13 oct. 2024

Robins des bois de l'Escaranque

Participants : Daniel, Francis, Jérôme, Philippe, Robin et Robin
TPST : 2h45

Pour cette deuxième sortie d'initiation de notre ami Francis, le Président Dada avait choisi la Baume des Caranques et ses somptueuses concrétions, trou ultra-connu s'il en est mais qui permet de se rincer les yeux (et le gosier) pour pas cher, tant il y a de belles choses à voir (et à boire). Entretemps, un nouveau passionné d'aventures souterraines, Philippe, avait lors de la dernière réunion émis le souhait de visiter une cavité en compagnie de son fils Robin, 8 ans. Ils furent donc rajoutés à la liste. Enfin, l'avant-veille de la sortie, le Président Chouca (Maréchal-Empereur-Grand Timonier à Vie du Groupe Spéléologique de Gourdon) nous confia l'un de ses membres (du Club, pas de Chouca, suivez quoi...) nommé lui aussi Robin, et qui n'avait jamais posé les bottes aux Caranques. Lorsque Daniel apprit la nouvelle, il eut l'une de ses fulgurances littéraires habituelles : "Ca va en faire, des Robins dans les bois !".

Et c'est dans les bois de l'Escaranque justement, plus exactement sur le parking de la grotte, que fut convoqué tout ce beau monde à 9h30, en ce doux dimanche d'octobre bien ensoleillé. Même le Président Chouca (Guide Suprême-Illumination Céleste du Groupe Spéléologique de Gourdon) se pointa au volant de sa Batmobile Alpine pour nous donner ses consignes péremptoires au sujet de son cher Robin : "Déjà vous ne me l'abîmez pas, j'en ai besoin la semaine prochaine pour quelques menus travaux de pompage, vous ne lui apprenez pas trop de gros mots et surtout vous ne le faites pas picoler !" Quand Chouca vous assène un truc comme çà en roulant des yeux derrière ses lunettes d'ancien médecin nazi, vous n'avez qu'une envie : faire exactement le contraire. Et c'est ce que j'ai lu sur le visage impassible de notre omniprésident Dada : "Compte là-dessus et bois de l'eau fraîche". Une fois Chouca reparti, Francis brandit une bouteille de rouge avec un grand sourire : "Vous croyez qu'on en aura assez pour cinq ?" Je sors alors la mienne et je réponds : "Là oui, on en aura assez pour cinq". Daniel et Robin le Vieux acquiescent vigoureusement tandis que Robin le Jeune tire sur le pantalon de son père : "Et moi, je bois quoi ?"

Une fois le ravitaillement et les équipements répartis dans les sacs à dos, nous attaquons la raide montée qui mène au trou à travers bois et pierriers, soit trente minutes de souffrances infinies pour Philippe qui avait bien fait la bringue l'avant-veille et pour votre serviteur qui sortait à peine d'une méchante crève des familles. C'est donc bons derniers que nous atteignons le porche de la Baume en soufflant comme des sèche-cheveux chinois vendus trois euros cinquante sur Ali Express. Les deux Robins, le Francis et le Président sont eux, frais comme des gardons. Bien que la Baume des Caranques ne comporte pas de puits et ne nécessite donc pas de matériel de descente, Daniel a tenu à équiper de pied en cap nos trois initiés de frais, avec baudrier, longes, descendeur, jumar et tout et tout. 


Enfilade de spéléologues


Je fais des photos en informant Francis, Philippe et Robin le Jeune qu'elles attesteront de leur équipement dans les normes fédérales en cas d'accident plus ou moins mortel et dédouanent ainsi le GSV de toute responsabilité. Dada marmonne : "je me demande s'il ne faudrait pas aussi leur faire signer une décharge..."




Il est onze heures quand nous nous faufilons dans l'étroiture qui marque l'entrée du trou. Le Président fait la moue : "Oula ! Y a de la flotte". Effectivement, les bonnes pluies de la semaine ont rempli les gours. 





C'est magnifique mais c'est aussi mauvais signe pour la deuxième partie de la visite qui nécessite de franchir un passage surbaissé. En attendant, nous débouchons sur la grande salle de la méduse et Dada sécurise au moyen d'une corde la main-courante qui permet de désescalader la rampe menant au bas de la salle.


Je descend le premier pour parer aux éventuelles chutes de corps et réceptionne la fine équipe. Le temps de mitrailler les lieux, nous nous acheminons vers le passage bas et concrétionné qui conduit à la deuxième grande salle de la baume. Comme l'avait craint le Président, la zone est recouverte d'une bonne trentaine de centimètres d'eau, ce qui, compte tenu de la reptation à y effectuer, signifie remplissage de bottes et trempage de roubignolles. 




Comme vous le savez, Daniel est allergique à l'eau mais il demande quand même si quelques volontaires sont prêts à se mouiller pour aller voir de l'autre côté. L'enthousiasme de la troupe se traduit alors par des excuses foireuses du genre "Euh non, je peux pas j'ai piscine" (Robin le Vieux), "Euh Président, il est midi moins dix, c'est l'heure de l'apéro, non ?" (ce fayot de Francis), "Le docteur me l'a interdit, je ne suis plus étanche" (Philippe). Même Robin le Jeune botte en touche. Satisfait, Dada nous convie donc au déjeuner face à la grande méduse. 


En tant que préposé au transport du pinard je débouche la première bouteille, un côtes de blaye 2020, et à peine le bouchon a-t-il fait "pop" que le Président, pourtant assis à deux mètres de moi, se matérialise instantanément dans mon dos le gobelet tendu. Robin le Vieux est estomaqué: "Mais. Comment il fait çà ? C'est de la téléportation !". Je corrige : "Non, il a simplement très soif et ça lui donne des ailes, et comme c'est le chef il veut être servi en premier." "Papa, moi aussi je veux devenir chef spéléo pour avoir du vin en premier", piaille Robin le Jeune. "Bois ton eau ou je dis à ta mère que tu veux faire carrière dans le gros rouge" le tance Philippe. Le bordeaux s'évapore à la vitesse de la lumière et nous attaquons rapidement le vin du Vaucluse 2020 apporté par Francis. 

Aaaah, les valeurs simples du GSV : convivialité, bon vin et ragots en tous genres. La palme revient à notre invité du Groupe Spéléologique de Gourdon, Robin le Vieux : "Je suis bien content d'être venu. Au GSG c'est tous des cul-serrés et des buveurs d'eau !". Chouca nous ferait un AVC s'il entendait ainsi parler son disciple. Il est vrai que l'ami Robin a une sérieuse descente, talonné par Philippe et Francis. Le Président, champion de descente toutes catégories, est ému : "Mon petit Robin, tu peux venir chez nous quand tu veux, nous manquons cruellement de soiffards". Je ne sais pas si c'est l'effet des treize-quatorze degrés d'alcool ou de l'émotion, mais les larmes nous viennent aux yeux devant de si belles paroles.

C'est donc titubant et dans la bonne humeur que nous prenons le chemin de la sortie. Il est 13h30 et quand même un peu tôt pour retourner aux voitures aussi Dada nous propose-t-il, après nous être changés, d'aller jeter un oeil au porche de la grotte du Revest à quelques encâblures de là, ne serait-ce que pour préparer la sortie suivante, la traversée Revest-grotte du Feu. Nous y pénétrons sur une trentaine de mètres histoire de motiver les troupes pour la fois prochaine.

Nous retiendrons donc de cette sortie que deux quilles de rouge sont nécessaires pour abreuver cinq solides gaillards du GSV et que les Robins dans les bois sont des flèches...

Jérôme
(avec les photos de Robin)
(le vieux)

30 sept. 2024

Saint-Jérôme aux trois mille pattes

Participants : Daniel, Francis, Jérôme
TPST : 3h20


"A la Saint-Jérôme, fais-en le minimum". C'est ma maxime préférée et en ce lundi 30 septembre, je l'ai mise en application avec la complicité du Président : une petite sortie tranquille à la grotte des trois mille pattes, sous le baou des Blancs. La justification ? Le dépucelage spéléologique de Francis, un sympathique garçon intéressé par le monde souterrain et qui avait même eu recours à une officine commerciale pour explorer la grotte de la Mescla. T-t-t, quelle misère.... Alors qu'avec le GSV, pour une poignée de cacahouètes il pouvait avoir accès à la plus grande et la plus belle cavité de la commune de Vence. 

Ce manquement fut donc réparé en ce dernier lundi de septembre ensoleillé et doux, en commençant par l'inévitable grimpette de 30 minutes sous le baou : une formalité pour l'ami Francis, randonneur chevronné. Le temps de nous équiper, nous nous enfilons dans l'étroiture d'entrée aux alentours de 10h. Un impératif professionnel m'obligeant à sortir du trou en début d'après-midi, j'avais suggéré au Président Dada de condenser les parties les plus remarquables de la visite dans le minimum de temps. Ainsi, avons-nous enchaîné la découverte des Salles du Carrefour, du Cierge blanc et du Théâtre, avec les divers crapahuts qui les relient entre elles. Rappelons que la grotte des trois mille pattes est un labyrinthe étagé sur cinq niveaux et étendu sur un kilomètre et demi. Le seul être humain à connaitre l'intégralité de la topo est aussi le découvreur de la grotte : notre omniprésident Daniel. A ce sujet, Francis lui a posé la question qui tue : "Mais quand tu seras mort, qui d'autre sera capable de s'y retrouver dans ce sac de noeuds ?". "En tous cas pas Jérôme, avec son sens de l'orientation de poisson rouge" rétorque le Grand Homme. Je confirme : je suis presque aussi mauvais que notre ami Fred pour m'orienter sous terre, a fortiori aux trois mille pattes. "Et puis je ne suis pas encore mort donc la question ne se pose pas" conclut l'Immortel. Sur ces bonnes paroles midi sonne à la montre présidentielle et nous arrivons justement à la très belle salle du Théâtre qui accueillera nos agapes. Une bouteille de bordeaux plus tard ("A la Saint Jérôme piccole un maximum") nous prenons le chemin du retour. Francis, à qui Dada avait prêté une paire de genouillères bonnes pour la poubelle, donc parfaitement inefficaces, envisage sérieusement de se faire remplacer les genoux par des prothèses en titane. Et oui, l'architecture scabreuse de cette grotte met à mal les ménisques les plus solides... 

Il est 13h20 quand nous mettons le nez dehors et presque 14h quand nous arrivons aux voitures après l'inévitable descente rotulicide. Sauf qu'en cherchant mes clés et mes papiers dans la poche supérieure de mon sac a dos je découvre que ladite poche est ouverte et que son inestimable contenu a disparu quelque part entre le trou et le parking. Argh. Faut que je remonte là-haut. Je laisse mes deux camarades et je me remange une nouvelle grimpette, les yeux rivés sur la caillasse. Naturellement je me perds, et alors que me monte la bouffaïsse, j'entends la voix de Francis. L'excellent homme pétri de charité chrétienne, avait décidé, au péril de ses genoux, de m'aider dans ma quête. Il me remet sur le droit chemin, passe devant et quelques minutes plus tard : "J'ai tes papiers !". Aaaaah le Saint-Homme... Ne reste plus qu'à trouver la clé de la voiture. Francis repart devant et le nez au sol je guette le précieux objet... qui nous attendait tranquillement à l'entrée du trou, là où j'avais oublié de le ranger dans la poche du sac à dos avec les papiers, et surtout de refermer celle-ci. Oui, je sais, la vieillesse est un naufrage et je sens que je ne suis plus bon qu'à descendre une bonne bouteille de rouge sous terre en aimable compagnie : "A la Saint-Jérôme tape-toi un magnum"...


Jérôme 


15 sept. 2024

Aven Abel

Participants : François, Daniel et Mathieu
TPST : 4h40

Ayant espéré jusqu'au bout arriver à refaire sortir notre petit Jérôme en Spéléologie décente, nous avions prévu un objectif adapté aux fatigués de naissance se remettant tout juste d'un mal de dos et choisi par lui-même. A savoir, aller manger dans la galerie sous le plan de chevauchement vers -130 dans l'Aven Abel, cavité déjà équipée par des gens un peu moins fainéants. Hélas, il faut se rendre à l'évidence, ce garçon est définitivement perdu pour la spéléologie.

La sortie sera donc portée uniquement par le Trio Spéléologique de Vence qui est un effectif réduit issu du GSV : François, Daniel et moi-même, Mathieu. Nous nous retrouvons sur place à 9h30. A 10h15 nous rentrons dans la cavité.

Il n'y a rien de particulier à dire sur la descente. Quand on passe vers -130, François commence dire qu'on était sensé s'arrêter. Mais comme ce n'est pas l'heure de manger, on continue.

Au passage bas de -139, ça passe sans commentaire. Un peu loin, Daniel annonce à François qu'il va falloir qu'il se mouille les bottes. La réponse est ferme et définitive : "Pas question, je remonte !".

Le Duo Spéléologique de Vence poursuit donc la sortie en effectif un peu plus réduit.

A l'ancien siphon de -190, il est 11h50, il n'est toujours pas l'heure de manger, on continue.

En bas du P30, il est 12h10, il est l'heure de manger. On s'arrête donc là.

A la fin du repas, Daniel me propose d'aller jeter un oeil au départ de -280, le temps qu'il remonte le puit. Vu qu'il ne reste plus qu'un puit de 15m environ, la proposition me semble raisonnable.

On pourra donc dire que le Solo Spéléologique de Vence est allé jusqu'à -280.

La remontée se fait sans encombre. A 14h55, nous sommes dehors. François nous attend. Il est sorti depuis une heure.

En guise de conclusion, cette sortie a permis de démontrer que quand Jérôme n'est pas là pour pousser le Président à la consommation d'alcool, celui-ci n'a absolument aucun problème respiratoire. C'est assez rassurant.

Mathieu

11 août 2024

Désobstruction climatisée à l'aven Yvan

Participants : Daniel, François
TPST : 4h35

En cet été caniculaire où les hôpitaux, les EHPAD, et les pompiers sont sur le qui-vive, deux individus allergiques à la chaleur, aux moustiques, aux bruits et à la foule, ont préféré se mettre au frais dans le monde souterrain. Je ne veux pas parler des grottes aménagées pour le tourisme, mais des cavités pures et dures comme les aiment les afficionados des ténèbres !

Ces deux spéléos plus tout jeunes, mais qui en veulent toujours autant sont Dada et le rédacteur de l'article, François. Rendez-vous a été fixé pour 9h30 au parking des Baragnes sur la route de St Cézaire, pour nous faire l'aven Yvan. Le but est de bosser dans le méandre de - 82 puisque le fond de la cavité semble ne plus vouloir attirer de volontaires. Il est vrai qu'il n'incite pas à aller y travailler. C'est boueux à ravir, étroit, arrosé, et la suite n'est pas trés évidente, alors que le méandre est assez joli, de belle forme en trou de serrure avec un filet d'eau dans la partie basse, pas trop resserré et concrétionné au sol tel un laminoir. Mais le plus intéressant est la présence d'un léger courant d'air soufflant. Hum que j'aime ça...

Nous entrons dans le trou à 10h20. Au passage nous changeons un spit foireux au départ du P10 à -24 qui nous avait inquiété la dernière fois. Arrivés vers - 85, surprise,  le sol est devenu une grande vasque d'eau alors que dehors tout est sec ! Va comprendre Charles...

Dada fait deux tirs au bout du méandre, tandis que j'évacue les déblais. Nous cassons ensuite la croûte mais rapidement car, vous n'allez pas le croire, on commençait à se peler les roubignolles.... Et oui, c'est incroyable, mais pourtant vrai ! Il faut dire que nous nous étions trempés couchés dans le méandre humide avec un petit courant d'air en cadeau ! En dix minutes la bouffe était bâclée. Nous revoilà de nouveau à l'œuvre dans le méandre à percer et à faire deux autres tirs. Ca a l'air de continuer derrière, mais ce n'est pas encore passable. A mon avis s'il y a une suite dans la cavité, je pense qu'elle se situe après le méandre. A vérifier...

Ayant vidé l'accu du perfo, et ayant un peu froid, nous remontons non sans avoir enlevé quelques becquets qui coinçaient les kits à la remontée. Je sors le premier du trou, il est alors 14h45, Mais quel horreur la température à l'extérieur avoisine les 40 degrés !!! Je décide illico de redescendre me mettre au frais, mais hélas Dada était déjà 8 m en dessous, à mon grand désespoir. Nous nous changeons rapidement et remontons aux voitures sans attendre. Arrivés aux caisses, nous sommes trempés de sueur.

Je crois que nous attendrons des températures plus clémentes avant de retrouver ce secteur trés ensoleillé. Septembre n'est pas  , ça devrait aller mieux coté mercure !


François. 


28 juil. 2024

Climatisation naturelle au Chapeau II

Participants : Daniel, François
TPST : 3h00

Par ces temps de canicule où les climatiseurs sont à la fête, deux lascars de la vieille garde soixante-huitarde du GSV se sont donnés rendez-vous, faute de clims personnelles, dans un autre genre de climatiseur tout aussi efficace : une cavité souterraine de notre département !

Nous nous retrouvons à 9h30 au départ de la piste du Debram à Roquefort pour aller découvrir les nouvelles parties récemment trouvées par le Président à l'aven du chapeau II. Il est 10h 30 quand nous entrons nous mettre au frais dans le trou. Ah quel plaisir que cette fraîcheur cavernicole, et quelle angoisse à la perspective de retrouver la fournaise du dehors...

Dada voulait me montrer ces nouvelles parties et la déception n'est pas de mise puisque lesdites parties sont aussi concrétionnées que les premières ; il y aura certainement des images à faire et ça en vaut la peine ! Certes ce ne sont pas de gros volumes avec de grandes salles, mais comme dit le dicton : "tout ce qui est petit est mignon" (je ne rajouterai pas la suite, méconnue, de ce dicton : "tout ce qui est grand est con"). Bref c'est très concrétionné et il faut faire attention où on met les mains !

Nous visitons tous les départs trouvés par notre chère taupe présidentielle, dont une aimable escalade tout en haut d'une belle conduite forcée, qui pourrait peut-être déboucher en surface. Dans une autre petite galerie Dada pose deux broches en U, et lors d'une prochaine sortie il envisage sérieusement une corde, car certains passages sont assez acrobatiques. Sous terre on ne se rend pas compte du temps qui passe, et nos estomacs nous rappelant à l'ordre, nous décidons de revenir dans la salle à la base des puits d'entrée pour casser la croûte, mais hélas sans notre ami le rouquin ! En l'absence de ce mécréant tentateur de Jérôme, notre pourvoyeur de vin rouge, nous faisons oeuvre de tempérance et d'abstinence ainsi qu'on nous l'apprend au séminaire. Aprés la pause casse-croûte et toujours avec une température agréable, Dada pose à nouveau deux broches pour une escalade au bas des puits d'entrée à - 18 avec une petite corde afin que notre cinéaste, sa caméra et ses éclairages puissent aller filmer, sans se casser la figure, des fistuleuses de toute beauté au plafond de la salle sous un angle inédit.

Ayant rempli le programme de la journée, nous décidons à notre grand regret de remonter vers la chaleur du dehors. Arrivé à moins trois mètres on aurait dit dit qu'on ouvrait la porte d'un four à pizza, avec la chaleur mais sans la pizza... A ma montre il était alors 13h 30. Dada sortit 5 mn plus tard. En somme nous avons passé 3h au frais dans un milieu trés agréable et concrétionné. A renouveler avec plaisir et sans modération ! 

François. 

3 juil. 2024

Initiation aux trois mille-pattes

Participants : Daniel, François, Jérôme, Jérôme, Nina, Noam, Sylvie, Vincent
TPST : 4h45

En ce début d'été, les derniers survivants de la garde impériale du Speleus Imperator Dada 1er ont convié à une visite de la grotte des trois mille-pattes au Baou des Blancs un couple passionné de patrimoine Vençois, Sylvie et Jérôme. Tiens, nous nous retrouvons du coup avec deux Jérôme. Le proverbe dit bien : "si trois personnes ayant le même prénom se rencontrent on peut baptiser un âne" mais hélas pour le pauvre bourricot le troisième était absent. Complètent la liste notre ami Vincent et ses deux enfants Nina et Noam, Jérôme (celui du GSV), Dada le Prezi, et le rédacteur de ce compte-rendu, François. 
     
Suite à une mauvaise compréhension due à des vapeurs alcoolisées persistantes de la veille certains loupèrent le lieu de rendez-vous ce qui occasionna un brouhaha proche de l'émeute chez les vielles couennes du club. Mais l'indulgence et le pardon ayant guidé de tous temps les pèlerins du GSV, la bonne humeur reprit vite le dessus et nous voilà tous partis pour la dure grimpette vers la grotte. Aprés une demi-heure de sudagne, nous nous équipons prés de l'entrée de la cavité, dans l'équivalent de deux mètres carrés entre la paroi et le vide ("mais qu'est-ce qu'on est serré au fond de cette boite, chantent les sardines !") Suivant alors notre Guide Suprême Daniel, le seul capable de nous conduire au coeur de ce labyrinthe, nous entrons dans le trou à 10h45. Nous faisons la tournée des différentes salles et boyaux avec étroitures, ressauts, et escalades. Aaah vous avez voulu venir : il ne faut jamais écouter les anciens kamikazes du club ! A part les deux enfants, tous tirent la langue. Les trois mille-pattes est le plus vaste réseau souterrain de la Commune de Vence, mais il demande quelques efforts pour livrer tous ses secrets. 






Ayant pris du retard au départ et compte tenu de l'état de fraîcheur plus qu'approximatif de la mauvaise troupe, nous ne monterons pas dans les parties hautes qui abritent notamment la salle du cierge blanc. Ce sera pour un prochain épisode ! Quelques petits incidents agrémentent le cheminement, à savoir des égarements de parcours pour François et Vincent,


 les genoux en lambeaux de Jérôme (celui de Sylvie), 


un jean déchiré aux fesses pour Sylvie, 


une mauvaise transmission des ordres présidentiels quant à l'endroit où laisser les kits de bouffe (mais çà on y est habitués), le tout dans la joie et la bonne humeur. Du coup, au lieu de déjeuner dans la très belle salle du théâtre, nous nous contentons de l'annexe. Après un repas arrosé d'un bon rouge pour les anciens, et de grenadine pour les enfants, nous décidons à l'unanimité de squizer les étages supérieurs de la grotte par charité chrétienne pour les jambes de Jérôme et les fesses de Sylvie. Seuls les deux inépuisables morpions Nina et Noam voulaient continuer, mais heureusement au GSV ce sont encore les vieux qui commandent !

ll est 15h30 lorsque le dernier touriste sort de la grotte. Surprise : la végétation est trempée par la pluie. Il est vrai que sous terre on est l'abri des caprices de la météo et facilement déconnecté des turpitudes du monde extérieur, qu'il s'agisse de nuit, de jour, de beau ou de mauvais temps...

Nous redescendons alors vers la civilisation avec ses bruits, ses odeurs, ses couleurs, et des préoccupations que nous avions laissées aux voitures. Mais c'est promis, nous remonterons au Baou des Blancs pour se finir les trois mille-pattes ou visiter d'autres cavités toutes aussi belles.

Reste à mettre le choix dans la date (contrepèterie préférée de notre ami Jérôme, celui du GSV...).



François.

(Photos de Sylvie)



22 juin 2024

Sortie interclub à la Grotte des Trois Mille-Pattes

Participants : Vanessa, Sylvie, et Béatrice (Club Martel), Nicolas (individuel FFS), Daniel, Mathieu et François
TPST : 5h30

Sortie interclub ce samedi à la Grotte des trois mille-pattes. Le rdv est fixé à 9 h au parking du départ du sentier montant au Baou des Blancs. Il y a du monde pour cette sortie : Vanessa, Sylvie, et Béatrice du Club Martel, Nicolas individuel FFS, Dada, Mathieu, et le narrateur du compte-rendu, François, tout trois du GSV.

Mais oui, vous avez bien lu, une sortie interclub !

Il fût un temps, et les anciens pourraient vous le dire, où c'était la guéguerre entre les clubs, où rien ne se confiait, tout était caché ! Mais les temps ont changé et les mentalités aussi, et c'est tant mieux pour l'ambiance, d'autant plus que si un secours avait été nécessaire, il aurait bien fallut faire appel au spéléo secours comportant d'autres spéléos non vençois !

Nous nous équipons léger, et montons à la grotte. Dieu que cette montée est raide ! à éviter en cas de chaleur, car il y aurait des dégâts dans les rangs ! mais heureusement il ne fait pas trop chaud. Cela ne nous a pas empêché d'être en nage arrivés à l'entrée après 1/2 heure de grimpette.

Nous nous équipons et entrons dans la grotte, il est alors 10 h 15. Nous avons droit à une visite guidée par le président. Heureusement qu'il était là, car pour trouver les passages et la sortie au retour, cela aurait été mission impossible, la grotte étant un vrai labyrinthe !

Mais par contre quelle beauté ! elle vaut vraiment le coup-d'œil. On monte, on descend, on remonte pour manger puis on ressort repus et heureux. Les filles suivent tant bien que mal, et les gars tirent la langue ! mais pas après les filles, bande d'obsédés ! il y a pas mal de crapahut dans ce trou qui est en fait une énorme trémie avec de très gros blocs ! La grotte a été bombardée de flashs et de photos, mais pas de stars comme à Cannes, les filles ayant été sages, en suivant scrupuleusement les indications !

Nous sortons du trou, il est alors 15h45. Après s'être déséquipés, nous redescendons vers le bruit et la civilisation, avec quelques bonnes glissades dans la descente car le sentier est vraiment de plus en raviné et abimé.

L'interclub a beaucoup apprécié la visite. Une autre sortie est à prévoir dans le secteur est du baou des blancs avec la visite de la grotte chabert et de la grotte du cocon.

François.

9 juin 2024

Sortie 'light" à l'aven du chapeau II

Participants : Bernard, Daniel, François, Jérôme

TPST : 2h15

Voilà un sortie allégée dans tous les sens du terme pour notre vieille garde du Groupe Spéléo de Vence.

En ce premier dimanche de juin, certains étant libres, quatre gars du GSVence alléchés par la dernière découverte de leur président, décident d'aller visiter l'aven du chapeau II, sur le plateau de Roquefort les Pins. Pourquoi allégée me direz vous ? Mais tout simplement parce que les actifs du GSV étant en ce moment en sieste obligatoire, l'effectif ne se trouva être que de quelques mordus et passionnés du monde souterrain.

- Allégée parce que quatre courageux spéléos sur tout l'effectif du club ont répondu présent à l'invitation du président Dada.

- Allégée parce que la cavité visitée n'avait que 24 m de profondeur pour environ une cinquantaine de mètres de développement.

- Allégée parce que notre ami et doyen Bernard a fait une cure de jouvence et d'amaigrissement (pensez donc, il a perdu 12 kg !) 

Voila trois critères d'allègement, qui  incitent à dire "c'est pas grand chose !", mais quand on voit ce que nos yeux ont vu, on aimerait bien y retourner, rien que pour la beauté de cet aven, et je pèse mes mots !   

Le rendez-vous était fixé pour 9h30 au départ de la piste du Debram, et à 5 mn près le GSV version allégée était présent. Le trou étant déjà équipé nous descendons. Il était alors 10h15 au clocher de l'Eglise ND de Roquefort. Priorité présidentielle, Dada ouvre la marche, suivit de notre reporter en chef Jérôme qui, je pense, a loupé sa vocation ! Suit notre ami Bernard, celui qui est tombé dans la marmite étant petit, puis le rédacteur de cet article, le révérend Père François, pour fermer la marche.    

En hors-d'œuvre, un joli puits d'entrée de 12 m bien lisse et trés esthétique : à la remontée, les rayons du soleil passaient par l'entrée, donnant un spectacle du plus bel effet ! Vient ensuite un méandre concrétionné à outrance à parcourir en main courante, jusqu'à un petit puits de 4 m. Nous arrivons finalement dans une jolie salle très décorée, à - 20 m, avec de fines fistuleuses magnifiques en plafond.

Dada nous fait visiter quelques parties ornées de concrétions remarquables aux fistuleuses d'une finesse étonnante, l'une d'entre elles faisant environ 1,5 m de longueur pour quelques mn de diamètre ! Si vous éternuez à proximité elle se casse, c'est garanti ! Autant vous dire que notre ami Jérôme a fait chauffer sa caméra. 

Nous cassons la croute, il est alors 11h 45. Le GSV étant trés respectueux des traditions, notre ami Jérôme nous sortit du fond de son kit un bon rouge, et pas un rosé, la vieille garde n'aimant que le rouquin ! Mais les bonnes émotions quand elles sont trop fortes, en plus du plaisir qu'elles procurent peuvent provoquer des dérangements nécessitant une évacuation rapide. Ne voulant pas souiller la beauté de ces lieux, certains n'ayant pas mis de couches culottes ont préféré remonter sans trop tarder avec des risques de pollution imminente ! Quel fut notre étonnement de voir que la perte de poids de notre ami Bernard, lui donna des ailes, et qu'il sortit assez rapidement du trou, bien allègrement. Quand je pense que certains critiquent les cures d'amaigrissement, ils auraient eu là un bel exemple d'efficacité.     

A 13h40 nous étions tous dehors, avec comme bruit de fond le tonnerre et l'orage qui s'annonçait venant des baous !

Rapidement changé aux voitures, et après s'être soulagés dans la nature pour certains, nous repartons vers la civilisation, nous promettant de revoir cet aven, mais sur l'écran de la salle de réunion du club. 

François


La sortie en images qui bougent est ici :