18 déc. 2016

Traversée Khéphren-Khéops

Participants : Daniel, Jérôme, Bernard, François, Mathieu, Franck et Frédéric
TPST : de 3h à 3h30

Dernière sortie de l'année et petite fête "rince dalle". On a effectué la traversée Khéphren-Khéops, avec arrêt pour manger et boire quelques coups dans la salle du Khéphren. L'occasion pour le nouveau, Franck (3ème sortie), de constater qu'on peut allier sérieux et plaisirs ! C'était sa première traversée. Il a pu aussi goûter à de l'étroiture et à du puits étroit !
Après toutes ces agapes, nous nous sommes dirigés vers la sortie par le Khéops. Premier sorti, Dada, à 14h20, et dernier à 14h50, sous un temps clément. On est reparti vers 16h.

Frédéric












14 déc. 2016

Grotte des Trois Mille-pattes

Participants : Daniel et Frédéric
TPST : 10h05 (de 9h15 à 19h20)

On a travaillé sur divers endroits des Trois Mille-pattes, entre autre Salle du Cierge Blanc : on a fait une boucle ! On s'est rendu ensuite dans la salle n°3 : avancée sur une suite possible. On a aussi fait un tir dans la lucarne sur le côté droit de la 1ère salle. Suite au prochain numéro...

Frédéric






11 déc. 2016

Grotte du Chaos

Participants : Daniel, Jérôme et Mathieu
TPST : 30 minutes !

Lors de la dernière réunion, le Président avait décrété que la sortie dominicale suivante serait consacrée à de la prospection au-dessus de Vence. En langage présidentiel, cela veut dire que le père Dada avait repéré des trous au cours d’une vadrouille précédente et qu’il voulait approfondir la question. Neuf heures trente : nous voilà donc partis en ce frais dimanche brumeux vers le Puy de Naouri, sur les contreforts du Col de Vence. Après une heure et demie de marche sur un GR de bonne tenue et à travers quelques traces de sangliers au milieu des ronces,  nous débouchons sur un chaos rocheux avec vue imprenable sur Vence et la Côte.


Comme nous l’avions deviné, le Président repère en un clin d’œil un trou au milieu des blocs (« Ah, c’est là que je l’avais vu ! ») et s’y engouffre, décamètre à la main. Le temps de passer un bleu de travail, Mathieu furète à quelques mètres de là et tombe sur un deuxième orifice dans lequel il s’enfile prestement. Ne voulant point pourrir mes vêtements, je laisse les deux acolytes à leur exploration souterraine, me contentant de pointer au GPS les deux entrées. Elles seront baptisées, de façon très originale, « Grottes du Chaos n°1 et n°2 ».


D’un point de vue géologique, il ne s’agit pas de creusements karstiques mais de cheminements sous des éboulis. C’est peu profond, instable à souhait, mais pénétrable et totalement obscur passé quelques mètres : ces boyaux peuvent donc être répertoriés à l’inventaire des cavités, dixit le Président du CDS06. J’entends papoter sous mes pieds, signe que les fonctions vitales de mes compagnons sont intactes et qu’ils ne se sont pas pris un bloc de roche sur la cafetière.

Alors que je commence à me peler délicatement le jonc, le soleil finit par pointer au-dessus des nuages et j’en profite donc pour explorer le chaos, manquant me casser la figure plusieurs fois dans les ronces. Ma seule trouvaille est un orifice quasi rectangulaire recouvert de mousse dont le fond terreux un mètre plus bas laisse deviner un départ horizontal. Je le pointe au GPS.

Finalement, Dada et Mathieu s’extirpent de leurs trous respectifs et me révèlent que les deux entrées se rejoignent au bout de quelques mètres pour ne plus faire qu’un seul boyau plutôt confortable agrémenté de deux ou trois petits volumes. Tels deux gamins comparant la longueur de leur zizi, les explorateurs du dimanche m’annoncent le développement de leurs parcours respectifs. Mathieu gagne avec 24 mètres, Daniel devant se contenter d’une petite vingtaine de mètres.

Pour pallier à la déconfiture présidentielle, il est décidé à l’unanimité de déboucher sur le champ une excellente bouteille de Moulin à Vent 2014 tirée du sac de Mathieu, midi sonnant au clocher de Vence. Un café bien chaud agrémenté de quelques chocolats conclut le déjeuner. Peu après retentit le bruit de la massette et du burin : Dada marque la grotte du Chaos du sceau officiel du GSV. En voilà une que les autres n’auront pas, et comme le dit le Président : « c’est bon pour les statistiques ! ». 

Pendant que Daniel grave, Mathieu jette un œil sur le trou moussu que j’ai repéré un peu plus loin. Il descelle quelques pierres instables histoire d’agrandir le passage et provoque un éboulement de belle facture qui comble au tiers la cavité : pas de regrets, ce que je croyais être un départ horizontal ne donnait en fait sur rien.

Le soleil disparaissant derrière la crête il est près de 14h quand nous entamons la redescente vers la voiture.

Jérôme


1 déc. 2016

Désobstruction Décembre 2016: 10 sorties


SUR VENCE: 5 sorties.

-Grotte des Trois Mille-Pattes (Baou des Blancs): 3 sorties (Dada et Fred); ils continuent d'ouvrir différents départs entrevus lors des séances topo estivales. Ils ne font que des boucles, mais pas de 1ère intéressante. Ils en profitent pour calibrer d'anciens passages.
-Plan des Noves: 1 sortie (Dada). Déséquipement de la grotte des randonneurs et de l'aven Marion (157 X4). Prospection et découverte d'un nouveau départ à ouvrir.
 
-Haut Malvan (colle des Naouries): 1 sortie (Dada, Jérôme, Mathieu). Suite à un mini-interclub courant novembre qui a regroupé Britt, René (ASPTT), Dada et Christophe (GSV) partis à la recherche des fameuses sources du Malvan, nos trois compères ont bravé le temps froid pour aller voir ce que notre président avait repéré le mois précédent. Il faut dire qu'en novembre, sur le trajet des sources, alors que Britt René et Christophe ouvraient courageusement le chemin à travers les ronces, Dada avait disparu; nous n'avons pas mis longtemps à le retrouver, il suffisait de suivre les blocs qui volaient; il errait en fait dans un chaos de blocs, voyant du noir partout. Il nous a finalement rejoints, disant qu'il faudrait revenir dans ce lieu prometteur. Ce qui fut donc fait ce 11 décembre, Dada ayant réussi à embringuer dans son périple les 2 naïfs Mathieu et Jérôme (Christophe lui a préféré rester au chaud, ayant noté en bon géologue que cet endroit correspondait un petit effondrement gravitaire, laissant voir de ci de là un peu de "noir" entre les blocs, donc avec peu de chances de découvrir un magnifique aven). Toute cette journée est d'ailleurs racontée (et mes dires confirmées) par l'article du 11 décembre que MonPetitJérôme a rédigé.

 
SUR ROQUEFORT les PINS: 4 sorties.

Embut du Débram (105 F1): Dada. Calibrage du début du boyau de 17m de long à -12m. La 1ère partie de ce boyau est ingrate. En allant en direction du fond, c'est déjà galère; alors en revenant du fond, fatigué, trempé, avec le kit rempli d'un perfo 36V, de 2 ou 3 accu, d'une combi de plongée humide, c'est la goutte d'eau...Dada s'est donc armé de patience et de son perfo pour calibrer ce passage à la con. Ce travail devenait vraiment nécessaire car cette partie à elle seule pouvait décourager l'attaque du chantier au fond. Depuis le temps qu'on en parlait, il l'a fait.
Il a aussi calibré le passage vers -40m, en haut du ressaut de 3m, où de l'eau stagnait dans des cuvettes après chaque pluie légère (et à plus forte raison après chaque crue). Faut dire que ce passage se trouve à l'aplomb de l'endroit où on retrouve l'actif que l'on perd juste avant le boyau de 17m dont je pale plus haut. Encore un chantier à attaquer!
Et il a aussi continué son chantier du siècle, à savoir le creusement d'un tunnel pour shunter la voute mouillante et ainsi permettre de jonctionner la Grande Salle sans (trop) se mouiller.
 
SUR TOURETTES SUR LOUP: 1 sorties.

Prospection dans le secteur de Pie Lombard: Dada trouve 2 cavités dans les pentes du Pic Martin dont 1 petit aven (puits de 4m et développement de 6m; désob à terminer).

Christophe

27 nov. 2016

Aven Obscure

Participants : Franck, Bernard, Daniel, Mathieu et François
TPST : 3h15

Le but de la sortie de ce beau week-end ensoleillé est l’Aven Obscur sur Saint Vallier. Quelle idée d’aller s’enfermer dans ce trou alors qu’il fait beau dehors, après cet épisode pluvieux que nous avons essuyé. Mais le jeu en valait la chandelle !! 
Le rendez-vous a été fixé à 10 heures sur le parking du cimetière de Saint Vallier.  J’arrive un peu avant et pour occuper le temps, je prospecte et trouve un trou repéré 129 Z3, situé à une trentaine de mètres face au parking, mais apparemment personne ne le connait même pas par notre cher président, qui pourtant en connait quelques uns ?
Un bon quart d’heure après, tout le monde arrive enfin, c'est-à-dire Mathieu, Dada, Bernard, Franck (un nouveau attiré par la spéléo lors du forum), et moi-même.  Nous nous équipons et partons pour la cavité. Nous comptons entrer pour 11h, mais catastrophe : Dada étant chargé d’équiper la cavité n’a pas pris la clef de 13 très utile pour mettre en place les amarrages car sans elle, impossible ! Ah... Alzheimer quand tu nous tiens ?
Finalement Dada descend vers 11h30 et commence à équiper. Nous suivons tous ensuite, Mathieu encadrant à la descente Franck qui n’a pas encore l’expérience, mais se débrouille bien. Après trois puits de 12m, 23m, et 25m qui est beau, on arrive dans la grande salle de -60.
Dans cette salle, les concrétions sont de toute beauté, avec des excentriques remarquables pour le département ! Mais heureusement l’entrée difficile à retrouver la préserve des risques de dégradations que l’on rencontre souvent sous terre.
On casse la croute, puis on remonte, Bernard en tête suivit de Mathieu et Franck, moi ensuite, et Dada qui déséquipe. Nous sortons échelonnés entre 14h15 et 14h45, où nous retrouvons le beau soleil que nous avions quitté quelques heures auparavant.

François



6 nov. 2016

Affluence à l’Ollivier

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine
TPST : 4h15

Il y avait embouteillage à la Moulière en ce frais dimanche de novembre, le spéléo Magnan et le GSV ayant eu la même riche idée de visiter l’aven Ollivier. Pour les six Niçois, l’objectif était de gagner la jonction avec l’aven des Primevères à -126 m. Pour les quatre Vençois, il s’agissait surtout de promener dame Ondine dans le réseau Philippe et dans le réseau conduisant à l’ancien terminus à – 87 m, la promenade en question s’accompagnant de la dégustation d’un Pommard millésime 2004 de derrière les fagots du père Mathieu. Dès 10h15, heure d’entrée dans le trou, le Président nous fait comprendre qu’il a déjà soif, et qu’on devra donc cavaler…

L’Ollivier est une cavité sympathique squattée par Michel Siffre dans les années 70 pour ses expériences « hors du temps » et qui permet aux spéléologues de tous niveaux de contempler de beaux volumes bien décorés. Nous descendons avant les Magnan qui attendent des retardataires sur le parking et Mathieu équipe donc rapidement le puits d’entrée. Nous nous retrouvons en un clin d’oeil devant la chatière d’accès au réseau Philippe qui fait toujours son petit effet. Mathieu s’y enfile avec délectation. Jérôme, délesté de sa quincaillerie s’y introduit tout en se faisant tirer par Mathieu et pousser par Dada. Ondine, que sa taille de guêpe lui permet de ne se faire tripoter par personne, passe l’étroiture en cinq sec. Nous nous émerveillons devant la succession de salles à la hauteur démesurée et richement concrétionnées.

A midi tapantes, le Président décide qu’il est l’heure de déjeuner et que le Pommard a été assez secoué dans le kit de Jérôme. Nous faisons donc une halte dans un endroit pas trop crado au fond du réseau Philippe et procédons à la dégustation. Le Cru Classé tient toutes ses promesses tant en bouquet qu’en retour et Dada est prêt à avoir une fille dans l’année rien que pour pouvoir finir la bouteille ! Mais Mathieu qui a fermement l’intention d’avoir, lui, une fille dans l’année, lui brûle la politesse et siffle les dernières gouttes. Ondine et moi contemplons le fond de nos verres vides avec résignation.

Légèrement titubants (un plein gobelet et demi de Pommard à 14°, ça perturbe l’équilibre...), nous nous acheminons vers l’ancien point le plus bas de l’aven. Nous croisons en chemin les Magnan (sobres, eux) qui bifurquent vers la jonction Primevères-Ollivier. Nous les laissons et empruntons au passage une corde installée par leurs soins. Nous jetons un coup d’oeil au puits terminal qui marqua jadis la fin de l’exploration dans cette partie du gouffre et nous entreprenons la remontée. Ondine et Jérôme qui à eux deux ont autant le sens de l’orientation que Fred et Jef réunis repartent joyeusement vers le réseau Philippe avant que les sarcasmes présidentiels ne les remettent dans le droit chemin.

Nous mettons le museau dehors vers 14h10 et Mathieu s’extirpera du trou à 14h30. Le mistral s’est levé et pour se réchauffer pendant que Mathieu déséquipe, Ondine (qui fait aussi de la plongée sous-marine) nous fait une conférence sur l’anus amovible des concombres de mer : d’après ce que j’ai compris, tout un tas de petites bêtes s’engouffrent dans le rectum de l’holothurie (nom scientifique du concombre de mer) et lui boulottent l’intérieur. Pour connaître la suite, un petit film ici : https://www.youtube.com/watch?v=Amm_XqmS8-E. Si Bernard avait été là, il aurait regardé son anus artificiel d’un autre œil...

C’est donc avec des spaghettis collants et des rectums volants plein les yeux que nous regagnons les voitures. Qui a dit qu’on n’apprenait rien lors des sorties spéléo  ?

Jérôme

1 nov. 2016

Désobruction et autres en Novembre 2016 : 13 sorties

Vence (9) :

Essentiellement de la désobstruction et de la prospection:
  • 3 Mille Pattes (Baou des Blancs): Dada, Christophe, Frédéric (3 sorties). Ouverture de suites vues pendant les séances topo de l'été. On s'est bornés à ouvrir des passages que l'on croyait prometteurs mais qui se sont avérés donner sur des parties connues, donnant soit dans la Salle du Carrefour, soit dans la Salle en U, soit dans le réseau des Lucarnes. Le point positif, c'est qu'une fois qu'on aura à nouveau topographié ces suites, cela permettra de renforcer les boucles topo!
  • R1-Cocon (Baou des Blancs): Dada, Christophe, Frédéric (2 sorties). Calibrage de plusieurs passages dont la jonction R1-Cocon et haut du grand toboggan. Découverte d'un nouveau réseau (première sur 40/50m) situé sur le toboggan. On descend d'une bonne quinzaine de mètre en dénivelé; la partie est jolie et concrétionnée. Plusieurs suites sont à ouvrir. On jonctione aussi avec la 2e salle.
  •  L'Aspirateur (Colle Bertrand) : Dada, Frédéric (2 sorties). Ils travaillent dans le "nouveau réseau" mais il n'y a plus trop de suite évidente malgré le courant d'air.
  • Haut Malvan (2 sorties): Dada, Christophe + Britt et René (ASBTP). Désobstruction de l'entrée d'une petite résurgence trouvée par René et Britt Carlin qq années auparavant. En tentant de retrouver cette résurgence (ce qui nous a pris la matinée, en étant partis de Notre Dame des Fleurs), Dada est tombé sur une entrée de grotte basse, située en rive gauche du Malvan, sous une petite falaise, au contact entre les argiles et le calcaire. Dada reviendra seul bosser sur cette petite grotte sans suite évidente. La résurgence quant à elle se présente sous la forme d'une entrée étroite avec une cloche derrière. En crue, l'eau sourd d'une interstrate impénétrable; à l'étiage, l'eau sort d'un orifice situé 80cm sous l'entrée de la grotte. Du boulot mais à mon avis, cela en vaut la peine. Résurgence située en rive droite. On reviendra.  

Roquefort (2) :

  • Embut du Debram (105 F1) : Dada. Calibrage du boyau à -12m et  suite de la désobstruction du shunt vers la Grande Salle à -50 (cf explications au mois de Décembre 2016).

Caille (1) :

  • Visite Aven Ollivier

Saint Vallier (1) :

  • Visite initiation à l'Aven Obscur
Daniel

30 oct. 2016

Aven du Casteou n°3

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Léo
TPST : 4h30

Seize ans que le Président n’avait pas mis la botte dans ce joli trou situé à une heure de marche de Saint-Jeannet (Mathieu était à peine né) ! Je soupçonne cette heure d’ascension assez raide d’être pour une grande part responsable du manque d’assiduité de Dada quant aux visites de la grotte du Grand Duc (autre nom du Casteou n° 3). C’est pourtant le GSV qui, en novembre 1976, a découvert la magnifique suite de cette cavité découverte dans les années 50. Nous décidons donc qu’il est plus que temps de célébrer sur place le quarantenaire de la première exploration du « Réseau des Vençois », le bien nommé.

En ce dimanche de fin octobre doux et ensoleillé, nous nous retrouvons à 8 h 30 sur le parking des Pompiers à Vence pour un covoiturage vers Saint-Jeannet. Le passage à l’heure d’hiver marque les visages (une façon élégante de dire que nous avons tous plus ou moins la tête dans le cul). C’est lestés de lourds sacs à dos que nous entreprenons vers 9 h 00 la montée au Baou dont les cinq cents premiers mètres sont particulièrement hard.


Nous croisons à plusieurs reprises des traileux qui dévalent le sentier à fond la caisse (certainement des psychopathes qui se sont levés aux aurores pour attaquer le baou à la fraîche…).

Nous atteignons la grotte un peu avant 10 h 00. Pendant que la piétaille s’habille, le Président équipe le puits d’entrée de 12 m et s’étonne à haute voix que le chêne rabougri planté de façon improbable à l’aplomb du trou (et qui sert d’amarrage naturel) ne soit pas complètement pourri : ça rassure…


A 10 h 30, Mathieu est le dernier à descendre, Léo l’ayant précédé. Quant à moi, je cherche partout Dada qui, après seize ans d’abstinence, ne peut s’empêcher de fureter dans tous les coins à la recherche de souvenirs du bon vieux temps. Si le GSV  a délaissé la cavité pendant des années, cela ne semble pas être le cas d’autres groupes car un fil d’ariane récent a été tendu pour guider le spéléo-touriste vers les trois belles salles très concrétionnées qui constituent le Réseau des Vençois .


Délaissant une échelle de bois fossilisée dont les barreaux ont dû connaître les semelles du père Martel en personne, nous suivons le fil d’ariane jusqu’à la base d’une corde au sommet de laquelle une étroiture nous conduit à la première salle dite de « la licorne ». Nous y découvrons avec ravissement un riche concrétionnement fait de fistuleuses et de petites draperies. La licorne en question est une interprétation fantasmatique (voire cauchemardesque) de notre Président qui a vu dans une coulée de calcite surmontée d’une stalagmite la représentation du célèbre animal légendaire.


Une petite grimpette un poil casse-gueule (l’endroit est plutôt glaiseux) nous conduit dans la deuxième salle, en fait la partie supérieure de la première, dont le plafond décoré de centaines de fistuleuses est absolument magnifique.


Dans un coin, nous nous extasions devant un gour cristallisé qui scintille sous nos éclairages.


C’est dans ce somptueux décor que nous casserons la croûte non sans avoir débouché une bonne bouteille de Côtes de Bordeaux en l’honneur des 40 ans de la découverte du Réseau des Vençois.


Après avoir conclu notre collation par des crêpes maison aimablement fournies par la maman de Léo, nous nous hissons tant bien que mal à travers une chatière qui débouche sur la dernière salle dite « des minarets ».


Les minarets en question sont en fait des stalagmites et des colonnes particulièrement travaillées.






Certains visiteurs n’ont pu s’empêcher de toucher la calcite immaculée de leurs grosses pattes boueuses, et force est de constater que le taux de crétins sous terre est à peu près équivalent à celui qui prévaut en surface…

Nous avons croisé lors de notre progression trois chiroptères profondément endormis que nous avons pris soin de ne pas réveiller.


La sortie se fait sans encombres et Léo passe les doigts dans le nez le fractionnement plein vide et quelque peu acrobatique qui couronne le puits d’entrée.


Il est 15 h 00 lorsque le Président passe la tête hors du trou et décrète que nous n’y retournerons que dans 16 ans parce que ça fait quand même beaucoup de marche à pied et qu’il a plus l’âge pour toutes ces fantaisies et que les spits sont cracras et que le sac est trop lourd et que scrogneugneu… Bref, nous nous donnons rendez-vous en 2032 et redescendons tranquillement vers la voiture.

Jérôme