27 nov. 2016

Aven Obscure

Participants : Franck, Bernard, Daniel, Mathieu et François
TPST : 3h15

Le but de la sortie de ce beau week-end ensoleillé est l’Aven Obscur sur Saint Vallier. Quelle idée d’aller s’enfermer dans ce trou alors qu’il fait beau dehors, après cet épisode pluvieux que nous avons essuyé. Mais le jeu en valait la chandelle !! 
Le rendez-vous a été fixé à 10 heures sur le parking du cimetière de Saint Vallier.  J’arrive un peu avant et pour occuper le temps, je prospecte et trouve un trou repéré 129 Z3, situé à une trentaine de mètres face au parking, mais apparemment personne ne le connait même pas par notre cher président, qui pourtant en connait quelques uns ?
Un bon quart d’heure après, tout le monde arrive enfin, c'est-à-dire Mathieu, Dada, Bernard, Franck (un nouveau attiré par la spéléo lors du forum), et moi-même.  Nous nous équipons et partons pour la cavité. Nous comptons entrer pour 11h, mais catastrophe : Dada étant chargé d’équiper la cavité n’a pas pris la clef de 13 très utile pour mettre en place les amarrages car sans elle, impossible ! Ah... Alzheimer quand tu nous tiens ?
Finalement Dada descend vers 11h30 et commence à équiper. Nous suivons tous ensuite, Mathieu encadrant à la descente Franck qui n’a pas encore l’expérience, mais se débrouille bien. Après trois puits de 12m, 23m, et 25m qui est beau, on arrive dans la grande salle de -60.
Dans cette salle, les concrétions sont de toute beauté, avec des excentriques remarquables pour le département ! Mais heureusement l’entrée difficile à retrouver la préserve des risques de dégradations que l’on rencontre souvent sous terre.
On casse la croute, puis on remonte, Bernard en tête suivit de Mathieu et Franck, moi ensuite, et Dada qui déséquipe. Nous sortons échelonnés entre 14h15 et 14h45, où nous retrouvons le beau soleil que nous avions quitté quelques heures auparavant.

François



6 nov. 2016

Affluence à l’Ollivier

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Ondine
TPST : 4h15

Il y avait embouteillage à la Moulière en ce frais dimanche de novembre, le spéléo Magnan et le GSV ayant eu la même riche idée de visiter l’aven Ollivier. Pour les six Niçois, l’objectif était de gagner la jonction avec l’aven des Primevères à -126 m. Pour les quatre Vençois, il s’agissait surtout de promener dame Ondine dans le réseau Philippe et dans le réseau conduisant à l’ancien terminus à – 87 m, la promenade en question s’accompagnant de la dégustation d’un Pommard millésime 2004 de derrière les fagots du père Mathieu. Dès 10h15, heure d’entrée dans le trou, le Président nous fait comprendre qu’il a déjà soif, et qu’on devra donc cavaler…

L’Ollivier est une cavité sympathique squattée par Michel Siffre dans les années 70 pour ses expériences « hors du temps » et qui permet aux spéléologues de tous niveaux de contempler de beaux volumes bien décorés. Nous descendons avant les Magnan qui attendent des retardataires sur le parking et Mathieu équipe donc rapidement le puits d’entrée. Nous nous retrouvons en un clin d’oeil devant la chatière d’accès au réseau Philippe qui fait toujours son petit effet. Mathieu s’y enfile avec délectation. Jérôme, délesté de sa quincaillerie s’y introduit tout en se faisant tirer par Mathieu et pousser par Dada. Ondine, que sa taille de guêpe lui permet de ne se faire tripoter par personne, passe l’étroiture en cinq sec. Nous nous émerveillons devant la succession de salles à la hauteur démesurée et richement concrétionnées.

A midi tapantes, le Président décide qu’il est l’heure de déjeuner et que le Pommard a été assez secoué dans le kit de Jérôme. Nous faisons donc une halte dans un endroit pas trop crado au fond du réseau Philippe et procédons à la dégustation. Le Cru Classé tient toutes ses promesses tant en bouquet qu’en retour et Dada est prêt à avoir une fille dans l’année rien que pour pouvoir finir la bouteille ! Mais Mathieu qui a fermement l’intention d’avoir, lui, une fille dans l’année, lui brûle la politesse et siffle les dernières gouttes. Ondine et moi contemplons le fond de nos verres vides avec résignation.

Légèrement titubants (un plein gobelet et demi de Pommard à 14°, ça perturbe l’équilibre...), nous nous acheminons vers l’ancien point le plus bas de l’aven. Nous croisons en chemin les Magnan (sobres, eux) qui bifurquent vers la jonction Primevères-Ollivier. Nous les laissons et empruntons au passage une corde installée par leurs soins. Nous jetons un coup d’oeil au puits terminal qui marqua jadis la fin de l’exploration dans cette partie du gouffre et nous entreprenons la remontée. Ondine et Jérôme qui à eux deux ont autant le sens de l’orientation que Fred et Jef réunis repartent joyeusement vers le réseau Philippe avant que les sarcasmes présidentiels ne les remettent dans le droit chemin.

Nous mettons le museau dehors vers 14h10 et Mathieu s’extirpera du trou à 14h30. Le mistral s’est levé et pour se réchauffer pendant que Mathieu déséquipe, Ondine (qui fait aussi de la plongée sous-marine) nous fait une conférence sur l’anus amovible des concombres de mer : d’après ce que j’ai compris, tout un tas de petites bêtes s’engouffrent dans le rectum de l’holothurie (nom scientifique du concombre de mer) et lui boulottent l’intérieur. Pour connaître la suite, un petit film ici : https://www.youtube.com/watch?v=Amm_XqmS8-E. Si Bernard avait été là, il aurait regardé son anus artificiel d’un autre œil...

C’est donc avec des spaghettis collants et des rectums volants plein les yeux que nous regagnons les voitures. Qui a dit qu’on n’apprenait rien lors des sorties spéléo  ?

Jérôme

1 nov. 2016

Désobruction et autres en Novembre 2016 : 13 sorties

Vence (9) :

Essentiellement de la désobstruction et de la prospection:
  • 3 Mille Pattes (Baou des Blancs): Dada, Christophe, Frédéric (3 sorties). Ouverture de suites vues pendant les séances topo de l'été. On s'est bornés à ouvrir des passages que l'on croyait prometteurs mais qui se sont avérés donner sur des parties connues, donnant soit dans la Salle du Carrefour, soit dans la Salle en U, soit dans le réseau des Lucarnes. Le point positif, c'est qu'une fois qu'on aura à nouveau topographié ces suites, cela permettra de renforcer les boucles topo!
  • R1-Cocon (Baou des Blancs): Dada, Christophe, Frédéric (2 sorties). Calibrage de plusieurs passages dont la jonction R1-Cocon et haut du grand toboggan. Découverte d'un nouveau réseau (première sur 40/50m) situé sur le toboggan. On descend d'une bonne quinzaine de mètre en dénivelé; la partie est jolie et concrétionnée. Plusieurs suites sont à ouvrir. On jonctione aussi avec la 2e salle.
  •  L'Aspirateur (Colle Bertrand) : Dada, Frédéric (2 sorties). Ils travaillent dans le "nouveau réseau" mais il n'y a plus trop de suite évidente malgré le courant d'air.
  • Haut Malvan (2 sorties): Dada, Christophe + Britt et René (ASBTP). Désobstruction de l'entrée d'une petite résurgence trouvée par René et Britt Carlin qq années auparavant. En tentant de retrouver cette résurgence (ce qui nous a pris la matinée, en étant partis de Notre Dame des Fleurs), Dada est tombé sur une entrée de grotte basse, située en rive gauche du Malvan, sous une petite falaise, au contact entre les argiles et le calcaire. Dada reviendra seul bosser sur cette petite grotte sans suite évidente. La résurgence quant à elle se présente sous la forme d'une entrée étroite avec une cloche derrière. En crue, l'eau sourd d'une interstrate impénétrable; à l'étiage, l'eau sort d'un orifice situé 80cm sous l'entrée de la grotte. Du boulot mais à mon avis, cela en vaut la peine. Résurgence située en rive droite. On reviendra.  

Roquefort (2) :

  • Embut du Debram (105 F1) : Dada. Calibrage du boyau à -12m et  suite de la désobstruction du shunt vers la Grande Salle à -50 (cf explications au mois de Décembre 2016).

Caille (1) :

  • Visite Aven Ollivier

Saint Vallier (1) :

  • Visite initiation à l'Aven Obscur
Daniel

30 oct. 2016

Aven du Casteou n°3

Participants : Daniel, Jérôme, Mathieu, Léo
TPST : 4h30

Seize ans que le Président n’avait pas mis la botte dans ce joli trou situé à une heure de marche de Saint-Jeannet (Mathieu était à peine né) ! Je soupçonne cette heure d’ascension assez raide d’être pour une grande part responsable du manque d’assiduité de Dada quant aux visites de la grotte du Grand Duc (autre nom du Casteou n° 3). C’est pourtant le GSV qui, en novembre 1976, a découvert la magnifique suite de cette cavité découverte dans les années 50. Nous décidons donc qu’il est plus que temps de célébrer sur place le quarantenaire de la première exploration du « Réseau des Vençois », le bien nommé.

En ce dimanche de fin octobre doux et ensoleillé, nous nous retrouvons à 8 h 30 sur le parking des Pompiers à Vence pour un covoiturage vers Saint-Jeannet. Le passage à l’heure d’hiver marque les visages (une façon élégante de dire que nous avons tous plus ou moins la tête dans le cul). C’est lestés de lourds sacs à dos que nous entreprenons vers 9 h 00 la montée au Baou dont les cinq cents premiers mètres sont particulièrement hard.


Nous croisons à plusieurs reprises des traileux qui dévalent le sentier à fond la caisse (certainement des psychopathes qui se sont levés aux aurores pour attaquer le baou à la fraîche…).

Nous atteignons la grotte un peu avant 10 h 00. Pendant que la piétaille s’habille, le Président équipe le puits d’entrée de 12 m et s’étonne à haute voix que le chêne rabougri planté de façon improbable à l’aplomb du trou (et qui sert d’amarrage naturel) ne soit pas complètement pourri : ça rassure…


A 10 h 30, Mathieu est le dernier à descendre, Léo l’ayant précédé. Quant à moi, je cherche partout Dada qui, après seize ans d’abstinence, ne peut s’empêcher de fureter dans tous les coins à la recherche de souvenirs du bon vieux temps. Si le GSV  a délaissé la cavité pendant des années, cela ne semble pas être le cas d’autres groupes car un fil d’ariane récent a été tendu pour guider le spéléo-touriste vers les trois belles salles très concrétionnées qui constituent le Réseau des Vençois .


Délaissant une échelle de bois fossilisée dont les barreaux ont dû connaître les semelles du père Martel en personne, nous suivons le fil d’ariane jusqu’à la base d’une corde au sommet de laquelle une étroiture nous conduit à la première salle dite de « la licorne ». Nous y découvrons avec ravissement un riche concrétionnement fait de fistuleuses et de petites draperies. La licorne en question est une interprétation fantasmatique (voire cauchemardesque) de notre Président qui a vu dans une coulée de calcite surmontée d’une stalagmite la représentation du célèbre animal légendaire.


Une petite grimpette un poil casse-gueule (l’endroit est plutôt glaiseux) nous conduit dans la deuxième salle, en fait la partie supérieure de la première, dont le plafond décoré de centaines de fistuleuses est absolument magnifique.


Dans un coin, nous nous extasions devant un gour cristallisé qui scintille sous nos éclairages.


C’est dans ce somptueux décor que nous casserons la croûte non sans avoir débouché une bonne bouteille de Côtes de Bordeaux en l’honneur des 40 ans de la découverte du Réseau des Vençois.


Après avoir conclu notre collation par des crêpes maison aimablement fournies par la maman de Léo, nous nous hissons tant bien que mal à travers une chatière qui débouche sur la dernière salle dite « des minarets ».


Les minarets en question sont en fait des stalagmites et des colonnes particulièrement travaillées.






Certains visiteurs n’ont pu s’empêcher de toucher la calcite immaculée de leurs grosses pattes boueuses, et force est de constater que le taux de crétins sous terre est à peu près équivalent à celui qui prévaut en surface…

Nous avons croisé lors de notre progression trois chiroptères profondément endormis que nous avons pris soin de ne pas réveiller.


La sortie se fait sans encombres et Léo passe les doigts dans le nez le fractionnement plein vide et quelque peu acrobatique qui couronne le puits d’entrée.


Il est 15 h 00 lorsque le Président passe la tête hors du trou et décrète que nous n’y retournerons que dans 16 ans parce que ça fait quand même beaucoup de marche à pied et qu’il a plus l’âge pour toutes ces fantaisies et que les spits sont cracras et que le sac est trop lourd et que scrogneugneu… Bref, nous nous donnons rendez-vous en 2032 et redescendons tranquillement vers la voiture.

Jérôme

16 oct. 2016

[SSF] Aven Cyclopibus (83) - 14, 15 et 16 Octobre 2016

Participants : environ 35 spéléologues et 20 pompiers
Représentants SSF 06 : Virginie, Mélanie, Michel, Nicolas, Loïc, Paul, Pascal et Mathieu (GSV)
TPST : 20h en tout, moins de 8h pour moi

Le temps étant résolument à l'orage le vendredi 14 Octobre, j'opte pour la solution "départ le samedi de bonne heure", car je ne suis pas très chaud pour monter la tente sous le déluge. Le réveil est donc programmé à 5h. J'arrive à décoller à 6h15. La pluie a cessé. Par moment il y a encore des bancs de brouillard sur l'autoroute. J'arrive sans difficulté jusqu'à Solliès-Toucas. Je compte sur le GPS pour la suite. Je loupe la première bifurcation et je gagne une traversée du vieux village. Il me faudra quelques manœuvres pour arriver à tourner dans la petite rue en angle droit sur la place de l'église, mais le GPS finit par retrouver son chemin. On quitte rapidement la civilisation. La route forestière semble particulièrement longue. On ne trouve plus que des voitures de chasseurs garées sur le bas-côté de temps en temps. Heureusement, je finis par apercevoir des camions de pompiers qui sont déjà au rendez-vous. J'arrive donc pour 8h pile.

Comme prévu dans la procédure, je me rends directement au PC pour m'inscrire. La fiche à peine remplie, on me demande si je suis prêt à descendre tout de suite. Je me retrouve inscrit dans la première équipe, celle chargée de refaire l'équipement.

Je parts me préparer, puis je retourne attendre mes coéquipiers près du PC. Je retrouve quelques personnes connues et j'en profite pour aller étudier un peu la topo du trou. La "victime" se trouvera dans le réseau des Marseillais qui démarre vers -250, 50m au-dessus du fond du P160.

A 9h, l'équipe 1 est prête à partir du PC. Elle se compose de Laurent, qui refera l'équipement, de Seb et moi-même, les deux porteurs de kits. Laurent nous annonce tout de suite la couleur : le trou a des passages assez étroits et on va en chier.

A 9h15, Laurent rentre dans le trou. On lui laisse un quart d'heure d'avance pour équiper le premier puits et on s'engage à notre tour. Assez rapidement, on peut se rendre compte que le trou tient toutes ses promesses. C'est une cavité comme je les aime, je ne serais pas venu pour rien.

Au passage le plus célèbre, dit de "La Banane", je m'engage sans suffisamment me méfier et je me retrouve avec la main gauche coincée derrière le descendeur. C'est une expérience assez douloureuse, il faut donc assez rapidement trouver une solution. Je me remonte un petit peu pour libérer ma main, mais il reste toujours le problème de comment débloquer le frein maintenant. Je remonte encore une deuxième fois pour prendre un peu de mou et ça finit par passer. En connaissance de cause, je peux conseiller à Seb de mettre son descendeur en bout de longe.

Il y a encore quelques passages ma fois fort sympathiques et après une remontée et la descente du puits Marina, on arrive au départ du P160. A première vue, il n'y a aucune chance d'arriver à passer une civière, mais il y a des anciens qui jurent avoir déjà réussi, il y a longtemps. Pour élargir, il faudrait déséquiper tout le P160, ce qui n'est pas prévu dans l'exercice. Laurent conclut la discussion en disant : "Chacun son métier !".

La suite de notre intervention se fait sur ce fameux P160, qui va être équipé en double sur sa plus grande partie. Je suis Laurent sur la corde déjà en place et je peux donc tester le passage de nœud que l'on veut épargner aux équipes secours. La descente se fera sur la nouvelle corde et la remontée sur l'ancienne.

On marque un arrêt sur le pallier pendant que Laurent cherche à équiper juste à l'aplomb du départ du réseau des Marseillais. Malheureusement, la corde n'est pas assez longue et il repasse sur l'autre corde. Du coup, je me charge de déséquiper la nouvelle corde pour l'arrêter proprement sur le pallier.

Laurent a pendulé jusqu'à départ du réseau, mais la corde en place est accrochée plus bas. Je descends pour aller la décrocher. En bas du puits (-303), celle-ci est encore utilisée pour le puits suivant. Je descends jusqu'à -312 pour la défaire et je remonte. Je fais le pendule à mon tour pour installer la corde et rejoindre Laurent. Je lui passe les deux mousquetons et plaquettes que j'ai récupérés plus haut pour le laisser finir d'équiper la main courante. Malheureusement, faute de matériel on ne pourra pas aller plus loin, alors que l'exercice devait démarrer au font du réseau des Marseillais. Le point chaud va être assez intime.

Comme l'endroit est un peu boueux, je reste en opposition à l'entrée, puis je fais demi-tour pour attaquer la remontée pendant que Laurent jette un coup d’œil à la suite. Au pallier, Seb me laisse remonter encore en premier.

Nous mangeons un peu avant 14h, au départ du P160. L'équipe ASV réduite nous rejoint à cet endroit peu de temps après. Nous leur expliquons la situation et nous leur transmettons nos instructions pour l'installation du point chaud. Ils vont pouvoir apprécier un endroit exigu et pourri du sol au plafond.

J'attaque de nouveau la remontée en premier. Nous retrouvons l'équipe téléphone avec Pascal en haut du puits Marina. Ils sont suivis par les premières équipes d’évacuation qui vont nous laisser passer dans les passages délicats. Avec la lumière dans les yeux, je ne reconnais même pas Loïc qui fait parti de la fête.

On profite aussi du téléphone pour contacter le PC et faire notre premier rapport. Notre remontée est annoncée à l'équipe désobstruction qui va nous laisser le passage de la banane dans son état naturel avant de l'éclater. J'aurais regretté de ne pas l'avoir connue à la remontée. Je pousse même le plaisir jusqu'à la passer sans pédale et sans bloqueur de pied, qui m'a abandonné en plein milieu. Elle est un peu lisse, mais ça passe tout seul. A la sortie, les trous sont prêts. Un casseur me laisse passer pour aller à la salle où je retrouve Michel et Hervé (il n'y en a qu'un connu dans tout le quart Sud-Est de la France).

Comme la perspective d'éclater la banane a fait très envie à Laurent, celui-ci demande au PC la permission de se joindre à l'équipe désobstruction, permission qui lui sera accordée.

On l'abandonne à toutes ces réjouissances et je reprends la remontée, suivi de Seb. Nous sortons à 17h. Il y a un gros ventilateur juste au-dessus de l'entrée. Je fais attention à la tête, ce sera donc pour l'épaule...

Je termine par un passage au PC pour le rapport. Vu qu'on a laissé le chef dans le trou, c'est donc moi qui m'en charge. Ils sont assez avides d'information sur la reconnaissance de la cavité. Notamment, ils aimeraient bien savoir comment j'ai fait pour ressortir aussi trempé. C'est juste la pluie d'hier ; les puits sont un peu arrosés. Je les laisse noté le pallier du P160 en top position et un peu le puits Marina, car on ne va pas tout noter non-plus.

Ils me sondent aussi pour savoir si je ne veux pas redescendre dans deux heures avec une équipe d'évacuation, mais vu que je me suis levé à 5h, que j'ai fait deux heures de route, que je suis descendu à -312 dans un trou pas facile, qu'on a pas trainé pour remonter, et que j'ai encore la tente à installer, je décline poliment.

Grand bien m'en a pris, car avec la suite qu'ont pris les événements, j'allais passer les 24h d'efforts d'affilé, ce qui n'est clairement pas dans mes capacités...

Je rentre me changer. Je croise pleins de gens inquiets, qui ont attendu toute la journée et qui attendent encore. Il y a notamment Virginie et Mélanie qui font partie d'une équipe ASV 2 qui n'est toujours pas sur le départ à 17h passées...

Je finis par me débarrasser de mes affaires détrempées. J'installe la tente pour la nuit. J’engloutis une boite de petit salé froid. L'appel du duvet est le plus fort. Je me couche tout habillé.

Je ré-émerge à 21h. Il y a encore des gens qui se préparent pour descendre. Moi, je me prépare à aller me coucher pour de bon. La suite me sera racontée le lendemain matin.

Pour faire bref, ils y ont passé la nuit. Un pompier s'est démis l'épaule au passage de la banane et se l'est remise lui-même. Ses copains l'ont sorti à l'arrache, car il y avait encore largement de quoi élargir. Les derniers sont sortis à 6h du matin. Il n'auront même pas droit à une heure de sommeil avant que les chasseurs rentrent en action.

La matinée sera consacrée au rangement et au débriefing. Je repars vers midi.

Mathieu

http://www.fichiertopo.fr/display.php?details=1&indexid=800

Aven du Cocon

Participants : 6 initiés, Fred, Daniel et François
TPST : 3h

Nous avons rendez-vous à 9 heures sur le parking des pompiers. J’arrive le premier puis Dada, Frédéric, et le groupe d’amis à Fred (ils sont 6 en tout) arrive finalement à 9 h20 !
 
Nous montons à trois voitures au parking du Baou. On prépare les sacs et nous voila partis. Arrivés à la croix du Baou à 673m, certains sont déjà très marqués par cette montée spirituelle, qui en fait n’avait que le nom, car l’ambiance n’était pas propice à la méditation, vous vous en doutez !!
 
Finalement nous rentrons dans la grotte 157 R1 Dada en  tête, Fred au milieu et moi fermant le cortège, il est alors 11 h.
 
On déambule dans les diverticules et les boyaux par de bonnes reptations suivies de remontrances auprès de Fred qui leur avait dit : « c’est un trou cool et facile, avec quelques petits passages bas » !! Il voulait simplement, je pense, ne pas les décourager de continuer, ou alors il a la caisse et sous estime la difficulté pour les débutants !
 
On arrive dans la salle du carrefour où on casse la croute, sans beuverie ni mots déplacés, noblesse oblige mon cher J…. ! Une charmante jeune femme  était avec nous !!! 
 
On visite la salle concrétionnée qui est juste à coté, et qui mérite le détour, c’est la plus belle partie de la grotte, qui pour moi est plus belle que la grotte des 3 milles pattes. Dada descend tout au fond pour voir si le tir précédent a bien fonctionné, et c’est le cas. A mon avis si jonction il y a, elle doit se situer dans ce secteur, mais il faudra vérifier sur la topo ? Finalement après ce plaisir des yeux parmi ces concrétions, on remonte vers la sortie, où un beau soleil nous accueille avec un beau panorama sur la côte, il est 14 h.  
 
La redescente est plus cool, comme dirait Fred. Les participants ont été ravis de la visite, certes un peu fatigués pour certains, mais maculés de boue pour tous. On a même entendu : « C’est quand la prochaine sortie » ! Mais pour cela, Fred garde le contact avec le groupe, si une autre sortie serait envisagée.

François.

2 oct. 2016

Initiation à l’aven Cresp sans aucun certificat médical

Présents : Franck, Thibaud, Camille, Léo, Daniel, Christophe, Mathieu et Jérôme
TPST : 4h30 en tout

A l’heure où la spéléophère s’enflamme pour ou contre la dernière lubie de notre ministère de tutelle, le GSV persiste à faire découvrir la discipline à de nouveaux venus à même de faire chuter la moyenne d’âge et améliorer l’état de santé moyen des pratiquants actuels.

Ainsi Franck, Thibaud et Camille, rencontrés lors du forum des associations vont s’initier en ce beau dimanche d’octobre aux joies de la descente sur corde. Ils sont pour l’occasion accompagnés par notre ami Léo qui fait son grand retour au club après quelques mois d’absence. Mathieu, Christophe, le président Dada et votre serviteur font office de formateurs. Les exercices « sous l’arbre » débutent vers 10h30 et la première descente « en live » sera celle de Léo à 11h. Le président propose de faire exécuter une descente-montée à chaque novice avant de déjeuner au grand air puis de partir ensuite explorer le trou. Mathieu stimule les troupes en exhibant une alléchante bouteille de givry 2013. C’est fou comme la perspective d’un verre de bon vin peut conduire des élèves à s’appliquer. Résultat : à 12h30 Franck, Thibaud et Camille ont réalisé impeccablement leur exercice sous l’oeil blasé de Léo. Les agapes débutent par la dégustation du pinard de Mathieu sur lequel tout le monde est unanime, même Léo… Thibaud fait remarquer à cette occasion qu’une bouteille de 75 cl pour sept ça fait un peu juste et que la prochaine fois il amènera un cubi de 3 litres au cas où. Le sens de l’intitiative de ce garçon surprend agréablement le président Dada qui lui prédit un avenir radieux au sein du GSV.

C’est donc l’esprit clair que tout ce joli monde descend une nouvelle fois le puits d’entrée de 12 m (il faut dire qu’avec un verre de vin par personne seulement, l’esprit ne peut être que clair…). En parcourant le petit boyau qui fait suite au P12, Franck me confie qu’il a déjà rêvé la nuit d’être resté coincé dans ce genre de passage. Le sentant hésitant, je lui mets la main au cul, et en sursautant, il s’extirpe à vitesse grand V du boyau en reconnaissant que finalement, « ça passe tout seul ». Nous dévalons joyeusement la galerie du rasoir jusqu’aux champs-enlisés qui ne tenteront personne à part Camille qui est prêt à s’y glisser tout nu pour ne pas pourrir ses fringues et ses baskets. Le président lui conseille de plutôt faire çà en fin de visite pour ne pas risquer de choper la crève. Nous bifurquons donc en direction de l’ex-labo du CERGA où le président nous sert sa petite conférence traditionnelle sans bafouiller et sans trou de mémoire (finalement on a bien fait de se contenter d’une seule bouteille). Nous rebroussons chemin vers la base du P12 pour une dernière remontée (Camille a finalement oublié ses velléités de nudisme dans les champs-enlisés et c’est tant mieux). Le dernier à sortir est Mathieu vers 15h10, mais comme Christophe a oublié ses gants en bas, il ne s’extirpera définitivement du trou qu’à 15h20.

Le débriefing laisse apparaître une certaine satisfaction de nos initiés qui semblent partants pour une nouvelle sortie. Thibaud s’étonne qu’il n’y ait pas de filles aux sorties du GSV. Christophe lui répond qu’elles sont tellement difficiles à capturer qu’il vaut mieux qu’il en invite lui-même. Thibaud note donc sur son petit carnet, en dessous de « amener un cubi de vin à la prochaine sortie club » : « inviter Julie, Mélissa, Manon et Irina à la prochaine sortie club ». Mathieu se frotte les mains, le président décide qu’il étrennera une nouvelle combinaison à cette occasion, et Léo demande si elles ne sont pas trop vieilles pour lui.

La routine du GSV, quoi...

Jérôme

1 oct. 2016

Désobstruction Octobre 2016 (15 Sorties)

Vence (11 sorties) :

  • 3 Mille Pattes (Baou des Blancs): Dada, Christophe (2 sorties). Ouverture de suites vues pendant la topo au niveau du réseau de la grande coulée (Dada), de la 2e grande Salle (Dada) et de la salle en U (Dada et Christophe). On continue de faire des boucles et de tomber dans des parties connues. Peut-être une lueur d'espoir du côté du réseau de la Grande coulée où un départ va en direction de l'Est ou du Nord (à préciser).
 
  • R1-Cocon (Baou des Blancs): Dada, Frédéric (2 sorties). Ils continuent d'ouvrir le boyau de terre entrevu par Fred et Christophe l'année passée. C'est étroit et des blocs empêchent de bien voir la suite; à suivre. Ouverture d'une suite très prometteuse sur le côté gauche du Grand Toboggan.
 
  • Baou des Blancs (1 sortie): cheminement extérieur entre l'entrée des 3 Mille Pattes et la falaise remontant vers le Nord, afin de bien situer la topo des 3 Mille Pattes par rapport à cette falaise et aux entrées de grottes s'y trouvant. En tout, une petite quinzaines de mesures mais ô combien importantes. On en a profité pour aller voir l'extrémité S de la falaise et le futur cheminement vers la Grotte du Cocon.
 
  • Plan des Noves(3 sorties): Dada et Fred. Suite de la désob dans la Z3 et dans la Grotte des Randonneurs. Un joli puits de qq mètres de haut. Photo à venir.
 
  • Source à Léo (Lubiane, 2 sorties) : Dada et Fred. Dernières séances car la suite est trop pénible à dégager: siphon de sable, suite pas très large et on se gaze après avoir passé qq minutes au fond. Dommage car le potentiel y était!
 
  • Fracture (la Sine, 1 sortie):  Dada et Christophe. Séance topo dans cette petite grotte ouverte par Dada (à la massette et au burin, à préciser) et qui se développe sur une fracture se dirigeant "sous" le mas des Oliviers, situé au dessus de la carrière.

Roquefort (4) :

  • Embut du Debram (105 F1) : Dada. Début du calibrage du boyau à -12m. Suite de la désobstruction du shunt vers la Grande Salle à -50. Jonction entre le réseau remontant (celui par lequel on accède après le boyau de 17m et le 1er puits de 5m, en remontant en amont) et le haut du 1er ressaut de 4m à proximité de l'entrée.
Christophe