6 nov. 2016

Affluence à l’Ollivier

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine
TPST : 4h15

Il y avait embouteillage à la Moulière en ce frais dimanche de novembre, le spéléo Magnan et le GSV ayant eu la même riche idée de visiter l’aven Ollivier. Pour les six Niçois, l’objectif était de gagner la jonction avec l’aven des Primevères à -126 m. Pour les quatre Vençois, il s’agissait surtout de promener dame Ondine dans le réseau Philippe et dans le réseau conduisant à l’ancien terminus à – 87 m, la promenade en question s’accompagnant de la dégustation d’un Pommard millésime 2004 de derrière les fagots du père Mathieu. Dès 10h15, heure d’entrée dans le trou, le Président nous fait comprendre qu’il a déjà soif, et qu’on devra donc cavaler…

L’Ollivier est une cavité sympathique squattée par Michel Siffre dans les années 70 pour ses expériences « hors du temps » et qui permet aux spéléologues de tous niveaux de contempler de beaux volumes bien décorés. Nous descendons avant les Magnan qui attendent des retardataires sur le parking et Mathieu équipe donc rapidement le puits d’entrée. Nous nous retrouvons en un clin d’oeil devant la chatière d’accès au réseau Philippe qui fait toujours son petit effet. Mathieu s’y enfile avec délectation. Jérôme, délesté de sa quincaillerie s’y introduit tout en se faisant tirer par Mathieu et pousser par Dada. Ondine, que sa taille de guêpe lui permet de ne se faire tripoter par personne, passe l’étroiture en cinq sec. Nous nous émerveillons devant la succession de salles à la hauteur démesurée et richement concrétionnées.

A midi tapantes, le Président décide qu’il est l’heure de déjeuner et que le Pommard a été assez secoué dans le kit de Jérôme. Nous faisons donc une halte dans un endroit pas trop crado au fond du réseau Philippe et procédons à la dégustation. Le Cru Classé tient toutes ses promesses tant en bouquet qu’en retour et Dada est prêt à avoir une fille dans l’année rien que pour pouvoir finir la bouteille ! Mais Mathieu qui a fermement l’intention d’avoir, lui, une fille dans l’année, lui brûle la politesse et siffle les dernières gouttes. Ondine et moi contemplons le fond de nos verres vides avec résignation.

Légèrement titubants (un plein gobelet et demi de Pommard à 14°, ça perturbe l’équilibre...), nous nous acheminons vers l’ancien point le plus bas de l’aven. Nous croisons en chemin les Magnan (sobres, eux) qui bifurquent vers la jonction Primevères-Ollivier. Nous les laissons et empruntons au passage une corde installée par leurs soins. Nous jetons un coup d’oeil au puits terminal qui marqua jadis la fin de l’exploration dans cette partie du gouffre et nous entreprenons la remontée. Ondine et Jérôme qui à eux deux ont autant le sens de l’orientation que Fred et Jef réunis repartent joyeusement vers le réseau Philippe avant que les sarcasmes présidentiels ne les remettent dans le droit chemin.

Nous mettons le museau dehors vers 14h10 et Mathieu s’extirpera du trou à 14h30. Le mistral s’est levé et pour se réchauffer pendant que Mathieu déséquipe, Ondine (qui fait aussi de la plongée sous-marine) nous fait une conférence sur l’anus amovible des concombres de mer : d’après ce que j’ai compris, tout un tas de petites bêtes s’engouffrent dans le rectum de l’holothurie (nom scientifique du concombre de mer) et lui boulottent l’intérieur. Pour connaître la suite, un petit film ici : https://www.youtube.com/watch?v=Amm_XqmS8-E. Si Bernard avait été là, il aurait regardé son anus artificiel d’un autre œil...

C’est donc avec des spaghettis collants et des rectums volants plein les yeux que nous regagnons les voitures. Qui a dit qu’on n’apprenait rien lors des sorties spéléo  ?

Jérôme

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