12 juin 2016

Aven Nrelac

Participants : Jérôme, Mathieu, Ondine
TPST : 5h30

Derrière ce nom à coucher dehors (on en a fusillé pour moins que ça…) se dissimule une aimable succession de puits qui plongent directement à - 226 m dans le collecteur (fossile) des Moustiques, à proximité de la jonction avec le collecteur des Baoudillouns.  Nous organisons donc une partie à trois avec Mathieu et Ondine pour aller se tremper les bottes dans ce dernier.

En fait, Mathieu voulait faire un trou déjà équipé car il en avait plein le dos de laver les cordes des sorties précédentes (Dada, le titulaire du poste étant momentanément indisponible) et Ondine voulait refaire le Nrelac autrement qu’en en sortant de nuit et sous la neige... 

Rendez-vous est donc pris pour 10h à l’observatoire de Calern en ce dimanche doux et ensoleillé. Le temps de préparer les sacs et de dire du mal de tous ceux qui devaient venir et se sont dégonflés, nous effectuons tout guillerets la demi-heure de marche vers l’orifice. Mathieu, qui a encore la tête dans le c… de ses frasques du samedi soir met un bon quart d’heure à retrouver l’emplacement du trou.

Après nous être équipés, nous y entrons vers 11h30, et dégringolons joyeusement ressauts et puits divers (pas décorés, mais bien alésés par l’eau) pour échouer à la cote 226, à l'arrivée dans le collecteur des Moustiques vers 13h00 pour le miam. Nous touchons à peine à un excellent vin rouge de Toscane (un doigt pour Ondine, une main pour Mathieu et votre serviteur) afin d’éviter une remontée pénible et éthylique. En guise de digestif Mathieu nous conduit vingt et quelques mètres plus bas dans la rivière aux eaux cristallines en nous faisant remarquer, au moment où nous l’enjambions, que s’amorçait sous nos pieds inconscients le fameux Puits à Gore de 90 m.

Personne n’ayant envie, à l’unanimité, de se remplir les bottes dans le ru limpide (surtout pas Ondine qui gardait un souvenir aqueux de sa dernière expédition au Nrelac), nous entamons la remontée. Vu mon âge avancé et ma condition défaillante, je passe en premier et me surprends à effectuer l’ascension à une vitesse honorable. J’émerge du trou vers 16h45, suivi quinze minutes plus tard par Ondine et Mathieu. Malheureusement la bouteille de vin Toscan n’a pas résisté à l’une des nombreuses valdingues de mon kit et je comprends alors pourquoi une vague odeur de vinasse m’a poursuivi pendant la remontée. Certes le trou en a été tout baptisé mais c’est quand même la première fois en huit ans de sorties spéléo-viticoles que le GSV ne ramène pas une bouteille entière à la surface !

Pour nous consoler, Ondine ouvre deux canettes de « bière pour filles » qu’elle avait mises au frais à l’entrée du Nrelac. Nous ne pouvions mieux clore cette belle journée (nous passerons sur la pénible remontée vers les voitures qui nous permit toutefois de brûler complètement les calories de la « bière pour filles »).

Jérôme

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