15 août 2021

Week-end au Marguareis

 



Samedi: Aven Chupka Chan

Présent: Pascal (CAF Martel), Pierre (GSVence).
TPST: tranquillou.

Objectif: rééquipement du trou & calibrage grand luxe.

L’aven s’ouvre au sommet de la pointe Straldi et se développe dans les schistes.
Un court méandre donne accès à une série de puits dont un P50. Pascal file pour commencer le calibrage de la zone étroite pendant que je remplace les mousquetons par des maillons rapides et  applique l’optimisation des longueurs de cordes ordonné par Pascal.


 

Une fois les passages étroits réalésés on continue la descente jusqu’à atteindre une galerie en forte pente comportant quelques verticales que Pascal rééquipe.
Après un P15 nous arrivons dans une salle d’où part une succession de ressauts très étroits avec très fort courant d’air. Je passe la première étroiture mais l’engagement dans la suivante mériterait une petite main courante. 


 

Nous laissons quelques cordes et entamons-la remontée.
Pascal ayant promis un barbuc on ne traine pas.
Retour au refuge sous le soleil couchant avec les marmottes.



Dimanche : Aven problème de mémoire, zone : vallon de l’ail.

Présent : Christophe D. et Florian (CAF Martel), Pierre (GSVence).
TPST : tranquillou.

Objectif : Escalade et vérification de lucarnes.

Margua oblige on commence par une bonne marche d’approche sous le soleil, les marmottes, les chamois et pas un pet de vent.

Arrivé devant le trou on se laisse sécher au soleil, on s’équipe puis on rentre dans la cavité.
Christophe équipe, Florian et moi suivons. Des névés sont présent à la base des puits d’entrés ce qui fait un super contraste avec le calcaire noir veiné de blanc de la cavité.
Arrivé au fond tout le monde s’installe, Christophe commence l’escalade, je m’occupe de l’assurage et Florian nous envoie ses meilleures ondes.
Malgré cela l’escalade ne donnera rien d’intéressant (étroiture et trémie).

 


Un petit casse dalle et on repart en direction de la surface. Christophe passe devant pour vérifier une lucarne pendant que je m’occupe de déséquiper le trou. Une petite séance photo de Florian, les pieds dans le névé et c’est repartie pour la petite marche retour: les marmottes, les chamois, le soleil mais avec cette fois si une petite brise d’air salvatrice. On en profite pour  regarder quelques trous et départs intéressants, petite visite au refuge du CMS et du captage d’eau du refuge. 


 

Puis il faut se résoudre à redescendre sur la côte et la chaleur.

 

 

 

1 août 2021

Résurrection à l’aven de l’olivier

Participants : Daniel, François, Jérôme 

TPST : 2h10, soit presque l'Eternité

Comme convenu quelques semaines plus tôt, le TSV (Trio Spéléologique de Vence c'est-à-dire le GSV en phase terminale) s’est donné rendez-vous ce dimanche à Roquefort-les-Pins pour filmer les jolis volumes concrétionnés de l’aven de l’olivier.

Suite aux travaux d’élargissement menés par Daniel depuis notre dernière visite mi-mai, le trou s’est enrichi de l’accès à un P10 à peine plus praticable que l'anus d'une mouette. A 10 heures pétantes, les trois rescapés du Club répondent présents à l’appel et, le temps de s’équiper, il est 10h35 quand le Président s’enfile dans le P9 d’entrée. J’ai descendu pour l’occasion le camescope HD et les deux torches LED afin de tenter de rendre en vidéo les fistuleuses, aragonites et excentriques repérées la fois précédente. Il manquera quand même les photos artistiques du père Mathieu qui a pris ses quartiers d’été au bled, quelque part là-haut en Savoie.

La cavité se présente comme une grande faille dont le plafond et l’un des pans sont richement décorés, et qui se prolonge par deux puits étroits, l’un de 13 mètres (tout pourri dixit Dada et que nous n’explorerons pas), l’autre de 10 mètres qui, élargi pour l’occasion, nous mènera à la cote moins 30. Nous passons une petite heure à filmer de superbes concrétions dont certaines vont se nicher dans des endroits acrobatiques : j’en profite d’ailleurs pour me casser la figure avec la caméra en main, ce qui me vaut une belle contusion au coude (l’appareil, lui, n’a rien).











 Avant de ressortir, le Président nous convie à explorer le P10 terminal. Malgré un beau travail d’élargissement, le grand homme nous prévient que sur une hauteur de cinquante centimètres le puits se resserre quelque peu, ce qui ne devrait poser aucun problème pour des tailles de guêpe telles que les nôtres.




Daniel passe en premier et je le suis. Après avoir jeté un œil, François décrète qu’il n’ira pas. Il ne nous en donne pas la raison mais je comprendrai plus tard pourquoi… Je passe sans problème le rétrécissement annoncé et me retrouve en bas à côté d’un Dada plutôt pâlot et surtout très essoufflé. Moi-même me surprends à chercher de l’air avec une pesante sensation d’étouffement. Pourtant le fond du puits n’est pas très spacieux mais est loin d’être claustrophobique. Au milieu de mes ahanements d’asthmatique, j’entends Daniel murmurer  « on manque un peu d’oxygène ici, non ? » Tu m’étonnes, on vient de s’immerger complètement dans un bain de dioxyde de carbone ! 

Puis soudain, je me vois en train de lui répondre « ouais, faudrait pas traîner... ». Sans blagues, je plane depuis quelques secondes au-dessus de deux types blafards qui cherchent avec difficulté de grandes goulées d’air. Ca s’appelle de la lévitation extra-corporelle et ça veut dire que je suis en train de mourir ! A côté de moi l’ectoplasme présidentiel doit se faire la même remarque en regardant nos corps physiques se débattre contre l’empoisonnement, juste en dessous. J’observe le Jérôme agonisant réclamer à François (resté en haut) le jumard qu’il avait bien sûr oublié et patienter une éternité avant de le voir glisser le long de la corde. L’instinct de conservation est décidément plus puissant que l’appel du Seigneur. Je le vois s’harnacher pour la remontée avec des gestes plus qu’hésitants, puis s’élever cahin-caha, au bord de l’asphyxie. A côté de moi, le double astral de Daniel me chuchote (les ectoplasmes ne peuvent que chuchoter vu qu’ils n’ont pas de cordes vocales) : « si tu te bouges pas le cul, on va vraiment crever là. Je commence déjà à voir la lumière blanche au bout du tunnel» Je lui réponds que moi aussi mais qu’il s’agit peut-être de la frontale de François au sommet du puits. Cela fait quand même bizarre d’être quatre au fond de ce trou dont deux qui discutent du décès imminent des deux autres. J’observe mon quasi-cadavre passer l’étroiture sans trop de difficultés, n’eût été une respiration sifflante et désespérée. En bas, le quasi-cadavre du Président oscille dangereusement en attendant que j’ai libéré la corde. Puis sans transition je vois François flanquer des baffes à ma dépouille presque mortuaire échouée au bord du puits maudit. Le double astral de Daniel ricane à côté du mien : « tu vas voir que dans deux secondes il va te faire du bouche-à-bouche ! » Aaaargh, cette perspective épouvantable me flanque un électrochoc surnaturel qui me fait réintégrer instantanément mon corps physique plus efficacement que les gifles. Entre deux quintes de toux je repousse aimablement le père François, qui dans sa grande bonté chrétienne allait effectivement tenter sur votre serviteur une réanimation buccale. Puis je lui demande de s’inquiéter de Dada dont le silence, quelques mètres en dessous de nous, est inquiétant. Nous finissons par l’entendre gémir « j’arrive ». A priori le double astral de Dada a lui aussi réintégré la carcasse présidentielle. Rassuré, j’entame la remontée vers la sortie en luttant contre de sournois maux de tête.

Ayant retrouvé avec volupté l’air libre et surchauffé de la forêt de Roquefort aux alentours de 12h45, je vois bientôt se pointer hors du trou le visage rose de François qui contraste avec la face cadavérique du Président, sorti en dernier. 


Notre séminariste déviant nous avoue alors qu’il était déjà oppressé au sommet du P10 et que cette sensation lui avait ôté toute envie de descendre. La nappe de CO² devait donc déjà déborder du puits et Daniel et moi nous sommes laissés piéger comme des rats. Le saint homme ne peut quand même pas s’empêcher de nous parler de Lazare de Béthanie revenu d’entre les morts et, sentencieux, sermonne les mécréants que nous sommes en nous expliquant que « la résurrection, c’est pas de la rigolade ».

Pour une fois, je ne peux que lui donner raison.


Jérôme


Le compte-rendu avec des images qui bougent :






31 juil. 2021

Désobstruction Juillet 2021 (15 sorties)

 SUR VENCE : 3 sorties (Dada).

-Aven de la vertèbre (Colle Bertrand, *1) : désob du terminus haut (+3,5m), pas de suite évidente. Désob du terminus bas : une suite à voir. Grotte de l’Ammonite (trouvée le 17/1/2020) : désob du boyau d’entrée à la main (courant d’air).

-Grotte Falcoz (les Salles,*2) : désob du terminus à -14m, descente sur 5-6m, suite trop étroite, désob terminée à ce niveau. Trouvé un départ remontant à 8m de l’entrée, ventilé. Avance sur 5m, la suite est en boyau. Trouvé un autre départ en surface, ventilé lui aussi.

SUR ROQUEFORT LES PINS : 6 sorties (Dada).

-Camptracier (*4) : 105 K2, ouverture étroite, salle terminale haute, remontée sur 2m, puis petite galerie basse sur 4m, arrêt sur petite cheminée.  Aven du Chapeau chinois (secteur du Castellas, *3) : ouverture étroiture terminale, R3 et P6,5m. Fond de 3 par 2m, suite en méandre étroit et en partie colmaté, à ouvrir.

-Pibou Haut (1*) : désob des entrées trouvées le 30 et 31 mai dernier à côté du G2 et H1. Dans le 1er, ressaut de 4m donnant sur une large diaclase, suite étroite à élargir vers -9m. Trouvé gravage du GAS 18/4/82.

-Terres Blanches (1*) : 105 I3, aven du Camouyer : visite, pas de suite. Retrouvé aven indiqué par Patrick Rique à l’ouest du F1, entrée étroite donnant sur un P5 (à suivre).

SUR GOURDON/PONT DU LOUP : 7 sorties (interclub: Choucas, Dada et Jérôme).

- Craignos (68M5) : Désob du terminus et pompage.

 

SORTIES CLUB (sans forcément de CR, non comptabilisées dans le nombre de sorties du titre, en solo ou binôme si un/des noms est/sont spécifié(s)) :

- Aven Cresp (une sortie club pour initiation et une autre sortie initiation par Pierre, Caussols). Aven Abel (Saint Vallier, Pierre). Aven Ollivier (Caille, Pierre).

Pour le club,

Christophe

11 juil. 2021

Aven Cresp

Participants : Meghan, Léonard, Bernard, Daniel et Mathieu
TPST : 4h environ


Pour notre première sortie de spéléologie, le club de spéléologie de Vence nous a fait découvrir l’aven de Cresp situé près du plateau de Caussols et réputé pour les initiations. En tout premier lieu, nous avons eu une mise à niveau sur le matériel nécessaire pour la spéléologie, puis un par un nous sommes descendus et remontés pour un essai dans le puit de 11 m. Après un bon repas, nous avons exploré la cavité pour descendre jusqu’à 80 m de profondeur et parcouru plusieurs centaines de mètres. À l’intérieur, nous avons dû ramper le long d’un passage étroit, marcher sur des parois le long de mur dont le sol n’était même pas visible et utiliser des échelles parfois minuscules pour découvrir d’impressionnantes galeries, tant par leur hauteur que par le détail de ses parois. On a été surpris de découvrir la beauté de ce qui se cache sous terre. Une beauté cachée par des chemins étroits menant à des spectacles grandioses où seule la lueur de nos frontales nous permet de l’admirer. Nous avons justement fait l’expérience d’éteindre entièrement nos lampes afin d’ « écouter » l’obscurité complète, une chose dont on n’est vraiment pas habitué ! Cette ballade dans les profondeurs nous a encore démontrer à quel point l'homme est petit face à la nature et qu'il doit absolument le rester pour pouvoir la savourer !

Petite note, il ne faut surtout pas oublier des habits peu précieux et un pull pour ne pas avoir froid sous terre. Nous avons hâte de découvrir d’autres cavités et d’autres techniques de spéléologie !

Léonard & Meghan






















(Avec les photos de Mathieu...)