17 janv. 2015

Grotte des Forges (Jura)

Participants : Raph, Marty, Soizic, Florian (CSTroglos)
TPST : 1h30 

Florian, Marty, Soizic et Moi partons bon pied bon œil pour en découdre avec la grotte des Forges bien active dans cette période, avec assez peu de retard c'est donc qu'il va se passer quelque chose...  

Serait-ce cette poule marchant sur la neige de notre petite route campagnarde, un aire de cowboy américain prête à sortir son six coups, marchant face à une petite saxo complètement dépourvu de bravoure, n'en croyant pas ses phares ? On croirait entendre ses étriers à ses pattes. Peut-être qu'elle vient d'avoir la tv, ou est-ce un cowboy réincarné ?

En arrivant, lorsqu'on aperçoit la furie de la résurgence déchainée, je pars dans un rire incontrôlable de mes nerfs qui ne veulent pas assumer un instinct de survie bien compréhensible... Lulu nous a bien dit hier matin qu'on pouvait y aller sans crainte  !...   Mais le "trouillomètre" est en pleine activité quand même ! Avant de nous changer, nous allons voir, moi et Florian, si l'entrée reste un peu envisageable... C'est impressionnant, mais (hélas) pas impossible...

On s'équipe de nos néoprènes plus ou moins ajustées à nos tailles avec des superpositions d'épaisseur pour remplir les manques de tentions sur des combis beaucoup trop larges et trop courtes, pour le pauvre Marty qui a bien failli y laisser sa si jeune virilité un peu plus loin dans la rivière...   


Le décor est chaotique... IL y a des ruisseaux aux allures torrentiels un peu dans tout les coins, comme si la montagne n'était plus qu'une grosse éponge que les Forges n'arriverait plus à évacuer...
Le sol est moue et tout détrempé, difficile de s'équiper sans se salir. Et ça sera un vrai cauchemars au retour parce que j'ai complètement oublié de prendre des bâches ... Et on va pratiquement se vautrer dans la boue en se débattant pour sortir des néoprènes...

Bon revenons à la rivière soputerraine ! 
Nous marchons prudemment penché sous une voute mouillante contre un courant intraitable ! Et nous apercevons déjà la deuxième voute mouillante de malade ! Grand cri nerveux du petit Marty : '' Potain !  C'est quoi ce bodel, Houai !''


Et dire qu'il reste les siphons à passer en apnée !!!

Le bruit de l'eau en furie se calme. Mais nos cries de froideurs retentissent de tout côtés ! Ma ''braguette'' fait rentrer le fluide glaciale, ce soir Lolote pourra ''dormir sur ses deux oreilles'' ! Le problème c'est que j'ai prêté mes autres néo à Marty, ''mêmes causes mêmes effets'' !!! Pour le froid seulement, bien sûr ! Le courant nous empêche totalement de nager !  Il faut s'agripper aux parois pour une progression ridicule. Soizic se laisse tirer par mon kit, même que je n'avance plus avant de voir que Florian est accroché aux pieds de ma filleule !

Arrivée au siphon. Le piège mortel est heureusement bien visible, le tout petit fil d’Ariane part complètement à droite, alors que tout droit semble vraiment le vrai passage le plus évident ! Je tente de regarder le plus loin possible en faisant des vagues, et je pars un peu tout droit pour me placer dans une poche d'air pas trop loin du départ, Soizic me rejoins visiblement à court de souffle mais la tête froide voir gelée aussi ! Marty suit dans une position de lèche plafond, poursuivit par un Floriantorpille qui serait allé exploser une paroi lointaine si je ne l'avait pas arrêté !!!

Cette même manœuvre sera refaite plusieurs fois avant d'arriver de l'autre coté du "siphon" en question, du reste la cordelette est bien frêle en vue de son pouvoir vital, je demanderai à Lulu si je peux la remplacer par deux plaquettes et une bonne dyneema toute neuve pendant l'été prochain... La progression continue avec l’apparition de remous un peu inquiétant, suivit de beaucoup de mousse de crue accrochée sous beaucoup de plafonds.
Le fond ne doit plus être très loin, mais il se fait tard, Lolote est sans doute très inquiète, parce qu'elle n'avait plus très envie de nous voir rentrer là dedans !  Elle voulait déclencher les secours deux heures après notre entrée, elle a évidement eu le temps de rappeler Lulu pour lui demander de venir nous sauver, il il lui a répondu qu'on connaissait bien Raphaël, et que j'étais encore très bien dans mes temps !

Donc la sagesse, était de prendre le chemin du retour en laissant cette inquiétante mousse au plafond. Au moins, c'est super facile de se laisser porter par les combinaisons bien flottantes poussé par un courant encore plus violant que l'allée nous avait laissé supposer... C'est là que notre petit Marty laissa court à son imagination parfois un peu déroutante, en effet couché sur le dos, la tète en premier, le courant l'emportant tel un cadavre dans "Sanctum", mais Les Forges ne resistèrent pas à l'envie de le conduire vers un plafond de plus en plus bas...  et le temps de comprendre l'arnaque, il se retrouva dans une fâcheuse position la tête poussée sous l'eau avec obligation de revenir vers le milieu pour respirer de nouveau.

Finalement, nous étions bien dehors presque à l'heure, c'est juste que nos doigts gelés ne risquaient pas de nous laisser atteindre un quelconque tel dans un bidon, il m'était même impossible de satisfaire un besoin pourtant bien naturel par faute de dextérité pour attraper l’intéressé !

Raphaël

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