8 oct. 2017

Sortie abstinente à l’aven de la Maison

Participants : Audrey, Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPST : 4h40

Découvert et artistement recalibré par Alain Gomez, l’aven de la Maison (nom provisoire) a ouvert exceptionnellement ses portes, ce dimanche, aux membres émérites du GSV. Son emplacement sur le plateau de Caussols reste confidentiel et il fait toujours l’objet de désobstruction à la cote moins 200 mètres (cote approximative en l’absence de topo).

Le soleil est déjà haut quand l’équipe se retrouve vers 10h au village de Caussols. Le temps de prendre un petit café, de dire du bien d’Alain qui nous autorise à visiter son trou et de dire du mal d’Ondine qui nous a fait faut bond pour cause de tête dans le c… suite à soirée biturique, nous rejoignons le site et nous équipons. L’entrée de l’aven est signée Gomez : une trappe en bois de 50 x 50 cm impeccablement sertie dans un châssis métallique maçonné avec verrouillage par cadenas. Bref, c’est du sérieux. D’autant qu’un mètre plus bas, s’amorce un beau P32 plein vide qui ne demande qu’à accueillir, par ordre de pénétration, le Président, Audrey, Mathieu, votre serviteur et François. La montre de Mathieu indique 11h00.

Il est prévu de déjeuner au bas de la première série de puits (un P32, deux P21, et une poignée de P3, P5 et P7), ce qui correspond, toujours en l’absence de topo précise, à une profondeur d’environ 120 m. Pour une fois, le pique-nique ne sera pas arrosé au rouge qui tâche mais plus sagement clôt par un café chaud. Ainsi en a voulu Frère Mathieu qui souhaitait donner une dimension abstinente à cette deuxième sortie-club d’automne. Le Président  n’a pipé mot mais il n’en pensait pas moins…

Si le P32 n’offre d’autre intérêt que ses belles dimensions et une descente directe sans fractionnement, les autres puits sont plus architecturaux et leur parois ornées de stries horizontales qui ne sont pas sans rappeler les bas-reliefs de temples antiques. Nous atteignons sans encombre le bas du dernier P7 à midi tapantes, non sans avoir auparavant admiré en cours de descente quelques fossiles de coquillages sertis dans la paroi.

François et moi ayant prévu de remonter directement, Daniel et Mathieu réussissent par de très sophistiquées techniques de persuasion subliminale à convaincre la petite Audrey de les suivre jusqu’au fond du fond où le groupe de roc AGDC (Alain Gomez et ses Désobstructeurs Compulsifs) joue du perfo.

François passe donc devant et attaque l’ascension des puits avec force flatulences et ahanements contrariés tandis que je lui colle au train à distance raisonnable (précaution superflue car les odeurs, sous terre, ont tendance à monter). Nous émergeons vers 14h30.

Jérôme

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Comme Jérôme semble me prêter des pouvoirs que j'ai pas, je me dois de le renvoyer à son incompréhension de la logique féminine. Audrey n'aime pas les puits. Audrey n'aime pas les méandres. Mais Audrey aime avant tout chose, râler. Elle redemande donc toujours plus de puits et de méandres. C'est elle qui a voulu aller au fond et je n'ai pas réussi l'en dissuader.

Cela dit, sans sa farouche détermination, j'aurais manqué quelque chose. Lors d'une précédente visite, nous nous étions arrêtés en haut d'un ressaut à élargir vers -150. Depuis, les travaux ont été faits. Ce ressaut est directement suivi d'une belle série de puits. Nous ne sommes pas allés tout à fait au fond, car le dernier puits n'était pas équipé, celui-ci ayant été descendu une seule fois avec une corde trop courte. Les travaux étant toujours en cours, on peut s'attendre à ce que ce trou apporte encore de belles découvertes à ses explorateurs.

La remontée s'est faite à un rythme tout à fait correct malgré l'appréhension d'Audrey. La prochaine fois, je pourrai lui laisser porter le kit.

Mathieu
 
 

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