21 oct. 2018

Aven de la Bousculade

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine et Pierre.
Excusée : Audrey 
TPST : 5h environ

Aujourd’hui le GSV se retrouve au Col de l’Ecre avec pour objectif de tâter de la corde dans l’Aven de la Bousculade, que le club n’a pas visité depuis des temps lointains et obscures.

Nous arrivons avec Ondine à 9h30 sur le parking du col où nous retrouvons la moto de Jérôme sans son propriétaire. L’œnologue du club avait apparemment une affaire à régler dans la végétation. Les salutations faites, nous remarquons une chose étrange : Le convoi présidentiel a du retard. A leur arrivée, nous remarquons l’absence d’Audrey. Mathieu nous explique qu’après avoir poireauté au point de rendez-vous de Vence avec Daniel, ceux-ci ont fini par apprendre que suite à une soirée trop arrosée, dame Audrey a la tête dans le pâté et ne pourra être des nôtres aujourd’hui.

Nous sentons le président quelque peu agacé par ce léger contre-temps, mais après quelques mots échangés nous prenons le chemin en direction du plateau de Cavillore. Après ¾ d’heure de marche nous arrivons devant la cible.


Tout le monde se change au soleil tranquillement, puis le président part en tête équiper la cavité. Jérôme, qui sera le vidéo-reporter et photographe du jour, lui colle au train et nous entendons au loin Dada mécontent de trouver des amarrages foireux. Mathieu, Ondine et moi-même décidons de patienter à l’ombre d’un arbre le temps que le duo de tête s’enfonce plus profondément dans le trou.


Après un certain temps Ondine se lance dans l’aven, suivie de Pierre puis de Mathieu (notre deuxième reporter photo). Il doit être pas loin de 11h. L’entrée de l’aven qui parpine sévère donne directement sur un P21 agréable, une coulée de calcite puis un P8 tombant dans une première salle. Le temps que Dada équipe la vire et le P16 suivant, Jérôme et Mathieu réalisent quelques clichés et rapidement Ondine fait les frais du mannequinat pendant que je me faufile sous les blocs éboulés de la salle histoire de passer le temps.



Une fois l’équipement fini, le président remonte et sonne l’heure du repas, Jérôme débouche une mini bouteille de vin et soupire face à quasi abstinence alcoolique de la relève du GSV qui lui fait remarquer que cela en fait plus pour la vielle garde, sur ces mots Jérôme acquiesce puis ressert le président.

Le repas fini, le groupe se remet en route par la descente d’un P16, un passage dans une lucarne puis un P20, plusieurs ressauts, petits puits et un P12. Une fois tout le monde en bas, le président finit de complètement s’énerver sur un amarrage fixe complètement foutu, et ce n’était pas le premier…

Pour éviter les foudres du président, Ondine et Jérôme s’échappent explorer une petite galerie très boueuse mais au plafond concrétionné. Pendant ce temps, Mathieu tend sa pochette à spit au président qui, pour se calmer, plante un amarrage tout neuf au tamponnoir et peux enfin équiper la suite. Tout le monde se retrouve à la base d’un P4 d’où part le méandre des becs volants, mais une pénurie de corde, due à une fiche d’équipement incomplète, sonne l’arrêt de la progression devant un P13, l’objectif initial de -140m ne sera pas atteint cette fois.

L’équipe restant sur sa faim entame alors la remontée vers la sortie sur un bon rythme, Jérôme et Mathieu passent devant, Ondine et Pierre suivent en restant à l’affût du kit de corde de Dada qui déséquipe. C’est finalement Ondine qui remportera l’honneur d’extraire du trou le kit de corde présidentiel.


Une fois arrivé dehors c’est devant ses troupes que le président proclame que jamais plus il n’équipera de cavités non brochées ou correctement équipées. Une fois remis de cette annonce fracassante et après avoir englouti une boite de douceur chocolatée, le GSV se change et prend le chemin du retour à la voiture.
    
Pierre

14 oct. 2018

Aven Sauvage

Participants : Ondine, François, Daniel et Mathieu
TPST : 4h environ

Entre François qui sait qu'il ne sait rien et Ondine qui sait qu'elle ne doit rien dire, on n'a trouvé personne pour faire un compte-rendu. Les temps sont durs. Il va falloir apprendre à s'en passer. Même les photos ont dû apprendre à se passer d'éclairage et le Président de vin dominical. La seule chose dont on ne manque pas, ce sont les idées. D'ailleurs la preuve : on est allé faire l'Aven Sauvage. 


















Mathieu

1 oct. 2018

Désobstruction Octobre 2018 (12 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs, Dada & Fred) : 6 sorties.

-Baume qui remonte (5 sorties, Dada et Fred) : ouverture de différents passages vus précédemment. Ouverture en plus de 2 passages qui donnent sur 2 nouvelles entrées. Fred fait des photos. Le développement dépasse les 200m.
-Grotte des ampoules (1 sortie, Dada) : désob terminus.

SUR ROQUEFORT les PINS : 5 sorties (Dada, Christophe).

-Grotte du soleil couchant et aven de la fourmilière (Dada et Christophe): fin des travaux et pointage de ces 2 cavités situées a moins de 150m au-dessus de la route. Trop de boulot pour continuer. Elles seront inventoriées sous les numéros 105H4 et 105I4.
- Aven des Asperges (Dada): Prospection et recherche de cette cavité car Dada a entendu dire qu'une partie n'avait pas été topographiée. Retrouvés les cavités 105N1 et 105M1.

SUR TOURRETTES : 1 sortie (Dada).

-Prospection dans les gorges du Loup, dans le vallon des Bouirades aval, des barres sous Pié Magnaou où une petite cavité/baume de 3m de dvt a été trouvée.

SORTIES CLUB (en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Aven Sauvage (Gourdon, Club) ; aven de la Bousculade (Gourdon, Club) ; Grotte du Revest-Grotte du Feu (Gourdon, Pierre), Grotte de la Mescla (Malaussène).

Pour le club,
Christophe

30 sept. 2018

Aven de la Maison

Présents : Daniel, François, Mathieu et Pierre.
Temps passé sous terre : 5h

Le GSV se retrouve sur le plateau de Caussols pour sa descente dominicale. Pour cette sortie, le président Dada a décidé de traîner sa troupe à l’aven de la maison et par le même coup apprécié, après quasiment un an, l’avancée des travaux d’exploration et de calibrage réalisés de main de maître par son découvreur Alain Gomez et ses acolytes. Rendez-vous est donné à 10h à la mairie de Caussols. Une fois tout le monde arrivé, nous partons en direction du trou accueillis par Alain qui nous a permis la visite de sa trouvaille.
 
Il est approximativement 11h quand Dada s’engouffre dans la cavité, suivi ensuite de François, Pierre et Mathieu qui ferme la marche. Nous nous enfilons tranquillement les premières séries de puits de fort belle facture. De belle taille et de volumes généreux, il en est de même sur l’ensemble du parcours. Même si les concrétions sont quasi inexistantes, les puits en eux-même restent très beaux. Certains permettent d’observer de magnifique strate de calcaire ou de très beaux fossiles de coquillages et tests d’oursin en abondance.

Finalement nous arrivons assez vite à la cote approximative de -130 où s’ouvre le départ d’un méandre étroit. Le président s’élance, François passe la tête, hésite, puis recule. J’observe à mon tour, puis après m’être délesté de la quincaillerie superflue, je me lance dans le méandre non sans hésitation, puis avec grand amour. Après un départ inconfortable, celui-ci s’avère au final pas si étroit que l’entrée le laisse imaginer. Une fois extrait de cette portion de progression horizontale, j’informe le président que François a renoncé devant le départ étroit du méandre.

Nous continuons donc la progression à trois et arrivons vite à l’ancien terminus qu’avait atteint l’an passé une équipe déjà réduite du groupe, pour les mêmes raisons. Après avoir descendu un petit puits dont la base est noyée, une nouvelle étroiture est à franchir. Celle-ci, légèrement verticale et mouillante, s’ouvre sur un ressaut de 4m normalement descendu en désescalade par les explorateurs de l’aven. Dada préfère y installer une main courante sur amarrage naturel histoire de se laisser glisser dans l’étroiture et descendre le ressaut en toute sérénité (cette main courante sera vraiment parfaite pour faciliter la remontée de l’étroiture). Après avoir tenté une première enfilade jusqu’au bassin, ne sentant rien venir sous mes pieds j’hésite et laisse passer Mathieu devant moi histoire qu’il me décrive la réception et puisse me rassurer sur la présence de bonnes prises de pied sur la paroi opposée pour permettre une remontée. Car se laisser glisser en mode allumette bras tendu au-dessus de la tête dans une étroiture verticale en frottant de partout, ça va tranquille, mais pour y remonter au retour c’est une autre histoire. Après le rapport de Mathieu, je me laisse donc glisser dans l’étroiture et me rend compte que celle-ci n’est finalement pas si terrible que ça. Comme quoi la spéléo ça se passe beaucoup dans la tête, quand ça passe bien sûr.

Après un puits de 25m, nous passons à la pause repas rapide et très pieuse. Et nous repartons aussi sec pour la suite des puits. Dada équipe avec l’emprunt de mousquetons perso de Mathieu et la corde lovée laissée au départ du puits. A ce niveau le calcaire des parois est entrecoupé de saillis de silex recouverts de manganèse d’un noir parfait et de forme diverse : galet, langue, pointes sculptées parfois de façon excentrique ou sphère presque parfaite, posés à la base des puits parfois de gros calibre ou fixés aux parois rappelant des têtes fémorales. Ce contraste de manganèse sur le calcaire fait l’unanimité dans le groupe et nous regrettons sérieusement d’avoir laissé les appareilles photos à la maison. La descente d’un dernier puits de 8m sur amarrage simple sonne l’arrivée au terminus actuel de l’exploration estimé aux alentours de -230m. Dada sonde les différentes suites qui s’offrent à l’équipe Gomez, estimées par leurs soins à quelques ressauts et 20 m de vide. Le chant des caillasses lancées par Dada laisse penser au président que cette estimation est peut-être bien sous-estimée.

Laissant Mathieu et Dada à leur sondage et observation, je commence la remontée jusqu’à l’étroiture mouillante où j’attends en chanson que Mathieu me fasse passer son kit perso, histoire que celui-ci ne prenne pas l’eau, puis je reprends la remontée. Le méandre passe finalement pas si mal avec quelques râles et insultes de soulagement et à la sortie de celui-ci je constate que François a joué du maillet/burin sur l’étroiture d’entrée du méandre. L’ensemble de la remontée se fait très bien et permet une nouvelle fois d’apprécier les volumes et l’architectures agréable des puits.

Nous retrouvons François à la sortie de l’aven sous le soleil. A la file indienne : 16h pour Pierre, 16h10 pour Mathieu et 16h25 pour Dada qui s’est occupé de remonter la corde du puits d’entrée. Nous rejoignons les voitures, et partageons nos impressions avec Alain sur l’aven. Au plaisir d’y refaire une visite et voir la suite de leurs travaux et surtout sans oublier les appareilles photos cette fois.

Pierre

16 sept. 2018

Foire aux vins : dégustation du St-Joseph

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine et Pierre
TPST : 6h30

Comme tous les grand crus dont on ne débouche une bouteille que de temps en temps, l’aven Saint-Joseph fait partie de ces trous que l’on savoure rarement mais pleinement. La dernière sortie présidentielle au Saint-Joseph remontant à l’hiver 2012, il est donc temps de retourner tremper nos bottes dans le ru cristallin qui serpente au fond du gouffre.

A 9h30 tapantes en ce beau dimanche de fin d’été, les spéléo-œnologues du GSV se retrouvent à Saint-Vallier pour un co-voiturage 4x4 jusqu’au trou. Nous devons déplorer l’absence de François qui au dernier moment, et par un lâche SMS, se fait excuser pour cause de bringue la veille (d’après ce que j’ai compris il a enterré la vie de jeune fille de sa sœur qui a 70 ans...). Mathieu le soupçonne d’avoir abusé du vin de messe.

Au GSV, un grand cru se caractérise avant tout par son accessibilité : plus l’entrée de l’aven est proche des voitures, plus tout le monde est content ! Le Saint-Joseph s’ouvre pratiquement au milieu de la clairière où nous garons les autos. On ne peut faire mieux. Du coup, le temps de se changer et de se harnacher, il est 10h30 quand nous nous introduisons dans la trapounette cimentée de 50 x 50 cm, œuvre de l’entreprise de maçonnerie Mellot-Gomez, bien connue dans le milieu spéléo.





Avec 240 mètres de profondeur et plus de 5 kilomètres de développement, le système Saint-Joseph contentera tout aussi bien l’amoureux des belles concrétions que l’obsédé des boyaux suintants, le fétichiste des bottes trempées ou encore l’amateur de beaux volumes architecturaux. Bref, il y en a pour tous les goûts et c’est pour ça qu’on l’aime… Le Président ouvre la marche pour équiper, suivi de la frétillante Ondine et du sémillant Pierre qui ont été désignés porteurs de kits de corde à l’unanimité de Mathieu et de votre serviteur (nous, on a passé l’âge de faire les sherpas). Ledit Mathieu a par ailleurs décidé de mitrailler de A à Z la virée souterraine, ce qui a fait soupirer le reste du groupe par avance résigné à faire du mannequinat.

Le P25 de l’entrée se savoure comme un bon vin : généreux, charpenté et ample, il se descend tout seul. Les choses se corsent lorsque nous approchons du fameux méandre long de 40 mètres qui nous mènera au P70. Le panneau artisanal en lettres noires sur fond jaune qui garde l’accès au boyau fout les chocottes : « si un orage se déclenche sur le plateau, le tube se remplira d’eau en quelques minutes et tout ce qui rampe à l’intérieur à ce moment-là périra noyé comme un rat ». Le Président, qui n’aime pas l’eau, nous confie à voix basse qu’il s’aventure toujours avec appréhension dans ce conduit. Il concède toutefois que si c’était du vin qui venait à ennoyer le méandre, il se sentirait plus à l’aise.

Pierre lui fait remarquer respectueusement qu’avant qu’il pleuve du vin sur le plateau de Saint-Vallier… Par chance, le temps est sec et seules deux petites flaques attestent d’une averse survenue quelques jours plus tôt. La reptation est tranquille, et à part deux passages surbaissés, le laminoir ne présente aucune difficulté. Quelques ressauts plus tard, nous atteignons la tête du P70 que le Président a décidé de shunter en passant par des petits puits parallèles sertis dans la calcite. Ondine, toujours partante pour découvrir de nouvelles techniques spéléologiques, demande à Dada s’il ne pourrait pas plutôt équiper le P70 en plein vide en raboutant toutes les cordes. Je calcule mentalement que cela représenterait au moins quatre passages de nœud, à raison de trente minutes de galère par nœud et par personne à multiplier par deux puisqu’il faudra remonter. Notre ingénieur Mathieu estime que cela nous ferait ressortir du trou à minuit, ce qui est impensable pour le Président qui ne raterait pour rien au monde son épisode de « Plus belle la vie ». Ayant déjà goûté avec amertume le passage de nœud dans un lointain passé, j’approuve le choix présidentiel. Confronté à des spits foirés et autres joyeusetés dues à la sous-fréquentation de l’aven, Dada met pas mal de temps à équiper la succession de puits, mais tout en ronchonnant et en pestant, il fait en sorte que nous nous retrouvions à la base du P70 pour midi trente. Ça tombe bien, il est l’heure de déjeuner.




J’exhibe une bouteille de saint-joseph Domaine de Champal 2017 pour fêter dignement nos retrouvailles avec le trou homonyme. Nous débouchons et dégustons.




Notre œnologue Mathieu nous explique que si ce viticulteur spéléologue aux origines teutonnes a ainsi baptisé son domaine, c’est qu’en allemand, « J’enfile » se dit « Ch’empale ». Le con. Pierre et moi nous étranglons et le vin nous jaillit des narines tandis qu’Ondine fait remarquer qu’absente aux dernières sorties du GSV, elle avait perdu l’habitude de cet humour cavernicole si particulier à base d’orifices. Le Président secoue la tête et lève les yeux au ciel, en même temps que le coude. Pour digérer, nous allons ensuite explorer la vaste galerie fossile à moins 127 avec ses superbes draperies et son merveilleux plafond immaculé incrusté d’aragonites, d’excentriques et de stalactites bizarroïdes. Ce fourbe de Mathieu en profite pour dégainer son appareil photo et nous met à contribution pour réaliser les clichés qui illustrent ce compte-rendu. L’enfoiré.











Le pensum exécuté, nous descendons ensuite un dernier P9 qui nous mène au niveau de l’actif à moins 135 mètres. Après avoir déambulé dans l’aval, nous nous acheminons vers l’amont. Roches déchiquetées, eau cristalline, gours, il n’y a décidément rien à jeter dans le Saint-Joseph. Nous avons du mal à retenir Ondine qui, malgré ses chaussures de marche (elle a déchiré ses bottes dans des trous pourris varois cet été), se rue avec enthousiasme dans l’eau glacée vers la première voûte mouillante. Elle qui est si frileuse nous surprend par sa détermination à se tremper complètement pour aller découvrir les merveilles de la Galerie du Rat. Nous lui expliquons que cette exploration fera l’objet d’une prochaine visite avec combinaisons néoprène et waders. J’entends le Président marmonner sur ma droite « compte là-dessus et bois de l’eau fraîche... »








Il est plus que temps de remonter et de refermer l’album des belles images du Saint-Joseph. Je passe devant, suivi de Mathieu, Ondine et Pierre, Daniel fermant la marche pour déséquiper. L’ascension se fait tranquillement, le saint-joseph (le vin, pas l’aven) descendu au déjeuner incitant à l’économie de moyens. Pierre m’avouera plus tard avoir trouvé le méandre plus sympa au retour qu’à l’aller.

Il est 17h00 et des brouettes quand Saint-Daniel sort du Saint-Joseph et déclare que la messe est dite.

Amen.

Jérôme
(Avec les photos de Mathieu)

2 sept. 2018

Aven des Chardons Bleus

Participants : Daniel, Mathieu et François
TPST : 5h

Après un mois d’août de vacances estivales où chacun a flâné en partant se reposer soit en famille, soit en voyage organisé, soit avec leur amis(e). Certains sont partis en Savoie, d’autres dans les Hautes Pyrénées, d’autres en Corse, enfin chacun a bien profité de ses  congés, tandis que d’autres sont restés ici ou ont travaillé, mais pour eux ils ont simplement remis à plus tard leur congé. Finalement nous nous retrouvons à trois pour aller sous terre et assouvir cette passion qui habite chacun de ceux que le virus spéléologique à touché.
 
Nous sommes trois sur le plateau de Caussols, Dada, Mathieu et moi-même qui rédige le compte rendu, pour aller faire l’aven des chardons bleus, histoire d’user un peu  le matériel, de voir s’il fonctionne toujours bien, mais surtout parce qu’il faisait la gueule tout seul rangé dans un coin de la cave !    
 
Mathieu habité par l’ardent désir d’équiper la cavité part devant suivi de Dada et moi-même qui ferme la marche, il est alors 11h. Lors de l’équipement Mathieu se rend compte et nous ensuite que nombre de spits serait à replanter et l’équipement hors frottement serait à refaire. Il faut dire que la cavité a été équipé en première lors de sa découverte et exploration de 1987 à 1989 ! et depuis pas grand monde y est descendu du fait de sa difficulté pour le trouver.

Le CDS y a replanté quelques spits lors de ses séances d’accompagnement et de perfectionnement, mais l’ensemble des amarrages de la cavité est à revoir sérieusement. Une prochaine séance de rééquipement de la cavité serait à planifier, car les chardons bleus est une belle cavité, certes il n’y a pratiquement pas de concrétions, mais quelle belle série de puits en enfilade depuis l’entrée où l’on ne quitte pratiquement pas la corde d’un bout à l’autre depuis l’entrée jusqu’au fond à – 143 !

Le descendeur voit défiler : P9, R3, P8, P7, P17, P40, P30, P29 !! Le dernier P15 étroit et boueux dissuasif n’est pratiquement jamais descendu. A 13h arrivés au fond – 143 nous cassons la croûte, sans une seule goutte d’alcool et c’est normal, notre principal acolyte pour la dégustation n’étant pas de sortie.  Le club étant redevenu sérieux et a pris conscience de sa réputation à préserver et à conserver vis-à-vis de la gente féminine du club qui nous a beaucoup manqué, et de l’ensemble des lecteurs de nos articles.  

Après ce simple repas nous entamons la remonté, moi d’abord, suivi de Dada et de Mathieu qui déséquipe la cavité en remplissant les deux kits. Finalement nous sortons du trou échelonnés de 15h15 pour moi, suivit de 15h30, pour Dada, et 16h pour Mathieu.     

François.  

1 sept. 2018

Désobstruction Septembre 2018 (13 sorties)



 SUR VENCE (Baou des Blancs, Dada): 3 sorties.

-Grotte des Ampoules (2 sorties) : désob (la cavité aspire).
-Baume qui remonte (1 sortie) : cavité trouvé en mars 2013 ; arrêt sur boyau ventilé. Désob de ce même boyau et arrivée dans un petit réseau relativement développé de galeries et de salles (dont une de 10x12x7m), le tout vraiment bien concrétionné. De nombreuses suites sont à ouvrir.

SUR ROQUEFORT les PINS (Dada): 3 sorties.

-Résurgence des Fougères (2 sorties) : pas de suite évidente mais vue la quantité importante de déblais, on ne ressent plus de courant d’air. Une suite, il y en a surement une là où on creuse mais maintenant, il faudrait être au moins 2 ou 3 pour continuer -dont un au fond pour sortir les gravats et 2 pour faire la chaine pour les tirer dehors ou du moins les jeter dans la vasque. On décide de mettre en attente, histoire que les crues de l’hiver nettoient un peu la cavité.
-Prospection depuis le C2 vers l’amont du Loup : trouvé une inter-strate avec vue sur 9m, avec 2 entrées ; arrêt au niveau de la barre où se trouvent le 10N et le 10E1 (commune de Bar sur Loup)

SUR GOURDON: 5 sorties (Dada).

-Désob dans le Craignos (Pont du Loup, 68M5) : pose de tuyau pour le passage de câbles électriques. Déblayage de blocs dans la galerie.

SUR TOURRETTES (Dada): 2 sorties (Georges du Loup, rive gauche ; Dada).

-Prospection secteur de Pie Lombard.

SORTIES CLUB (en vrac, en vrac, sans forcément de CR et non comptées dans le titre !):

Aven des chardons bleus et aven de la Maison (Caussols, club) ; Grotte de Paques (St Cézaire, Pierre) ; Grotte de la Taillade (Geôlière, Pierre) ; Participation exercice SSF06 dans le Beaulieu (Cailles), Réseau Sécu-Glacière (Cailles, club).

Pour le club,
Christophe

5 août 2018

Danger, alerte canicule

Participants : Daniel, François, Jérôme et Pierre
TPST : 4h

On va encore avoir des problèmes avec la commission « Féminixité » de la FFS (décidément, je ne me ferai jamais à ce barbarisme…), mais il faut se rendre à l’évidence, aucune fille n’était disponible pour cette sortie club dominicale. Alors que la France et notre département suffoquent, nous avions convenu lors de la dernière réunion d’aller nous mettre au frais dans l’aven du Danger à Caussols : 95 mètres de profondeur, 275 mètres de développement et 14° garantis toute l’année. Au GSV nous tenons au bien-être de nos petits vieux, aussi Pierre et votre serviteur sommes désignés pour accompagner le vénérable Président Dada et l’antique Père François au fond du trou…


Il est 10h15 tapantes quand le « commando canicule » se rejoint au col de l’Ecre. Curieusement, la température est plutôt supportable, une petite brise bienvenue soufflant du littoral. Les deux vestiges s’équipent à la voiture tandis que Pierre et moi optons pour un habillage à l’ombre au bord de l’aven. Le président, pressé de retrouver la fraîcheur du fond et surtout de faire un sort à la bouteille de côtes-du-rhône bio et sans sulfites dont je lui ai fait miroiter l’étiquette (il faut toujours penser à hydrater les personnes âgées), part en premier équiper le trou suivi de François. Pierre me précède et je ferme la marche. Notre dernière recrue, équipée de neuf des bottes jusqu’au casque enquille le confortable P27 de l’entrée sans problèmes jusqu’à ce qu’il s’immobilise au niveau de la dév’ 20 mètres en contrebas. Lorsqu’au bout de quelques minutes je le vois en train de sortir sa poignée et sa pédale, la lumière se fait : notre ami est descendu trop bas en dessous de la déviation et sans rien demander à personne il se débrouille pour revenir à niveau et décrocher le mousqueton. Ce garçon apprend vite le métier …



Nous rejoignons les deux doyens à la cote moins 37, où je fais remarquer que le Président équipe de plus en plus lentement. Cela me vaut un regard incendiaire mais pas de répartie désagréable car c’est moi qui ai la bouteille : il faut bien que le statut de grouillot autorise quelque impunité. Pendant que nous poireautons, François explique que nous descendons une série de 3 puits parallèles à un très beau P40 utilisé à l’origine par les découvreurs, mais assez dangereux car sa tête, très instable, donnait lieu à des pluies de parpaings au moindre passage de spéléologue : d’où le nom de baptême de l’aven. Cela ne nous empêchera pas de contempler ledit puits d’en bas, depuis la grande salle à la cote moins 66. C’est là que démarre un petit boyau humide dans lequel nous nous enfilons. Il débouche quelques mètres plus loin dans une autre salle où Dada, un brin condescendant, se vante d’avoir traversé le boyau sans se mouiller les burnes en faisant l’araignée au plafond. Trempés comme des soupes, nous le regardons l’air circonspect car le diamètre du tuyau, compris entre quarante et cinquante centimètres, laisse peu de place à ce genre d’acrobatie. Pierre me chuchote : « il deviendrait pas un peu mytho le Président ? ». Je lui réponds dans un souffle que ce sont les méfaits de l’âge et les réminiscences d’un temps révolu où le grand homme était mince comme un cure-dent. Tout à ces amabilités, nous atteignons tranquillement la salle terminale à moins 92 mètres qui accueillera notre déjeuner. Il est 12h30 et le Président a soif.




Tout en grignotant, nous écoutons notre théologue François nous raconter ses dernières explorations mystiques sur internet. Alors qu’il tapait «transsubstantiation » sur Google, l’espiègle moteur de recherche l’envoya directement sur les pages consacrées aux transsexuels. Choqué, le pieux homme nous confia qu’il fit l’effort de lire et de compatir aux tourments de ces brebis égarées, et au passage de se rincer l’oeil. A propos de brebis, il nous avoua avoir tapé « zoophilie » pour comprendre quels mécanismes mystérieux étaient à la manœuvre derrière ce qu’il croyait être l’amour platonique d’un être humain pour un animal. Jusqu’à ce que ses douces illusions volent en éclat au visionnage d’un petit film des années 50 mettant en scène des chèvres et des militaires dans le désert…

Ainsi vont les sorties du GSV au fil des digressions de nos grands anciens que nous écoutons religieusement tout en sirotant un verre de rouge à température de cave.

La remontée se fait à un train de sénateur, Pierre en premier afin de profiter de cordes propres, Dada fermant la marche pour déséquiper, et François le précédant pour l’aider à se coltiner les kits pleins de cordes trempées. Mon statut de narrateur en charge de compte-rendu du jour me dispense de ces corvées. Il est 14h45 quand le Président passe le nez hors du trou. Le tonnerre gronde sur Calern et il est temps de regagner les voitures avant de se faire rincer.

Jérôme

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Nous nous retrouvons vers 10h15 au col de l’Ecre en vue d’aller faire l’aven du Danger qui est tout proche.

Cela se sent bien que nous sommes en vacances, mais malgré la désertion, nous sommes quand même quatre : Dada, Pierre, Jérôme, et moi-même. Certains s’équipent aux voitures, d’autres près de l’entrée de l’aven. Craignent-ils la chaleur ou préfèrent-ils ne pas partir avec leur bardât pour faire la descente ? va savoir ?

Dada part devant comme d’habitude pour équiper le trou, suivi de François avec un second kit de cordes pour les parties du fond, Il est alors 10h45. Les autres ayant hâte de se mettre au frais ne tardent pas pour nous serrer aux fesses ! poussez pas, les femmes et les enfants d’abord !

Nous descendons lentement au rythme de l’équipement Dadéen, (qui prend bien soin de la sécurité, et il a raison), mais on n’est pas pressé, il fait bon dans cette cavité, et pour aller à -95 m, il n’y a pas le feu MPJ !! Dans le boyau de -66 m, François a préféré enlever tout ce qui pourrait le gêner, enfin pas tout, il a garder l’essentiel ! Après échange de kit à – 56 m, nous continuons vers le fond que nous atteignons vers 12h30.

Après un casse-croûte arrosé d’un petit « Côte du Rhône », une bouteille pour quatre c’est raisonnable, n’exagérons pas il faut remonter après cela ! Repassage par l’étroiture de – 66 avec un nouveau streap-tease de François. Au relais de -56 m dans le puits de 15m +12m, je reprends le kit du fond : p… qu’il est lourd, à la descente il était léger, et pourtant c’est le même ! J’en ai un peu c... à l’étroiture de sortie du puits de 10m, c’est normal la poignée était placée du mauvais coté de la corde, plus les deux kits (celui de corde et le mien perso) emmêlés dans le fractio, je me suis épuisé, mais qu’est-ce que c'est bon : je suis sorti tout ruisselant et haletant, mais pas de plaisir MPJ! C’est ça la spéléo, ou alors on va faire du roller sur la Prom' ou se faire bronzer par ces temps de canicule !

Pierre et Jérôme devant, n’ont pas eu de problèmes et sont sortis tranquilles à 14h20, quant à moi je sors à 14h30. Dada juste derrière sort à 14h45. Au dessus de Calern le tonnerre grondait, on pria alors le dieu de la foudre et de l’orage de nous laisser arriver aux voitures et nous changer. Mais que nenni, il n’est pas tombé une seule goutte !

Voila en fait une sortie agréable, et la fatigue et la sueur de la remontée ne sont plus qu’un lointain souvenir. Quand est-ce qu’on y retourne !

François.