10 nov. 2019

L’armistice aux Cannois

Participants : Daniel, François, Jérôme, Mathieu et Pierre
TPARLT (Temps Passé A Retrouver Le Trou) : 1h
TPST : 2h30

Pour cette veille des célébrations de l’Armistice de 1918, le Maréchal-Président-à-vie Dada nous propose de visiter la Grotte des Cannois, sur la commune de Canaux, cavité dans laquelle le GSV avait posé la botte pour la dernière fois en 2012. Rendez-vous est donc pris au col de la Sine à 9h50 en ce dimanche gris et glacial. Pierre et votre serviteur arrivons à la bourre avec la tête dans le cul. Après un équipement rapide (pas besoin de quincaillerie, il n’y a pas de puits) nous attendons que le Président se décide à nous mener à la grotte. Le grand homme a le regard vitreux de celui qui ne sait plus où aller. « C’est à côté d’un pin, on peut pas le rater », nous assène tout à coup Daniel qui semble avoir retrouvé la mémoire. Et nous voilà partis pour une heure de tours et détours dans la pampa à la recherche de ce sacré trou. François grommelle que, à l’instar d’un autre Maréchal célèbre qui est parti en couilles sur le tard, le nôtre devient complètement gâteux et qu’il y a des traitements pour ça. A 11h11 précises (ça ne s’invente pas une veille d’armistice), Mathieu nous hèle : il a retrouvé la grotte ! Sur place, Pierre fait remarquer qu’il n’y a pas de pin et qu’on pouvait toujours chercher. Dada, déconfit, marmonne qu’il était sûr qu’il y avait un pin. François lève les yeux au Ciel en invoquant le Seigneur Jésus, Marie, Joseph le bœuf et l’âne. Après un quart d’heure de discussion pour savoir s’il faut directement faire interner le Président ou juste lui augmenter sa dose de médocs, nous nous décidons à pénétrer la cavité.


Les Cannois est un trou sympathique et plutôt ludique dans la mesure où il offre au spéléologue pas trop enrobé toute une série d’étroitures et de boyaux coquets. Dès l’entrée, il faut ramper sur une bonne dizaine de mètres, le nez dans la terre, avant de déboucher sur la première des salles qui composent la grotte. On y trouve quelques concrétions dont deux colonnes de belle facture. Un peu plus loin, le cheminement est barré par un véritable mur de 2 mètres devant lequel Mathieu avait calé au retour, lors de la sortie de 2012 (s’étant aperçu de son absence, Daniel avait alors dû retourner dans la grotte pour l’aider à franchir l’obstacle). Afin d’éviter une nouvelle humiliation à son secrétaire général préféré, le Président pose avec maestria deux broches qui permettront, en revenant, de faire le mur dans le plus grand confort. La première grande salle, dite du Chaos, offre un beau volume architectural mais avec peu de concrétions. Au sol, une excavation façon trou d’obus (décidément, la Grande Guerre n’est jamais loin) réalisée dans les années 80 par le Spéléo Club de Cannes permet d’accéder à la suite du réseau moyennant un tortillement de bassin. Nous arrivons à la petite salle dite de la Coquille (dont nous ne trouvons pas trace) dans laquelle deux chauve-souris roupillent. Nous passons à pas de loup pour ne pas les réveiller et, une chatière plus tard, nous débouchons dans la deuxième grande salle dite « des Douze ». François demande si le Spéléo Club de Cannes l’avait ainsi baptisée par rapport aux Apôtres. Mathieu répond qu’ils étaient en fait douze équipiers lors de la première exploration, et Pierre complète en précisant qu’ils y avaient aussi fait une partouze à douze. Devant tant de poésie, le Président décide qu’il est temps de casser la graine et de s’humecter le gosier car les étroitures, ça donne soif. Je débouche donc un petit saint-chinian de derrière les fagots dont Dada s’envoie trois verres, certifiant que le tanin absorbé en grandes quantités est excellent pour la mémoire et qu’il en a bien besoin. En fin de repas, le docteur Mathieu nous sert quelques doigts de son limoncello fait maison dont il affirme que non seulement, il stoppe la maladie d’Alzheimer, mais résorbe aussi les fistules anales. Ça tombe bien, j’ai le derrière qui gratte.

C’est donc l’esprit clair et le cul net que nous nous présentons devant la dernière chatière de la série, dite de La Murène. C’est pas long (1m50), c’est étroit, ça monte, c’est quasiment vertical, et surtout il n’y a pas de prises pour les pieds et mains : c’est bien un repaire de murènes. Pour faire le malin, je passe le premier et me surprend à franchir le boyau sans trop ahaner. Le Président me soutiendra plus tard qu’il m’a aidé en poussant ma botte (compte tenu de l’état de sa mémoire, je me permets de douter…). Finalement la fine équipe se retrouve de l’autre côté pour visiter l’ultime salle dite Haute qui n’a d’autre intérêt que celui de nous avoir fait passer la Murène dans les deux sens. Compte tenu de la gravité terrestre, nous re-franchissons la Murène avec la célérité d’un suppositoire à la glycérine. Ici s’achève le réseau principal de la grotte des Cannois. Çà et là nous avons croisé des puits que, faute de cordes nous n’avons pu explorer, mais l’absence d’amarrages laisse penser qu’ils doivent déboucher sur rien, voire trois fois rien. Le retour s’effectue à une allure de sénateur (limoncello oblige), et à 14h00 le quintette spéléologique de Vence est dehors.

Le temps est toujours gris et il caille. On est bien la veille d’un 11 novembre...

Jérôme

31 oct. 2019

Désobstruction Octobre 2019 (14 sorties)



SUR VENCE : 6 sorties (Dada).
-Baume qui remonte + C9 (Baou des Blancs ; 2 sorties, Dada) : ouverture du passage de jonction entre les 2 cavités. Désob du passage de la C9 vers l’ouest qui ventile bien.
-Cocon (Baou des Blancs ; 2 sorties) : désob du passage de la jonction avec la petite grotte située à l’ouest de la cavité. Et désob du passage avant la 1ere main courante.
-Colle Bertrand (2 sorties) : ouverture d’une nouvelle cavité ventilée au-dessus de la 157-D7 (P : 2.8m et D :8m, aven de la Vertèbre (celle qu'on s'est déplacée en désobant dans l'Aspirateur, NDLR).

SUR ROQUEFORT les PINS: 5 sorties (Dada, secteur du Débram).
-Visites des 105-V, H1, P2, Q2, C4 et O1.
-105N2 : passage ouvert à -3m, vu inscription GAS 83. Equipement et descente à -30m. Pas vu de suite visible.
-Ouverture de 2 nouvelles cavités : P :-4m et P :-2m. A suivre.

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 1 sortie (Dada).
- Craignos : avec Choucas, montée du tuyau (diam : 400) et nettoyage.

SUR GRASSE : 2 sorties (Dada).
- Cascade des Ribes) : mise en place du pompage du S3. Pompage : 1ere sur 200m environ dans un réseau remontant. Arrêt sur étroiture.

SORTIES CLUB (sans forcément de CR, non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

-Aven Yvan (St Cézaire). La Solitude, le Maramoye, l’aven provençal et le Palan (Ondine, Var). Cappucino : exercice secours préfectoral (Ondine).

Pour le club,
Christophe

30 sept. 2019

Désobstruction Septembre 2019 (13 sorties)



SUR VENCE : 4 sorties (Dada).
-Baume qui remonte + C9 (Baou des Blancs ; 3 sorties, Dada) : mesures à l’intérieur + désob du passage de jonction avec le C9. Et ensuite, depuis la C9, désob du passage avec la BQR.
-Aspirateur (Colle Bertrand ; 1 sortie) : suite de la désob de la partie entrevue en haut de la grande galerie par C. en juillet dernier : 7/8m de 1ere dans le passage à droite ; début de la désob dans la partie à gauche.

SUR ROQUEFORT les PINS: 7 sorties (Dada).
-Aven du nid d’Escargot (2 sorties) : 1ere sur 10-12m dans le méandre.
-105Q2 (1 sortie) : visite et 1ere sur 7,5m
-Aven de la pomme de pin (1 sortie): nouveau trou, P -7m.
-3 séances de prospection dans le secteur du Debram. Retrouvé toutes les cavités du coin. 105N2, visite et vu une verticale à -3m, qui n’était pas signalée sur la topo officielle. Trouvé 2 nouvelles cavités à ouvrir. Prospecté un peu sur la rive gauche de la Miagne.

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 1 sortie (Dada).
- Prospection au-dessus des barres situées à l’aplomb du village.

SUR GRASSE : 1 sortie (Dada).
- Grotte du chemin de l’oratoire (la Sarrée): désob au terminus du boyau remontant, un léger courant d’air soufflant ressenti.

SORTIES CLUB (sans forcément de CR, non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :
-Aven des Asperges (Roquefort les Pins); aven Beaulieu (Caille) ; aven Vigneron (Caille).

Pour le club,
Christophe

29 sept. 2019

Aven Beaulieu

Participants : Daniel, Mathieu et François
TPST : 4 h

Nous avions prévu quatre lascars pour aller faire l’aven Beaulieu dans le parc de la Moulière à Andon, mais seulement trois ont eu le courage de se lever tôt, de préparer le matos et la bouffe et de se retrouver au rdv pour 10h. Ont répondu présent, Dada le prezzi, Mathieu le secrétaire, et François le servant de messe ! Seul notre ami Jérôme n’était pas présent, et pour cause il était saoul comme un cochon, après être tombé dans un traquenard, en fait une bonne beuverie comme il les aime ! Pas sérieux s’abstenir.

Cela ne fait rien, on réglera ça entre hommes ! A dix heures pile tout le monde était présent sauf les absents. On s’équipe sur le parking près des baraques d’équipement de la via souterrata. Dada équipe le trou et on descend. Ayant le feu au c… le prezzi part devant et nous voila moi et Mathieu seuls après le puits de la vire à -50, à chercher par ou est passé ce diable de prezzi, à travers ce dédale avant le puits des assiettes à -65. On a tourné un petit moment, puis Mathieu m’a dit je crois que c’est par là ! Et il avait raison, quel flair il a notre ami Mathieu. Nous retrouvons Dada qui nous attendait au bas du p.8, après la salle de la sirène : « mais qu’est-ce que vous faites ? ça fait une demi heure que j’attends !», et nous de répondre « on s’est perdu, et toi t’as qu’à aller moins vite, on fait pas la course, non ! »

Après une bonne sudagne dans le méandre on débouche dans la salle du squelette à -87. On y casse la croûte, mais sans alcool. Le GSV serait-il redevenu sobre, je pense que les absents y ont contribué, et c’est pas plus mal ! La fraîcheur de la cavité se faisant sentir (il fait quand même 8° dans le trou), on repart ensuite. Dada équipe le puits de la cascade de 14m, et nous nous arrêtons au sommet du p8 suivant à -105, puisqu’à cause des absents on a pris qu’un seul kit de corde, et il n’en restait plus ! La difficulté du trou se fit sentir à la remontée. C’est vrai que le Beaulieu est un trou boueux et surtout physique, François s’en est bien rendu compte, il soufflait comme une locomotive, s’arrêtant souvent, il suivait quand même, mais le manque de sortie se fit sentir. Il faudra y remédier, sinon il faudra aller jouer aux boules, c’est moins dur !

A la remontée pas d’erreur de parcours, on a bien repéré les passages, aven Beaulieu tu nous fais le coup une fois et ça suffit ! A 14h45 tout le monde est dehors sous un beau ciel bleu, un beau soleil, et du monde à l’acrobranche, mais aucun comité d’accueil pour les trois spéléos boueux !

Pendant que l’on se changeait Dada trouva quelques champignons orangés (sanguins) la cueillette s’approche !

François