25 juin 2017

Sortie Présidentielle au Fourchu

Participants : Ondine, Bernard, Daniel et Mathieu
TPST : Entre 4 et 6h

En ces temps de fortes chaleurs, Le Président et moi-même avions convenu d'aller visiter une cavité correctement climatisée. La logique aurait voulu que l'on aille faire un petit tour à la Moulière, mais on oublie trop souvent qu'une cavité répond parfaitement à nos attentes, tout en étant à proximité et ne nécessitant que très peu de cordes, ce qui la place en très haute estime auprès de Sa Fainéantise. Vous l'aurez bien sûr deviné, il s'agit de l'Aven du Fourchu. Qui saura résister à la tentation sans savoir que Satan l'habite ?

Ainsi, en ce beau dimanche 25 Juin au matin, Bernard monte à Vence pour prendre Dada et moi je descends à Cagne prendre Ondine à la gare, toujours à 9h05.

A ma grande surprise, Ondine n'est pas habillée en noir. J'en ai du mal la reconnaître. Après un examen minutieux, je finis par me rendre compte qu'il s'agit de sa tenue de travail d'archéologue. Il faut dire que pour l’appâter, je lui avais promis qu'il y aurait des vieux os. J'avais juste omis de lui dire qu'ils sont toujours utilisés par leur propriétaire depuis plus de 969 ans ! Car c'est en effet aujourd'hui le grand retour du Vénérable Bernard, qui comme chacun sait, est plus vieux que Mathusalem. Ondine devra attendre encore un petit peu avant de les étudier en détails...

Durant le trajet, j'essaie quand-même d'en savoir un peu plus sur sa manie de tout le temps s'habiller en noir, mais ses explications m'ont laissé assez dans la confusion. Il parait que ça vient de sa passion pour l'Art Gothique. Moi qui en était resté dans l'idée que c'était plutôt une débauche de lumière et de couleurs pour l'époque, je ne vois pas le rapport. Mettez-vous cinq minutes dans la peau du Roi en train de prier Dieu dans la Sainte Chapelle et vous aurez une idée de ce à quoi je pense. Puis la confusion est allée toujours grandissante quand elle s'est mise à dire qu'il ne faut pas la confondre avec les sidérurgistes qui pourtant s'habillent en bleu ! Je veux bien que la Pucelle d'Orléans soit originaire de Lorraine, mais ça fait un peu maigre comme rapport entre la pierre et l'acier. Heureusement, elle affirme vigoureusement qu'elle n'est en aucun cas Sataniste, comme la Sainte devant Cauchon !

Je finis par retrouver le fil quand elle essaie de m'expliquer que son drame existentiel vient du fait qu'à cette époque il n'y a quasiment plus de production en Art Gothique. En effet, je dois reconnaître que même si la période a duré du XIIe au XVIe siècle, l'essentiel a été construit au XIIIe. La Guère de Cent Ans n'a effectivement pas aidé.

Bon, bref elle se prend pour Jeanne d'Arc alors que ça fait longtemps que les pucelles n'existent plus...

Peu importe, nous arrivons sur place où Bernard est déjà en train de faire l'exhibitionniste au bord de la route. Dès les salutations faites, j'attaque tout de suite le sujet important : Ondine ne veut pas équiper car Dada est trop méchant !

Qu'à cela ne tienne, très pragmatiquement et très Présidentiellement Daniel lui propose que ce soit moi qui m'occupe d'elle pendant qu'il restera derrière avec Bernard. Comme l'autorité Présidentielle ne souffre aucune contestation, elle ne peut refuser.

Des fois, j'arrive à me demander comment on peut faire du féminisme avec des gonzesses. Si la Commission Féminisation et Rajeunissement investit dans sa formation, ce n'est pas pour qu'elle équipe uniquement quand elle est avec Audrey et moi ! Que d'efforts et de stratagèmes, il m'a fallu pour la forcer un peu...

Pour la peine, elle porte le kit de cordes et son kit personnel et passe devant pour retrouver le trou ! Normalement c'est assez simple, il n'y a qu'un seul chemin pour descendre dans le vallon. Il faut juste le trouver. Daniel lui fait remarquer que le chemin commence juste à l'endroit où la glissière de sécurité est sale. On se demande pourquoi ?

A force de pousser Ondine sur le chemin, elle finit par arriver à l'entrée du trou et s'exclame : "C'est ça ? Je ne m'en souvenais plus !". C'est normal, on refoule toujours les souvenirs traumatisants...

En été, le Fourchu souffle un air froid assez fort et dès qu'on s'approche, la température tombe d'un nombre considérable de degrés. Ondine aurait donné cher pour dormir ici cette nuit !

Après avoir mis fin aux bavardages, je fais comprendre à la demoiselle que si c'est elle qui équipe, c'est à elle de passer devant. Pour l'équipement, elle n'a pas à s’inquiéter, avec le Président tout est réduit au strict nécessaire : pas de main de courante quand il y a un pallier, un seul spit pour un ressaut, etc... C'est considérablement plus simple que les règles fédérales et surtout beaucoup moins lourd à porter ! Avec ces deux kits, elle fait ridicule à côté de mon kit photo !

D'ailleurs, ayant perdu ma poignée en bas du 2e puits, Daniel me fait remarquer qu'en fait celle-ci, tout comme le crolle, ne sert absolument à rien car tout se monte en opposition, et que lui-même ne les a pas pris, ce qui est encore un gain de poids appréciable.

Nous arrivons sans encombre à la lucarne au début du P25. Ondine a équipé très correctement et dans un temps acceptable pour une débutante. Nous laissons le matériel sur place et nous prenons la direction de la Rivière Noire. Je prend soin d'indiquer à Ondine tous les passages à repérer pour le retour. Puis une fois dans la galerie, tout le monde me double car mon kit photo n'avance pas vite. Il faut dire qu'il est un peu volumineux et qu'il pèse un âne mort.

En tout cas, je fais de mon mieux pour ne pas me laisser distancer. J'arrive à temps au lac pour interdire à tout le monde de toucher l'eau avant que je n'aie terminé de faire des photos. Du coup plus personne ne bouge pendant que je déballe le matériel et que j'installe les flashs. Une fois prêt, il faut encore que je vire Bernard qui a commencé à manger juste en surplomb du lac. Je me doutais bien que je ne pourrais pas compter sur lui, mais de là à imaginer qu'en plus je l'aurais dans les pattes, ce garçon fait tout ce qu'il peut pour être désagréable...

Une fois la place libérée pour une vraie taupe modèle, je peux enfin terminer les réglages et attaquer la séance de prise de vues. A la fin, je fais encore quelques images avec Daniel, puis même avec Bernard qui s'est dit qu'il pourrait faire le pitre sur les photos. Et comme Ondine lorgne avec envie mon gros appareil, je lui confie et je prend à mon tour la pose pour satisfaire ses moindres désirs.

Quand je finis de ranger, au moment où je m’apprêtais à commencer le repas, Bernard décide de rentrer car il a trop froid. Daniel le suit pour ne pas le laisser tout seul et surtout pour ne pas que je vois comment il va remonter les puits sans poignée ni crolle. J'ai eu beau lui dire que j'ai toujours ma poulie micro-traction, il préfère déclarer qu'il n'a pas envie de se faire tirer et qu'il se débrouillera tout seul !

Du coup, vu que les deux anciens risquent déjà de nous attendre un bon moment dehors, je préfère renoncer à la deuxième séance de prise de vue dans la Rivière Noire. Je me contenterai d'un petit arrêt dans la galerie au seul endroit où elle n'est pas pourrie du sol au plafond.

Au retour, Ondine passe devant pour essayer de retrouver le chemin vu que je n'avance toujours pas assez vite. C'est là que je comprend enfin pourquoi elle n'avait pas sa combinaison la semaine dernière. Comme à son age, elle ne peut pas continuer à poser nue éternellement, aujourd'hui à son grand regret elle a dû se résoudre à la prendre quand-même, malgré une déchirure troublante à l'arrière train.

En effet, les conclusions sont sans appel. Malgré ses dénégations, la pauvre petite a visiblement été victime d'une agression contre nature à l'Embut du Debram. Et coïncidence troublante, les deux présumés coupables ont étrangement disparu du club : Sanctus Hieronymus s'est mis en congé sous un prétexte fallacieux et Tonton Cristobald aurait déjà dû être revenu. Mais encore une fois, la victime refuse de porter plainte, ce qui prive injustement les représentants de la justice d'une histoire salasse à se délecter. Elle préfère s'accrocher obstinément à son honneur perdu plutôt que d'en faire profiter les autres. J'ai eu beau lui dire que les deux affreux personnages pourraient recommencer avec une autre, rien n'y fait. L'impunité a de beaux jours devant elle. Et surtout elle les prive d'une excellente occasion de se faire châtrer afin de devenir des femmes comme les autres !

Pour ce qui est de retrouver de la sortie, Ondine y était presque. Elle a bien repéré l'embranchement dans la galerie, mais pas la remontée dans la trémie un peu plus loin et je dois la rappeler pour lui demander où elle va. Puis pour le retour vers la lucarne, elle s'enfonce dans le premier boyau qu'elle trouve alors que le bon était un mètre plus loin. A la fin, elle ne reconnaît plus rien et commence à paniquer. Pour la rassurer, je lui annonce que dans cinq minutes je nous considérerai comme définitivement perdus et que je devrai lui prendre la main comme son moniteur de plongée préféré. Elle pousse alors des cris de désespoir et s'enfonce encore plus rapidement dans le boyau pour retarder le plus possible le moment où je vais la rattraper.

Que les âmes sensibles se rassurent, son agonie sera de courte durée. Elle arrive du coup plus que rapidement à l'endroit où on avait laissé le matériel, et soulagée, elle reconnaît sa méprise en me disant "ah oui, tu avais raison !"... Je ne sais si j'ai eu raison de me moquer d'elle, mais je n'ai su résister à la tentation. Décidément, le Fourchu, Satan l'habite...

Pour la remontée, je passe en premier et je la laisse déséquiper. Nous sortons vers 16h30, Dada étant redescendu à l'entrée pour surveiller notre arrivée. Comme les deux frileux sont à crever de chaud depuis deux heures, il commençait à s'impatienter et a voulu savoir ce qu'on a bien pu faire pendant tout ce temps. La vieille légende spéléologique va reprendre de la vigueur !

Mathieu

P.S. Comme d'habitude, les photos seront pour plus tard...





 
 

18 juin 2017

[CFR] Les Pharaons ont trouvé leur Nerfertiti

Participants-Es : Ondine et Mathieu
Excusés-Es : Audrey et Daniel
Inexcusables-Es : La liste serait trop longue

(Mis à jour le 15 Juillet avec quelques photos...)

Il fut un temps où seules les mères avaient droit aux honneurs d'une fête, mais il semblerait que maintenant les pères aussi ont leurs mérites reconnus pour les efforts consentis. Du coup, le GSV se retrouve complètement décimé de tous les bons pères de famille en ce 18 Juin.

Qu'à cela ne tienne, la Commission Féminisation et Rajeunissement profite de l'occasion pour organiser sa deuxième séance d'entraînement intensif plus tôt que prévu. La nouvelle responsable ajointe va équiper sa première cavité pour mettre en pratique ce qu'elle a appris dimanche dernier en falaise. Pour être plus précis, ce sera même ses deux premières cavités, puisque nous allons faire la traversée Khéops-Khéphren.


Le train de Cannes arrive toujours à 9h05 précises à Cagne sur Mer le dimanche matin, mais nous montons cette fois au Col de l'Ecre. Puis il y a un peu de marche d'approche. Avec le matériel photo, mon sac est plein à craquer et comme je reste un incorrigible rétrograde, je prends en plus le kit de cordes qu'Ondine voulait couper en deux pour faire des parts absolument égales. Ça aurait été l'occasion de travailler le passage de nœud, mais je ne suis pas sûr que le Président aurait été très content.

Le chemin étant assez long, Ondine se demande comment on arrive le retrouver, ce qui finit par distiller le doute dans mon esprit. Étant passé 10m plus à gauche que d'habitude, je ne reconnais plus le paysage et je décide de faire demi-tour jusqu'au dernier point connu. A choisir entre lui annoncer que je nous considère comme définitivement perdus et arriver à comprendre comment fonctionne l'application GPS du téléphone, je choisi bien sûr l'option plus machiste des deux. Si il était assez évident de remplir une recherche par coordonnées, il m'a fallu un bon bout de temps pour comprendre qu'il fallait cliquer sur une mire en bas au milieu, pour faire apparaître la position actuelle après une bonne demi minute de recherche de satellites.

Tout ça pour finalement en conclure que j'étais bien sur le bon chemin et qu'il suffisait de continuer.


On arrive sur place vers 11h. Je lui présente la fiche d'équipement. On  va repérer les entrées des trous. Puis je la laisse préparer ses kits. A 11h45, Ondine commence à équiper le Khéops qui sera la sortie de notre traversée. Moi, je reste à l'ombre pour la prendre en photo, ce qui ne manque pas de lui mettre la pression. Comme si cela ne suffisait pas, chaque fois je lui fait recommencer jusqu'à ce que tout soit parfait, ce qui va l'amuser jusqu'à 13h15...





Du coup, aujourd'hui nous mangeons à l’extérieur, à l'ombre des pins... Cela aurait pu être un agréable moment de détente, mais Ondine est tellement stressée qu'il faut que je lui donne l'ordre de faire la sieste pour pouvoir terminer mon repas tranquillement.

Il faut dire que ses nouvelles responsabilités au sein de la CFR et les objectifs ambitieux qu'elle s'est fixés l'ont un peu perturbée. Elle a tellement de choses à ne pas oublier qu'elle est venu sans sa combinaison. Moi qui comptais sur elle comme taupe modèle pour une petite séance de prise de vues, je suis un peu déçu. C'est à se demander si elle ne l'a pas fait exprès. Tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est que je serai obligé de revenir avec Audrey et que pour aujourd'hui c'est elle qui me prendra en photo ! Comme j'ai déjà laissé Audrey jouer avec mon gros appareil la semaine dernière, je ne peux lui refuser sans risquer de faire une jalouse...

Pour couper court à la conversion, j'accepte tous ses moindres désirs pour avoir une petite chance de pouvoir aller sous terre avant la nuit. Nous nous dépêchons de rejoindre le Khéphren. Elle équipe les deux petits puits. Nous attaquons la séance photo dans la première salle.




Sur le principe, elle me sert juste pour le réglage des flashs, puis nous échangeons les rôles (encore un truc de féministe ça...), et elle n'a plus qu'à déclencher.

Entre la théorie et la pratique, il y a cependant un grand pas. Une fois sous terre, l'autofocus devient encore plus capricieux qu'une bonne femme (si si, c'est possible !) et il faut être capable de faire le cadrage au juger quand on ne voit que la lampe du modèle à travers l'objectif. Mais avec un peu de persévérance (et de chance ?), Ondine finit par y arriver.







Le seul problème, c'est qu'on a déjà pris tellement de retard aujourd'hui, qu'après la deuxième scène il faut déjà arrêter la séance. Je range le matériel. On laisse les kits en bas du puits. On fait une visite rapide et on ressort par le Khéops. Je laisse Ondine le déséquiper pendant que je retourne au Khéphren chercher les kits et déséquiper en remontant. Il est 17h quand nous ressortons chacun de notre côté.

Nous rangeons le matériel. Ondine essaie de se trouver une tenue descente pour aller prendre le train. Après avoir pourri ses vêtements sous terre, ce sera donc juste collants et T-shirt avec une veste nouée à la taille pour prévenir une émeute...

Il lui restera toute fois à arriver à passer le portique de sécurité de la gare de Cagne. En ces temps de terrorisme féministe, les apparences jouent forcément contre elle alors que je peux témoigner de sa bonne moralité vu que je suis toujours vivant. Elle aura du mal à échapper à une fouille du sac, à des palpations par une perverse et même peut-être une fouille plus complète vu son accoutrement. Enfin, elle nous racontera la prochaine fois. Moi, je n'ai pas eu le courage de rester pour ne pas quelqu'un se rende compte que je la connais...

En tout cas, la Commission Féminisation et Rajeunissement se réjouit de l'implication de sa nouvelle responsable adjointe et des résultats déjà obtenus. Nous la félicitons très chaleureusement.

Mathieu

P.S. Pour les photos, il faudra encore attendre une prochaine mise à jour...

(Il semblerait qu'il faudrait bien refaire une seconde séance photo avec une taupe modèle un peu plus présentable...)
 

11 juin 2017

[CFR] Entraînement aux Cascades de la Cagne

Participants(-Es) : Ondine, Audrey et Mathieu
TPSC (Temps de présence aux Cascades) : Environ 7h

(Mis à jour le 15 Juillet avec quelques photos...)

Suite à la démission pour des raisons professionnelles de M. Jérôme, le GSV a le plaisir d'annoncer la promotion de Mlle Ondine au poste de Responsable Adjointe de la Commission Féminisation et Rajeunissement. Nous souhaitons de tout cœur une entière réussite à Mlle Ondine dans sa nouvelle mission !


Étant donnés les immenses services rendus et en sa qualité de membre fondateur de la dite commission, M. Jérôme a été nommé Membre d'Honneur à Vie. L'impulsion qu'il a donnée marquera à jamais l'esprit de la Commission Féminisation et Rajeunissement. Nous lui en sommes éternellement redevables.

La première mesure proposée par Ondine après une étude qui nous a coûté un bras, a été de mettre la priorité sur l'amélioration de la qualité avant de vouloir faire une croissance débridée.

Comme le niveau moyen du GSV est, fidèle à sa réputation, globalement médiocre, la CFR a identifié une opportunité de voir émerger une nouvelle génération de Young Leadeuses (pardon, Young Leader-E-s !) afin de prendre le pas sur la géronto-phallocratie qui gouverne le club.

Pour se donner les moyens de ses ambitions, la CFR a défini un programme d'entraînement intensif. La première séance ayant été programmée ce dimanche 11 Juin aux Cascades de la Cagne, qui ont vu tant d'hommes crier "Maman !".


C'est ainsi que votre serviteur se retrouve donc à la gare de Cagne sur Mer dimanche matin à 8h50, avec un petit quart d'heure d'avance sur l'horaire du train de Cannes. Audrey, notre nouvelle recrue-E très prometteuse-E est déjà là-E (Euh, non il n'y a pas de E après le là. Enfin je ne sais plus...).

Le train de Cannes arrive pile à l'heure avec une rigueur toute militaire. Une warrieuse (encore pardon, warrior-E !) habillée en Rambo fonce sur nous d'un pas décidé. Je n'ai même pas le temps de me cacher derrière Audrey que déjà elle soulève ses lunettes noires et jette un regard transperçant.

En ces temps de terrorisme féministe, j'aurai eu droit à la peur de ma vie. C'était juste Ondine, mais je ne suis toujours pas très rassuré. Aujourd'hui, je ne vais pas en mener large.

Qu'à cela ne tienne, je profite de l'effet de surprise d'avoir fait repeindre ma voiture en rouge pour reprendre l'avantage. Les deux filles se battent pour pourvoir passer derrière. Audrey finit par céder et se retrouve devant à côté de moi. C'est parti, direction le Col de Vence.

Après une montée au rythme d'un garçon globalement sage (à part deux ou trois petits dépassements...), nous finissons par arriver sur site, au lieu-dit Le Saut du Rey. L'endroit est plus connu des amateurs de Canyon que des spéléologues, mais ça tombe bien, le dimanche nous ne seront pas embêter par ces beugleurs, Arrêté Municipal oblige. Ici, la Cagne descend du plateau de Coursegoules par une suite de cascades jusque dans son vallon environ 200m plus bas. La vue est vertigineuse.

Nous allons maintenant pouvoir passer aux choses sérieuses. Le programme de la journée est ambitieux : initiation à l'équipement pour Ondine, passage de fractionnement pour Audrey, conversions pour toutes et décrocher d'équipières pour moi, mais je ne leur ai pas dit !

Chacune et chacun commence à s'équiper. Je sors mon appareil photo de mon sac. Audrey prend un regard paniqué. Mais comme je commence à la connaître et que je n'ignore rien des traumatismes qu'a laissés la perversion de son oncle, je lui promets de ne pas la prendre par derrière et elle retrouve instantanément le sourire !


La première partie de l'initiation à l'équipement est bien entendu la préparation du kit. Je les laisse s'amuser avec le demi-nœud de pêcheur-double et l'enkitage de corde pour aller vider les spits de leurs habitants et équiper la première voie.

A mon retour, Ondine a déjà réussi à perdre un boulon sur une plaquette (c'est le Président qui va être content !). Comme ça, elle aura eu l'occasion de faire connaissance avec le matériel antédiluvien du club. Mais heureusement, nous avons un peu de matériel en plus.

Le temps qu'Ondine finisse de se préparer, avec Audrey nous faisons le tour pour descendre les sacs en bas de la première cascade. Il faut dire qu'il est déjà 11h30 passées. Je remonte rapidement par la corde pour rejoindre Ondine. Après une dernière révision pour faire le nœud de huit proprement et quelques explications sur les trucs et astuces pour les longueurs de corde, Ondine attaque l'équipement de la deuxième voie.

Dans l'ensemble, elle s'en sort assez honorablement. Il y a juste le vissage de boulon qui s'avère un peu difficile pour une faible femme, mais il faut dire que ceux-ci sont relativement mal lavés, le Président devenant assez négligeant en vieillissant. En parfait gentleman, je lui donne un petit coup de dégrippant secourable pour l'aider à venir à bout de ses peines.
  
Il est a peu prêt 12h20 quand nous pouvons commencer le repas. Celui-ci reste totalement sobre, ce qui est une vraie révolution comparé aux pratiques de l'ancienne CFR. La seule fantaisie sera un reste d’œufs de Pâques en chocolat blanc qu'Audrey n'avait pas réussi à finir la dernière fois.

Maintenant, c'est au tour d'Ondine de se reposer et d'Audrey d'aller un peu sur corde. Même si elle a déjà passé un fractionnement au Revest, nous allons voir le sujet en détail pour lui éviter de souffrir inutilement. Il est bien-sûr impératif de savoir passer un fractionnement rapidement et sans se fatiguer si on veut pouvoir faire un peu de puits un jour.


Après avoir vu les fractionnements à la montée et à la descente, alors qu'elle pensait être sur le point de toucher le sol et en avoir fini avec ses souffrances, je lui dis : "STOOOOOOOOOOOOOOP ! IL FAUT REMONTER !".

Ceux qui suivent auront compris que je suis en train de la mettre dans l’ambiance pour apprendre à réaliser une conversion descente-montée. Comme c'est une fille studieuse et appliquée, elle exécute les opérations que je lui décrits sans se plaindre malgré la fatigue qui se fait sentir.

Ceux qui suivent toujours doivent se douter qu'après avoir l'avoir laissée remonter de quelques mètres, je me suis empressé de crier : "STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! IL FAUT REDESCENDRE !".

C'était pourtant évident qu'une conversion ne peut pas aller sans l'autre. Cette fois se sera montée-descente. Mais comme je ne suis pas complètement sadique, cette fois je laisse Audrey toucher le sol malgré la déception que je sens chez certaines personnes en train de lire ces lignes.

Nous allons donc rejoindre Ondine pour une petite pause bien méritée. Audrey nous livre ses premières impressions après ces quelques exercices sur corde. Comme c'est une fille attentive, elle n'a pas manqué de noter que les sangles du baudrier coupent la circulation quand on reste un peu trop inactif. Je n'aurais pu rêver meilleure introduction pour le dernier sujet de la journée : le décrocher d'équipière.

Elles écoutent très attentivement mes explications. Ondine finit complètement désespérée. Elle est persuadée qu'elle ne pourra jamais sauver personne ! Un calcul rapide lui montre qu'elle a tord, elle pourra au moins me sauver moi, ce qui est déjà pas si mal. Mais ce qui l'intéresse en fait vraiment, c'est de pouvoir sauver Paul (il n'y en a qu'un dans tout le département, comme vous l'aurez deviné). Ici, on commence à anticiper sur les prochaines séances. Je lui dis qu'elle peut laisser le balancier grande longe et qu'il faut passer au couper de corde. Ça tombe bien, ce n'est pas les cordes plus vieilles qu'Audrey qui manquent dans la cave présidentielle du club...


Ayant fini de prêcher à des convaincues, nous pouvons passer aux travaux pratiques. Je confie mon appareil photo aux bons soins d'Audrey. Ondine se ré-équipe. Nous voyons rapidement les conversions avec elle-aussi pour ne pas faire de jalouses. Puis, comme convenu, elle joue la victime inanimée sur la corde. Je récite mon manuel de l'EFS en faisant les opérations en même temps, ce qui sera mon premier sauvetage respectant scrupuleusement les recommandations fédérales. En fait, il est quand-même beaucoup plus simple de monter sur la victime que de se tenir en équilibre sur un bloqueur de pied, mais on ne peut décemment pas le publier ni le recommander fédéralement.



Au passage, je surveille Audrey du coin de l’œil. Apparemment, elle vient de se découvrir une vocation de paparazzi. Elle est excitée comme une puce et elle n'en perd pas une miette. Imperturbable, je continue mon sauvetage d'Ondine. Il faut dire qu'avec elle le balancier grande longe est beaucoup trop facile, on la soulève par le delta avec deux doigts. Ça me change de l'échec que j'avais connu avec Florian la première fois...

C'est donc sans aucune difficulté que je descends Ondine, que je l'emmène à l'abri des chutes de pierres et que je la mets en position de sécurité. Ondine est sauvée.


Au débriefing, elle doit malheureusement avouer qu'elle n'a pas réussi à tout suivre. Qu'à cela ne tienne, je lui propose de lui montrer sur Audrey pour qu'elle puisse regarder plus tranquillement en se tenant sur la corde d'à coté.

Audrey qui a l'esprit vif en déduit que si Ondine se trouve sur la corde, elle ne pourra pas prendre de photos d'elle dans une position que des esprits mal tournés pourraient mal interpréter une fois celles-ci propagées sur internet, donc elle peut accepter bien volontiers. Le raisonnement ne manque pas de sel, sachant qu'elle vient justement de mitrailler Ondine dans la-dite position...



Je sens pointer une grande déception parmi mes lecteurs, mais non il n'y aura pas eu de photos du sauvetage d'Audrey. Seuls-Es celles et ceux qui étaient présents-Es pourront en parler et moi je ne dirai rien !

Une fois Audrey sauvée à son tour, nous pouvons remonter, tout déséquiper et ranger le matériel. Audrey qui a l’œil, arrive même à retrouver le boulon présidentiel qui menaçait de déclencher la foudre. Cela dit, un examen méticuleux a montré que les joins toriques présidentiels sont tout craquelés et mériteraient un remplacement général. J'en parlerai à la prochaine réunion.

En attendant, la CFR se félicite de la pleine réussite de cette journée, qui espérons-le en amènera beaucoup d'autres. Tous-tEs les participants-Es sont bien fatigués-Es et vont bien dormir. Je pose les filles à la gare et je rentre goûter d'un repos bien mérité.

Mathieu

P.S. Vu que j'ai pris un peu de retard et qu'il y a un autre CR qui attend, il faudra attendre une prochaine mise à jour pour voir quelques photos...

(Chose promise, chose due, il ne me reste plus que deux compte-rendus de retard à illustrer...)

4 juin 2017

Aven de l'Air Chaud

Participants : Daniel, François, Jérôme, Mathieu
TPST : 6h30

Une sortie « planplan » avait été programmée à l’Aven de l’Air Chaud avec arrêt déjeuner à la cote moins 120 mètres au bas du P12. Daniel a préparé le kit de cordes en conséquence. Les quatre derniers mousquetaires du club ont répondu à l’appel et se retrouvent en ce beau dimanche matin devant le collège de Saint-Vallier pour un covoiturage vers l’Air Chaud. Cela nous permet de découvrir le tout nouveau carrosse de Mathieu (un somptueux 4x4 SUV d’origine italienne) et une couille dans le conditionnement d’air car les passagers arrière se ramassent un flux chaud tandis que ceux de devant ont de la vraie clim. Bon, on va faire l’Air Chaud, mais faut pas pousser mémé dans les orties… Rendez-vous sera donc pris chez le concessionnaire.

Le temps de nous moquer de Mathieu et de son dernier achat, nous arrivons sur site. Le temps de nous équiper et franchir les quelques centaines de mètres qui nous séparent du trou, il est 10h30 quand le président Dada pénètre la cavité. Je lui emboîte le pas quelques minutes plus tard pour lui laisser le temps d’équiper, suivi par Mathieu, François fermant la marche. Au bout de quelques dizaines de mètres et après quelques petits puits et ressauts, je constate que :

1)      Le président équipe à la vitesse de l’éclair
2)      Il devient négligent sur la propreté des cordes que je trouve plutôt crades

Ces menues incohérences sont dissipées lorsque je finis par rejoindre le grand homme : il me confirme tout guilleret que le trou est déjà équipé… Du coup il laisse son kit de cordes sur place et nous poursuivons la descente en mode « touristes ». Jusqu’à la profondeur de 120 m, l’Air Chaud est une enfilade de méandres aquatico-pierreux entrecoupés de petits puits et ressauts, pas franchement difficile, mais pas très agréable non plus. Il est 11h45 lorsque nous touchons au but initial de l’expédition. François, qui ne veut pas tenter le diable, confirme qu’il n’ira pas plus bas. Dada décide de l’accompagner dans la remontée. Mathieu et moi décidons de poursuivre, puisque tout est équipé ! En attendant, nous cassons la croûte tout en éclusant un Moulin-à-Vent de 2015 qui bastonne (14°). Vers 12h30, le groupe se scinde : les vieux remontent, les moins vieux descendent. Bien que n’ayant pas fini la bouteille, Mathieu et moi ressentons les effets coupe-patte du pinard, aussi nous acheminons-nous tranquillement vers la gigantesque Salle des Pirates. Depuis le balcon, elle est toujours impressionnante. Du coup, profitant du balisage luminescent laissé par les organisateurs du Congrès Spéléo de Saint-Vallier en 2015, nous décidons d’aller jusqu’à la rivière Ma Caille, à moins 196 mètres (ça faisait un bail que le GSV n’était pas descendu aussi bas…).

Je décide de faire un petit sieston sur la plage de sable qui borde le cours d’eau tandis que Mathieu, toujours en jambes, entreprend de pousser plus loin vers l’amont. Je coupe mon éclairage et dans le noir absolu, bercé par le bruit de la rivière, je m’assoupis. C’est le bruit des bottes de Mathieu qui me réveille une vingtaine de minutes plus tard. Il m’avoue avoir fait demi-tour au niveau d’un petit lac un peu trop profond pour la hauteur de ses bottes (Mathieu aime avoir les pieds au sec).

Nous entamons donc une remontée pépère, sans nous perdre (merci  le Congrès Spéléo  2015), jusqu’à la base d’un puits où je m’aperçois que le nœud de ma longe longue est défait ! Mathieu s’esclaffe en me faisant remarquer qu’il vaut mieux que ce soit arrivé les pieds par terre que pendu dans le vide. Je lui rappelle que c’est lui qui m’a confectionné mes longes (je suis incapable de faire un nœud) et qu’il doit donc assurer le SAV. Il passe donc un petit quart d’heure à réparer tout çà et nous repartons. Le effets du Moulin-à-Vent s’estompant, nous attaquons le P22 puis les méandres précédant la sortie, sortie effective aux alentours de 17h. Nous rejoignons Daniel et François à la voiture : cela fait 3h qu’ils poireautent, ayant occupé leur temps à dormir, prospecter, déféquer, etc.

Pour nous faire pardonner, j’exhibe la bouteille de pinard (intacte) encore pleine au tiers et sers quatre verres. Le président y rajoute des cerises maraudées lors d’une de ses dernières sorties.

Encore une bonne sortie du GSV.

Jérôme

1 juin 2017

Désobstruction Juin 2017 (18 Sorties)


Vence (8 sorties) :


• 3 Mille Pattes (Baou des Blancs, 1 sortie): Dada.

Désobstruction du passage situé à gauche de la station 8.4.

• R1 - Cocon (Baou des Blancs, 1 sortie): Christophe, Dada, Frédéric :

Chantiers dans le "nouveau réseau" du Cocon (celui trouvé fin 2016 par Dada, situé au bas du « Toboggan argileux », sur la gauche quand on monte): compte rendu de cette sortie ci-dessous. TPST, environs 9h.

a/Dada est toujours occupé à ouvrir le passage sous le ressaut donnant sur l’autre toboggan argileux (celui précédemment sablé par Fred) ; le vide qu’il a vu est confirmé : c’est un gros puits d’au moins 3m de profondeur ; il s’attèle à bien élargir le passage car le départ du puits est étroit ; on se demande tous où peut bien donner ce puits ; il faudrait aller voir dans la salle #1 si on ne s’entend pas ; il fait plusieurs tirs et continue de creuser. La 1ère sera pour la prochaine fois (dommage pour moi si je suis en rotation)!

b/Fred et moi travaillons encore un peu dans le passage vertical comme la fois précédente; comme cet endroit est vraiment très argileux, nous nous posons des questions sur l’utilité de continuer ce chantier ! On convient qu’avant de continuer à se pourrir d’argile dans ce puits, l’un de nous -de préférence le plus maigre- ira dans la fenêtre ouverte lors de la 1ere fin 2016, donnant sur une série de petits puits parallèles en liaison avec une extension de la salle#2, pour voir si tout cela ne communiquerait pas ! Pourquoi dépenser de l’énergie pour rien et perdre du temps alors qu’on a encore quelques suites à ouvrir. Au hasard, le choix du volontaire tombe sur Fred ! Dada lui recommande de bien regarder au plafond des endroits où il va passer; de mon côté, je me motive pour descendre au fond de ce puits argileux en tentant d’éviter de m’y casser la gueule, ça pourrait faire mal. On se rend compte que nous ne sommes pas loin du tout l’un de l’autre quand nous sommes chacun en position.  Et par conséquent, cela ne vaut pas le coup de continuer de creuser là où je suis ! Cela me soulage car c’est vraiment un coin merdique !

c/ lors de la précédente désob en mai, nous avions prévu de faire une tentative de communication à la voix entre la nouvelle galerie ascendante trouvée 2 séances plus tôt et celle ouverte –descendante-en 2015, à laquelle Fred et moi avons dédié plusieurs sorties. Donc à peine rentrés dans le R1, notre équipe de dezobeurs fous se divise : Fred et moi allons à notre ancien chantier de 2015 tandis que Dada court au terminus ouvert un mois plus tôt. Pas la peine d’allumer l’encens car en faisant silence, on entend Dada de là où nous sommes, séparés par le calcaire massif. On a été plus rapides que lui et de là où nous sommes, nous l’entendons grimper et se faufiler au maximum de ses possibilités en haut de la salle entre les concrétions. A la lumière de notre côté et dans le noir du côté de Dada, cela lui permet de voir qu’on est au maximum à 2m ou 3m les uns des autres. Donc nous n’entrevoyons pas la nécessité d’ouvrir ces 2 passages puisque nous menant à des parties déjà connues. La proximité permettra d’affiner la topographie, c’est tout. Fred et moi retournons récupérer nos kits et rejoignons rapidement Dada. Nous avons une séance photo à faire pendant laquelle Fred et moi sortons nos appareils. C’est Fred qui gagne, je m’avoue vaincu ! Il tient son barreau, jaloux de Dada et de ses barreaux du F1. Lorsque la séance de photos X est terminée, chacun retourne à ses moutons. Puisque notre chantier dans la salle du dessous est abandonné, nous nous attelons à ouvrir le passage qu’on a vus la fois précédente, qui donne sur une petite pente argileuse et qui donnerait éventuellement sur un petit vide. Dada part travailler sur son passage (cf. a/). Il en profite cependant pour faire un tir dans l’étroiture menant au réseau supérieur (il ne peut pas s’empêcher soit d’avoir le barreau soit de bourrer, c’est plus fort que lui). C’est surement le gros bloc qui se détache du plafond qui fragilisera l’encore plus gros bloc sur lequel nous prenons appui quand nous voulons aller dans le petit réseau supérieur et qui se trouve 2m au-dessus du ressaut où bosse notre président. Et c’est précisément quand je m’assieds sur ce bloc pour monter rejoindre Fred que je ressens comme un problème : c’est le bloc sur lequel je suis assis qui est en train de se détacher et qui va basculer. Heureusement que Dada est parti se soulager à 5m de là car le bloc d’au moins 50kg bascule et tombe 2m plus bas, à proximité de son kit mais pile poil sur sa massette, donc le manche se brise net…J’ai réussi à rester sur la partie restante du bloc mais n’ai pu que constater les dégâts. J’avertis Dada puis monte aider Fred qui creuse. Nous continuons à élargir le passage. Il nous faut au moins 6 tirs pour enfin voir ce qui se trame derrière. Il y a 2 passages en fait : un au-dessus et un en-dessous. Dada est de son côté parti en repérage pour voir dans les parties basses de la salle#1 s’il n’y aurait pas de communication avec son chantier actuel. On fait des tests à la voix mais il ne repère rien. Son puits a de fortes chances de tomber dans une partie inconnue de notre réseau. A son retour de la salle#1, il nous entend Fred et moi. On le voit même à moins de 1,5m. Le passage supérieur qu’on est en train d’ouvrir donne en fait sur la petite salle basse située à la base du talus argileux menant au R1. Quant à la partie basse du passage, il a sa petite idée. Il disparait 5’ et on le voit surgir de l’autre côté du passage bas que Fred et moi nous efforcions d’ouvrir. Plus la peine de s’exciter à ouvrir ce passage, on remballe nos pailles et nos batteries ! Cela enlève donc 2 autres points d’interrogations sur les suites potentielles dans ce trou ! En une séance, nous avons supprimé le doute sur au moins 5 suites potentielles : 1 suite descendante ventilée dans le puits, 1 suite descendante dans le fond de la salle ouverte fin 2015 (ces 2 précédentes où Fred et moi bossions), 1 suite montante en haut de la salle concrétionnée ouverte 1 mois plus tôt, 1 suite montante au fin fond d’un passage où seuls Fred et Dada sont passés (et par où on a vu Dada surgir quelques minutes plus tôt) et 1 suite descendante dans le passage sur lequel Fred et moi travaillions à l’instant. Cela nous permettra de nous concentrer sur le peu de suites qu’il reste à ouvrir dans ce réseau (jonction avec les 3MP ?) !

• Petit Nicolas (Mangiapan, Dada, 1 sortie):

ouverture de la 2ème entrée.

• Cavités situées dans la zone de la Foux (Dada, 5 sorties) :

désob dans la A9 (Grotte des chênes verts) : ouverture de l’entrée basse et désobstruction au point bas ; suies à voir ; dans la C9 (Grotte du Roncier) : désob ; dans la E9 (Abri) : désob ; et désob dans la Grotte du Milieu.

Cascades de la Cagnes (Coursegoules, 1 sortie avec Audrey, Mathieu et Ondine) :

entrainement à l’équipement et aux manœuvres de détachement de coéquipièrES sur corde (sûr que Mathieu m’aurait envoyé bouler si je lui avais demandé une telle sortie rien que pour moi !!).

Roquefort-les-Pins (2 sorties):

• Embut du Debram (105 F1, Camptracier, Dada et Fred):

Dada continue la dernière longueur de l’escalade entreprise le mois précédent, sous la supervision et l’appareil photo de Fred. La 1ère partie (9m) a été faite dans le but d’atteindre la 1ere lucarne (résultat négatif comme conté dans le CR ‘désob Mai 2017’; il a grimpé en artif ‘mode GSV’ (dite « du planté du barreau ») dans le renfoncement de la partie droite de la Grande Salle. Une corniche lui a permis de prendre pieds sur un support stable et de pouvoir ainsi se rapprocher de la verticale de l’ouverture grâce à la pose d’une main courante. Il a entamé ainsi la 2ème partie de l’escalade à l’aplomb de l’ouverture. La légèreté du perfo Bosch 18v lui a grandement facilité la tâche mais cela reste néanmoins une belle réussite technique que je n’aurais pas osé entreprendre. Il a continué de grimper sur encore 9m, en posant barreau après barreau ; le début de la 2eme partie est quasi vertical. Puis ensuite, sur 2m, le plan est incliné à 60°, avec de gros becquets qui facilitent un peu la progression mais qu’il faudra virer une fois tout équipé, car les kits risqueront de s’y accrocher. Et là, à la fin de l’escalade,  c’est la grosse surprise ! L’ouverture est bien plus qu’une lucarne, c’est une vraie fenêtre, voire même une baie vitrée !! Il grimpe comme il le peut les 2 derniers mètres sur ce plan incliné. Il équipera correctement ensuite lors de la descente. Il prend pied sur un gros palier en L. Il plante les 2 derniers barreaux en face de lui, bien inclinés dans la roche de manière à ne pas être tentés de sortir en cas de chute (que les puristes de l’amarrage type broche scellée ferment leur yeux et bouchent leurs oreilles). Fred monte le rejoindre depuis le bas de la salle, 18m plus bas. Depuis ce palier, 2 suites possibles. Soit on monte un ressaut de 2m, sur la gauche, avec sortie étroite, pas évidente ; il faut planter encore des barreaux pour faciliter l’escalade. Soit on fait un pas à droite et on arrive en haut d’une petite coulée de 1,5m qui donne dans une petite salle circulaire, qui est en fait la base d’un puits remontant aveugle de 6-7m de haut. 2 suites sont possibles au sol et à mi-hauteur mais demanderont pas mal de tirs. On remarque sur les parois un dépôt argileux ainsi que des minuscules morceaux noirs qui sont en fait des petits bouts de charbon de bois. On observe régulièrement cela sur Roquefort (cf photographies). Nos 2 amis réussissent à escalader le ressaut situé à gauche du palier en L. Ils déboulent sur un gros replat argileux d’environs 4m de long, donnant sur un puits à gauche –qui semble aveugle- de 3m de profondeur. De gros rognons noirs dépassent des parois du puits, similaires à ceux qu’on a vus à la base du puits. Je ne pense pas que ce soit des rognons de silex mais plutôt des galets calcaires sur lesquels un dépôt de manganèse s’est fait (preuve de régime noyé ?). En levant la tête, on se rend compte que l’on n’est pas dans une galerie mais à la base d’un puits qui fait entre 5 et 7m de haut. Dada équipe le puits de 3m et descend. Il n’y a hélas pas de suite visible de ce côté. Il semble que la seule suite intéressante et ne demandant pas de gros travaux soit au-dessus de leur tête (si ce n’est qu’il faudra encore escalader en artif ce puits ; mais vu que Dada a le barreau, autant continuer). Il vide l’accu en perçant une dizaine de trous dans l’étroiture derrière laquelle on devine un petit vide (ndlr : on ouvrira ce passage en Juillet de la même année). Il entame la descente, non sans avoir équipé proprement le puits puisque nous allons devoir remonter lors des semaines à venir: un double amarrage à 1,5m au-dessus du sol du palier en L, un autre double amarrage environs 3m en-dessous soit 1,5m sous le sol du palier) qui constitue le 2e fractio de ce puits. Et 9m plus bas, 2m sur la gauche quand on est face à la paroi du puits, un autre fractio, avec double amarrage (équipement à l’ancienne avec des U en fer à bétons enfoncés dans le calcaire ; peut-être faudra-t-il songer à équiper tout cela avec des broches scellées ; cela pourrait être le sujet d’une sortie équipement EDS…).

Saint Dalmas de Tende (5 sorties, interclub):

Mines de la Valauria

Le plus gros a été fait lors de la précédente séance. Etaient présents nos amis du COV (Eric, Fred, Pierre et Xavier), du Martel (Momo), Patrice Tordjman et Dada.

Pour les taupes du club,

Christophe

8 mai 2017

L’embut du Debram : balade sous un évier

Participants : Audrey, Ondine, Christophe, Daniel, Jérôme.


TPST : 5h30



Parmi les Grands Travaux entrepris par le président Dada ces dernières années figure l’exploration de l’embut du Debram à Roquefort-les-Pins (inventorié 105 - F1). La cavité est répertoriée depuis des lustres mais est restée impénétrable à -15m jusqu’en 2012, année au cours de laquelle Daniel et ses acolytes cavernicoles Fred et Christophe ont fini par aller au-delà de la cinquantaine de mètres déjà connus.


Cinq ans plus tard (donc en 2017), après de vigoureux calibrages, la grotte développe près de 400 mètres de galeries et de petits puits (pas plus de 5 m de haut) et est désormais prête à être visitée par une délégation officielle du GSV. Sa profondeur estimée est entre -65m et -70m ce qui en ferait la cavité la plus profonde (restons humbles) de Roquefort les Pins.


En ce lendemain d’élection présidentielle, nous avons donc rendez-vous à 9h30 à Roquefort Notre-Dame sous un beau soleil. Le père Christophe nous a demandé d’apporter une combinaison de plongée afin d’aller se baigner au fin fond du réseau. Il faut dire que l’embut du Debram peut être représenté comme un gigantesque évier dont les spéléologues explorent la tuyauterie : les eaux pluviales du plateau s’engouffrent dans la bonde (l’entrée du trou) puis cascadent dans de petits puits reliées par de menus boyaux (ça rappelle vaguement une enfilade de siphons) et filent à l’horizontale dans un tuyau d’écoulement (type Générale des Eaux) tout pourri, envahi de calcaire et plein d’eau : c’est cette partie-là qui nécessite l’équipement néoprène... Si j’avais détecté à temps le rictus retors qui déforma alors le visage poupin de Christophe, et bien j’aurais pas viendu ! Mais nous en reparlerons plus loin…



Ondine nous ayant rejoint aux bons soins de son chauffeur personnel David, nous filons ensuite à travers bois et nous équipons à quelques encablures du trou.


Les deux filles se pavanent dans leurs combinaisons très seyantes tandis que je m’escrime à m’introduire dans ma vieille combi de canyon. Depuis cette époque lointaine j’ai dû grossir légèrement du bide (bof) et de l’entrejambe (aaaaah) parce que j’ai un mal fou à enfiler le pantalon. Pour la partie veste, on verra sur place. Le président Dada nous observe d’un air narquois car lui n’a pas prévu d’aller explorer le tuyau d’écoulement : il connaît et de toutes façons il préfère le vin à l’eau. J’ai donc été sommé d’amener sous terre une bouteille de côtes du rhône bio. C’est en fait Audrey qui sera chargée du kit contenant le divin breuvage et le Président la met tout de suite à l’aise en lui promettant les pires représailles (dénonciation anonyme auprès du fisc, investiture comme candidate aux législatives sous les couleurs de En Marche ! etc.) si elle venait à casser le Présidentiel Flacon. C’est donc les jambes tremblantes et la peur au ventre que la pauvrette s’engouffre dans l’embut à la suite de ses congénères. Il est 10h30.


La descente s’effectue tranquillement, ce qui nous permet de découvrir le véritable travail de forçat qu’ont effectué le président et son équipe pour réaléser ce qui à l’origine n’était que fissures infâmes. Le quatre-pattes est souvent de rigueur mais les petits puits se descendent facilement en désescalade grâce aux broches métalliques artistement ancrées sous nos pas. Le sommet du pompon de la cerise sur le gâteau est la dérivation de 17 mètres entièrement creusée à la main au-dessus de l’actif pour éviter au visiteur de se contorsionner dans la flotte (on perd l'actif au sommet du petit puits à -12m; on le retrouve vers -35m). Les filles et moi complimentons Daniel et Christophe qui en rosissent comme des collégiennes prépubères.


Au niveau 'moins vingt' Daniel nous convie à remonter par un petit méandre pour découvrir la base d’un puits de 6 mètres relativement bien décoré (et au sommet duquel un boyau mène en haut du ressaut de 5m situé à proximité de l'entrée). Plus loin (et plus bas), nous traversons une petite salle ornée de belles draperies et nous enfilons dans un étroit puits de 5 m, le plus profond de ce trou. Il nous conduit à ce que le Président nous présente être l’ancien camp de base, en l’occurrence une salle encombrée de bouteilles diverses et variées dont il nous explique fièrement les usages : « ça c’est l’eau pour boire, celles-là c’est pour le pipi, et le gros bidon là-bas c’est pour le caca ». Toujours didactique, il nous désigne un trou obscur au fond d’une mare glauque : « Et voilà la perte de l’actif, l’endroit où l’eau de l’embut disparaît ». Christophe, particulièrement en verve, précise que compte tenu de la couleur de la flotte, il s’agit d’une perte jaune ! Les filles pouffent, en connaisseuses. On a de plus en plus l’impression de cheminer sous un lavabo …

La salle peu avant de rejoindre l'actif, vers -30m

Nous débouchons (normal pour un évier) finalement dans ce qui est le joyau de cette cavité : La Grande Salle. Qu’on en juge : Au moins une quinzaine de mètres de haut sur 7 à 8 mètres de large (ces mesures devant être confirmées par une prochaine et hypothétique télémétrie de Christophe) et à sa base un assortiment de petits gours dont l’un recèle des perles des cavernes. Nous sommes à la cote approximative de – 45 m (toujours à confirmer par ces deux feignasses du Disto que sont Daniel et Christophe), il est midi et nous en profitons pour casser la croûte, le tout arrosé du pinard qu’Audrey a victorieusement amené à sa destination : le gosier du Président, essentiellement. Quelques chouquettes écrasées amoureusement apportées par Ondine clôturent le festin. Un pan de la salle est richement concrétionné et à son sommet le moins élevé (8 mètres environ), le Président estime qu’une continuation existe. Derechef, il brandit le nouveau joujou de Christophe (perforateur de compétition 18 volts Bosch pour les amateurs) et se met à poser des broches pour pouvoir escalader la paroi en "artif" et avoir le fin mot de l’histoire. Pendant ce temps les aquanautes en herbe enfilent le reste de leur équipement néoprène pour explorer le « tuyau d’écoulement » terminal. J’arrive à grand peine à remonter la fermeture éclair de mon haut de combinaison et là je sais ce que ressent le malheureux qui vient de se faire plâtrer le buste. Censé faire des images de cette expédition aquatique en filmant mes petits camarades, je me tortille le premier dans le boyau surbaissé. Au bout de quelques mètres de reptation, je manque suffoquer : le moment de panique passé, je réalise que mon haut de combi trop serré me coupe en fait la respiration. En maudissant Christophe jusqu’à la cent-cinquantième génération pour m’avoir fait mettre cette sal...erie de néoprène, je dégrafe carrément le haut et récupère un peu de capacité pulmonaire. Je réalise simultanément que je me suis égaré dès la première bifurcation (en fait, je suis retourné plus en amont, quasiment au début du fameux tunnel creusé par Dada; j'ai donc barboté aller et retour dans l'infâme baignoire que Dada et Fred ont franchi en 1ere et sans combinaison); et c’est sous les quolibets des trois autres que je me retrouve en queue de convoi (après avoir retraversé cette infâme baignoire, remplie d'eau rougeâtre et de boue liquide), le nez dans les bottes d’Audrey. Je vous passe les détails de la progression pénible sous 30 à 40 centimètres de plafond, dans vingt centimètres de flotte boueuse et légèrement rougeâtre (mais heureusement non glacée) et sur environ quarante mètres (dans ce que Dada appelle avec ironie le "laminoir aquatique"). Au détour d’un boyau, je bute sur les fesses d’Audrey et entend Ondine expliquer juste devant que notre ami Christophe n’arrive pas à passer l’étroiture qui nous sépare de la galerie finale (60 mètres en marchant la tête haute !). Ondine nous fait part de son intention d’aller y voir, ce que lui autorise sa taille de guêpe, Audrey et votre serviteur déclinant son invitation. Problème : elle doit passer devant Christophe. A cet endroit, nous avons à peine la place de nous retourner et par je ne sais quel miracle de la physiologie humaine, de la gravité et de la dilatation des corps réunis, ils arrivent à permuter. Dix minutes plus tard, Ondine revient toute guillerette en déclarant qu’il y a effectivement une galerie accessible debout de l’autre côté ainsi que l’avaient dit Dada et Fred, les deux seuls êtres humains à être allé là-bas jusqu’à présent. Nous rebroussons donc chemin, moi en tête. Je vous passe les détails…

Lors d'une séance de désobstruction proche de la surface





Le dernier ressaut menant à l'ancien "camp de base"


Retour dans la grande salle et zoom sur la mine dépitée du Président qui, aussi leste qu’un ouistiti s’est hissé au sommet de sa paroi et a découvert qu’il n’y avait pas d’issue par le haut : il aura donc façonné presque dix mètres d’échelle de broches métalliques pour rien. Au moins, il n’y a pas qu’Audrey, Christophe et moi qui auront été déçus…

Au sol de la Grande Salle, des petites perles...  
Une salle de taille peu commune sous Roquefort

Il est seize heures quand le dernier d’entre nous émerge du trou dans la tiédeur ensoleillée de cet après-midi de mai. Trempés comme des soupes, nous retournons aux voitures où le père David somnole tranquillement au volant en attendant Ondine.

Finalement c’est rigolo de jouer au plombier, mais juré, la prochaine fois ce sera sans combinaison de plongée. Y a pas écrit « Cousteau », là…

Jérôme
 
NDLR: un article plus récent (Octobre 2021) raconte la désobstruction de cet embut par nos soins.

1 mai 2017

Désobstruction et Entrainement Secours ; Mai 2017 (20 Sorties)


Vence (11 sorties) :

• Trois Mille Pattes (Baou des Blancs, 1 sortie): Dada. Désobstruction du passage situé à gauche de la station 8.4.

  R1 - Cocon (Baou des Blancs, 1 sortie): Christophe, Dada, Frédéric : travail dans le "nouveau réseau" du Cocon (celui trouvé fin 2016 par Dada, situé au bas du « Toboggan argileux », sur la gauche quand on monte): a/Dada est occupé sous le ressaut donnant sur (l’autre) le toboggan argileux qu’on a précédemment sablé ; il voit quelque chose -un vide- mais il y a beaucoup d’argile à enlever et beaucoup de tirs à faire b/Fred et moi faisons encore des tirs dans le passage vertical qui fait maintenant 4m de profondeur ; il y a beaucoup d’argile ; le courant d’air est toujours présent mais le fond est complètement colmaté de matériaux tombés lors des tirs précédents ; ça devient glissant quand on doit monter/descendre le puits à chaque tir ; seul le courant d’air nous motive ; c/lors d’un aller-retour pour poser un bidon de sable qui servira à saupoudrer la pente argileuse plus bas, à un moment je lève le nez et regarde au plafond ; nous n’avions jamais fait attention auparavant mais il y a un départ au plafond dans la trémie au-dessus avec un vide. J’en fait part à Fred et à Dada qui viennent confirmer « ma vision » ! Même si on ne voit pas de vierge derrière, ça a l’air intéressant ; l’avenir dira que ce passage nous permettra d’éluder pas mal de ‘?’ qu’on avait levés dans le Cocon-R1. Pendant que Dada continue de bosser sous son ressaut, je m’attaque à ce passage et commence à percer à la verticale. En fait, nous n’aurons même pas à tirer pour passer. A la massette et à la barre à mine, on arrive à ouvrir le passage en virant les blocs et l’argile au sol. Et pendant que je fais un tir dans le passage vertical 4m plus bas, Dada et Fred arrivent à passer ; j’avais en effet passé la main (du moins la massette) à mes compères. Sur leur recommandation pressante, j’arrive à passer l’étroiture sur le dos -en leur demandant d’arrêter de bouger au-dessus car l’étroiture est une sorte d’entonnoir, située à la base d’une pente faite de placages de calcite et d’argile durcie…Une fois le passage étroit franchi, on arrive dans un volume qui s’arrête 2m à droite mais qui continue de monter sur la gauche (1,3m de large par 80cm de haut au début) pour arriver dans une salle basse, de forme elliptique, fortement concrétionnée qui fait 3 à 4m de large par 5-6m de long, faite d’une grosse coulée qui rejoint le plafond quand on regarde au fond de la salle. C’est vraiment très beau. Décidemment ce passage nous offre de bien belles concrétions ! Avec la colonnette dans la galerie du bas et cette jolie salle dans la partie supérieure, ce petit réseau –à défaut d’offrir des suites intéressantes- nous montre de bien belles choses ! N’ayant pas d’appareil photo sur nous pour immortaliser ce moment, nous retournons à nos moutons après avoir regardé les possibilités de suites offertes par cette nouvelle partie : 1/la partie haute de la salle, d’où sort donc la grosse coulée sur laquelle nous progressons me semble partir dans la direction de la petite salle basse où Fred et moi avions travaillé en 2015 ; nous avions alors arrêté car la suite donnait sur une étroiture verticale descendante, semblant aboutir sur un plan horizontal à courant d’air. Or la salle dans laquelle nous nous trouvons se termine dans sa partie haute par une coulée relativement horizontale. Il faudra vérifier la communication éventuelle de ces 2 salles lors de la prochaine séance désob dans le Cocon-R1 : qu’éventuellement l’un d’entre nous reste dans cette nouvelle partie découverte aujourd’hui pendant qu’un autre irait dans la salle découverte précemment muni d’un bâton d’encens ou tout simplement à la voix. 2/ au bas du passage, juste au-dessus de l’étroiture, Fred et Dada ont vu un plan descendant dans l’argile, sous les blocs. Avant de se décider à élargir ce passage, je descends dans la galerie située 4m plus bas pour voir s’il n’y a pas de communication. On ne voit rien de probant. La suite au prochain épisode !

   Baou des Blancs (Dada, 1 sortie): prospection au-dessus du baou et au niveau des terrasses de la carrière.

   Plan des Noves (Dada, 3 sorties) : désobstruction à l’entrée du K8 ; prospection dans le coin avec 5 nouvelles cavités vues.

• La Foux (Dada, 5 sorties dont 1 avec Fred) : désob dans A9 (Grotte du chêne vert), C9 et E9, qui sont des cavités découvertes courant 2017 par le président.

Roquefort-les-Pins (3 sorties):

• 105 F1 (Embut du Debram, Camptracier) : 1/Lors d’une sortie avec Fred, le calibrage du shunt menant à la Grande Salle est terminé ; le passage est maintenant propre et large, on ne galère plus pour le franchir; donc plus la peine de se mouiller dans la 1ere baignoire pour accéder à ce beau volume, on passe directement dans le boyau creusé par Dada. Il a une suite à ouvrir dans une cheminée vue lors du percement de ce tunnel.  2/Lors d’une sortie club (où sera filmé le dernier film de notre réalisateur qui change de métier et qui sera occupé à tirer la gueuse le dimanche), tout le gratin du club se retrouve ; Dada commence sa séance de plantage de barreaux pour escalader la partie droite de la Grande Salle ; il a pour objectif d’atteindre la lucarne qu’il a vue en hauteur. Pendant que je conduis nos amis dans la partie aquatique en espérant atteindre la voute mouillante terminale (cf. CR sur ce blog), Dada entame (et boucle) son escalade sur 9m ; malheureusement, la lucarne vue d’en bas est une petite niche concrétionnée avec un orifice qui demanderait trop de travail pour être élargie. Cette 1ere escalade ne servira pas à rien car la corniche à laquelle il a accéder facilite l’accès au départ de l’autre escalade à condition de l’équiper d’une main courante. Donc il s’attèle à équiper cette main courante pour la prochaine séance. 3/ Dada commence à équiper la paroi pour cette 2nde escalade qui lui permettra de voir cette ouverture entrevue tout en haut de la Grande Salle.

Gourdon (6 sorties):

• Le Craignos (68M5, Chouca, Dada, Malika, Momo, Patrick et Pierre) : interclub ; Dada file un coup de main dans cette désob herculéenne.

•Pont du Loup (Christian, Dada et Mathieu, 1 sortie) : ASV (salle et galerie Revest)

Pour les taupes du club,

Christophe

30 avr. 2017

Aven des Chardons Bleus

Participants : Ondine, Daniel, Mathieu, François
TPST : 4h15

Rendez-vous devant la mairie de Caussols à 9h30, où nous nous retrouvons tous les quatre :  Ondine (les dames d’abord), le président bien entendu, Mathieu, puis moi qui écrit le compte rendu. Chacun m’attend car j’ai un peu de retard, devant passer par Peymeinade pour obligations familiales.
 
On s’équipe et on part pour le trou, où Dada descend le premier et commence à équiper. Il est alors 10h45. La descente se déroule sans problème. Nous admirons la beauté du trou par cette belle enfilade de puits sans pratiquement quitter la corde jusqu’au fond à -143.
 
Par ordre d’arrivée au fond, Dada, Mathieu, et Ondine commencent à manger, tandis que François pris d’une soudaine envie d’évacuer le bon repas de la veille a dû faire ses besoins en haut du dernier puits de 29 m, mais rassurez-vous, il a attendu que personne ne le voit se dévêtir ! On est bien élevé au GSV, n’est-ce pas mon petit J.. ! Après avoir soigneusement dissimulé le fruit de ses efforts sous un tas de pierre et d’argile (pour les odeurs), il rejoint les autres et casse la croute rapidement car ces messieurs/dames en bas ne l’ont pas attendu.
 
Puis on entame la remontée, Ondine d’abord, suivie de Mathieu qui s’arrête à -83 pour récupérer le kit de cordes de Dada, ensuite François qui, allégé, monte un peu plus vite !! Personne n’ayant été indisposé dans la remontée (le colmatage a bien été fait), la sortie se fait sans problème, personne n’a été blême ! Ondine sort la première, suivie de François et Mathieu, puis Dada en dernier. Les sorties s’échelonnant entre 14h15 pour Ondine et 15h pour Dada.

François.