30 sept. 2018

Aven de la Maison

Présents : Daniel, François, Mathieu et Pierre.
Temps passé sous terre : 5h

Le GSV se retrouve sur le plateau de Caussols pour sa descente dominicale. Pour cette sortie, le président Dada a décidé de traîner sa troupe à l’aven de la maison et par le même coup apprécié, après quasiment un an, l’avancée des travaux d’exploration et de calibrage réalisés de main de maître par son découvreur Alain Gomez et ses acolytes. Rendez-vous est donné à 10h à la mairie de Caussols. Une fois tout le monde arrivé, nous partons en direction du trou accueillis par Alain qui nous a permis la visite de sa trouvaille.
 
Il est approximativement 11h quand Dada s’engouffre dans la cavité, suivi ensuite de François, Pierre et Mathieu qui ferme la marche. Nous nous enfilons tranquillement les premières séries de puits de fort belle facture. De belle taille et de volumes généreux, il en est de même sur l’ensemble du parcours. Même si les concrétions sont quasi inexistantes, les puits en eux-même restent très beaux. Certains permettent d’observer de magnifique strate de calcaire ou de très beaux fossiles de coquillages et tests d’oursin en abondance.

Finalement nous arrivons assez vite à la cote approximative de -130 où s’ouvre le départ d’un méandre étroit. Le président s’élance, François passe la tête, hésite, puis recule. J’observe à mon tour, puis après m’être délesté de la quincaillerie superflue, je me lance dans le méandre non sans hésitation, puis avec grand amour. Après un départ inconfortable, celui-ci s’avère au final pas si étroit que l’entrée le laisse imaginer. Une fois extrait de cette portion de progression horizontale, j’informe le président que François a renoncé devant le départ étroit du méandre.

Nous continuons donc la progression à trois et arrivons vite à l’ancien terminus qu’avait atteint l’an passé une équipe déjà réduite du groupe, pour les mêmes raisons. Après avoir descendu un petit puits dont la base est noyée, une nouvelle étroiture est à franchir. Celle-ci, légèrement verticale et mouillante, s’ouvre sur un ressaut de 4m normalement descendu en désescalade par les explorateurs de l’aven. Dada préfère y installer une main courante sur amarrage naturel histoire de se laisser glisser dans l’étroiture et descendre le ressaut en toute sérénité (cette main courante sera vraiment parfaite pour faciliter la remontée de l’étroiture). Après avoir tenté une première enfilade jusqu’au bassin, ne sentant rien venir sous mes pieds j’hésite et laisse passer Mathieu devant moi histoire qu’il me décrive la réception et puisse me rassurer sur la présence de bonnes prises de pied sur la paroi opposée pour permettre une remontée. Car se laisser glisser en mode allumette bras tendu au-dessus de la tête dans une étroiture verticale en frottant de partout, ça va tranquille, mais pour y remonter au retour c’est une autre histoire. Après le rapport de Mathieu, je me laisse donc glisser dans l’étroiture et me rend compte que celle-ci n’est finalement pas si terrible que ça. Comme quoi la spéléo ça se passe beaucoup dans la tête, quand ça passe bien sûr.

Après un puits de 25m, nous passons à la pause repas rapide et très pieuse. Et nous repartons aussi sec pour la suite des puits. Dada équipe avec l’emprunt de mousquetons perso de Mathieu et la corde lovée laissée au départ du puits. A ce niveau le calcaire des parois est entrecoupé de saillis de silex recouverts de manganèse d’un noir parfait et de forme diverse : galet, langue, pointes sculptées parfois de façon excentrique ou sphère presque parfaite, posés à la base des puits parfois de gros calibre ou fixés aux parois rappelant des têtes fémorales. Ce contraste de manganèse sur le calcaire fait l’unanimité dans le groupe et nous regrettons sérieusement d’avoir laissé les appareilles photos à la maison. La descente d’un dernier puits de 8m sur amarrage simple sonne l’arrivée au terminus actuel de l’exploration estimé aux alentours de -230m. Dada sonde les différentes suites qui s’offrent à l’équipe Gomez, estimées par leurs soins à quelques ressauts et 20 m de vide. Le chant des caillasses lancées par Dada laisse penser au président que cette estimation est peut-être bien sous-estimée.

Laissant Mathieu et Dada à leur sondage et observation, je commence la remontée jusqu’à l’étroiture mouillante où j’attends en chanson que Mathieu me fasse passer son kit perso, histoire que celui-ci ne prenne pas l’eau, puis je reprends la remontée. Le méandre passe finalement pas si mal avec quelques râles et insultes de soulagement et à la sortie de celui-ci je constate que François a joué du maillet/burin sur l’étroiture d’entrée du méandre. L’ensemble de la remontée se fait très bien et permet une nouvelle fois d’apprécier les volumes et l’architectures agréable des puits.

Nous retrouvons François à la sortie de l’aven sous le soleil. A la file indienne : 16h pour Pierre, 16h10 pour Mathieu et 16h25 pour Dada qui s’est occupé de remonter la corde du puits d’entrée. Nous rejoignons les voitures, et partageons nos impressions avec Alain sur l’aven. Au plaisir d’y refaire une visite et voir la suite de leurs travaux et surtout sans oublier les appareilles photos cette fois.

Pierre

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