue aux exercices endurants de type randonnée et escalade grâce à Marion et Vincent, leurs psychopathes de parents. N'oublions pas grand-papa Hugues qui, sous ses dehors de paisible retraité joueur de PMU, a un très lourd passé d'escaladeur, de varappeur et de traceur de chemins. Tout cela n'est finalement qu'affaire d'atavisme. Les deux cavités, proches l'une de l'autre, présentent aussi l'avantage de proposer aux novices de tous âges des petites salles bien décorées reliées entre elles par d'aimables boyaux. 

Rendez-vous est donc pris à 8h15 au départ du GR menant au Baou des Blancs, sur les hauteurs de Vence. Cette heure matinale nous est imposée à la fois par le confort d'une grimpette à l'ombre jusqu'au plateau et par la nécessité de trouver une place pour les voitures, le lieu grouillant autant de randonneurs que les sièges du métro parisien grouillent de punaises de lit. Nous grimpons sans tarder pour profiter de la fraîcheur et je dois reconnaître que la petite famille dépote côté cadence. Je ferme la marche et je tire la langue comme un vieux clebs. Même Papi Brossard cavale comme une gazelle ! Ces gens-là sont des mutants. 

Ça se calme un peu quand nous basculons de l'autre côté du plateau, là où seul Daniel connaît la trace scabreuse qui mène aux trous. Nous profitons d'une superbe vue sur la mer, Vence et le Baou de Saint-Jeannet.

Il est 9h10 à la montre présidentielle quand nous arrivons à la Baume de l'Oignon à la gauche de laquelle Dada a élargi l'un des trois accès à la Baume-qui-remonte. 



Neuf heures trente sonnent dans le lointain lorsque nous nous enfilons dans la cavité. Quelques mètres de reptation plus loin nous débouchons dans la grande salle du Champignon avec sa belle stalagmite si caractéristique et qui de fait accueillera notre repas de midi. Nous y laissons nos sacs.

Nous partons ensuite à la découverte d'un réseau qui se développe sur 300 mètres et s'étage sur trois niveaux. Pour ne pas effaroucher nos initiés de frais, le Président a décidé de shunter les coins problématiques (essentiellement des étroitures pas très engageantes menant à des culs-des-sac sans intérêt). Nous croisons quelques poignées de chauve-souris, lesquelles font fondre Marion qui n'en avait jamais vu d'aussi près. Daniel nous confie qu'il est censé les compter pour la commission "Chiroptères" du CDS06 mais qu'il n'en a finalement pas envie parce qu'on est dimanche et que le dimanche il a autre chose à faire que de compter des chauve-souris pour satisfaire des écolos chevelus amoureux des rats volants et non-mais-c'est-vrai-quoi.

Je sens que le Grand Homme s'échauffe un peu, aussi je l'invite délicatement à poursuivre la visite avec, au bout, la perspective d'une bonne bouteille de rouge. Nina et Noam furètent dans tous les coins tandis que leur père, Vincent, se prend d'une passion subite pour les chatières. Le garçon aime le challenge et de voir notre vieux Président se faufiler comme une anguille au milieu des concrétions chatouille quelque peu son amour-propre de quarantenaire sportif. 


Il s'en tire plutôt bien et Dada lui dit que s'il aime vraiment les étroitures, il en a un plein wagon à sa disposition dans de nombreux trous du département. Grand-Papa ne démérite pas mais me chuchote qu'il n'a pas la condition de son gendre pour aller faire l'andouille dans des boyaux aussi riquiquis. Je le rassure en lui confiant que c'est tout à fait normal et qu'au GSV les seuls goulots d'étranglement qu'on apprécie sont ceux qu'on trouve au sommet des bouteilles...

Et à propos de bouteille, il est quasiment 11h30 quand nous revenons à la salle du Champignon. C'est l'heure de l'apéro et j'exhibe donc un petit vin de l'Aveyron (et oui, ils font aussi du vin là-bas) qui excite notre curiosité : piquette ? Nectar ? Il n'existe qu'un moyen de trancher. Accompagné de quelques chips et d'un excellent pâté maison concocté par les parents de Vincent, le picrate s'avère finalement fort agréable et même un peu sournois, preuve en est la titubation de Marion qui s'était relevée pour mieux se rasseoir. C'est tout simplement l'ivresse des profondeurs. Et un seul verre suffit.

Le café avalé, nous sondons l'état de forme des pitchounets qui sont tout prêts à redécoller. Papi requinqué au gros rouge est également d'attaque, aussi ressortons-nous de la Baume-qui-remonte pour aller explorer la Baume Chabert, une centaine de mètres plus loin. 

Même concept : des petites salles décorées et plusieurs entrées. Le Président ayant jonctionné la cavité avec l'abri C9, un ancien gisement archéologique, cela nous permet d'aller tripoter quelques nonosses et bouts de poterie pour le plus grand plaisir des mômes. Grand-Papa, qui fut dentiste dans une vie antérieure, s'interroge quand même sur l'origine humaine d'un mandibule aux dents bien trop usées. 

Ça rampe pas mal, ça grimpe, ça descend et ça gadouille un poil, histoire qu'on ne ressorte pas tout propres comme les premiers blaireaux venus. 




Finalement nous sortons par l'entrée originelle du trou qui ressemble justement à un terrier de blaireau. Grand-papa et moi nous extirpons les premiers pendant que le reste de la petite famille suit Dada dans un cul-de-sac bien étroit. Si étroit et farci de concrétions que même Vincent, notre récent addict aux étroitures, renonce de peur de faire un carnage parmi les stalagmites.

Il est 14h30 et nous avons fait le tour de la question. Il est temps de remettre leur diplôme de nouveaux initiés à Noam et Nina, diplôme qui prend la forme d'une grosse sucette. 

Grand-papa en veut une aussi, mais Marion le tance : "Papa, voyons, tu as passé l'âge de sucer !". Sur ces considérations familiales, nous nous changeons et attaquons la remontée vers le plateau. 


Jérôme

(avec les photos de Hugues)


Les deux grottes lors de sorties précédentes :








1 oct. 2023

Désobstruction Octobre 2023 (23 sorties)

SUR VENCE : 4 sorties.

-Baou des Blancs, Baume Chabert (x4) : réseau à gauche, suite topo. Ouverture 2e passage, jonction avec la sortie de la boucle du bas. Désob de 2 passages dans la petite salle, une suite à continuer.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 9 sorties.

-Aven du Chapeau Chinois (x2) : désob passage à -8m, ouverture passage petit palier. Boyau sur 3m, P4 donnant sur diaclases, une suite à ouvrir, étroiture donnant sur le haut du P6 terminal.

-Aven du Nid d’escargots (x1) : topo. P -13m et Dvt : 62,5m.

-Pont de Pierre, Gagai, grotte du vallonet (x1) : topo, P +5.1m et Dvt : 23,6m. Grt du couvercle, dvt 6m, à suivre.

-Faille du Lauron (x1) : P : -6m et Dvt : 35,6m. Gravage 105L4.

-Rives du Loup, Grotte de la vire (x1) : désob terminus à gauche, avancé sur 9,5m. Développement actuel = 29m.

-Aven de la Pomme de pin (Pibou haut) (x1) : P -7. Gravage 105M4. Prospection.

-Baume Gramet avec Guillaule Thenevin (x1) : repérage embuts et pertes, entretien avec le voisinage et propriétaire de la Baume (105C).

-Mardaric (x1) : réseau sous Péguière, désob du point bas.

SUR LA COLLE : 3 sorties.

-Grotte de la Mandibule : désob terminus à -6m.

-Grotte de la cheminée : désob terminus à -15m.

-Grotte des barres, désob passage vers 2e entrée.

-Ouverture d’un nouveau départ : le Pin Pourri.

SUR VILLENEUVE LOUBET : 1 sortie.

-Grotte du Mardaric, 161B (x1) : désob qui continue dans le fossile supérieur qui part à droite.

SUR CIPIERES : 3 sorties.

-Le Rai (x1) : avec Guillaume, coloration du siphon a 3m dans le ressaut après le P5 et la petite galerie. Scan au Lidar (iPhone) de cette partie.

-Le Rai (x1) : coloration à -15m car le reste est noyé. Démontage du matériel. Coffret électrique, enlèvement du cablage électrique en extérieur.

-Le Rai (x1) : héliportage du matos.

-SORTIES CLUB :

Baou des Blancs : visites à la ‘Baume qui remonte’, à la ‘Baume Chabert’ ainsi qu’à la ‘Grotte des TMP’. Caussols, aven Kheops avec le Martel (Nicolas).

Pour le club,

Christophe

3 sept. 2023

Retour aux Gleirettes

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Nicolas
TPST : 8h

La dernière fois que le GSV avait fait des images à l'aven des Gleirettes remonte à 2012. Et encore notre caméra n'avait pu franchir le fameux puits-chatière de 16 mètres que seul le longiligne Mathieu avait réussi à descendre et remonter avec peine. Il faut donc saluer l'initiative interclubs pilotée par nos amis Christophe Duverneuil et Antoine Naudeix qui, en 2021, a permis de réaléser une bonne fois pour toutes ce très étroit puits-chatière pour le rendre enfin accessible à des personnes de corpulence normale. Les travaux s'étant étalés sur plusieurs semaines et ayant mobilisé les compétences des meilleurs terrassiers du Club Martel et du GSV, il était donc temps pour l'unité cinématographique du groupe vençois d'aller enfin poser ses appareils dans la grande salle située sous le P16.

Rendez-vous fut donc donné aux restes du GSV en ce doux dimanche de septembre à 9h au col de la Sine, l'aven des Gleirettes étant situé, rappelons-le, à Canaux, commune d'Andon.

Vers 10 heures, le Président attaque l'équipement du P15 d'entrée, suivi de Mathieu et son gros kit bourré de technologie chinoise, votre serviteur avec un kit vidéo plus compact, et enfin le très prévoyant Nicolas avec un mini-kit impossible à coincer dans le puits-chatière. Trente minutes plus tard, nous arrivons à la tête du fameux P16 qui a effectivement subi une belle cure d'élargissement. C'est sûr, on est encore bien loin des dimensions pédagogiques du P10 de l'aven Cresp, mais ça n'est déjà plus l'infâme boyau vertical que la gravité terrestre permettait jadis de descendre tant bien que mal, et que l'on n'était jamais sûr de remonter... Pendant que Dada l'équipe avec un fractionnement indispensable au niveau du passage en baïonnette, notre ami Nicolas s'agite à la recherche d'une bestiole qui furète quelque part dans la faille au-dessus de nos têtes. Renseignements pris, il s'agirait d'un loir attiré par nos éclairages et notre activité cavernicole. Nico espère bien lui tirer le portrait lors de notre remontée.

Mathieu, tout en appréhension, s'enfile dans le P16 en bourrant à grand coups de bottes son énorme kit plein de matos délicat qui a décidé de se bloquer en travers tous les 20 centimètres. Nicolas me chuchote à l'oreille qu'on n'est pas rendus en bas. Finalement, avec force ahanements et jurons non reproductibles ici pour des raisons de bienséance (c'est un blog convenable, tout de même), notre David Hamilton des profondeurs franchit le puits-chatière. Je le rejoins sans difficulté particulière, suivi par Nicolas. 

Etant le seul du groupe à n'avoir jamais posé la botte sous le P16, je découvre la grande salle Mairetet (du nom d'un éminent membre du Spéléo-Club de Cannes qui, en 1986, désobstrua et explora au-delà de la cote -28 l'aven découvert en 1965 par le club Martel). Pendant que Mathieu installe ses trois flashes chinois à fonctionnement aléatoire, je fais quelques images mouvantes de la cavité. Le Président est allé équipé le réseau du Grand Gour qu'il envisage de nous faire découvrir après le déjeuner. Puis vient la séance photos proprement dite qui nécessite la présence d'un modèle-étalon pour donner une idée du volume photographié. Une fois de plus, je fais l'étalon (je suis habitué à faire l'étalon, demandez à ma femme...). Notre ami Mathieu étant toujours aussi long à procéder, je finis par me geler les testicules (c'est que c'est délicat un étalon) puis je suis sauvé par le gong présidentiel : il est 12h30, l'heure de grailler. Nous déjeunons tranquillement en nous moquant affectueusement de notre ami François qui a encore trouvé une excuse foireuse pour couper à la sortie et à son attraction-phare, le puits-chatière (je vais finir par me demander si ce garçon n'a pas un problème avec les étroitures...).

"Putain de bordel de merde !". La détresse qui transparait dans cet appel déchirant est à la mesure du désarroi de Mathieu qui vient de faire tomber l'un de ses trois flashes atomiques en voulant le ranger. Le bulbe n'ayant bien sûr pas résisté, notre photographe des abîmes se demande s'il pourra en trouver un de remplacement. J'essaye de le réconforter en lui disant qu'il y en a plein Aliexpress, et à des prix défiant toute concurrence. In petto je me dis qu'avec seulement deux flashes (insuffisants pour éclairer correctement le volume), je vais peut-être couper à une nouvelle séance de pose après déjeuner. C'est le cas (Yesssssssss !) et du coup nous suivons le Président à la découverte du réseau du Grand Gour ainsi nommé car à son entrée se trouve un gour dissimulé sous un fin dôme de calcite. Fin dôme de calcite que le premier explorateur a crevé avec sa botte (sans l'avoir fait exprès, bien sûr) et sans la maladresse duquel nous ne pourrions contempler le joli gour dissimulé au-dessous. Deux planches pourries permettent de le contourner jusqu'à une chatière donnant sur les deux puits terminaux. L'endroit est concrétionné et mérite quelques images. Nous quittons le réseau et, après avoir traversé la salle Mairetet, nous crapahutons jusqu'à la salle Ardéchoise, ce qui signifie descendre à -75 pour remonter à -59 mètres. Le coin regorge de belles concrétions que nous nous empressons de filmer. A la question attendue "pourquoi Ardéchoise ?" Daniel explique que les biroutes ("stalagmites" en langage présidentiel) et autres colonnes ont des dimensions imposantes que l'on retrouve plutôt dans les cavités du département 07. Nicolas propose une autre explication plus physiologique en émettant l'hypothèse que les découvreurs du Spéléo-club de Cannes aient ainsi voulu rendre hommage à leurs homologues ardéchois connus pour être solidement membrés. Dans les deux cas, il est question de calibre. 

A propos de calibre, il est temps de voir si le récent calibrage du P16 a rendu la remontée plus confortable. Seize heures sonnent à la montre présidentielle lorsque le fluet Nico part comme une fusée et émerge du puits-chatière quelques minutes plus tard. C'est plutôt bon signe, mais rappelez-vous qu'il n'avait qu'un mini-kit. Pour éviter de mauvaises surprises à Mathieu, Daniel et moi soulageons son énorme kit en récupérant une partie de son bazar dans nos sacs respectifs. Au moins, s'il reste coincé, notre ami ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Finalement, le Robert Doisneau cavernicole s'extirpe du divin boyau une bonne vingtaine de minutes plus tard non sans avoir tiré, sué et ronchonné. Je le suis en prenant bien soin de ne pas accrocher mon kit, et Dada ferme la marche en déséquipant. Ce sont en fait les 8 derniers mètres qui sont les plus folkloriques car, même élargi, le puits laisse très peu d'amplitude aux genoux pour appuyer sur la pédale. Résultat, la montée se finit à petit coups de jumar qui ne vont pas sans rappeler les joyeux mouvements de poignet d'une masturbation réussie.

Alors que j'émerge du trou, j'entends notre ami Nico farfouiller quelque part au-dessus :"j'ai trouvé le nid du loir" me chuchote-t-il. Je lui passe mon smartphone pour qu'il immortalise la tranche de vie d'une maman loir trimballant son petit dans sa gueule. Avec une chauve-souris nous ayant survolée dans la salle Meiretet, ce seront les seules bestioles que nous aurons aperçues dans l'aven.

Le dernier à sortir du trou est Dada aux alentours de 17 heures. Après les fraîches températures de la salle Mairetet nous redoutions un coup de chaud à l'extérieur mais au final l'air est doux et le ciel toujours aussi bleu. Le GSV ne retournera plus aux Gleirettes pour y faire des images mais il n'est pas exclu qu'à l'occasion de sorties interclubs, il participe à la suite de l'exploration de la grande salle sous laquelle se trouvent de nombreux départs.


Jérôme



La sortie en images qui bougent :




1 sept. 2023

Désobstruction Septembre 2023 (20 sorties)

Vence (2 sorties):

Secteur du Baou des Blancs:

-Baume Chabert: calibrage dans le réseau à gauche (celui pas encore topographié) pour la suite des séances topo à venir en Décembre. Topo déjà faite: 209m. Trouvé 2 départs à ouvrir: le 1er a été ouvert, donne sur 7-8m en plus, sans suite. Et le 2e est une suite ventilée, à ouvrir

La Colle (2 sorties):

Grotte des Barres: désob terminus à droite mais pas de suite (terminé pour cette zone). Désob du passage à gauche vers la 2e entrée en cours.

Grotte de la cheminée: désob au terminus.

Roquefort (10 sorties):

Secteur du Débram (x4):

Aven du chapeau chinois: désob cheminée, remontée sur 6m, qui finit en pincement. Puis désob de l’étroiture à -8m, descendue sur 3m, rester à élargir zone sur 1m, après ça s’élargit.

Secteur du Camouyer (x1):

Aven du Chevrier: topo faite (finale): prof 12m pour un dev de 37m.

Aven des Biquettes: topo faite (finale): prof 8,5m pour un dev de 19m.

Secteur de Camptracier (x2):

-Grotte des Perdrix: topo faite (finale): prof 5,6m et un dev de 58,6m

-Aven du Sablier (ex Mandarine, trouvé par le Magnan et continué par Vence): prof de 5m et dev de 29m.

Secteur des rives du Loup, x3:

-Grotte de la Vire: désob terminus à gauche, dev 25m environ.

-Réseau de la Souche: entrée #3 désob passage à droite à 6m, pas de suite.

Villeneuve Loubet (2 sorties):

Grotte du Mardaric (161B): désob dans la partie fossile avec Fred (pour la partie active, il faut être au moins 4 personnes réparties le long du boyau). Selon les commentaires des 2 participants, ça a l’air de B)s’élargir à l’endroit où ils creusent. Mais pour qu’un gabarit comme le mien passe (sans avoir à retenir sa respiration), il faut élargir dés l’entrée du laminoir sablo-argileux.

Gourdon (1 sortie):

Les Naseaux: arrive d’eau depuis le S2 (perte sur l’ancien canal remis en fonction).

Cipières (x1):

Le Raï: pompage d’essai, prises de mesures hauteur siphon.

Gréolières (Pierre, x1):

La Bouisse: calibrage du méandre.

Sorties club (2 sorties):

-Cipières (Mathieu, x1): la Baume: SSF exercice secours.

-Andon (x1): les Gleirettes pour photos et film.

Pour le Club,

Christophe

Désobstruction Septembre 2023 (20 sorties)

Vence (2 sorties):

Secteur du Baou des Blancs:

-Baume Chabert: calibrage dans le réseau à gauche (celui pas encore topographié) pour la suite des séances topo à venir en Décembre. Topo déjà faite: 209m. Trouvé 2 départs à ouvrir: le 1er a été ouvert, donne sur 7-8m en plus, sans suite. Et le 2e est une suite ventilée, à ouvrir

La Colle (2 sorties):

Grotte des Barres: désob terminus à droite mais pas de suite (terminé pour cette zone). Désob du passage à gauche vers la 2e entrée en cours.

Grotte de la cheminée: désob au terminus.

Roquefort (10 sorties):

Secteur du Débram (x4):  Aven du chapeau chinois: désob cheminée, remontée sur 6m, qui finit en pincement. Puis désob de l’étroiture à -8m, descendue sur 3m, rester à élargir zone sur 1m, après ça s’élargit.

Secteur du Camouyer (x1):

-Aven du chevrier: topo faite (finale): prof 12m pour un dev de 37m.

-Aven des biquettes: topo faite (finale): prof 8,5m pour un dev de 19m.

Secteur de Camptracier (x2):

-Grotte des perdrix: topo faite (finale): prof 5,6m et un dev de 58,6m

-Aven du sablier (ex Mandarine, trouvé par le Magnan et continué par Vence): prof de 5m et dev de 29m.

Secteur des rives du Loup, x3:

-Grotte de la vire: désob terminus à gauche, dev 25m environ.

-Réseau de la souche: entrée #3 désob passage à droite à 6m, pas de suite.

Villeneuve Loubet (2 sorties):

Grotte du Mardaric (161B): désob dans la partie fossile avec Fred (pour la partie active, il faut etre au moins 4 personnes réparties le long du boyau). Selon les commentaires des 2 participants, ça a l’air de B)s’élargir à l’endroit où ils creusent. Mais pour qu’un gabarit comme le mien passe (sans avoir à retenir sa respiration), il faut élargir dés l’entrée du laminoir sablo argileux.

Gourdon (1 sortie):  

Les Naseaux: arrive d’eau depuis le S2 (perte sur l’ancien canal remis en fonction).

Cipières (x1):  

Le Raï: pompage d’essai, prises de mesures hauteur siphon.

Gréolières (Pierre, x1):  

La Bouisse: calibrage du méandre.

Sorties club (2 sorties):

-Cipières (Mathieu, x1): la Baume: SSF exercice secours.

-Andon (x1): les Gleirettes pour photos et film.

Pour le Club,

Christophe