4 juin 2017

Aven de l'Air Chaud

Participants : Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPST : 6h30

Une sortie « planplan » avait été programmée à l’Aven de l’Air Chaud avec arrêt déjeuner à la cote moins 120 mètres au bas du P12. Daniel a préparé le kit de cordes en conséquence. Les quatre derniers mousquetaires du club ont répondu à l’appel et se retrouvent en ce beau dimanche matin devant le collège de Saint-Vallier pour un covoiturage vers l’Air Chaud. Cela nous permet de découvrir le tout nouveau carrosse de Mathieu (un somptueux 4x4 SUV d’origine italienne) et une couille dans le conditionnement d’air car les passagers arrière se ramassent un flux chaud tandis que ceux de devant ont de la vraie clim. Bon, on va faire l’Air Chaud, mais faut pas pousser mémé dans les orties… Rendez-vous sera donc pris chez le concessionnaire.

Le temps de nous moquer de Mathieu et de son dernier achat, nous arrivons sur site. Le temps de nous équiper et franchir les quelques centaines de mètres qui nous séparent du trou, il est 10h30 quand le président Dada pénètre la cavité. Je lui emboîte le pas quelques minutes plus tard pour lui laisser le temps d’équiper, suivi par Mathieu, François fermant la marche. Au bout de quelques dizaines de mètres et après quelques petits puits et ressauts, je constate que :

1)      Le président équipe à la vitesse de l’éclair
2)      Il devient négligent sur la propreté des cordes que je trouve plutôt crades

Ces menues incohérences sont dissipées lorsque je finis par rejoindre le grand homme : il me confirme tout guilleret que le trou est déjà équipé… Du coup il laisse son kit de cordes sur place et nous poursuivons la descente en mode « touristes ». Jusqu’à la profondeur de 120 m, l’Air Chaud est une enfilade de méandres aquatico-pierreux entrecoupés de petits puits et ressauts, pas franchement difficile, mais pas très agréable non plus. Il est 11h45 lorsque nous touchons au but initial de l’expédition. François, qui ne veut pas tenter le diable, confirme qu’il n’ira pas plus bas. Dada décide de l’accompagner dans la remontée. Mathieu et moi décidons de poursuivre, puisque tout est équipé ! En attendant, nous cassons la croûte tout en éclusant un Moulin-à-Vent de 2015 qui bastonne (14°). Vers 12h30, le groupe se scinde : les vieux remontent, les moins vieux descendent. Bien que n’ayant pas fini la bouteille, Mathieu et moi ressentons les effets coupe-patte du pinard, aussi nous acheminons-nous tranquillement vers la gigantesque Salle des Pirates. Depuis le balcon, elle est toujours impressionnante. Du coup, profitant du balisage luminescent laissé par les organisateurs du Congrès Spéléo de Saint-Vallier en 2015, nous décidons d’aller jusqu’à la rivière Ma Caille, à moins 196 mètres (ça faisait un bail que le GSV n’était pas descendu aussi bas…).

Je décide de faire un petit sieston sur la plage de sable qui borde le cours d’eau tandis que Mathieu, toujours en jambes, entreprend de pousser plus loin vers l’amont. Je coupe mon éclairage et dans le noir absolu, bercé par le bruit de la rivière, je m’assoupis. C’est le bruit des bottes de Mathieu qui me réveille une vingtaine de minutes plus tard. Il m’avoue avoir fait demi-tour au niveau d’un petit lac un peu trop profond pour la hauteur de ses bottes (Mathieu aime avoir les pieds au sec).

Nous entamons donc une remontée pépère, sans nous perdre (merci  le Congrès Spéléo  2015), jusqu’à la base d’un puits où je m’aperçois que le nœud de ma longe longue est défait ! Mathieu s’esclaffe en me faisant remarquer qu’il vaut mieux que ce soit arrivé les pieds par terre que pendu dans le vide. Je lui rappelle que c’est lui qui m’a confectionné mes longes (je suis incapable de faire un nœud) et qu’il doit donc assurer le SAV. Il passe donc un petit quart d’heure à réparer tout çà et nous repartons. Le effets du Moulin-à-Vent s’estompant, nous attaquons le P22 puis les méandres précédant la sortie, sortie effective aux alentours de 17h. Nous rejoignons Daniel et François à la voiture : cela fait 3h qu’ils poireautent, ayant occupé leur temps à dormir, prospecter, déféquer, etc.

Pour nous faire pardonner, j’exhibe la bouteille de pinard (intacte) encore pleine au tiers et sers quatre verres. Le président y rajoute des cerises maraudées lors d’une de ses dernières sorties.

Encore une bonne sortie du GSV.

Jérôme

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