10 mars 2019

Aven de la Trompe

Participants : Daniel, Pierre et Mathieu
TPST : 3h15

L'Aven de la Trompe est ce qu'on appelle un inédit. Il est encore en cours d'exploration. Il faut faire preuve de discrétion pour aller le visiter. Si on nous pose la question, nous n'avons jamais entendu parler de ce trou, nous ne savons pas où il se trouve et surtout nous ignorons qui a bien pu l'ouvrir. C'est ce qu'on appelle le déni plausible. D'ailleurs, la preuve : Dada m'a fait conduire avec un bandeau sur les yeux en me disant : "Ne t'inquiète pas, c'est tout droit !".

Je ne me suis pas inquiété et je suis allé tout droit. Une fois arrivé sur place et toujours avec mon bandeau sur les yeux, Dada me confie que c'était mieux ainsi car lui n'a jamais osé venir en voiture jusque là, et que sans le bandeau il aurait risqué de devoir marcher...

Effectivement, ça aurait été bête alors qu'on peut se garer à proximité. Mais c'était sans compter sur la capacité de Dada de ne pas retrouver un trou qu'il ne connait pas et qui n'existe pas. Dans ces cas-là, il aurait pourtant été plus simple de suivre un chemin qui n'existe pas, plutôt que de suivre un chemin qui existe. C'est pourtant logique, non ?

La non-visite de la cavité nécessite néanmoins une certaine prudence. Les parois sont instables. Elles ne demandent qu'à se détacher au moindre passage d'un petit Jérôme. Je comprends pourquoi nous avons dû attendre qu'il soit hors service pour pouvoir venir la visiter, ce que tout le monde approuve avec un réel soulagement.

Dada descend en premier. Je le laisse se mettre à l'abri. Puis, c'est à mon tour. Pierre ferme la marche.


En bas du premier puits, nous allons visiter une petite galerie qui se termine en boyau. Je laisse Dada et Pierre se faire plaisir. Aujourd'hui le trou est propre, je ne vois aucune raison de me salir.





La suite passe aussi par un boyau, mais fortement ventilé cette fois. On enchaine avec un P60 bien aligné sur la verticale mais de diamètre relativement modeste (quelques mètres). Pierre qui a suivi ma descente depuis le haut, nous confiera qu'on a l'impression que ça ne s'arrête jamais.




Le dernier puits, bien que plus petit (40m quand-même) est plus impressionnant. Cette fois, il y a vraiment un beau volume.



Le fond est bouché par un amas de blocs. Le courant d'air se perd dedans. Ceux qui creusent sont bien courageux et un brin téméraires. Maintenant, ils vont surement devoir bétonner pour pouvoir continuer.

Nous mangeons rapidement et Dada part comme un voleur. A la remonté, j'essaie de faire quelques photos dans les puits avec Pierre.






La visite a été rapide, mais fort sympathique. Nous remercions ceux que nous ne connaissons pas et qui nous ont permis de visiter ce trou qui n'existe pas.

Mathieu

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