31 août 2016

Août 2016: les félés de la désob et de la topo à donfe

SUR VENCE: 7 sorties.

Grotte des 3 Milles Pattes (Baou des Blancs): 6 sorties (Dada et Christophe). 

Sur notre lancée, toujours motivés, nous continuons la topographie de la grotte trouvée qq années auparavant par le club. Fred nous a momentanément délaissés pour raisons professionnelles et personnelles. Il devrait revenir nous aider le 7 septembre prochain, pour la cession topo #7 (t'inquiète pas, Fred, on t'en laisse de la topo!!!). Temps passé sous terre à chaque sortie topo: 11h. On entre à 8h et on sort vers 19h (sauf quand j'ai un impératif et qu'on doit sortir à 17h30 au lieu de 18h30, ce qui fait râler notre vénérable X2 président…).

Pour la petite histoire, ayant réussi à persuader notre vénérable président à laisser de côté le décamètre et le compas, nous affectuons la topo avec le fameux Disto, Auriga (je n'utilise pas le BlueTooth car pas envie de bouffer les piles du Disto et de l'Android) et du blanco. A condition d'avoir bien calibré le Disto, c'est précis et rapide (pour la calibration, rien de mieux que 6 chênes à la forêt de la Sine. En 30 minutes, c'est torché. Utiliser cet appareil, c'est vraiment le pied, il n'y a rien à dire. Ca avance vite et si on utilise en plus un logiciel sur un Palm ou sur un Android, on voit en direct la topo qui évolue au fur et à mesure qu'on fait les mesures).

Toute la partie allant de l'entrée, en passant par le réseau de la grande coulée, le réseau des lucarnes, le réseau des champignons, les grandes salles (1ere et 2eme salle, salle en U, salle du carrefour, salle puits, trémie, salle du théâtre) jusqu'au fond a été topographiée. Nous avons attaqué le "réseau du haut" mardi; pas trés grand, pas mal de boucles, mais c'est encore mieux pour la précision de la topo. Encore un paquet de m à topographier! On dévoilera les chiffres exacts lorsque tout sera fini et que le Président et moi même seront d'accord sur le développement et le dénivelé finaux (combat Excel vs. calculatrice). Encore peut etre 2 séances topo pour finaliser le tout. Par contre, nous avons pu localiser une vingtaine de suites potentielles. 

Il nous faudra faire un cheminement à l'extérieur pour localiser la falaise par rapport au réseau, et ainsi voir à quels endroits nous pourrions trouver d'autres sorties.
Pour casser la monotonie, Dada a fait une sortie désob aux 3 Mille Pattes. Il a ouvert 2 des 20 suites potentielles. Qui ont donné environs 25m de 1ère et 3 nouvelles suites potentielles…Donc au plus on avance, au plus on recule (no comment, MPJ…).


-Réseau R1-Grotte du Cocon (Baou des Blancs): 1 sortie (Dada). Notre taupe présidentielle a bossé sur une partie située dans la grotte du Cocon qui l'intrigait. Il a fait qq m de 1ère et la suite donne sur une autre suite potentielle. En passant par le haut, il a fini d'alaiser la jonction. On ne passe plus à l'égyptienne mais à la MPJ (à 4 pattes, la position présidentielle préférée…).

SUR ROQUEFORT les PINS: 3 sorties.

Embut du Débram (105 F1): 2 ½ sorties de désob et ½ sortie initiation. (Dada, Christophe et ses cousins Thierry et Ulric). 

Dada a effectué 2 sorties seul, dans la partie située qq m en aval de la 1ere voute mouillante, à toujours élargir le shunt qui nous mènerait à la Grande Salle. C'est dur et il s'est rendu compte lors de la dernière séance qu'il y avait 3 suites possibles dans le boyau initial. 

Ayant promis à mes chers cousin et à mon filleul une sortie spéléo qui sortirait un peu du commun des mortels (Caranques, Lapin…), nous avons opté pour cet embut -qui certes par définition peut s'ennoyer complètement par temps de grosses pluies- mais qui présente l'avantage de descendre "profond" sous Roquefort sans utiliser de Descendeur/Croll/Poignée et d'offrir un parcours sportif intéressant, surtout avec un perfo 36V et 2 batteries au cul. Par contre, l'utilisation d'une combinaison de plongée est conseillée pour la partie du fond (de même que des bains forcés dans des vasques remplies de Rhodamine périmée).

Nous avons donc mélangé les genres au cours d'une sortie en faisant une initiation "avancée" tout en amenant le matos de désob. Le plus dur en fait pour mes cousins, au début, ça été de faire les 200m en combinaison de plongée entre la voiture et l'entrée de la cavité. J'ai personnellement opté pour la solution "spéléo sèche" jusque au fond, puis changement une fois arrivé sur la partie horizontale (shorty 3mm, troué, vieux jean pourri). Ulric a un peu galéré au début (et oui, on passe pas d'un claquement de doigt d'une tablette PC à une longe et une main courante…), Thierry a un peu transpiré dans son bas de combinaison 3mm mais tout le monde est arrivé sans encombre au fond, pile à l'heure pour le repas de midi qui a été englouti rapidement. J'ai ensuite enfilé mon sexy shorty, bien emballé mon perfo Bosch 36V + les batteries & forets dans un sac "imperméable", mis le tout dans un gros bidon de 25 litres dont j'ai coupé la partie haute et nous sommes partis patauger dans la 1ere vasque/voute mouillante, à l'eau légèrement rosée (par un traçage ayant qq peu foiré l'été dernier). 
Fort heureusement pour nous, depuis que Dada bosse sur son shunt, il a cumulé pas mal de déblais qu'il a jeté dans la voute mouillante rosée, faisant disparaitre la boue et reculer le bord de la zone humide. De plus, des tirs au plafond on augmenté la hauteur sous plafond et on n'est plus forcé de passer avec une moitié de la tête (ou de la narine) sous l'eau et une autre moitié au dessus. On a ensuite laissé le perfo sur la berge puis nous sommes allé voir la Grande Salle qui a bien impressionné mes initiés. On en a profité pour faire une jonction à la voix avec Dada qui était resté au sec en aval de la voute mouillante. Suite à ses séances désob, il y avait 3 suites possibles au shunt élargi par Dada pour accèder à l'endroit où mes cousins et moi-même nous trouvions. Il s'agit malheureusement (pour lui) du boyau le plus étroit ; mais il en faut plus pour décourager Dada qui a continué à user de son perfo pendant que nous faisions le tour de la salle. Nous sommes resortis de la salle puis avons pris le chemin de l'amont, jusque l'étroiture qui m'avait rebuté. La petite galerie est plus large que haute, serpente sur une quarantaine de mètres et arrive au début de ce que nous avons appelé le "laminoir aquatique". 2 trous de 8mm et 15 minutes plus tard, l'étroiture avait disparu et la démonstration faite à mes cousins que la spéléo, ça peut décoiffer. Par acquis de conscience, j'ai fait encore 2 autres trous qu'on "utilisera" la prochaine sortie pour achever ce passage. Derrière cet ex passage étroit, une bonne centaine de mètres de laminoir assez aquatique au début, puis de belles galeries buttant sur soit une voute mouillante soit un siphon (et qui mène au Lauron…). On verra la prochaine fois que l'on ira avec Fred et Dada. Mais d'ores et déjà, on prendra avec nous au moins 50m de tuyaux flexibles, une mini pompe qu'on monte sur perfo (3000 litres par heure, refoulement max 15m en sortie, on vous en dira des nouvelles après). Puis nous entamons le retour vers la surface non sans avoir perdu entre temps mon forêt et mon bourroir, ce qui m'oblige à me retaper la voute mouillante et une partie de la galerie avec mon shorty troué, mon jean troué et mes genouillères. La remontée sera longue et dure pour mon cousin T. (pas de commentaires stupides, hein, MPJ). On met en moyenne 30 minutes à remonter en temps normal et ce coup ci, T & moi avons fait exploser le record avec plus d'une heure. Faut dire que le dernier boyau (17m de long) est loooooong, avec une combinaison de plongée et un kit de 15kg au cul, qui se coince à chaque anfractuosité. Mon filleul quant à lui a suivi Dada sans trop de problèmes (du moins, moins qu'à la descente) et est ressorti 20 minutes avant nous!
Nous nous retrouvons tous au parking, bouffés par les moustiques, 15 minutes plus tard. Tout le monde est heureux de cette sortie, contents d'avoir pu voir et comprendre une partie du fonctionnement hydraulique et l'hydrogéologie de Roquefort les Pins.

Christophe

28 août 2016

Aven du Fourchu

Présents : Daniel, Bernard et François
TPST : 5h

Avant que Bernard ne reparte en Charente, j’ai proposé lors de la dernière réunion de faire une sortie dans l’aval du Fourchu.

Rendez vous à 9h45 au parking sur la route de Caussols.

Equipement rapide car la chaleur commence à se faire sentir, vivement qu’on se mette au frais. Chose faite à 10h15 où nous rentrons dans le trou. Dada équipe les puits, et nous suivons, en passant par le fossile car Bernard n’aime pas trop le fractio de -8 dans le P 25.

A l’ancien siphon de -80, Bernard se tenant au câble, a droit à un bon bain jusqu’à la taille et aux reproches de Dada qui n’aime pas du tout d’être trempé pour le retour.

Passages aériens dans la grande fendasse où François est embêté par sa taille, et les grands écarts, mais ça passe. Arrêt au siphon de -113 où nous cassons la croûte, puis nous remontons.

Dada vocifère après Bernard, à cause du bain forcé de l’ancien siphon. Dans la remontée, Dada ayant froid aux mains et aux pieds (il en a de mauvais souvenirs), met la pression à Bernard pour qu’il accélère la manœuvre ! Celui-ci  ronchonne un peu (l’âge avancé veut ça), ne riez pas, cela vous arrivera en prenant de la bouteille, vous verrez !!

Nous sortons finalement à 15h 15 sous 28/30°. On était mieux en bas.

François.

21 août 2016

Initiation n°9341 à l'aven Cresp

Participants : Andréa, Bruno, Christian, Daniel, Estelle et Jérôme
TPST : 4h

En ce mois d'août léthargique et propice à la glandouille qui caractérise l'activité spéléologique dans le département des Alpes-Maritimes, le GSV se distingue une fois de plus par son dynamisme en entraînant sous terre trois invités dans le cadre d'une enième initiation aux instruments à corde.

Nous nous retrouvons tous à 10h au Col de l'Ecre. Après avoir cassé du sucre sur le dos de toutes ces feignasses de spéléo qui ont déserté le karst cet été, nous décidons qu'il est temps pour Andréa, Bruno et Estelle de passer « sous l'arbre » de l'aven Cresp pour la traditionnelle formation. Andréa ayant déjà été briefée il y a six ans, pour Estelle et Bruno, c'est une première.




L'incommensurable talent des formateurs fait qu'à 11h30, tout le monde attaque le puits d'entrée de 12m équipé en double. Estelle gémit un peu devant le vide, Andréa glousse et se gausse de sa copine et l'ineffable Bruno hoquette face à l'abîme. Les filles descendent en premier escortées de Daniel et Christian, je m'occupe de Bruno.


On se retrouve à -12 m à la vitesse de l'éclair, nos élèves ayant été particulièrement brillants. Andréa, très en verve, prend un plaisir sadique à faire sursauter Estelle avec de sonores « Oh, y a une bête là ! » ce qui, naturellement, fait couiner cette dernière et rigoler les autres empaffés.

Après s'être tapé le boyau en tirant la langue, Bruno fait remarquer poliment qu'il est déjà assoiffé et demande quand est-ce qu'on mange. 


Christian, tout aussi assoiffé, acquiesce vigoureusement, mais les filles et le Président décident qu'on déjeunera plus tard.


On s'achemine donc doucettement vers les Champs Enlisés pour le traditionnel « bizutage de greluches ». Estelle, la plus novice, est ainsi invitée à s'enfiler dans le méandre gluant et il faut reconnaître qu'elle s'y introduit avec enthousiasme, le contact de la boue épaisse devant sûrement lui rappeler des souvenirs d'enfance...


Mais le Président, magnanime (ou alors c'est qu'il devient vraiment vieux), interrompt la progression de l'intrépide jeune fille avant qu'elle n'ait de la glaise jusqu'aux sourcils. Pour la forme, celle-ci rouspète, nous traite de tout et fait demi-tour, mais l'on sent beaucoup de regrets dans son intonation de voix.

Nous remontons et nous engageons dans la Grande Galerie. Nous posons les kits au bas des puits et commençons à ripailler. Il est 12h30.


En apéritif, le père Cricri nous propose un pastis bien frais. Les filles déclinent et préfèrent passer au rouge directement. A l'issue d'un roboratif saucissonnage accompagné d'un trempage de jeunes carottes (l'alibi diététique de notre ami Bruno),


il faut déplorer deux cadavres de bouteilles de vin dont il est difficile de déterminer les assassins, tant il y a de suspects.

Le président, d'une voix pâteuse, me glisse à l'oreille son étonnement devant la descente facile de ces demoiselles.


Je lui rappelle que c'est un critère essentiel de recrutement du club (au GSV il faut savoir descendre les puits et les bouteilles !) et nous convenons qu'elles sont quasiment aptes à adhérer...


C'est donc en titubant et sautillant que nous dévalons la Grande Galerie pour visiter l'ex-labo du CERGA qui, dans les années 70, servit à mesurer les mouvements de la croûte terrestre. 


 L'auditoire pique quelque peu du nez pendant la conférence historico-scientifique du Président Dada.


Du coup, je réveille tout ce petit monde et nous nous acheminons gaiement (vraiment très gaiement) jusqu'à la base du puits d'entrée pour l'exercice final de remontée au jumard. Andréa grimpe en premier, telle une grosse araignée, accompagnée par un Président d'humeur joyeuse;


Estelle la suit, escortée du Cricri, et je me permets de la tirer (sa corde, bien sûr) afin de faciliter l'accroche de son crolle dans les premiers mètres. Estelle me fait savoir qu'elle apprécie beaucoup que je la tire et exécute impeccablement sa remontée. Du coup, je me vois aussi forcé de tirer le père Bruno pour qu'il grimpe plus facilement... Le salopiot y prend tellement goût qu'il entreprend une nouvelle descente-montée. Disons-le tout net : Bruno aime que je le tire...


A 15h30, la fine équipe est dehors, sous un beau soleil pas trop chaud, juste comme il faut. Le Cricri, venu avec son camion à pizza, propose thé et café, ce que les hommes acceptent avec plaisir. Les filles déclinent et demandent s'il reste du vin ! Il y a vraiment quelque chose à revoir du côté de leur éducation...

Jérôme

14 août 2016

Parcours d’orientation au Beaulieu

Participants : Bernard, Daniel, Jérôme
TPST : 4h

Les petits vieux craignent la chaleur, c’est bien connu, et en ce chaud dimanche d’août, quel meilleur endroit que le massif de l’Audibergue pour bénéficier de la fraîcheur d’un trou climatisé. La vieille garde du GSV (“vieille” parce que ce ne sont plus des perdreaux de l’année, et “garde” parce qu’ils sont les seuls disponibles en ces congés estivaux) a ainsi décidé de descendre l’aven Beaulieu jusqu’à la côte – 84, histoire de se dégourdir les jambes et faire disparaître varices et fistules.

Nous nous retrouvons à la Moulière à 10h et après  nous être équipés relativement rapidement pour des personnes de nos âges, nous nous ébranlons vers le Beaulieu non sans avoir au passage été acclamés par le personnel de la Via Souterrata (“Tenez, voyez à quoi ressemblent de vrais spéléologues !”) dont les (nombreux) clients présents nous ont regardé passer d’un œil dubitatif...

Le Président est de corvée d’équipement et à 10h30 nous attaquons la descente. Bernard qui avait investi dans une lampe frontale de secours toute neuve en perd la moitié dans le P20. Il aura ce commentaire désabusé “de toute façon, c’était une merde, une fois allumée, elle s’éteignait plus”. A priori elle ne devrait même plus se rallumer !  Puits et méandres s’enchaînent avec grâce et fluidité.

Le Beaulieu n’est pas un trou très esthétique aussi avons-nous plaisir à contempler la “petite sirène” (calcification immaculée aux formes suggestives) dans la salle du même nom. Bernard et moi avons une pensée reconnaissante pour les organisateurs du dernier Congrès FFS qui avaient fléché la cavité en direction du fond. A midi tapante nous atteignons la salle du squelette qui, à moins 84 m, sera le terminus de cette visite dominicale. Le squelette qui donna son nom au lieu était celui d’un petit rongeur et il a depuis longtemps disparu.

Après un repas rapide et étonnamment sobre (de l’eau, rien que de l’eau), nous entamons la remontée vers 13h. Bernard passe devant et Daniel ferme la marche pour déséquiper. Dans ma Ford intérieure, je prie pour que notre doyen retrouve son chemin sans encombres car si les gars du Congrès ont correctement fléché le parcours vers le fond, ils ont été beaucoup moins explicites pour la sortie (panne de rubalise certainement...). Côté sens de l’orientation je me situe à  peu près entre Fred et Jef, mais beaucoup plus près de Fred. Bien sûr, Bernard se fait hésitant au premier carrefour problématique et les piaillements du président montant des profondeurs ne semblent pas l’inspirer. Je le rejoins et, dans une fulgurance dont je ne me serais pas cru capable, je repère le bon chemin. Du coup, je prends la tête (sans prise de tête) en lorgnant scrupuleusement les petites flèches rouges. Sauf que, dans mon cerveau primitif de blaireau mal dégrossi, je me fie au côté opposé de la flèche pour définir mon cheminement alors que, dans les salles-carrefour, la flèche a été disposée à l’autre bout du volume pour accrocher le regard, mais çà, je ne l’ai compris qu’après. Ca ne loupe pas : je m’engage en toute discrétion, et à deux reprises, dans une série de passages qui soit ne débouchent sur rien, soit descendent dans des profondeurs insoupçonnées alors qu’on est censé remonter. Au final, je finis par trouver la bonne sortie toujours au moment où Bernard me rejoint, ce qui me confère à ses yeux un statut de maître de l’orientation que je n’ai absolument pas. Finalement nous progressons sous les quolibets de Dada qui lui n’est pas dupe de notre incapacité à nous repérer...

Je sors du trou vers 14h, suivi une demi-heure plus tard par mes deux acolytes. Entretemps, je me suis changé et ai improvisé à l’ombre d’un chêne un petit bar avec bière glacée et gobelets. Au moment où nous trinquons, nous sommes interpelés par Yohan accompagné de Madame. Ils déclinent poliment un verre (tant mieux, parce qu’il y en avait juste assez pour trois !) et après un échange de nouvelles, se dirigent vers l’acrobranche.

Bernard, qui a de la suite dans les idées, réajuste les deux morceaux de sa frontale, et, Fiat De Luxe, s’aperçoit que malgré sa chute de 20 mètres, elle marche mieux qu’avant : en effet elle s’éteint désormais normalement, sans qu’on ait à lui retirer ses piles ! La joie qui se dessine sur son beau visage crevassé et tout plissé fait plaisir à voir.

Cette petite visite revigorante nous a permis de vérifier que la vieille garde dispose toujours de ses cinq sens, même si le sixième (celui de l’orientation) a irrémédiablement disparu de nos cervelles, à Bernard et à votre serviteur...

Jérôme

7 août 2016

Les touristes vont à Prérouge

Participants : Pierre et Mathieu
TPST : 30 minutes

Initialement la visite de la Grotte de Prérouge était prévue avec Florian hier pour une petite séance photo. Mais les orages de jeudi et vendredi nous ont fait renoncer pour ce genre de raison :


Il s'agit ni plus ni moins que de l’exsurgence du plus grand et du plus profond système savoyard : Banges-Prépoulain (54km, -850m).

Pour les plus karstologistes d'entre-vous, un projet d'étude des crues a été lancé par l'Université de Savoie (voir http://www.cds73.fr/spip.php?article649).
 
On peut donc dire que mes projets de faire un peu de spéléo pendant mes vacances en Savoie ont commencés par tomber un peu à l'eau... J'ai pourtant pris tout le matériel spéléo, tout le matériel photo et même la combinaison néoprène. Enfin presque, il manque juste la combinaison qui visiblement n'a pas réussi à trouver de la place dans un sac déjà plein !

Je ne suis pas très loin de ça :


Juste au milieu du bord droit de l'image...

Je vais donc vous laissez deviner de quoi il s'agit. Les phénomènes karstiques sont en violet.

Ainsi donc, étant un peu resté sur ma faim, je profite de la visite de l'assistant de mon ancienne baby-sitter et de celle-ci pour aller faire un petit tour de repérage à Prérouge. Le repas à peine terminé, je rassemble les affaires rapidement et on arrive à décoller à 15h45, direction le Col du Frêne et le massif des Bauges. A 16h45, nous sommes équipés et prêt à rentrer dans la grotte.

La première impression qui s'en dégage est une indéniable impression de propreté. Et en très peu de temps, on trouve encore des traces d'eau des derniers jours.


 On arrive assez rapidement jusqu'au lac qui marque la fin de la visite pour les touristes :


Comme je suis un peu curieux, je laisse Pierre cinq minutes au bord du lac et je remonte la galerie basse qui suit le pendage sur la droite entre deux strates pour voir la suite. Ayant des instructions très précises de rentrer avant la nuit et n'ayant pas ma combinaison, je fais demi-tour au moment où il faut commencer à ramper. J'ai eu beau ne pas avoir mouillé les bottes, je suis quand-même complètement trempé. Heureusement que je ne suis pas venu en combinaison néoprène avec Florian, à trainer le "kit photo" (en fait un sac de portage) et le kit du pied photo...

On a donc plus qu'à ressortir, contents de la visite.



On est resté une petite demi-heure dans la grotte.

Comme on a encore un peu de temps, on en profite pour aller voir la résurgence du Pissieu à quelques kilomètres de là. Il s'agit cette fois de la sortie du Margériaz, mais la liaison reste encore à faire. Un jour peut-être ?...




Il est maintenant l'heure de rentrer et on arrive à pile à 19h30 précises pour le repas du soir.

Mathieu


24 juil. 2016

Par-douze à la Mescla

Participants : Alberto, Amandine, Bruno, Christian, Christine, Christophe, Daniel, Jérôme, Kelvin, Mathieu, Rémy et Stella
TPST : 4h10

Décidément, la célèbre grotte située aux confluents du Var et de la Tinée tourne à plein régime en ce bel été 2016. Elle accueille aujourd'hui deux amateurs de frissons souterrains et humides, en l'occurrence Bruno et sa fille Stella.


Ils sont pour l'occasion encadrés par la fine fleur du GSV (le Président Dada et son sbire Mathieu) et accompagnés par la famille Christophe (avec son beau-fils Alberto), la famille Rémy quasiment au grand complet (avec Madame et deux des héritiers, Kelvin et Amandine) et la famille Cricri (avec son camping-car). C'est donc une sortie par-douze qui s'annonce sous un beau soleil.

Le rendez-vous est donné sur le site aux alentours de 10h et naturellement il faudra attendre trente minutes pour que tout le monde soit enfin là (pour ne pas ajouter à un climat de dénonciation particulièrement délétère en ces temps difficiles, nous ne moucharderons pas ici les retardataires, hein Mon Petit Christophe...).

Le temps de s'équiper et de régler les équipements de nos deux novices, nous pénétrons le célèbre trou, temple de l'Initiation Spéléologique Départementale vers 11h10. Au bout de dix mètres nous posons nos kits : « Quand-est-ce qu'on mange ? Quand est-ce qu'on boit ? » clament certains des ventres-à-pattes dont nous tairons le nom par charité chrétienne. Il faut toute l'autorité du Président Dada pour que la mauvaise troupe s'ébranle en direction du siphon 1.



Nos deux initiés s'extasient devant la limpidité exceptionnelle de l'onde et malgré leur forte envie de s'y baigner, nous leur conseillons d'attendre la fin de la visite pour bénéficier d'une eau moins glacée et exempte de courants mortels.

De retour à la Salle à Manger, les morfales se manifestent à nouveau et face à un début d'émeute, le Président Dada décrète le miam dominical. Il est 11h50 ! Comme d'habitude le Guide Suprême siffle avec enthousiasme quelques bonnes rasades issues de deux bouteilles d'excellent vin rouge (signe qu'il a retrouvé toute son intégrité physique), le reste finissant dans le gosier des autres poivrots patentés du Club, à savoir Cricri, Rémy, Christophe, Mathieu et même le novice Bruno qui reçoit pour l'occasion la distinction de Soiffard Honoraire du GSV (moi, ça compte pas...).

Rassasiés et requinqués après ces violents efforts, nous nous acheminons vers les galeries supérieures sauf Christophe qui a décidé de calibrer son disto (non, ce n'est pas un dispositif de contraception) en vue d'une prochaine topographie de cavité. Bruno et Stella font connaissance avec leur poignée

 
et laissent passer avec circonspection quelques énergumènes pressés comme des lavements qui s'enfilent bruyamment dans l'escalade de corde.

 
C'est sans problème que les deux petits nouveaux atteignent la première galerie. Le passage de la voûte surbaissée et inondée donne lieu à un combat aquatique entre Cricri et Stella, le premier ayant ouvert les hostilités. Stella aura le dernier mot et ce commentaire : « Christian, plus on le mouille et plus il est sale, c'est drôle, non ? ».


La montée des échelles branlantes se fait avec tout autant de brio, Bruno remarquant au passage qu' « elles tremblent drôlement ces échelles ». Pour ne pas l'inquiéter, le staff du Club omet à l'unanimité de lui dire qu'elles sont en fait complètement pourries (mais non je plaisante, elles sont pas pourries, elles sont complètement rouillées...).

 
Après être allé admirer le lac suspendu (au bas d'échelles encore plus pourries),


le groupe fait demi-tour et nos deux novices sont alors confrontés à une discipline particulière de la spéléologie : la descente sur corde à l'aide d'un remonteur (la descente de corde à l'aide d'un descendeur, ce sera pour plus tard).

Pendant que Christine et Cricri échangent des souvenirs du temps où les gens allaient faire de la spéléo dans des combis Volkswagen décorés de grandes fleurs, la meute s'achemine vers l'attraction finale tant attendue. Nous retrouvons Christophe à la Salle à Manger qui vient juste de finir de calibrer son disto (mais non, ce n'est pas sale...).

Rémy ne voulant pas mouiller sa quincaillerie cinématographique, Dada ne voulant pas mouiller ses points de suture et Christophe ne voulant pas mouiller son disto (décidément je m'y ferai jamais...), seuls les 9 autres s'engagent dans le boyau qui mène à la sortie.

Un premier trempage jusqu'au cou dans une eau à 21° arrache des gloussements de plaisir à toute l'assemblée. Je tente quelques brasses pour faire le malin là où je n'ai plus pied et je manque de me noyer : je découvre que les bottes chargées d'eau ont tendance à tirer le nageur médiocre vers le fond. Une dernière reptation nous amène à la sortie de la grotte.



Quelques amateurs se livrent à un saut type canyon : au même endroit, Cricri disparaît sous l'eau du haut de son mètre cinquante et Kelvin s'enfonce jusqu'à la taille (il faut dire qu'il mesure 2m27). Bref, tout le monde fait ses ablutions et rince son matos dans la joie et la bonne humeur sous l'objectif de Rémy, l’œil paternaliste de Dada et le rayon laser du disto de Christophe. Il est 15h21 à la montre de Mathieu qui est aussi précise qu'un coucou savoyard.


Les deux initiés du jour ont l'air ravis de ce premier contact avec le milieu souterrain et envisagent une formation sur corde dans un futur proche toujours sous les auspices du GSV. Soit ils sont très polis, soit ils sont inconscients...

Jérôme




17 juil. 2016

Aven Cresp

Participants : Audrey, Ondine, Florian, Bernard, François, Daniel et Mathieu
TPST : 5 heures environ

Vous l'aurez sans doute deviné ; qui dit Aven Cresp, dit initiation sur corde ! C'est exact, mais pas uniquement. L'Aven Cresp, c'est aussi une cavité relativement accessible pour faire de la photographie et une température de cave parfaite pour l’œnologie. Et aujourd'hui, nous avons toutes ces réjouissances au programme !

Chose exceptionnelle, personne n'a osé râler sur l'horaire. Je retrouve donc Daniel à 8h10 et nous descendons à la gare de Cagnes pour récupérer Audrey à 8h30 ("Mais qui est Audrey ?"). Très soucieuse de sa réputation, la SNCF s’enorgueillit d'avoir toujours 15 minutes de retard précises. Nous pouvons donc, à l'horaire exactement prévu, prendre la route en direction des Gorges du Loup. Audrey termine sa nuit, bercée par les virages que, contrairement à mes habitudes, je m'efforce de rendre les plus doux possible. Les cyclistes peuvent la remercier, je n'avais encore jamais été aussi courtois avec eux...

Nous arrivons donc à 9h30 au Col de l'Ecre. La voiture de Florian est bien là comme prévu, car il avait l'intention de venir de bonne heure afin de pouvoir rentrer sur Lyon pas trop tard. Nous nous étions donné rendez-vous à midi et demi dans la Grande Galerie pour le repas, mais nous arrivons juste à temps à la cavité, avant qu'Ondine et Florian commencent la descente. Pour eux, le programme sera séance photo. Ondine est la meilleure taupe modèle de tout le quart sud-est de la France et tout le monde nous la jalouse.

Quelques minutes plus tard, Bernard et François arrivent à leur tour à l'entrée du trou.

Nous disions donc, "Qui dit Aven Cresp, dit initiation sur corde !". Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, Audrey est donc notre initiée de la journée. Elle a déjà fait Les Caranques et La Mescla. Maintenant il faut donc passer aux choses sérieuses.

Comme à mon habitude, les explications se font avec un vide de 50cm sous les pieds grâce à une branche de pin bienveillante. Audrey est une élève attentive. Une seule explication suffit pour qu'elle arrive à faire les manipulations sans poser de question. Au bout de deux essais, elle est au point.

Nous pouvons donc passer au moment de vérité, avec sa première descente sur corde dans un puits. Après quelques émotions bien naturelles, elle est sur sa corde à côté de moi, et nous attaquons la descente en parallèle.

Si avec la descente, Audrey est maintenant initiée. C'est avec la première expérience de la remontée qu'elle va y prendre goût ou pas. Même après de nombreuses initiations à mon actif, ce moment garde toujours son suspense. Que les explications aient déjà été oubliées et c'est l'échec assuré. Mais aujourd'hui mon élève donne entièrement satisfaction. Elle a entièrement compris et elle file vers la sortie sans aucun effort. Je n'ai plus qu'à sauter sur ma corde et à faire la course pour la rattraper.

On peut donc maintenant se consacrer à la visite : passage en main courante autour du Puits du Lapin, Galerie du Rasoir, etc... Aux Champs Enlisés, Daniel médite sur le caractère désagréable de l'eau froide et se garde bien de la troubler. On se contentera donc de la Salle des Colonnettes, avant de revenir rejoindre la Grande Galerie.

On retrouve les kits d'Ondine et Florian, puis Bernard et François qui étaient descendus par le P23 et qui revenaient du fond sans avoir croisé la taupe modèle et le photographe. Nous faisons la visite à notre tour. Daniel part à leur recherche dans la partie supérieure.

Pour ma part, je remonte avec Audrey au point de rendez-vous afin d'user de la méthode la plus efficace que je connaisse pour les faire revenir : je débouche la bouteille de Bandol et nous attaquons le repas avec ceux qui sont déjà là, Audrey, Bernard, François et moi-même.

Une minute ne s'est pas écoulée, que Daniel qui a l'oreille fine et l'odorat affuté, arrive en courant. Il les a retrouvés, il a fait la taupe modèle lui-aussi et il les a devancés pour le retour. Je lui sers donc une dose présidentielle tant attendue.

Florian et Ondine arrivent à leur tour. Avec le Bandol, Ondine est conquise d'avance. Pour elle-aussi, ce sera donc dose présidentielle. Heureusement, Florian est un garçon sage, avec toutes les heures de route qui l'attendent pour remonter sur Lyon.

Après le repas, Bernard veut absolument aller voir les Champs Enlisés. Je l'accompagne avec Audrey. Étant sur le point de ressortir, je me laisse tenté par le passage. Comme d'habitude, la difficulté est de ne pas laisser une botte au milieu. Bien-sûr, personne ne s'est amusé à me suivre.

On termine le deuxième tour de la visite et on repart vers la sortie.

Florian fait une dernière série de photos dans le puits. Je suis obligé d'user de mon autorité pour qu'Audrey accepte de poser à son tour durant la remontée, histoire de garder un petit souvenir de son initiation. Puis je laisse Florian terminer avec Ondine.

Il est encore relativement tôt, François nous invite donc à venir boire un verre à Gourdon. Malheureusement, Florian doit déjà rentrer et Ondine est contrainte de le suivre. On est obligé de lui promettre qu'on réparera ça la prochaine fois pour la consoler, ce qui ne nous empêche pas d'aller au bar quand-même. 

Mathieu

P.S Je rajouterai le lien sur les photos de Florian dès qu'elles seront disponibles.
(Flo : ajout de la photo du Président en attendant les autres ;-) )
 



1 juil. 2016

Juillet 2016: Désobstruction + Topo, 8 sorties & autres, 6 sorties.

DANS LE GARD: 2 sorties
-Rémi est allé faire une virée dans le Gard lors d'un long weekend avec des amis. Il a visité la Grotte de la Toussaint et la Grotte Esteuan. Pas d'autres détails sur ces visites.

SUR VENCE: 8 sorties.

-Réseau R1-Grotte du Cocon (Baou des Blancs): 1 sortie (Fred + famille & Dada) promenade et désobstruction avec les petits enfants de Fred; 1ère traversée effectuée dans le sens R1-Cocon. Désob dans la partie ouest du réseau, au niveau d'un passage entièrement colmaté d'argile dure, qu'on avait commencé à ouvrir en 2015 et d'où souffle un petit courant d'air intéressant. A suivre.

-3 Milles Pattes (Baou des Blancs): 1 sortie (F, D & C) topographie. Cession #1: topographie de la partie allant de l'entrée de la cavité en passant par la 1ère grande salle et finissant dans le réseau situé au-dessus de la grande coulée. Environs 150m topographiés. TPST: 9h.

-Grotte des randonneurs (Plan des Noves): 1 sorties (Dada); il travaille toujours à élargir le passage pour accéder au puits.

-Aspirateur (Colle Bertrand): 2 sorties (Dada). Sorties calibrage et puis ouverture des suites sur lesquelles Christophe et Fred ont travaillé en juin 2016. Encore du boulot en perspective. Une des suites qu'on avait entrevue donne sur le passage sableux qui mène à la petite galerie. La topographie montrera la liaison.

-Traversée XY (Baou des Blancs): 3 sorties avec l'ASBTP et la Ville de Nice, afin d'aider dans ces sorties scolaires.

SUR ROQUEFORT les PINS (secteur Nord Camptracier): 3 sorties.

-Grotte des Barbichettes: petite grotte trouvée par Christophe dans les années 90 mais qui avait apparemment été déjà trouvée par un autre spéléo avant; Christophe avait commencé à creuser l'entrée basse, avait trouvé un manche de pioche enterré. Faute de moyens et de temps, il avait abandonné sa désobstruction. Le trou a été retrouvé par Daniel en 2015, puis ouvert, donnant sur une petite salle horizontale (grosse bulle plutôt de 2m de long et 1m de large dans laquelle on tient assis) remplie de racines et de filaments blancs, se terminant sur la droite par un passage montant, sans courant d'air. Désobstruction continuée par Christophe et Fred lorsque Dada était convalescent, guère convaincante. Une autre séance par Dada a confirmé l'impression de C & F.

-Aven de la Fourmilière: suite de la désobstruction. Le passage remontant monte comme prévu vers la surface. Il faut désormais s'intéresser à la partie descendante. Mais il faut être plusieurs (au moins 2) pour tirer les déblais du fond.

-Entrée du n°10: désobstruction.


Note: 2 nouveaux départs trouvés par Dada lors d'une des 3 séances désob à Roquefort.

Christophe