3 mai 2014

Aven du Sans-Pascal

Présents : Renaud & Loïc (CAF Martel), Paul & Nico (GSMagnan), Flo (GSV)
TPST : 10h-10h30 pour les premiers, 12h pour le dernier binôme

Une séance de travaux et de rééquipement au Sans Pascal pour les quelques fous-amoureux de la boue que nous sommes.
On se retrouve à 8h45 à Pré du Lac pour le café et acheter le futur casse-croûte. Je fais fureur avec mon short blanc et mes chaussettes d'hiver ! On essaie de ne pas trop traîner vu la journée qui nous attend. Direction le parking pour accéder au col de Cavillore, avec la musique de Paul à fond et sa conduite énergique... 4 cafés, ça se ressent ! On prépare les kits et le matos pour rééquiper la cavité, puis on attaque la marche sous le soleil.

On arrive en sueur à l'entrée de la cavité où l'on parlemente sur l'importance du canyoning (le pour : laver le matos de spéléo ; le moins : l'intérêt historique, nos ancêtres ne se sont jamais réfugiés dans des clues ou cascades pour éviter les périodes glacières... jusqu'à preuve du contraire). On grignote un peu et nous préparons. Le trinôme de tête, composé de Loïc, Renaud & Nico va aller directement au fond pour travailler tandis que le binôme de fin, Paul & moi, allons faire semblant de faire des efforts.

On pénètre dans le Sans Pascal à 11h en ayant pris soin de couvrir les affaires (des pluies sont annoncées en soirée). Le trinôme file pendant que Paul débute le changement de maillons rapides sur le second puits. Pour nous la progression sera lente (logique) mais nécessaire. Une partie du matos doit être là depuis de nombreuses années.  Il faut d’ailleurs dévisser tous les maillons à la clé…
On enchaîne les puits jusqu'à commencer à voir que le stock de maillons s'est vite affaibli. On ne changera plus que ceux vraiment nécessaires. D'ailleurs, avec la progression et la fatigue, les critères d'usure des maillons sont de moins en moins stricts ! On change la corde du puits Yahoo et continuons jusqu'au camp des -200m, où nous cassons la croûte vers 14h.

On reprend la progression et Paul rééquipe le puits des 20 minutes, en ajoutant des goujons. Il double les points au fractio en se fracassant le dos, tandis que j'admire les concrétions... en baillant... j'ai pas arrêté de bailler pendant la descente, quel compagnon de voyage exemplaire je suis !
Une fois dans la belle galerie concrétionnée, on ajoute quelques barreaux pour le confort jusqu'à ce que la batterie du perfo montre des faiblesses. Paul conserve le reste du jus pour une escalade délicate vers le fond, où on installe le restant de corde. 

On rejoint ainsi le trinôme de gratteurs vers 17h, l'heure à laquelle ils allaient commencer la remontée, après 4h de travaux et 7-8 tirs. Ils auront parcouru une bonne vingtaine de mètres en première, jusqu'à retomber sur un colmatage/trémie délicat. On se pose tranquillement avec Paul pour prendre le goûter et voir leur découverte. On entame notre retour vers 18h.
On entend Renaud à la tête du puits des 20 minutes, et ça sera le dernier signe de vie du premier groupe que nous aurons jusqu'à la sortie. Ce jour là, on est épuisés... et Paul apprécie mon rythme de croisière suisse. La fameuse boue du Sans Pascal n'arrange évidement rien à l'affaire (f*** la super tartinette !). On apprécie d'autant plus l'eau que l'on a laissée en chemin pour se décharger et se ravitailler en temps voulu.

On arrive durement au bas du puits d'entrée vers 22h40. Nico nous accueille en nous annonçant qu'ils ont préparé un feu et qu'il ne pleut pas ! Ça réconforte, malgré un vent bien présent et la tenue du violeur de Nico. On finit donc auprès de la chaleur des flammes et entamons le retour aux voitures pour le repas du soir. Bilan : d'une part, on aura changé 20 maillons rapides, ajouter 6 goujons, 4 barreaux et une corde vers le fond plus le changement de celle du puits Yahoo ; d'autre part, plus de 20m de première mais un courant d'air presque imperceptible. Départ du parking vers 23h30-45.

Quelques astuces-conseils dispensés par les spéléos du jour :
  • prenez des crêpes pour le casse-croûte, vous n'aurez pas peur de les écraser ! (et s'il y a de la boue, ça ne fera que de la pâte à tartiner supplémentaire) ;
  • n'hésitez pas à prendre beaucoup de bouteilles d'eau pour cette cavité (ou de bière, chacun ses préférences) ;
  • utilisez une dégaine pour les vires, c'est super sympa ;
  • protégez le perfo avec du carrémat (surtout lorsqu'un que c'est un Paul fatigué qui le porte) ;
  • ... et surtout, arrêter d'aller dans ce trou boueux ! Pourquoi on y retourne à chaque fois...
Florian

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