
20 avr. 2025
Chinoiseries tchécoslovaques à la Belle-Borie

8 mars 2025
Visite réseau II du Calernaüm - 8 Mars 2025
Participants : Ondine, Mathieu
TPST : 7h30 environ
Petite sortie de remise en forme jusqu'à la voute mouillante de la Clue (-350).
Rendez-vous à 8h30 à Pré du Lac. Au parking de l'OCA, nous trouvons Gilbert qui attend son équipe pour aller faire des escalades au réseau I. Ils arriveront progressivement le temps qu'on s'équipe.
Nous rentrons sous terre à 9h45. L'objectif est d'aller jusqu'à la voute mouillante de la Clue, à -350, au réseau II. Je ne suis pas allé là-bas depuis plus de vingt ans. Ondine est allé deux fois au réseau V en début d'année. J'ai pris toutes les topos qu'il faut.
Dans Ali Baba, Ondine a un doute. On en profite pour jeter un oeil à tous les départs du carrefour. On était en fait juste à quelques mètres du ressaut vers Mammouth Galerie.
Nous avons pris un peu de retard. Nous nous arrêtons au camp pour manger vers 13h.
La visite à la Clue est toujours enchanteresse. D'abord le passage juste sous le plan de chevauchement. Puis l'eau s'engouffre dans une fracture qui le coupe perpendiculairement. On a plus qu'à suivre l'actif dans un beau méandre décoré de chailles de belles dimensions.
Ondine me montre le début du méandre des Funambules. Il faut que je l'arrête au bout d'un moment sinon on aurait fini au réseau V. Ce sera pour une prochaine fois.
Nous reprenons l'actif jusqu'à la voute mouillante. L'eau est claire et belle, mais il faut se mouiller entièrement pour tomber sur un puits quelques dizaines de mètres plus loin. Ce sera donc la fin de la visite.
A la remonté, je passe devant pour calmer le rythme. Mais même comme ça, je vais crever de chaud.
Finalement, nous sommes assez rapidement en bas de l'Odyssée. On y fait une pause pour nettoyer le matériel et les bottes. Nous sommes en bas des puits un quart plus tard. Ondine est toute surprise, elle se souvenait de quelque chose d'interminable.
Nous ressortons à 17h20. Il fait un beau soleil avec un vent un peu frais.
Mathieu
16 févr. 2025
Lapin à la Saint-Valentin : les couples se forment
François.
Le compte-rendu en images qui bougent :
26 janv. 2025
Fondue savoyarde 2025 au Haut-Pibou
Participants : Bernard, Daniel, Francis, François, Jérôme, Mathieu, Ondine, Sacha, Yannick
TPST : 4h15
Chaque année le Président se gratte la tête : où trouver un trou inédit et facilement accessible pour accueillir la traditionnelle et annuelle fondue savoyarde du GSV ? Pour une fois l'idée est venue de votre serviteur qui avait gardé un souvenir sympathique de la dernière sortie club à l'aven du Haut-Pibou à Roquefort-les-Pins. Avec ses sept mètres de puits et une entrée soigneusement élargie par Dada, il permet de descendre sans soucis, et bien enkités, victuailles et nécessaire à fondue. La salle à manger est tout simplement la plus grande salle souterraine des bois de Roquefort. L'invitation est lancée et rassemble les fidèles soiffards et goinfres, plus, cette, année notre chère amie Ondine qui a sauté sur l'occasion pour se replonger avec nous dans les belles années du club de la décennie 2010. En plus elle doit fêter son anniversaire, ce qui, avec celui de Mathieu prévu le même jour, promet maintes célébrations...
Le rendez-vous est donné à 10h au chemin du Debram. La journée s'annonce belle et fraîche : on est en janvier quand même. A 9h45 tout le monde est déjà là, signe que le thème du jour passionne les foules. Il faut dire que, comme chaque année, notre ami Mathieu a ramené du bled d'exquis fromages au lait cru qui fleurent bon les pâturages de Savoie et les bouses de vache qui vont avec. Après nous être équipés nous nous retrouvons avec une dizaine de kits à trimballer. Un oeil spéléologique non averti des pratiques déviantes du GSV pourrait croire que nous allons équiper un gouffre de 450 mètres. Que nenni, à part une misérable corde de 10 mètres pour accéder à la grande salle, il n'y a que boustifaille et boissons dans ces sacs. On est des warriors de la fourchette ou pas ?
Vers 10h45 nous sommes à l'aplomb du trou. Francis fait un pointage GPS car, comme moi, il serait bien incapable de retrouver cet aven caché au milieu des bois. A 11h15 tout le monde est en bas, les deux vestiges Bernard et François étant descendu en dernier, vieillesse oblige. Ondine, qui a certainement fait un stage en EHPAD les a accueilli à la base du deuxième et dernier petit puits pour les conduire à table. Nous qui pensions avoir la place de nous installer confortablement sur les parties planes de la grande salle devons nous rabattre sur un coin bien caillouteux et moins confortable, la faute aux infiltrations d'eau dues aux dernières grosses pluies. Pour éviter la boue et la flotte dans le caquelon, nous aménageons comme nous pouvons le seul endroit sec de la cavité : priorité à la stabilisation du réchaud. Puis les gestes millénaires s'enchaînent avec une fluidité qui ne se retrouve qu'au GSV : onction du caquelon avec la gousse d'ail, ajout des petits morceaux de frometon plus faciles à faire fondre, ennoyage avec une bouteille de blanc d'Apremont, puis touillage. Chacun a son rôle et grâce à cette mécanique bien huilée, verres et estomacs sont soigneusement remplis. Il est à noter que cette année, nulle perte de morceau de pain n'est à signaler, donc absence de gage. Même le père François, méfiant, à confié le trempage de sa pique de pain au Président sous prétexte qu'il était assis trop loin du caquelon. Mon oeil : le séminariste d'opérette craignait de devoir une fois de plus nettoyer les bottes de Mathieu (le gage traditionnel au GSV). Nous avons aussi noté le robuste appétit du jeune Sacha qui n'a rien à envier à celui de son père, le bon Yannick. Après une petite salade verte pour faire semblant de manger équilibré, nous passons aux galettes des rois et autres tartes aux pommes. Auparavant un petit "trou antillais" à base du rhum arrangé au pain d'épices de Yannick nous permet de nous tapisser l'intérieur pour mieux digérer les sucreries. Ondine et Mathieu soufflent ensemble la bougie symbolique qui marque le pas de plus (de trop ?) vers la tombe sous les acclamations de la foule. Le Président tire la fève et devient le roi, mais un roi sacrément fatigué par les libations. Le coup de grâce viendra de Mathieu avec sa verveine de la mort-qui-tue à 55 degrés amoureusement concoctée par sa maman. Il en distribue un doigt à tout le monde sauf à Sacha qui n'aime pas la verveine et à François qui ne boit que de l'eau bénite. A tout réfléchir, et en en parlant avec Ondine, je crois que ce n'est pas la première fois que Mathieu nous met un doigt, le sacripant...
Pendant que la vieille garde plie les gaules, les plus jeunes vont explorer les jolis recoins concrétionnés de la grande salle du Haut-Pibou avant une remontée courte mais laborieuse. Curieusement les kits allégés nous paraissent plus lourds... A 15h30 tout le monde est sorti. Le temps est beau, les estomacs sont pleins, le moral est au plus haut et certains disparaissent en bondissant dans les fourrés pour des évacuations sanitaires d'urgence. Une sortie spéléologique de plus comme on les aime au GSV...
Jérôme
Le compte-rendu en images qui bougent :
13 janv. 2025
Aven Yvan : un moins quatre-vingt dix pour notre ami Francis (rime riche)
TPST : 5h
29 déc. 2024
Aven Yvan
Participants : Daniel, François
TPST: 4h40
26 déc. 2024
[26/12/2024] Tanne du Névé
Spéléo hivernale au Margériaz
Un peu de neige est tombée en début de semaine. La route à travers les Bauges est dans le brouillard. Il fait -7 degrés. On ne voit que du blanc. La montée sur le Margériaz permet de trouver un ciel dégagé. Une belle journée s'annonce.
Comme dans ces conditions, la Spéléo ne peut pas concurrencer le Ski, on se retrouve à deux avec Julien. On a décidé de remettre le Fitoja Express à plus tard par manque de porteurs de kits. On a donc retenu la Tanne du Névé. Mais on se retrouve quand-même avec deux kits et demi. La différence n'est pas flagrante avec le FE.
Pour la marche d'approche, il a fallu monter les crampons sous les bottes. Pour trouver le trou, le parcours est fléché. Il est sur un sentier de découverte du Karst. Il y a même une petite rando souterraine aménagée avec des échelles en entrant par la Porte Cochère.
Nous, nous descendons directement le puit depuis la passerelle. Il est 10h. Il y a des coulées de glace sur les parois et il y a bien un névé au fond. Une échelle graduée est installée sur le coté pour mesurer la hauteur. Pour le moment, elle est encore modeste.
A la première salle, un panneau indique que la visite se termine là. Pour nous, c'est là qu'elle commence.
Nous allons nous relayer pour l'équipement. Julien fait les deux cordes en vrac, je fais le premier kit, puis il fait le second. C'est principalement de la main courante dans de beaux méandres avec arrivée sur des puits quand ça s'élargi.
La cavité est particulièrement propre. Il n'y a pas une trace de boue. Avec un petit courant d'air, elle est plutôt sèche.
On s'arrête à 12h20 pour manger. Comme il faut sortir le briquet qui se trouve au fond du sac étanche, ça me donne l'occasion de sortir la doudoune en vrai duvet et de faire un petit essai. Il n'y a pas à dire, avec ça on est comme à la maison.
Le temps a déjà tourné. On n'est plus certain d'arriver à remplir notre objectif. On se donne un horaire max. On a aussi la question de savoir si une corde de 130 peut remplacer une 60 et une 57 avec du méandre au milieu.
C'est passé juste. A 15h15, nous trempons les bottes dans la rivière de la mythique Tanne aux Cochons. A noter qu'avec deux équipes, la traversée Cochons-Névé est une grande classique savoyarde. La jonction est à -160 par rapport à l'entrée des Cochons et une quinzaine de mètres de moins par rapport à celle du Névé. Le fond du réseau est à -825. Comme j'ai compris, il y a plusieurs jours de progression et une crue ne pardonne pas.
Nous ressortons de nuit à 18h15. Par rapport à la cavité, il ne fait pas si froid que ça. Ca gèle à peine.
Le retour en voiture se fera dans un brouillard à couper au couteau. La Spéléo hivernale ça se mérite.
Mathieu
15 déc. 2024
Secours spéléo de Noël à l'aven Alziary
Participants : Daniel, Francis, François, Jérôme, Mathieu, Sacha et Yannick
TPST : 5h
Le repas souterrain de Noël est aussi incontournable au GSV que le pèlerinage à Lourdes pour les chrétiens ou le ramadan chez les musulmans. Cette année, sur proposition de notre ami Mathieu, il doit s'accompagner d'un exercice de spéléo-secours sur le thème : "remontée d'un équipier en état de coma éthylique". Le secours spéléo est une spécialité du GSV qui trouve ses origines au début du XXième siècle. Comme le montrent ces clichés exhumés par le Président, les premiers membres du club Vençois se sont d'abord entraînés sur des chèvres et des sangliers tombés accidentellement au fond des avens du plan des Noves. Très vite, après avoir acquis la maîtrise du maniement des cordes et des poulies, ils ont pu remonter des cadavres humains, puis des spéléologues plus ou moins grièvement blessés.
C'est à ces glorieux précurseurs que la fine équipe du GSV actuel souhaite rendre hommage lors de cette sortie en utilisant les techniques de l'époque, et ce sous la supervision de Mathieu, notre référent du Spéléo Secours Français.
Tout le monde répond présent au rendez-vous de dix heures en ce beau matin ensoleillé mais froid, au début du chemin du Debram. Seul notre doyen Bernard s'est fait excuser pour cause de gastro carabinée (en effet il eût été fâcheux qu'il se fit dessous pendant ripaille). Chacun vérifie qu'il n'a rien oublié des victuailles et boissons du déjeuner de Noël puis s'équipe. Il est à noter que le jeune Sacha est cette fois-ci bien chaussé et ganté (cf : dernière sortie au Revest), ce qui devrait lui éviter de se foutre par terre sur terre et sous terre. Le temps de tchatcher et de bavasser, il est presque 10h45 quand nous débouchons à l'aplomb de l'aven Alziary, désormais théâtre des initiations sur corde du GSV et très bientôt site de référence des exercices du Secours Spéléo Vençois. Nous assistons alors au gracieux ballet de Mathieu et Dada installant les différents agrés nécessaires à la manoeuvre, à savoir une corde de progression classique pour aller bouffer en bas et une corde sur poulie avec vire de dégagement pour la remontée d'un corps avec contrepoids humain. Francis, qui adore les animaux, me fait remarquer en chuchotant que Mathieu tient plus de l'atèle (singe doté de longs bras et d'une grande queue) alors que le Président tient plutôt du koala.
Faut bien le reconnaître : il y a de ça.
Dada descend le premier pour assurer la sécurité de Sacha qui le suit en solo, après une rapide formation au descendeur simple (le pauvre gamin n'a même pas eu droit au descendeur-stop de base...). C'est sa première descente plein vide et le garçon flippe un peu. Pour le rassurer je lui dis qu'en cas de chute il n'y a que 7 mètres et qu'au pire il se cassera une jambe ou un bras. Son père, Yannick, acquiesce : "Vas-y tranquille fiston, si ça tourne mal on fera un vrai spéléo-secours pour te sortir de là". Ainsi rasséréné notre jeune ami effectue une descente impeccable bien qu'un peu crispée.
Lequel repas se déroule dans les agréables conditions habituelles avec saumon fumé, poulet, chips à la truffe, pizza, pissaladière, charcuterie, fromage et fruits. Le tout arrosé d'un crémant d'Alsace et d'un pommard 2006 présidentiel pas piqué des hannetons. Pour conclure, café, rhum arrangé de Yannick et verveine qui rend aveugle de madame Mathieu Mère. Le sapin est là ainsi que le fond sonore discret diffusant des chants de Noël (on peut, il n'y a aucune chauve-souris stationnée dans l'Alziary aujourd'hui). Bref, la routine.
Contrairement à une légende tenace et colportée dans le milieu qui sous-entend que toutes les sorties du GSV se terminent en état d'ébriété, les 7 opérateurs du spéléo-secours vençois ont gardé l'esprit clair et le geste sûr, surtout le jeune Sacha qui a carburé au jus de pomme. Du coup Mathieu se voit obligé de modifier le thème de l'évacuation car il n'y a personne en situation de coma éthylique. Il nous faut donc un volontaire pour faire la victime. D'emblée François décline : "J'ai une formidable envie de débourrer, je remonte en vitesse". Yannick ne se fait pas d'illusions : "Vu ma corpulence, vous arriverez jamais à me hisser, laissez-moi crever ici-bas". Francis lève timidement la main (droite) : "Moi je veux bien faire la chèvre parce que j'ai mal à mon poignet gauche". Le Président devant faire contrepoids, François et Yannick devant tirer latéralement le blessé hors du puits, Mathieu devant réguler l'opération depuis la poulie et votre serviteur devant faire des images de tout ça, Francis est désigné victime à l'unanimité. Yannick, Dada et Mathieu montent se positionner. Je reste avec l'Agonisant qui sera simplement mousquetonné au niveau de son baudrier..
Sans entrer dans les détails techniques il s'agit là d'une manoeuvre soumise à de strictes règles de sécurité, le but étant de remonter un spéléologue blessé et non de le tuer par inadvertance. Tout cela figure dans l'excellent manuel du Spéléo-secours Français auquel nous renvoyons le lecteur.
L'heure du débriefing est arrivée et il apparait que l'opération s'est parfaitement déroulée, avec rapidité et efficacité. Mathieu attribue un bémol à François qui, pris d'une nouvelle et urgente envie de chier, s'est sauvé dans les bois en laissant Yannick finir la traction latérale tout seul. Sentence du Président : "François, tu commences à nous emmerder".
Nous démontons et remballons. Il est près de 16h45 quand nous arrivons aux voitures. Je demande à Sacha : "Alors garçon, es-tu prêt à adhérer au GSV ?". Il réfléchit deux secondes puis : "Oui si mon père adhère et si comme aujourd'hui il y a des chips, des wings de poulet et du jus de pomme à chaque sortie".
Il ne nous reste plus qu'à convaincre Yannick : d'abord lui dire qu'il a pas mal minci depuis la dernière fois. On ne sait jamais, un petit compliment pourrait le décider à prendre sa carte du club...
Jérôme
(avec les photos de Yannick et les clichés d'époque du Centre National de Documentation Spéléologique)
Le compte-rendu avec des images qui bougent ici :