24 juil. 2016

Par-douze à la Mescla

Participants : Alberto, Amandine, Bruno, Christian, Christine, Christophe, Daniel, Jérôme, Kelvin, Mathieu, Rémy et Stella
TPST : 4h10

Décidément, la célèbre grotte située aux confluents du Var et de la Tinée tourne à plein régime en ce bel été 2016. Elle accueille aujourd'hui deux amateurs de frissons souterrains et humides, en l'occurrence Bruno et sa fille Stella.


Ils sont pour l'occasion encadrés par la fine fleur du GSV (le Président Dada et son sbire Mathieu) et accompagnés par la famille Christophe (avec son beau-fils Alberto), la famille Rémy quasiment au grand complet (avec Madame et deux des héritiers, Kelvin et Amandine) et la famille Cricri (avec son camping-car). C'est donc une sortie par-douze qui s'annonce sous un beau soleil.

Le rendez-vous est donné sur le site aux alentours de 10h et naturellement il faudra attendre trente minutes pour que tout le monde soit enfin là (pour ne pas ajouter à un climat de dénonciation particulièrement délétère en ces temps difficiles, nous ne moucharderons pas ici les retardataires, hein Mon Petit Christophe...).

Le temps de s'équiper et de régler les équipements de nos deux novices, nous pénétrons le célèbre trou, temple de l'Initiation Spéléologique Départementale vers 11h10. Au bout de dix mètres nous posons nos kits : « Quand-est-ce qu'on mange ? Quand est-ce qu'on boit ? » clament certains des ventres-à-pattes dont nous tairons le nom par charité chrétienne. Il faut toute l'autorité du Président Dada pour que la mauvaise troupe s'ébranle en direction du siphon 1.



Nos deux initiés s'extasient devant la limpidité exceptionnelle de l'onde et malgré leur forte envie de s'y baigner, nous leur conseillons d'attendre la fin de la visite pour bénéficier d'une eau moins glacée et exempte de courants mortels.

De retour à la Salle à Manger, les morfales se manifestent à nouveau et face à un début d'émeute, le Président Dada décrète le miam dominical. Il est 11h50 ! Comme d'habitude le Guide Suprême siffle avec enthousiasme quelques bonnes rasades issues de deux bouteilles d'excellent vin rouge (signe qu'il a retrouvé toute son intégrité physique), le reste finissant dans le gosier des autres poivrots patentés du Club, à savoir Cricri, Rémy, Christophe, Mathieu et même le novice Bruno qui reçoit pour l'occasion la distinction de Soiffard Honoraire du GSV (moi, ça compte pas...).

Rassasiés et requinqués après ces violents efforts, nous nous acheminons vers les galeries supérieures sauf Christophe qui a décidé de calibrer son disto (non, ce n'est pas un dispositif de contraception) en vue d'une prochaine topographie de cavité. Bruno et Stella font connaissance avec leur poignée

 
et laissent passer avec circonspection quelques énergumènes pressés comme des lavements qui s'enfilent bruyamment dans l'escalade de corde.

 
C'est sans problème que les deux petits nouveaux atteignent la première galerie. Le passage de la voûte surbaissée et inondée donne lieu à un combat aquatique entre Cricri et Stella, le premier ayant ouvert les hostilités. Stella aura le dernier mot et ce commentaire : « Christian, plus on le mouille et plus il est sale, c'est drôle, non ? ».


La montée des échelles branlantes se fait avec tout autant de brio, Bruno remarquant au passage qu' « elles tremblent drôlement ces échelles ». Pour ne pas l'inquiéter, le staff du Club omet à l'unanimité de lui dire qu'elles sont en fait complètement pourries (mais non je plaisante, elles sont pas pourries, elles sont complètement rouillées...).

 
Après être allé admirer le lac suspendu (au bas d'échelles encore plus pourries),


le groupe fait demi-tour et nos deux novices sont alors confrontés à une discipline particulière de la spéléologie : la descente sur corde à l'aide d'un remonteur (la descente de corde à l'aide d'un descendeur, ce sera pour plus tard).

Pendant que Christine et Cricri échangent des souvenirs du temps où les gens allaient faire de la spéléo dans des combis Volkswagen décorés de grandes fleurs, la meute s'achemine vers l'attraction finale tant attendue. Nous retrouvons Christophe à la Salle à Manger qui vient juste de finir de calibrer son disto (mais non, ce n'est pas sale...).

Rémy ne voulant pas mouiller sa quincaillerie cinématographique, Dada ne voulant pas mouiller ses points de suture et Christophe ne voulant pas mouiller son disto (décidément je m'y ferai jamais...), seuls les 9 autres s'engagent dans le boyau qui mène à la sortie.

Un premier trempage jusqu'au cou dans une eau à 21° arrache des gloussements de plaisir à toute l'assemblée. Je tente quelques brasses pour faire le malin là où je n'ai plus pied et je manque de me noyer : je découvre que les bottes chargées d'eau ont tendance à tirer le nageur médiocre vers le fond. Une dernière reptation nous amène à la sortie de la grotte.



Quelques amateurs se livrent à un saut type canyon : au même endroit, Cricri disparaît sous l'eau du haut de son mètre cinquante et Kelvin s'enfonce jusqu'à la taille (il faut dire qu'il mesure 2m27). Bref, tout le monde fait ses ablutions et rince son matos dans la joie et la bonne humeur sous l'objectif de Rémy, l’œil paternaliste de Dada et le rayon laser du disto de Christophe. Il est 15h21 à la montre de Mathieu qui est aussi précise qu'un coucou savoyard.


Les deux initiés du jour ont l'air ravis de ce premier contact avec le milieu souterrain et envisagent une formation sur corde dans un futur proche toujours sous les auspices du GSV. Soit ils sont très polis, soit ils sont inconscients...

Jérôme




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